Coda 2x15
Alors, voilà, cet épisode était phénoménal (en tout cas de mon point de vue).
Par contre, vous avez du vous en douter, il manque des trucs. Il manque UN truc à la fin. Mais n'en voulons pas à Peter Lenkov, il est tenu par le temps et ne pouvait pas tout faire rentrer dans 42 minutes !
Heureusement pour vous, j'ai réussi à mettre la main sur le scénario original, et je vous recopie ici la partie manquante
Enjoy!
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MakakēhauSteve regarda la bouteille qu’il tenait dans sa main en soupirant. Vide. Une nouvelle fois. Il jeta un coup d’œil autour de lui, et compta cinq autres cadavres. Il hocha les épaules. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire. Personne n’était là pour le voir se noyer dans l’alcool. Il hésita un instant à aller chercher quelque chose de plus fort que de la bière, mais se dit qu’il risquait de ne pas arriver jusqu’à la maison sans s’écrouler. Alors il resta là, assis à même le sable, et ouvrit une nouvelle bouteille.
Il se passa une main sur le visage. Il était soulagé qu’ils aient pu retrouver Grace. Soulagé que la petite n’ait pas été blessée. Mais il était torturé aussi. Par le message que Kono leur avait fait écouter, par les retrouvailles entre Danny, sa fille et Rachel.
La phrase que Danny avait prononcée à ce moment là.
« Je te demande pardon »
S’adressait-il à Grace, pour lui demander pardon d’avoir été la cible d’un taré à cause de son travail.
Ou s’était-il adressé à Steve, pour lui expliquer… lui expliquer quoi en fait ? Le marin n’en savait rien. Mais cette phrase n’était pas anodine.
Il but une nouvelle gorgée. L’alcool n’avait même pas la saveur habituelle. Plus amer, plus triste… comme lui.
Il avait demandé à Chin de le raccompagner pour laisser les Williams entre eux.
Chin. Chin qui avait tout compris. Par le regard qu’il lui avait lancé dans la voiture quand ils avaient entendu le message. Et par ce même regard quand ils avaient retrouvé Grace, et que Danny avait enveloppé ses bras autour de Rachel et de la petite.
Steve termina sa bière dans une longue gorgée, jeta la bouteille vide au milieu des autres avant de s’allonger sur le sable, les yeux dans les étoiles.
Il fallait vraiment qu’il se reprenne. Il parvenait de moins en moins à cacher ses émotions, et surtout ses sentiments concernant Danny. La vie civile l’avait vraiment ramollie. Peut-être était-il temps pour lui de retourner au service actif. Oublier cette vie facile, et surtout oublier Danny. Danny qui méritait d’être heureux, et qui semblait l’être à nouveau avec sa famille.
McGarrett se frotta les yeux pour en chasser les picotements avant de se laisser aller, les bras en croix, sous la nuit hawaïenne.
— Steve ?
Le brun grogna mais n’ouvrit pas les yeux pour autant. S’il ouvrait les yeux, l’image de Danny allait s’en aller. Et il ne se sentait pas prêt pour ça.
— Steven !
Ce rêve était vraiment très réaliste. C’était comme si Danny se trouvait à côté de lui. Il soupira.
— Bordel ! McGarrett !
Un léger coup dans son épaule, et ledit McGarrett ouvrit les yeux d’un coup. Beaucoup trop réaliste ce rêve. Il cligna plusieurs fois des yeux avant d’arriver à se focaliser sur le visage au dessus de lui.
— Danny ?
— Tu t’attendais à quelqu’un d’autre ? fit le blond en fronçant les sourcils.
— Euh… Pas spécialement, mais pas à toi en tout cas. Je croyais que tu serais resté avec Rachel et Grace !
Danny soupira et se déplaça un peu. C’est à ce moment que Steve s’aperçut qu’il tenait la petite endormie contre lui.
— Rachel est restée à l’hôpital avec Stan, et Grace ne voulait pas rester là-bas. Alors je l’ai emmené avec moi. Et j’ai Charlie aussi.
Steve réussit à s’assoir, parfaitement réveillé à présent, et un peu moins bourré. Au pied du blond, il vit un siège-bébé où dormait paisiblement le petit bonhomme ainsi qu’un gros sac d’où dépassait des biberons et des vêtements.
— On peut rentrer ? Je voudrais la coucher. Elle finit par peser son poids à la longue.
— Oui, bien sur !
McGarrett se leva en vacillant un peu, et Danny le retint par le bras.
— Whoa ! Doucement SuperSeAL. Je pourrai pas te porter toi aussi si tu t’effondres.
— Ca va ! répondit le marin en souriant doucement.
Il attrapa le siège bébé et le sac d’une main ferme et ouvrit la marche vers la maison, Danny sur ses talons.
Ils installèrent les enfants dans la chambre de Mary, les regardant dormir pendant quelques minutes.
— Est-ce qu’elle va bien ? murmura Steve en remontant légèrement le drap sur Grace.
— Pour le moment. Il y aura surement des cauchemars, et la peur des étrangers pendant quelques temps. Il faudra peut-être qu’elle voit quelqu’un pour en parler. Mais pour l’instant, elle veut juste rester avec moi.
Steve hocha la tête, puis sortit de la pièce, rapidement suivit par Danny. Le blond alla se chercher une bière, en proposa une à Steve qui refusa, puis s’assit sur le canapé. McGarrett resta debout et croisa les bras sur sa poitrine en fronçant les sourcils.
Ils parlèrent en même temps.
— Pourquoi tu es venu ? demanda McGarrett.
— Pourquoi tu n’es pas resté ? demanda Williams.
— J’ai demandé d’abord, reprit le brun.
Danny écarta les bras d’un geste de dépit, renversant un peu d’alcool sur le tapis.
— Mais t’as quel âge ? 5 ans ? Qu’est-ce qui t’a prit de t’en aller comme ça ? Grace a demandé après toi ! Elle voulait te remercier. Mais quand on s’est retourné, tu avais disparu. Envolé ! Je pensais que ma fille avait un peu d’importance pour toi !
— Hey ! contra Steve en haussant le ton. Ta fille a de l’importance pour moi, Ok ? C’est juste que je n’étais pas à ma place. Je voulais vous laisser de l’espace, à toi et à ta famille.
— Bon sang, Steve ! T’es complètement idiot par moment ! Tu fais parti de ma famille aussi ! Je n'aurai jamais pu sauver ma fille sans toi. Et sans ma fille, je ne suis plus rien. Mais si tu n'avais pas été là... Si tu n'avais pas été là...
Le blond se leva et entoura la taille du brun de ses bras. Steve se raidit et le repoussa.
— Arrête, Danny ! J'ai entendu le message que tu as laissé sur le portable de Rachel ! s'écria-t-il.
— Quel message? fit le blond, surpris.
— Le message où tu lui dis l'aimer encore, où tu lui dis que tu te fous de savoir si le bébé est de toi ou non, qu'il peut y avoir encore quelque chose entre vous!
Danny fronça les sourcils, cherchant à quel message le grand brun faisait allusion, puis ses traits se détendirent, et il osa presque un sourire.
— Bordel, Steven! Ce message date de plusieurs mois! Avant même la naissance du petit! Bien des choses ont changé maintenant! Je sais que Rachel est heureuse sans moi. Et je suis heureux sans elle...
— Mais tout à l'heure...
Danny ferma les yeux de dépit et respira profondément.
— Ce que tu peux être borné! Et aveugle aussi! Tout à l'heure, Rachel et moi avons partagé le soulagement de voir notre fille en vie! On ne peut quand même pas se tenir dans une distance de sécurité dans ces moments là!
— Je veux juste que tu sois heureux, Danny! murmura Steve.
— Babe! Je suis heureux, ok? Je suis heureux, parce que ma fille est heureuse, et aussi parce que j'ai enfin fait le deuil de mon mariage avec Rachel... Et que... Et que...
— Et que quoi? demanda McGarrett en fronçant les sourcils.
— Et que mon cœur n'est plus disponible...
— Je vois! dit simplement le marin.
Danny sourit légèrement et se rapprocha un peu.
— Non, tu ne vois rien... Tu es tellement occupé à essayer de planquer tes émotions que tu ne remarques pas ce qui se passe autour de toi!
— Quoi?
— Steve, je sais très bien comment tu me regardes! J'ai très bien vu ta tête à la maternité il y a deux mois.
McGarrett se raidit encore plus et passa une main sur son visage, cherchant une explication à donner à l'homme en face de lui.
— Ecoute, Danny. Je suis désolé, ok? J'ai tout fait pour essayer de le cacher. Pour que tu ne le vois pas. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, et perdre notre amitié. Si tu veux retourner au HPD, je comprendrai.
— Mais t'es buté, hein! Tu t'es entrainé pour ça, ou c'est inné chez toi? Qu'est-ce qui te dis que je ne suis pas intéressé? Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé?
— Parce que je ne voulais pas...
— Perdre mon amitié, bla bla bla. Si je n'avais pas été intéressé, je ne t'aurai jamais laissé m'approcher comme tu le fais...
Steve le regarda un instant, la bouche légèrement entrouverte sous le coup de l'émotion. Danny soupira, fit deux pas en avant et attrapa le brun par la nuque pour l'attirer vers lui. Leurs lèvres s'effleurèrent dans un baiser timide d'abord, puis un peu plus appuyé. Les bras de Steve se refermèrent sur le corps de Danny, le maintenant près de lui. Ils finirent par se séparer, et Danny posa son front sur celui de Steve, lequel gardait les yeux fermés, peut être pour prolonger le doux rêve qu'il faisait.
— C'est clair pour toi maintenant? murmura le blond.
— Très clair, répondit McGarrett dans un souffle.
Ils se serrèrent dans les bras l'un de l'autre et profitèrent enfin du soulagement que cette histoire sordide soit terminée, et de s'être enfin trouvé.
— Il faudra que je remercie Peterson! lança Steve.
— Si tu parles encore une fois de lui, je te descends! répondit Danny, mais il n'était pas en colère.
— Danno! Oncle Steve!
La petite voix les fit sursauter et ils se tournèrent vers elle. La gamine descendit le reste des marches en courant presque et se jeta entre eux. Steve s'accroupit pour la prendre dans ses bras.
— Merci, Oncle Steve ! Merci d'avoir aidé Danno à me retrouver!
— Je t'en prie, trésor! murmura le brun, visiblement ému.
— Tu ne dors plus, Monkey? demanda Danny.
— Je veux pas rester toute seule, répondit la petite.
Steve se releva en la portant et monta les escaliers. Il se dirigea vers sa chambre et posa Grace au milieu du grand lit.
— On va tous dormir ensemble alors! fit-il en s'allongeant à côté d'elle.
Danny sourit et s'installa de l'autre côté. Il caressa un moment les cheveux de sa fille, attendant qu'elle se rendorme, puis il tendit la main vers Steve qui s'en saisit. Ils échangèrent un sourire, et Danny ferma les yeux, finissant par s'endormir.
Steve passa le reste de la nuit à veiller sur eux, passant de temps à autre une main dans leurs cheveux.
Sa famille.
FIN
makakēhau : désir d’un coeur