Bonsoir tout le monde,
Me revoilà avec un nouveau Sterek, un os cette fois, un petit PG-13.
De très léger
spoilier saison 3 !
Vos avis sont les très bien venue
Merci à Tatu pour son avis, tout au long de la rédaction live de cette fanfiction ^^
A la tombée de la nuit :Il sentait les doigts tremblant passaient entre ses omoplates, tout doucement, le frôlant à peine. Il sentait leur hésitation, leur envie. Il gardait les yeux fermé, la respiration calme, trompant le sommeil, sachant pourtant très bien que la personne derrière lui avait noté son réveil... Comme toujours.
La main suivait le chemin qu'avait laissé son tatouage, chaque branche du triskel, avec minutie, avec attention. Avec tendresse ? Parfois Derek avait cette impression, quand les phalanges de Stiles hésitaient un peu trop. Les doigts s'étaient lassés du dessin, et voyageaient maintenant sur le reste de son dos, n'épargnant aucun point. Derek eu toutes les peines du monde à retenir un frison que le jeune homme n'aurait pas manqué de remarquer, absence de sens supérieur ou pas.
Ses propres paumes le démangeaient, lui criaient de saisir Stiles à son tour, présence des autres ou non, de découvrir lui aussi les contours de sa peau, enfin. Mais il ne bougeait pas, ne voulant pas briser leur tradition, en admettant pouvoir appeler ce qui se passait entre eux, une tradition s'entend.
Il se rappelait parfaitement de la première fois que les doigts de Stiles étaient venus le découvrir ainsi. C’était au lendemain d'une de leur trop nombreuses batailles. Ils étaient tous endormi dans le loft de l’alpha, se persuadant d’être tous encore vivant. Derek c’était posé sur un matelas au sol, et Stiles c’était glissé avec lui, comme souvent, laissant les bêtas s'enrouler les uns sur les autres dans les coussins du canapé.
Il n'arrivait pas à trouver le sommeil, hanté par les souvenirs du dernier combat, et des autres avant lui. Il était sur le point de se lever, d'aller prendre l'air, quand il les avaient sentit, tremblantes hésitantes, des mains sur la peau de son dos, des doigts. Son cœur avait sursauté dans sa poitrine, et il avait remercié Stiles de ne pas avoir d'oreille de loup pour l'entendre. Il était resté figé, ne sachant pas comment réagir, pensant dans un premier temps que le fils du chérif dormait. Il avait écouté sa respiration calme, son cœur qui palpitait bien trop fort par instant. Et il avait su que le jeune homme ne dormait pas. Il s’était sentit perdu alors, cela n'avait pas changé depuis, il y avait toujours ce tourbillon brûlant d'incertitude au creux de son ventre quand les mains de Stiles venaient le trouver ainsi. Il avait seulement cessé d'avoir peur.
Il était resté sans bouger, ne sachant pas si Stiles le croyait endormi ou non. Il avait senti le désir qui traversait la peau du plus jeune pour venir s'enfonçait dans la sienne comme des milliers de minuscules lames, partout où il le frôlait. Il ne savait pas ce qu'il était censé faire... Il se sentait entouré, protégé. Les images de la journée passée avaient arrêtés de défiler derrière ces paupières.
Il avait fini par tomber dans le sommeil, se laissant bercer par les doigts de Stiles, par leur présence et leur douceur, aussi interloquante soit-elle.
Il avait croisé le regard de l'autre homme le lendemain matin, plus qu'encore endormi, et Stiles lui avait souri. D'un sourire qui savait, qui disait, “tu n'as rien besoin de faire”, qui demandait “ai-je eu torts ?”. Derek lui avait souri à son tour, répondant sans parler “je comprends”, même si ce n'était pas totalement vrai. Une nouvelle tradition était née.
Les doigts de Stiles étaient revenus, souvent, chaque fois que le loft de Derek se transformait en dortoirs, en fait. Ils se faisaient de moins en moins hésitant, découvrant de plus en plus de peau. Le loup en lui, devenait de plus en plus impatient. Une chose cependant n’avait jamais changé, Stiles savait que Derek était éveillé, et pourtant Derek ne faisait jamais rien pour confirmer qu’il était. Un accord silencieux, un doute, qui leur permettait d’échapper aux conséquences, et que Derek s’était mis à apprécier.
Derek étouffa le son qui montait au fond de sa gorge. Dehors le soleil se levait à peine, les autres dormaient tous encore profondément. C'était la première fois que Stiles posait les mains sur lui au matin. Le doigt qui venait de passer le long de sa colonne vertébral et jusque sur ses reins, menaçait de le faire trembler.
Il comprenait le besoin que pouvait avoir le jeune homme de se rassurer avant de dormir, de le toucher, d’être sûr qu'il était bien là. Il savait quelle cicatrice avait laissé sa speudo mort au fils du shérif. Il sentait aussi parfaitement le désir qui se mêlait toujours au réconfort, il refusait seulement de le prendre en compte, il connaissait son physique, et il ne pouvait pas laisser quelque chose d'aussi basique qu'un désir lui donner de l'espoir. Mais Stiles n'avait pas besoin de trouver le sommeil en cet instant...
La main était sur sa taille maintenant, le corps tout entier c'était rapproché derrière le sien, laissant plus de liberté aux doigts de Stiles pour venir trouver son torse. Instinctivement Derek releva son bras, permettant un accès plus facile à son ventre. Il se mordit la lèvre dans la seconde, c'était la première fois qu'il se permettait un mouvement depuis que tout cela avait commencé. Plus moyen de faire croire au sommeil, même s’ils savaient tous les deux que ce n’était qu‘un mensonge. Son cœur manqua un battement quand la paume de Stiles hésita une seconde de trop sur ses cotes. Il crispa les paupières, de peur d'avoir tout gâché, de le faire fuir, de ne plus jamais sentir cette peau s'attarder sur la sienne. Il réalisait seulement à cet instant combien leur échange lui était devenu indispensable.
Mais la main reprit son périple comme si de rien était, et il reprit son souffle.
Le désir de Stiles était particulièrement présent, l'air entre eux en semblait presque électrique. Derek avait du mal à garder son loup sous contrôle. Tout s'apaisa soudain, alors que la main de Stiles se posait sur sa poitrine, la paume parfaitement en contact avec sa peau, cherchant visiblement les battements de son cœur.
Derek réalisa avec une seconde de retard que le désir de Stiles n'avait pas réellement disparue, qu'il s'était juste noyé sous des tas d'autres choses. Son corps était maintenant tout près du sien, son front pressait entre ses omoplates. Des ondes de culpabilité lui parvenaient, alors que Stiles ravalait une respiration tremblante. D'autres choses aussi, qu'il n'aurait pas su nommer.
Derek s’agita légèrement, ouvrant la bouche, voulant demander. Le bras du plus jeune se resserra sur son torse.
- Une seconde, chuchota-t-il d'une voix trop rauque, presque inaudible pour le loup qu'il était.
- Stiles ? interrogea-t-il tout de même, son instinct protecteur affolé.
-Juste...
L'alpha ne dit rien, laissant Stiles se reprendre, le corps tendu, pouvant sentir sans les voir les larmes dans les yeux du plus jeune.
- ... Je suis désolé...fini par murmurer l'autre homme, laissant Derek stupéfié.
- De quoi?
- Je suis désolé... Répéta encore Stiles sans sembler l'entendre.
- Stiles ! Repris Derek un peu plus fort, sans plus se soucier des autres autour d'eux. Désolé de quoi ?
- De ça ! S'étrangla Stiles, la bouche tremblante contre son tatouage.
- Ça ?
- Oui! Je devrais être capable de m’arrêter! D’arrêter... D’arrêter de te toucher. Je... Je sais que tu ne dis rien... Mais... C'est pas bien. Je... T'es pas d'accord...tu...
Derek sentit son estomac se tordre alors que le sens des paroles de l'autre homme s'infusait en lui. Il se retourna contre le corps qui le pressait contre le sien, soulevant son menton, fixant les yeux flou qui refusèrent de croiser son regard.
- Tu... T'es pas une peluche... Ou un objet de fantasme... Je devrais être capable de... De...
- Stiles ? Chuchota Derek, ses mains passant dans les cheveux du fils du shérif, cherchant à l'apaiser.
Il avait été tellement idiot! Il aurait dû se douter que son manque de réaction finirait par induire Stiles en erreur. Qu'il ne pourrait pas deviner tout seul à quel point Derek attendait ses moments là, ce qu'il ressentait quand il le touchait. Que ce n’était pas juste une tolérance d'un alpha envers un membre de sa meute en manque de réconfort. Tout comme il aurait dû deviner d'ailleurs que Stiles ne faisait pas cela uniquement à la recherche de réconfort justement...
Le jeune homme ne semblait pas vouloir se calmer, ni entendre raison. Derek fit donc la seule chose convaincante qui lui passait par la tête.
Il posa ses lèvres sur celle de Stiles, ignorant le goût salé des larmes. L'embrassant avec toute la passion qui s'accumulait en lui depuis plusieurs mois, sans lui laisser le temps de reprendre pieds. Il l'embrassa longuement, jusqu’à ce que la surprise s'estompe sous sa bouche, jusqu’à faire renaître le désir. La confusion de Stiles faisait trembler les bras qui s'enroulèrent autour de son cou, le retenant près de lui. Derek arrêta le baissé à bout de souffle, l'esprit ailleurs.
- Tu oublies quelque chose Stiles, murmura-t-il contre les lèvres rougies du plus jeune.
- Hum ? Fut le seul son que réussi à produire le fils du chérif.
- Tu ne peux pas me faire quelque chose que je ne veux pas, je suis un loup garou, un alpha, je peux...
- M’égorger avec tes dents, je sais. Mais tu es aussi un loupé des conventions sociales, et de ce qui est approprié ou non.
Derek décida donc de l'embrasser à nouveau.
- C'est moi qui suis désolé, finit-il par murmurer, d'avoir pensé que ne rien dire était suffisant pour te faire comprendre mes sentiments.
- Tu vois, sourit Stiles, les joues rouges et les yeux brillant, toutes larmes oubliées, un loupé des relations sociales !
- Je compte sur toi pour m'apprendre alors.
- A nous deux, on devrait pouvoir inventer quelque chose, dit Stiles, avant de poser des lèvres décidées sur les siennes, emprisonnant sa nuque aux creux de ses paumes.
Derek savoura l'instant à sa pleine mesure, n'arrivant pas vraiment à croire qu'ils en étaient bien là tous les deux, en dehors d'un de ses rêves.
- Oh, et tu peux poser tes doigts sur moi quand tu veux, où tu veux. Que je sois endormi ou éveillé, précisa Derek avec un sourire en coin tout contre la bouche de Stiles.
- C'est noté, affirma le plus jeune, sa main descendant obligeamment le long du torse de l'alpha, alors que celui-ci prenait entre ses dents sa lèvre inférieure pour la mordiller doucement.
Derek sentait le désir monter en lui à une vitesse affolante, ses mains découvraient Stiles avec avidité. Un gémissement mal contenu s'étouffa dans sa gorge, alors que Stiles mêlait sa langue à la sienne.
- Whow ! Whow ! Whow ! Les interrompit soudain la voix indignée de Scott. Pas que je sois pas ravie pour vous les gars ! Mais ni mes yeux, ni mes oreilles, et celles des autres d’ailleurs, ne veulent entendre ça.
- Tes yeux n'entendent pas, Scott, protesta Stiles, renversant la tête en arrière, s'éloignant à regret de Derek qui le ramena prestement vers lui.
- Peu importe, vous...
- L’entraînement de ce matin est annulé ! Grogna l'alpha, sous un tollé de protestation.
Mais que pouvait-il bien avoir fait pour mériter une meute pareille ? se demanda-t-il, alors que tout le monde restait sur place à décider de qui irait chercher le petit déjeuner. Il avait choisi des bétas assez maso pour refuser de louper un entraînement. Il enfuit son nez dans le cou de Stiles, inspirant profondément, s’imprégnant de la joie douce qui s'échappait de lui.
- L’entraînement est quand même annulé ! Marmonna-t-il presque pour lui-même.
The end
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) pas mais on perd pas pour autant le caractère du personnage puisque à la fin, on a le droit à une remarque typiquement lui 
