Voici un très court OS qui m'est venu hier tandis que j'étais plantée devant la fenêtre, à regarder la neige tomber. Je suis jamais rassurée à conduire sur des routes dans cet état, mais quel beau spectacle, et rien de mieux pour l'inspiration
Bonne lecture.
ooOoo
Debout devant la fenêtre, à regarder la neige tomber au dehors, savourant le chocolat chaud préparé par John – un délice, comme toujours, thé, café, chocolat, John réussissait tout – Sherlock s’ennuyait à mourir. Des jours que pas un client ne s’était présenté, que Lestrade ne l’avait pas sollicité. Depuis que la ville était paralysée sous les incessantes chutes de neige, les criminels semblaient s’être mis au vert. C’était intenable !
Les premiers jours il s’était occupé entre ses expériences et la mise à jour de son site, mais à présent même cela ne parvenait plus à le distraire. La vie était tellement ennuyeuse ! Les heures s’écoulaient lentement, c’en était désespérant. L’envie de fumer, ou de flirter avec une substance autrement plus addictive, alors même qu’elle avait presque totalement disparu depuis l’arrivée de John dans sa vie, était de nouveau là, tenace. Et son cerveau désespérément vide… Alors pour s’occuper tant bien que mal il tentait de deviner la vie des rares passants dans la rue en contrebas. Rien de bien intéressant, mais au moins c’était déjà quelque chose. John lui auparavant, tandis qu’il était à cette même place, s’était extasié devant cette neige qui tombait sans fin. Mais Sherlock n’y voyait que des flocons sans intérêt.
Il devait absolument s’occuper où il allait devenir fou. Cette inactivité allait le tuer, son cerveau dépérir… Il allait supplier son compagnon de faire une nouvelle partie de cluedo, ce serait toujours mieux que rien, même si John avait promis la dernière fois qu’on ne l’y reprendrait plus. Ou alors… oui, il s’ennuyait tellement qu’il était prêt à assassiner quelqu’un. Une sorte d’expérience pour démontrer qu’il pouvait commettre le meurtre parfait. Fixant un moment ses mains tremblantes, il se demanda si John l’aimerait encore s’il en venait à franchir cette ligne. Pas sûr. Mais il s’ennuyait. Il s’ennuyait tant. Tellement que dans quelques minutes il serait bien capable d’en prendre le risque. Ou au moins de se contenter de poser la question au principal intéressé. Une conversation sur un sujet sensible, voilà qui l’occuperait bien quelques instants.
Se retournant, il découvrit le médecin endormit, allongé de tout son long sur le canapé. Il semblait apaisé, serein, c’était agréable à regarder. A ce spectacle, le brun esquissa un sourire attendri, sentant son cœur se serrer. Il n’y avait décidément que John pour parvenir à l’émouvoir, le toucher à ce point. Allant s’assoir par terre près de lui, son sourire ne le quittant plus, Sherlock se contenta de fixer l’homme qu’il aimait, ce compagnon, cet amant si normal et tellement important dans sa vie. A ses côtés il se sentait bien.
Perdu dans sa contemplation, ce n’est que lorsque le blond commença à remuer doucement, à se réveiller lentement, que le détective constata qu’il ne s’ennuyait plus. Qu’il espérait même que cette satanée neige tombe encore et encore, les coinçant, dans ce cocon de douceur, pour longtemps.
THE END.