Voici une fic écrite spécialement pour Duneline
Cadeau pour toi ma belle et désolée encore pour le délai, mais bon comme tu le sais je me suis laissée emporter et j'ai fait long. Ce qui n'a pas été sans problème tellement il y avait longtemps que je n'avais pas écris sur cette série. J'espère que ça te plaira tout de même. Ainsi qu'à tout ceux qui voudraient s'aventurer par ici
Bonne lecture.
ooOoo
Lorne, les cheveux encore humides, sortait de la salle de bain. Dans la chambre il retrouva John, qui venait juste de se lever pour sa part.
« Déjà habillé ? remarqua Sheppard en baillant.
- Je pars sur le terrain dans moins d’une heure, rappela Evan. Il faut que j’aille au mess immédiatement. »
John s’approcha de lui et le prit dans ses bras.
« J’avais oublié. Tu me promets de faire attention à toi ?
- Je te le promets, sourit le major. Mais tu sais, je dois simplement jouer les baby-sitters pour Carson, qui va faire sa visite médicale mensuelle aux Zhatadiens. On n’a jamais eu le moindre problème sur cette planète, alors je m’apprête plutôt à m’ennuyer toute la journée.
- Je préfère ça. Comme ça je n’aurai pas besoin de m’inquiéter pour toi. »
Les deux hommes s’embrassèrent tendrement, puis restèrent blottis l’un contre l’autre.
« Et toi, que vas-tu faire de ta journée ?
- Entre Teyla et sa grippe et Rodney qui ne sort pas de son labo en ce moment, Elizabeth ne veut pas m’envoyer sur le terrain.
- Encore que. Seul avec Ronon je suis sûr que vous casseriez la baraque, s’amusa Evan.
- C’est exactement ce que je lui ai dit, mais tu la connais. Du coup je vais profiter de ma journée pour rattraper mon retard dans mes rapports et j’ai également quelques réunions de prévues. Charmant programme, n’est-ce pas ? »
Ils éclatèrent de rire en chœur. Lorne connaissait son compagnon à la perfection, il savait donc que cette journée serait l’enfer pour lui.
« Mais je te garantis que je trouverai quand même du temps pour filer en salle d’entraînement avec Ronon, ajouta John avec malice.
- Le contraire m’eut étonné. Autant dire que j’ai quand même à m’inquiéter pour toi vu ton état après un combat avec lui.
- Oh, tu exagères. C’est rare qu’il m’en mette plein la tronche. En tout cas, il ne m’a jamais amoché.
- Ah non ? T’étais pas à l’infirmerie avec une épaule déboîtée la semaine dernière ?
- Salaud de Beckett ! Il était pas censé te le dire.
- Non, Carson est hors du coup. C’est Keller qui en a parlé au mess. Cette bonne femme, le secret médical elle connait pas.
- Je sais, sourit John. Et je sais aussi ce que tu penses d’elle.
- C’est physique, je peux pas la sentir », grogna Lorne.
John approcha son visage du sien et l’embrassa à nouveau.
« Je t’aime toi, murmura-t-il.
- Moi aussi je t’aime John. »
Evan frissonna quand il sentit les mains de son compagnon se perdre sur ses fesses.
« Eve, tu es sûr de ne pas avoir un peu de temps à me consacrer avant ton départ ? demanda Sheppard d’un ton coquin.
- Non, il faut que je file. »
Lorne sourit devant la moue boudeuse de son homme.
« Mais je suis ravi de te faire cet effet là, rajouta-t-il en s’écartant de lui. Allez, j’y vais avant que tu ne trouves un moyen imparable de me faire rester. Je t’aime. »
Sheppard le regarda quitter la pièce avec tristesse.
« Moi aussi je t’aime », chuchota-t-il d’un ton abattu.
Il se laissa finalement retomber sur le lit défait. Sans trop savoir pourquoi, il avait la sensation qu’Evan allait particulièrement lui manquer aujourd’hui. Cela lui arrivait parfois, que la séparation soit trop difficile à supporter pour lui, et généralement ce n’était pas bon signe.
***
En début d’après-midi, Lorne et Carson arrivèrent à l’infirmerie. Une partie du village dans lequel ils s’étaient rendus avait rallié les montagnes lointaines pour un pèlerinage. La visite médicale de Carson avait donc été bien plus rapide que prévu. Evan en était ravi, il allait pouvoir retrouver John plut tôt et pourrait ainsi lui changer les idées après les heures d’ennui qu’il venait certainement de vivre.
Les deux hommes s’installèrent dans la partie de l’infirmerie réservée aux check-up qui suivaient chaque mission interplanétaire. Une infirmière les accueillit et les conduit vers deux lits côte à côte.
« Docteur Beckett, major Lorne, installez-vous. Je vais prévenir le docteur Keller. »
Alors que la jeune femme s’éloignait, Lorne fit une grimace qui n’échappa nullement à Carson.
« Eh oui, c’est elle qui est de garde aujourd’hui, expliqua-t-il en riant.
- C’est bien ma veine. Dis-moi, est-ce que je suis le seul à ne pas pouvoir la supporter ?
- Oh non ! Comme tu dois le savoir, John ne l’aime pas plus que ça non plus. Quant à Rodney, si je ne l’avais pas retenu à plusieurs reprises, je crois qu’il l’aurait déjà tuée. Elle n’a aucune patience avec lui quand il vient pour un tout petit bobo, et comme tu t’en doutes il a horreur qu’on se moque de lui. En fait, il y a pas mal de personne qui ne la portent pas dans leur cœur.
- A part Ronon.
- A part Ronon », répéta Carson en riant.
Tout le monde sur la Cité avait effectivement remarqué que le Satédien semblait particulièrement proche de la jeune doctoresse.
Les deux hommes bavardèrent encore un bon moment, jusqu’à ce qu’Evan regarde sa montre en soupirant.
« Mais qu’est-ce qu’elle fiche bon sang ?
- Marie n’a pas dû parvenir à mettre la main sur elle, renchérit Carson. Mais moi j’ai ma petite idée quant à l’endroit où la trouver. Viens avec moi si tu veux. »
Ils quittèrent leur lit et Lorne suivit Carson.
« Où on va ? interrogea le militaire
- Dans mon bureau. J’ai remarqué que lorsque je quitte la Cité, elle s’y installe souvent.
- Gonflée !
- Comme tu dis.
- Je devrais peut-être faire la même chose, s’amusa Evan. Je devrais moi aussi squatter le bureau de John en son absence.
- Je crois qu’il serait pas contre t’y retrouver à son retour, remarqua Carson avec malice.
- Ouais, je devrais vraiment le faire ! » Marmonna Lorne, rêveur.
En riant, Carson ouvrit la porte du bureau et se figea en même temps qu’Evan. Appuyés contre le bureau, à moitié nus, Keller et Sheppard étaient en train de faire l’amour.
« John ! » souffla le major tandis que les deux amants s’interrompaient.
Se retournant, John posa un regard épouvanté sur son compagnon.
« Evan ! C’est pas ce que tu crois. »
Le cadet émit un rire dépité devant ces paroles ô combien rebattues.
« Espèce de salaud ! cracha-t-il en reculant.
- Eve, je suis désolé. »
Lorne secoua la tête avant de faire demi-tour et de s’enfuir en courant. Carson lança un regard noir à Sheppard et Keller, qui se rhabillaient en silence.
« Je suis désolé, répéta John d’une toute petite voix.
- Ce n’est pas à moi qu’il faut le dire », lança Carson d’une voix glaciale.
John hocha la tête et bondit hors de la pièce. Il devait à tout prix rattraper Evan. Carson pour sa part ne quittait toujours pas des yeux Keller, qui semblait dans ses petits souliers.
« Docteur Keller, je suis profondément déçu par votre conduite. Faire ce genre de chose durant vos heures de travail, et dans mon bureau de surcroit, est un véritable manque de professionnalisme. Mais avec le colonel en plus. Comment avez-vous pu ?
- Ça s’est fait comme ça.
- Vous savez pourtant comme nous tous ici qu’il fréquente le major Lorne depuis un moment déjà.
- Il n’était pas censé le savoir.
- Comme si cela changeait quelque chose. Ça dure depuis longtemps ? »
La jeune femme secoua la tête de gauche à droite.
« C’était la première fois.
- Retournez dans vos quartiers ! Je ne veux plus vous voir de la journée ! »
Contente de s’en tirer à s’y bon compte, Keller fila en vitesse.
TBC...