Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 27 Avr 2024 08:32

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: [Finie] Terreur nocturne-Sherlock-Sherlock/John-G
MessagePosté: 18 Aoû 2012 16:34 
Hors ligne
Le slash, kesako ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Avr 2012 18:44
Messages: 74
Une petite fic que j'a écrite suite à un cauchemar, j'ai décrit mes propres sensations. Même l'heure est la bonne. Comme quoi, même là, je pense à Sherlock :lol:




Sherlock ouvrit les yeux en grand dans l'obscurité moites de la chambre. Le corps trempée de sueurs froides, il tremblait et avait du mal à émerger.
Il avala sa salive, le regard fixe, n'osant tenter le moindre geste .
Son cœur cognait férocement contre sa cage thoracique et il sentait son sang battre jusque dans ses oreilles. Il lui semblait que les fantômes de son enfance le guettaient, tapis dans l'ombre de la pièce.
Bien qu'il fit une chaleur atroce, il se réfugia sous la couette, essayant d'ignorer la sensation désagréable de l'air chaud, souillé par la peur, pénétrant ses poumons et sa peau bouillant plus encore sous les couvertures.
Il avait soif.
Un verre d'eau glacée …
Il déglutit encore une fois, ne sachant pas trop s'il préférait garder les yeux ouverts ou les fermer, car les visions effrayantes de son cauchemar l'assaillait à chaque fois qu'il baissait les paupières et regarder autour de lui l'effrayait encore plus, en cet instant où tout pouvait prendre vie dans la pénombre nocturne.
Dans son éternelle et infaillible rationalité, il haïssait les terreurs irraisonnées qui s'emparaient de lui parfois la nuit, durant ses rares heures de sommeil, particulièrement depuis l'enquête à Baskerville. Il semblerait que le monstre aux yeux rouges avait fait renaitre en lui la peur, et, avec elle, des démons plus anciens qui au final, malgré ses efforts pour les oublier durant ces nombreuses années, étaient toujours aussi vivaces qu'autrefois.
Mais impossible de dompter l'angoisse atroce qui grandissait en lui à ces moments là.
Ce n'était pas la première fois et ne serait certainement pas la dernière, il était impensable d'en parler à qui que ce soit et encore moins à John. De toute façon tout disparaitrait le lendemain et il n'y avait aucune raison utile pour qu'il appelle à l'aide, lui, le grand détective Sherlock Holmes.
Pourtant, cette nuit là, il aurait tout donné pour l'avoir à ses côtés.
Dans un effort presque surhumain il passa la main en dehors de la couette pour attraper son téléphone portable sur la table de nuit.
4 h 26
Le soleil jetterai sur la terre ses premiers rayons dans approximativement pas plus d'une heure et demi. Vraiment pas de quoi en faire un drame. Il pouvait parfaitement tenir …
Une heure et demi.
Une heure et demi de terreur dans l'atmosphère délirant de sa chambre. Une heure et demi à endurer seul les images atroces qui hantaient ses songes …
Instinctivement, il cliqua sur le nom de son colocataire la page blanche d'un nouveau message.

« John. Viens. »

A l'étage, il entendit l'appareil de son ami vibrer, ce dernier grogner, raler, puis le lit grinça, un instant de silence, re-grincement beaucoup plus énergique que la première fois.

- Sherlock !! Beugla-t-il, je … ! Il est 4 heure du matin, Sherlock ! 4 heure du matin !

A cette heure matinale, son vocabulaire semblait se limiter à ça. Pourtant, le plancher du vieil appartement grinça bruyamment sous les pas maladroit et endormie de son colocataire, qui descendit les marches en râlant et demandant au ciel de lui expliquer comment diable il avait pu se retrouver à partager la vie d'un tel énergumène.
Sherlock poussa un soupir de soulagement quand la porte de sa chambre s'ouvrit, laissant la lumière de la salle à manger s'engouffrer dans la pièce.
Il avait rabattu les couvertures mais, tournant le dos à la porte, il n'osa se tourner vers John.

- Que se passe-t-il ? Demanda ce dernier d'une voix pâteuse, tu as reçu un message de Lestrade ? Quelqu'un s'est fait assassiner ? Tu as eu une soudaine illumination concernant l'enquête ?

Sherlock émit un petit rire amer et ne répondit pas.
Sur le pas de la porte, John l'observa un moment avant de s'approcher du lit sur lequel il s'assit.

- Sherlock, s'enquit-il d'une voix plus sérieuse, quelque chose ne va pas ?

Toujours sans le regarder, le détective s'étendit sur le dos, fixant le plafond de ses grands yeux bleus glacier, le souffle court.

- ramène moi un verre d'eau, John, exigea-t-il d'un ton qu'il souhaitait détaché malgré les tremblements qui déformaient sa voix.

Les sourcils froncés, John obtempéra sans poser de question et, revenant dans la chambre, lui tendit un grand verre d'eau fraiche.
Sherlock s'en saisi et s'assit pour boire, lentement, gorgée après gorgée. Le verre tremblait entre ses mains. John les avisa un instant, puis leva les yeux vers Sherlock et la dévisagea. Il semblait à des lieux de là, le regard complétement ailleurs. Il reposa le verre vide sur la table de nuit.

- Sherlock, tu as … peur, constata John, éberlué.

Ce n'était pas une question. Il s'avança un peu plus sur le lit, sondant les prunelles de son ami qui, sous le masque d'indifférence hautaine, ne réflétaient que trop bien la peur qui le tenait. Peut être qu'en fin de compte il n'était rien de plus qu'un humain. John appliqua une de ses main sur le front brulant du détective.

- Sherlock … souffla-t-il tout bas, comme choqué.

La situation lui paraissait totalement irréaliste. Appuyé contre le dossier du lit, Sherlock ramena ses jambes repliées contre lui et les entoura de ses bras. Son corps était parcouru de tremblement nerveux.
John alla ouvrir la fenêtre pour aérer pour faire entrer l'air frais, hésita.
Ne sachant comment réagir face au mutisme de son ami qui évitait soigneusement son regard, il décida finalement de suivre son instinct et alla chercher une serviette propre qu'il passa sous l'eau du robinet. Revenant dans la chambre, il s'assit devant Sherlock qui, la tête renversée contre le lit, baissa le regard vers lui.
Aucune expression sur ses traits lisses, rien qui ne trahisse aucun sentiment d'aucune sorte, il était juste là, à le fixer avec le plus grand calme, les paupières battant de temps à autre, attendant simplement.
Il y avait de quoi être déstabilisé, pourtant, John ne détourna le regard qu'à l'instant où le tissus humide rentrait en contact avec le visage de Sherlock.
Des gouttes d'eaux ruisselèrent le long de ses tempes, puis sur son nez, et sur les courbes de ses lèvres. Sous le regard attentif de son ami qui ne déviait pas de sa trajectoire, John continuait d'appliquer le linge frais sur le peau brûlante, en gestes doux et précis. Presque des caresses.
Ils savouraient tout deux, en silence, cet instant de complicité improbable, hors de toute normes, comme si essayer de le décrire avec des mots aurait brisé quelque chose de précieux et fragile.
John fit couler les dernières gouttes d'eau sur les lèvres entrouvertes de Sherlock, exsangues, qui contrastaient avec la pâleur de son teint.
Il leva les yeux à ce moment là, et ils se dévisagèrent, les longs cils noirs du détective ruisselant comme des larmes sur ses joues quand il baissait les paupières. Le médecin alluma la lampe de chevet et il s'assit sur le lit à ses côtés.
Ils ne purent déterminer lequel des deux amorça le geste en premier mais toujours est-il que Sherlock se retrouva la tête sur les genoux de John, couché en chien de fusil au travers du lit tandis que les doigts du médecin caressaient agréablement ses épaules. Il ferma les yeux pour mieux profiter de ce contact.

- Si tu veux parler, je suis là, Sherlock, proposa enfin le médecin.

Il ne lui avait encore jamais semblé si jeune et si vulnérable et pour la première fois, John fut frappé par l'allure juvénile de son colocataire.

- Non, répondit ce dernier.

John soupira mais il s'y attendait. Ce ne serait plus Sherlock, sinon, avec tous ses mystères. Un jour, peut-être saurait-il ce qui se cachait derrière les grands yeux tristes et les frissons de peur … peut-être.
Sans aucun doute, si quelqu'un serait entré dans la pièce à cet instant là, les aurait immédiatement jugé.
Mais après tout ce jugement hâtif, sans nuance, n'aurait pas été de leur fait, et qui aurait pu leur en vouloir, après tout, de trouver le bonheur ainsi, même si c'était instable, même si c'était malsain ?

« La où on s'aime, il ne fait jamais nuit »
Guillaume Musso

_________________
" Si une romance gay parvient un jour à dépasser Titanic dans la liste des plus gros succès de tous les temps, il faudra, à l'occasion, lever notre chapeau à Guy Ritchie "


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Terreur nocturne-Sherlock-Sherlock/John-G
MessagePosté: 18 Aoû 2012 17:46 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Jan 2010 20:20
Messages: 1673
Localisation: Essonne
C'est trop beau, bien écrit :bravo:
J'aimerai bien savoir de quoi Sherlock à rêver :D


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Terreur nocturne-Sherlock-Sherlock/John-G
MessagePosté: 18 Aoû 2012 18:41 
Hors ligne
Le slash, kesako ?

Inscription: 13 Aoû 2012 09:05
Messages: 47
j'ai adoré ton histoire et j'aurais voulu
savoir de quoi il a réver.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Terreur nocturne-Sherlock-Sherlock/John-G
MessagePosté: 19 Aoû 2012 09:44 
Hors ligne
Le slash, kesako ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Avr 2012 18:44
Messages: 74
Merci à vous deux :D
je suis contente que ça vous plaise !

Pour répondre à vos questions, pour moi le personnage de Sherlock Holmes en général a des blessures profondes venant de son enfance, je suis en train d'écrire une fic, "origines", sur sa rencontre avec Watson et son passé, j'ai passé plusieurs jours à me demander ce qui pouvait causer telle ou telle chose, comme par exemple le fait qu'il soit misogyne, pour moi est lié à la mère, un père qu'il admire peut être mais qui est absent, un frère sur qui il transcrit tout son amour et sa confiance et qui le trahi, l'abandonne. ( donc pas question de se faire abandonner par Watson, ce qui rend les choses encore plus douloureuses ... ) Donc plus confiance en qui que ce soit. Son désintérêt pour le sexe ... peut être lui a-t-il été montré d'une façon sordide ? Après, il y a le fait de toujours mettre en avant son intelligence et un besoin maladif, par exemple, qu'on le reconnaisse, le complimente, et en particulier John ... peut-être que ce talent n'a-t-il pas été reconnu durant son enfance ?
Après, je me base uniquement sur le film de Guy Ritchie et sur la série ( à un moment donné, dans le dernier épisode, vous vous rappelez, Mycroft dit à John qu'il y a un trop lourd passif entre eux ? ) en allant chercher les infos originales du canon sur internet, mais pour moi dans tous les cas même si mon interprétation est fausse, la vie de Holmes n'a pas toujours été un cadeau, et ce sont ses vieux démons qui ressortent dans ces moments là, quand il est vulnérable. Je ne l'ai pas noté dans la fic pour laisser planer le doute et puis parce que chacun a le droit de se faire sa propre vision, mais bon ...

Bon vraiment désolé pour cette page psychologie Holmesienne :lol:
mais vous avez demandé ... j'allais pas inventer :oops:
merci de m'avoir lu :bye:

_________________
" Si une romance gay parvient un jour à dépasser Titanic dans la liste des plus gros succès de tous les temps, il faudra, à l'occasion, lever notre chapeau à Guy Ritchie "


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Terreur nocturne-Sherlock-Sherlock/John-G
MessagePosté: 19 Aoû 2012 12:37 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Jan 2010 20:20
Messages: 1673
Localisation: Essonne
J'ai hâte de lire cette fic !
Il paraît évident que le passé de Sherlock n'était pas rose bonbon ^^" surtout avec son intelligence il devait pas être aimé XD
N'hésites pas à me faire savoir quand tu auras écrit "origines" :D


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 27 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com