Bonsoir, bonsoir !
Déjà merci à tous pour vos petits commentaires !
Voilà la dernière partie de ma fic, j'espère que vous aimerez
.
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Il ne fallut que quelques secondes pour que la confusion permette à Monroe de disparaitre et à Hank d’accourir, essoufflé, une pointe de colère dans la voix :
« Tu aurais pu te faire tuer !! »Nick le dévisagea : honnêtement, il n’y avait presque pas pensé.
Petit à petit, les choses rentrèrent dans l’ordre. Le jeune Grimm dut aller au poste pour faire sa déposition, mentant sur certains points, exagérant d’autres. Mais quatre heures plus tard, on lui donna enfin la permission de rentrer chez lui.
La douche qui s’en suivit lui fit un bien fou, mais rappela également à son corps meurtri les épreuves qu’il venait d'endurer. Il était fatigué, à bout de nerfs et avait mal partout. Il avait refusé d’aller à l’hôpital, et chaque goutte d’eau qui glissait sur sa peau nue lui arrachait une grimace.
Avec précaution, il pansa ses blessures, priant pour que Juliette n’arrive pas entre temps. Franchement, il n’avait aucune envie de la voir.
Parce qu’aujourd’hui trop de choses avaient changé. Parce qu’il s’était rendu compte qu’au-delà d’un attachement superficiel, ils ne se comprenaient plus. Parce qu’il avait réalisé que là où il se trouvait, n’était en réalité pas là où il désirait être.
A cet instant précis, il avait un besoin irrépressible de s’en aller.
De fuir ? Non, il n’était pas du genre à choisir la facilité. Mais plutôt de comprendre ce qui lui arrivait.
Nick prit sa décision, enfila son blouson, rangea son arme et gagna sa voiture. Son esprit le guida inconsciemment jusqu’à la maison de Monroe, et sans même y penser, il frappa à la porte.
Des pas sourds et réguliers lui indiquèrent qu’on allait lui ouvrir, et il attendit. Face à lui, le jeune loup apparut, le visage tuméfié, un œil gonflé par les coups. Nick retint son souffle, troublé malgré lui par toutes ces marques d’agression.
Il aurait voulu être capable de le défendre. D’empêcher que ces bleus ne viennent colorer ses traits. Il aurait voulu pouvoir tout effacer, ne jamais l’avoir impliqué …
Monroe, lui, restait impassible, une drôle d’expression imprimée sur son visage. Sans un mot, il s’écarta, et Nick pénétra dans la maison. Il allait proposer de prendre un café quand un coup de poing dans sa mâchoire le força à revenir à la réalité.
Le doigt en avant, Monroe était devenu menaçant :
« Ne refais plus jamais ça ! ». Surpris, le jeune Grimm le dévisagea :
« Qu’est – ce qu’il te prend ? »Mais son ami était désormais hors de lui :
- Ce qui me prend ? Tu te fous de moi ?! Écoute bien ce que je vais te dire : je t’INTERDIS de sacrifier ta vie pour moi tu m’entends ! Venir en renfort avec tes potes, passe encore ; venir me tirer de là, ok ; mais échanger ta vie contre la mienne, hors de question ! Et si t’as pas compris ça, alors on n’a rien à faire ensemble !
Nick sembla désemparé, n’ayant jamais vu le jeune loup dans une telle colère :
- Mais je …
- Tu quoi ? Tu pensais que te suicider changerait les choses ? Mais t’es stupide mon pauvre ! Y a pleins de gens qui rêveraient de te voir crever, toi, le dernier des Grimm. Mais pas moi ! Y a des tas de personnes qui ne désirent qu’une chose : te voir souffrir. Mais pas moi ! Tous les Wesens te détestent, mais c’est pas mon cas! Alors ne t’avise plus jamais de croire que mourir pour que je vive est la solution, ok ?! Parce que c’te fois – ci, c’est moi qui n’y survivrai pas !
Voilà, tout était dit. Les mots avaient tranché le silence, découpé la tension.
Nick accusa le coup, et Monroe recula, trahi par ses propres propos.
Sans un regard, il lui lança froidement :
« Tu sais où se trouve la porte, alors casse – toi … »Mais Nick n’était, cette fois – ci, pas décidé à se laisser faire.
- Ok, maintenant c’est à toi de m’écouter. D’accord, j’ai été stupide, je le reconnais, mais si tu avais été à ma place, qu’aurais – tu fais ?
Le jeune loup refusa de répondre. Alors Nick poursuivit :
- Ecoute Monroe, je peux pas te promettre de plus jamais prendre de risque, surtout avec le boulot que je fais, et surtout si c’est pour toi, mais je peux te jurer de faire plus attention. Maintenant regarde – moi …
Discrètement, il chercha à capter le regard de son ami.
- S’il te plait … Bien. J’ai eu vraiment peur aujourd’hui, tu sais. Pas tant pour moi, mais pour toi… J’suis pas doué pour ces choses-là. Mais Taylor avait raison, quand il parlait de sentiments …
Monroe se sentit perdu. Où Nick voulait – il en venir ?
Le regard baissé du jeune Grimm lui indiqua qu’il ne serait pas plus coopératif.
Il n’en dirait pas plus, il n’en dirait pas moins.
Alors Monroe, poussé par un aplomb qu’il n’avait jamais eu, fit quelque chose dont il ne se serait jamais cru capable :
« Oh et puis merde ! »Il attrapa Nick par le col et l’accula contre le mur. Impérieusement, il posa ses lèvres sur celles de son ami et ferma les yeux.
Audacieux. Risqué.
Certes. Mais les épreuves de ces dernières vingt-quatre heures lui avaient montré que la vie est trop courte pour s’encombrer de questions.
Après un temps d’arrêt, Nick répondit langoureusement au baiser. Une main se perdit dans ses cheveux, son corps réclama plus de contact avec celui de Monroe et il glissa une main sur sa hanche pour le rapprocher de lui.
Quand respirer devint trop difficile, les deux jeunes hommes se séparèrent. Leurs regards se frôlèrent, leurs lèvres frémirent dans un sourire, leurs souffles se mêlèrent :
« Wow. »Ça résumait assez bien la situation.
Pour la première fois de sa vie, les mots manquaient à Nick. Que pouvait – il dire ?
Qu’il était désolé ? Qu’il n’aurait pas dû se sacrifier ?
C’était faux.
Qu’il ne recommencerait plus ?
Ça aussi c’était faux, car si c’était à refaire, il savait pertinemment qu’il n’hésiterait pas.
Qu’il l’aimait ? Plus que tout, sans compromis, se fichant pas mal de cette loi vieille comme le monde qui disait que Blutbad et Grimm n’avaient rien à faire ensemble ?
Oui, il aurait pu. Le temps viendrait où ces mots ne seraient plus un problème. Mais à ce moment précis, ils n’avaient même plus de sens. Car leurs regards parlaient pour eux, leurs gestes scandaient l’évidence, leurs corps frissonnant sous leurs caresses disaient bien plus.
Oui, ils s’aimaient. C’était aussi simple que ça.
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Aujourd’hui, les deux hommes avaient mis fin à un carnage clandestin. L’entreprise avait été périlleuse et dangereuse, mais leur union avait fait la force.
Nick s’était rendu compte qu’au-delà d’une mission, c’était des valeurs qu’il défendait. Il avait choisi son camp. Ses adversaires. Ses alliés. Plus que tout, il avait défini ses priorités, et quand il pensait tout contrôler, il avait compris que son cœur, lui, dictait ses propres règles.
Parce qu’entre la vie et la mort, il choisissait bien évidemment la vie.
Mais si Monroe entrait dans l’équation, la donne n’était plus la même.
Et qui pourrait dire que par amour, il n’était pas désormais prêt à tout ?
Fin.
Voilà, merci de m'avoir lu, j'en ai une autre de prête, toujours sur
Grimm, je vous posterai ça d'ici ce week end si ça vous tente
.
bisous et bonne soirée !