Bon pour le coup, j'ai un peu honte, hein, mais bon, c'est fait, c'est fait...
2Lorsque le facteur sonna, John traversa le salon devant un Sherlock toujours aussi imperturbable, en pleine méditation et qui ne semblait absolument pas se soucier des mouvements environnants. La pièce commençait à tellement sentir le renfermé que le médecin, lassé, choisit de se saisir du paquet reçu et de prendre à nouveau l'air dans la foulée, sous peine d'inexorable et lente asphyxie.
Il s'assit sur un banc et observa la boîte d'un air circonspect.
To :John Watson
221 Bake Street
London
From : Greg Lestrade.Il souleva le couvercle et tomba sur une carte manuscrite qui indiquait seulement :
"Essayez ça, vous me remercierez plus tard. GL."Après un haussement de sourcil, il découvrit le contenu de la boîte avec une curiosité difficile à contenir et s'arrêta net en identifiant enfin de quoi il s'agissait. Est-ce que c'était une blague ? A la réflexion, le policier n'était pas vraiment un bout-en-train s'amusant au détriment de ses amis, mais quand même,
ça ! Il hésitait à le prendre au sérieux et s'empara de son portable pour en avoir le cœur net.
Lestrade soupira en voyant le nom de John s'afficher :
- Bon sang John, je n'ai pas que ça à faire, m'occuper de votre vie de couple !
- Mais enfin, ce...
ce déguisement... est-ce que vous vous moquez de moi ?
Nouveau soupir, un peu agacé.
- Écoutez John, je suis en plein sur une scène de crime, je n'ai pas une seconde à vous consacrer. Faites-moi confiance et lancez-vous...
Bon, après tout... Qu'avait-il à perdre, ce n'était pas la première fois qu'il risquait de se ridiculiser devant son amant. Il enfila donc la tenue sans grande conviction et frappa timidement à la porte d'entrée. Sherlock tarda à se déplacer pour venir ouvrir. John s'attendit à le voir pouffer de rire - ou pire, hausser les sourcils- mais le détective le regarda avec des yeux écarquillés sans prononcer le moindre mot et le médecin se sentit particulièrement embarrassé.
- John... déclara enfin le brun d'une voix curieusement rauque.
Le blond leva alors la tête et plongea son regard dans les yeux de son ami. Des yeux soudainement incroyablement noirs, les pupilles parfaitement dilatées.
- Nom de dieu, entre !
Sherlock ne jurait jamais, ces mots dans sa bouche provoquèrent une étrange sensation à John, toujours happé par l'intensité de son regard noir. Il s'exécuta et le détective claqua la porte et s'approcha de son amant avec l'agilité d'un chat, posant ses mains sur ses poignets.
- Bon sang, qui t'a dit de t'habiller comme ça ?
- Euh... Lestrade.
Il eut à peine le temps de répondre que la bouche de Sherlock était déjà sur la sienne, le dévorant, et que ses doigts s'emmêlèrent dans ses cheveux, puis le brun l'attira vers la chambre, faisant place nette sur le lit d'un revers du bras, envoyant valser tout ce qui s'y trouvait.
- Fais-moi penser à lui envoyer du champagne...
- Euh, ça te plaît ?
- Bon sang, John, tu es la chose la plus érotique que j'ai jamais vue...
Et il sembla à John entendre Sherlock gronder tout en disant cela. Jamais il n'aurait cru que son génial colocataire puisse avoir des fantasmes aussi
populaires, mais, il n'eut pas loisir de penser d'avantage, ni de faire le moindre commentaire que le plus jeune était reparti à l'assaut, le marquant dans la nuque d'un coup de dent qui le fit frissonner de la tête aux pieds. Très vite, leurs bassins se soudèrent et ondulèrent à un même rythme, envoyant des ondes électriques délicieusement sensuelles à tout son corps.
La nuit promettait d'être torride... Et elle le fut.
Sur le matin, alors que Sherlock dormait du sommeil du juste, John s'étira, sortit son portable et pianota rapidement un message :
Merci pour la tenue de pompier. JW- Qu'est-ce que tu fais?
- J'envoie un texto à Lestrade.
Sherlock sourit.
- Demande-lui s'il veut du champagne brut ou du rosé.
John sourit à son tour et vint se recoucher entre les bras possessifs de son détective.
FINBon, je sors...