Une nouvelle fic lié avec cette musique
http://www.youtube.com/watch?v=F-4wUfZD6oc J'espère qu'elle vous plaira
Souvenir Douloureux
Je suis à la morgue devant le piano, je le frôle du bout des doigts. Cela va faire un moment que je n’y ai plus joué. Je m’installe sur le tabouret et je commence à jouer mon morceau préféré. Je ferme les yeux me laissant emporter par la musique quand j’entends du bruit. Je stoppe tout de suite et décide de sortir par la porte de secours. Merde la porte est coincée ! Vite une solution, j’ai trouvé je me cache dans l’armoire. Juste à temps.
- Max tu as changé de registre ? entendis-je.
- Ce n’est pas moi qui jouais, répondit-il.
- Ah bon mais qui cela peut être ! Bref tu m’appelais pour une information.
Je commence à avoir une crampe, j’essaie de ne pas faire de bruit. Je mords ma main à sang pour m’empêcher de crier. D’un coup la porte de l’armoire s’ouvre, Max me regarde mais je lui fais comprendre qu’il doit se taire. Il hoche la tête pour comprendre puis repart vers mon partenaire. Quelques minutes passent avant que la porte s’ouvre de nouveau. Je sors péniblement de là, Max regarde ma main et la soigne.
- Depuis combien de temps joues-tu du piano ? me demanda Max.
Je ne préfère pas répondre c’est un sujet sensible. Rien qu’en y repensant j’ai les larmes aux yeux. Max pose sa main sur mon épaule pour me consoler. Je secoue la tête pour faire tomber mes larmes.
- Tu peux venir en jouer quand tu veux.
- Merci, Max pas un mot aux autres s’il te plaît.
- Pas de problème, pour ta main tu dois garder le pansement 2 jours au moins, vu que tu ne t’aie pas loupé.
Je le remercie une dernière fois puis je retourne au QG. J’essaie de rentrer en toute discrétion mais manque de bol, mon meilleur ami m’observe et vient à ma rencontre.
- Mais tu es blessé à ta main ! s’exclama-t-il.
- Ce n’est rien, Max a dit que ce n’était que superficielle, dis-je.
- Max ?
- Oui, je l’ai croisé en venant ici et il m’a soigné, expliquai-je.
Heureusement que je me suis rattrapé, j’ai failli lui dire. Il me regarde encore un moment, il me sourit et je lui réponds. Ensuite je vais dans mon bureau finir mon rapport. Malgré que je sois penché sur le rapport, je n’arrête pas de penser à elle. Dieu, elle me manque cela va faire 10 ans déjà qu’elle est partie.
- Danno ?
Je sursaute, je lève la tête et je remarque son air soucieux. Il s’avance vers moi et me prend dans ses bras. Je sens mes larmes couler, je n’arrive pas à les retenir. Il me frotte le dos pour m’apaiser.
- Que se passe-t-il ? demanda-t-il.
- Je… suis désolé, Babe, excuse-moi.
- Tu n’as pas besoin de t’excuser, Bébé, je te l’ai déjà dis, je suis là pour toi comme toi tu as été là pour moi, expliqua Steve.
- Demain cela va faire 10 ans qu’elle est morte, murmurai-je dans sa poitrine.
Je sais qu’il m’a entendu et qu’il se demande qui cela peut être. Je n’ai pas la force de lui dire, je me calme enfin. Je pense que reprendre le piano était une mauvaise idée. On se lève tout les deux puis on va chez lui. La route se fait en silence, on arrive enfin chez lui. Je vais directement vers sa petite plage, je sais qu’elle aurait aimé être ici ainsi qu’aimer Steve. Je sens que Steve revient vers moi avec des boissons que je refuse. Je sais que je lui dois des explications, il a le droit de savoir.
- Tu dois te demander pourquoi je suis dans cet état cette semaine, c’est un moment de ma vie que j’aimerais oublier mais que je ne peux pas, avouai-je.
- Tu n’es pas obligé de me le dire Danno.
Je ne l’écoute même pas, je la revois souriante. Je souffle un bon coup, je me lance. Il a le droit de savoir après tout on vit ensemble depuis 3 mois déjà.
- Je suppose que tu as lu mon dossier avant de me recruter ? demandai-je.
- Non, justement je ne voulais pas contrairement aux autres.
- Alors ce que je vais te raconter te paraîtra peut-être assez bizarre. Comme tu vois, je ne m’entends pas très bien avec ma famille mais il a une raison particulière à ça, racontai-je.
- Comment ça ?
- Il y a 10 ans, il s’est passé un incident tragique qui a changé ma vie à tout jamais. J’avais une sœur, une sœur jumelle, on était très différent comme toi mais on se complétait. Je me rappellerai toujours de ce jour, on était sur la route pour rendre visite à notre famille vu qu’on habitait ensemble. On n’arrivait pas à vivre séparément mais ça c’est à cause de notre lien. On a déjà essayé mais ce fut une catastrophe. Bref, un camion nous est rentré dedans de plein fouet. Ma sœur est… morte sur le coup tandis que moi j’ai juste eu un bras et mon genou cassé. Depuis ce jour là, je n’arrête pas de dire que c’est de ma faute, dis-je.
Steve me prend dans ses bras, je pleure toutes les larmes de mon corps. Steve me conduit dans la chambre à coucher, il m’allonge délicatement et se pose à côté de moi. Il m’enferme dans ses bras comme pour m’enfermer loin de ce monde. Je suis carrément collé à lui quand il me pose une question :
- Peux-tu me parler de ta sœur ?
- Tu l’aurais adoré, Lucile était comme toi, une vraie tête brulée. On faisait les quatre cents coups ensemble au détriment de notre famille. Mes parents en avaient tellement marre qu’ils nous ont séparé. Ils avaient envoyés ma sœur en pension tandis que moi j’étais resté avec eux. Ce fut la pire période de ma vie, c’est là qu’on s’est rendu compte qu’on ne pouvait vivre l’un sans l’autre. On a fait des études différentes mais on habitait ensemble, elle voulait être infirmière et moi flic. Elle me répétait souvent que si elle voulait devenir infirmière c’était pour pouvoir me soigner à chaque fois que je serais blessé.
- J’aurai aimé la rencontrer, je suis sur que je l’aurais apprécié, avoua Steve.
Je me colle un peu plus à lui, il me serre très fort dans ses bras. Ma tête est carrément dans sa poitrine et c’est comme ça que je m’endors.
Un mois plus tard : J’ai repris le piano seul Max est au courant. J’ai failli me faire choper plusieurs fois déjà mais j’ai toujours réussi à m’échapper à temps. Ce soir, on a décidé d’aller dans un piano bar comme par hasard. Je regarde Max qui me sourit, le traitre il l’a fait exprès. On s’installe tous, un homme nous dit que ce soir le piano est libre pour la personne qui voudrait y jouer. Oh, non, Max ne fait pas ça, trop tard.
- Daniel, pourquoi ne jouerais-tu pas un morceau, révéla-t-il.
- Je ne sais pas jouer, rétorquai-je.
- Daniel, insista Max.
Max me fixe tout comme les autres mais eux je sais qu’ils ne comprennent pas. Je souffle, je me lève et je vais m’installer sur le tabouret du piano. Je touche les touches et commence à jouer la même mélodie qu’il a un mois déjà. Quand je joue, je suis enfermé dans mon monde, monde ou il avait ma sœur jouant du violon à côté de moi. La musique touche à sa fin, je me fais applaudir. Je rougis d’embarras, je rejoins les autres. Je remarque que Steve me regarde avec étonnement, il vient de comprendre.
- Alors c’était toi que j’avais entendu il y un mois dans l’antre de Max ! s’exclama-t-il.
- Oui, cela faisait longtemps que je n’avais pas joué pas depuis qu’elle n’est plus là, lui murmurai-je.
Il me prend dans ses bras, grâce à lui la perte de ma sœur s’est adoucie. Steve me demande à chaque fois ce qu’on faisait comme conneries, il ne pensait pas que je pouvais être comme ça. Il m’a fait comprendre que ma sœur aurait toujours une place dans mon cœur. Je suis assailli de questions par nos amis mais je leur explique que je ne voulais pas qu’ils savent que je joue du piano parce que c’est assez gênant. Suite à cette soirée, l’homme de ma vie a acheté un piano et les soirs où on a besoin de décompresser, je joue un morceau. Je lui ai déjà proposé d’apprendre à en faire mais il ne veut pas parce que pour lui c’est le moment où je repense à ma sœur et à tous nos meilleurs moments.
Fin