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Aloha tout le monde!
J'avais cette idée qui trainait dans un coin désolé de mon pauvre cerveau... Juste une idée au départ, et puis aujourd'hui, allez donc savoir pourquoi, c'est sorti tout seul.
Enjoy!
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Moʻolelo
Ils regardaient, un peu hagard, une rediffusion d'une série policière qui avait eu un franc succès quelques décennies auparavant.
La semaine avait été longue, et Danny avait même eu l'impression qu'elle avait durée beaucoup plus que les cinq jours ouvrés règlementaires. Mais ils avaient enfin bouclé cette étrange affaire de trafic d'organes. Ils avaient passé la soirée sur la plage derrière la maison de Steve, se relaxant peu à peu, la bière aidant.
Quand les cousins étaient partis, Steve avait proposé à Danny une dernière bière et un match de football, que le blond avait accepté. Mais, incapable de trouver une rediffusion d'un match, ils avaient fini par regarder cette série.
— Tu sais, je te parie 20 dollars que la jeune inspectrice va finir dans le lit de son équipier ! lança soudain Steve en souriant.
— Ok, je te suis... Vingt dollars ! répondit Danny en le saluant avec sa bière.
Ils suivirent avec attention l'action, et Steve poussa un cri de joie en tendant sa main vers Danny pour recevoir son du. Le lieutenant marmonna qu'il avait triché, mais sortit quand même les 20 dollars de sa poche et les plaça rageusement dans la paume tendue de McGarrett.
— Arrête de râler, Danno ! C'était évident. Et puis c'est toujours comme ça. Les partenaires dans les séries policières finissent toujours à un moment ou à un autre dans le même lit. Regarde... Rick Hunter et DeeDee McCall... Ils ont couché ensemble. Et puis il y a eu aussi...
— On n'a jamais vu Starsky et Hutch s'envoyer en l'air ! Contra le blond.
— Et c'est bien dommage, murmura Steve.
— Quoi ?
— Rien, rien...
Danny plissa les yeux en regardant Steve, ce dernier toujours absorbé par la série policière. Un léger sourire trouve sa place sur le visage du blond, qui but une nouvelle gorgée de bière avant de parler.
— Et tu sais pourquoi on n'a jamais vu Starsky et Hutch s'envoyer en l'air ? Parce que la série date des années 80, et qu'à cette époque, l'homosexualité était encore quelque chose de tabou.
— Hein ? fit Steve en le regardant sans vraiment le comprendre.
— Imaginons ! Imaginons pendant quelques instants que cette série soit diffusée de nos jours. Je suis certain qu'ils finiraient dans le même lit.
Steve fronça les sourcils, se demandant où Danny voulait en venir. Le lieutenant termina sa bière et posa la bouteille vide sur la table basse devant lui avant d'allonger ses jambes.
— Les gens ont beau avoir évolué de ce côté là, je ne pense pas qu'un jour on verra une série policière ouvertement gay à la télé, tu sais. Ou alors peut être sur une chaine du câble, marmonna le brun en jouant un moment avec l'étiquette de sa propre bouteille.
— C'est pas faux, fit Danny. Mais c'est dommage. Les scénaristes, et les producteurs, passent à mon avis à côté de quelque chose de très intéressant. Parce que, pour reprendre le cas de Starsky et Hutch, tu ne vas pas me faire croire que ces deux là ne sont pas raides dingues l'un de l'autre.
Les sourcils de Steve se perdirent presque dans les racines de ses cheveux.
— Euh... Ils ont quand même eu des petites amies, il me semble.
Danny lança une main dans l'air comme pour chasser une mouche invisible
.
— De détails ça, mon ami. Des détails. Le problème, si tu veux mon avis, c'est que les producteurs, ou les scénaristes pour ce que j'en sais, ne savent pas comment faire en sorte que le public ne soit pas choqué outre mesure par des preuves de l'évidence.
— Preuves de l'évidence ? De quoi tu parles ? fit McGarrett, soudain très intéressé par le sujet.
— Je parle du fait que les protagonistes ont des interactions assez, comment dire, personnelles. Ils se touchent, se font des câlins... C'est ça, des preuves de l'évidence. Prenons toujours Starsky et Hutch...
— Oublie un peu Starsky et Hutch, contra soudain Steve en pivotant sur le canapé pour faire face à Danny. Admettons... Je ne sais pas, une simple hypothèse, ok ? Qu'une série pareille se passe de nos jours. Comment les scénaristes, ou les producteurs pour ce que nous en savons... Comment pourraient-ils faire pour que les deux personnages, masculins tous les deux, hein ? On est bien d'accord ? Donc comment feraient-ils pour que les personnages finissent dans le même lit, et pas seulement pour dormir.
Danny se mordilla la lèvre un instant pour se donner le temps de la réflexion, puis il eut un petit sourire et se tourna à son tour pour faire face à Steve.
— Ok, alors lançons une hypothèse... Ecrivons un scénario... Prenons... Disons un marin, Navy SEAL de son état qui revient dans sa ville natale pour résoudre un... problème personnel... Il fait la connaissance d'un policier, très bien fait de sa personne...
— Le marin n'est pas bien fait de sa personne ? Plaisanta Steve avant de prendre une gorgée.
— Bien sur que si... Pas que le physique soit très important non plus, mais n'oublions pas que c'est pour une série tv, il faut du glamour. Donc, le marin est lui aussi bien fait de sa personne. Et donc il rencontre ce policier. Qui sort d'un divorce compliqué, et qui a suivi son ex-femme dans cette nouvelle ville pour pouvoir voir sa magnifique petite fille. Il faut, au départ, que les deux hommes se détestent...
— Tu y vas un peu fort, non ?
— Non, non, détester... C'est important. Ca crée une tension entre les deux hommes dès le départ. Mais les téléspectateurs ne seront pas dupes, et ils comprendront rapidement que la tension entre les deux hommes est tout sauf... faite d'animosité...
— De la tension sexuelle, tu veux dire ? Ca peut être intéressant, dit Steve avec un sourire en se déplaçant légèrement sur le canapé.
Danny sourit, se décala également et poursuivit son récit.
— Bref, ils vont devoir faire équipe, d'une manière ou d'une autre, cela n'a pas vraiment d'importance. Et petit à petit, ils vont apprendre à s'apprécier. Le Navy SEAL va apprendre à s'ouvrir un peu plus au monde, pour moins ressembler à un homme des cavernes élevé par des loups.
— Et le policier va apprendre à apprécier sa nouvelle vie, dans une nouvelle ville, même s'il peut avoir le mal du pays par moment, continua McGarrett, copiant le sourire du blond.
— Les téléspectateurs vont découvrir, au fil des épisodes, que les deux hommes ne peuvent plus se passer l'un de l'autre. Qu'un de deux aura peur quand son ami se fera tirer dessus à maintes reprises.
— Et l'autre tremblera en voyant son meilleur ami s'effondrer, empoisonné par une attaque de gaz sarin lors d'une intervention qui n'aura aucun rapport avec ça.
Les yeux se croisèrent, et chacun lu dans les yeux de l'autre la strict vérité concernant ces deux faits.
— Il faudrait aussi que les deux hommes deviennent à l'aise l'un envers l'autre. Qu'ils n'hésitent pas à se toucher, l'air de rien, murmura Danny.
— Et qu'ils oublient le concept d'espace personnel, jusqu'à ce que toute les personnes qui les entourent leur demandent de façon répétée depuis combien de temps ils sont mariés, compléta Steve dans un souffle.
Ils s'étaient rapprochés, doucement, mais surement. Et leurs lèvres s'effleurèrent légèrement.
— Il faudra faire attention à ce que cela reste quand même tout public, sinon une telle série ne serait jamais diffusée aux heures de grand écoute, reprit le blond, toujours en murmurant.
— Tant que les deux personnages ne font que s'embrasser, cela ne risque pas de choquer l'audimat, répondit McGarrett de la même façon.
— Et il se passerait quoi si l'un de deux personnages voulait accélérer un peu les choses ?
— Il faudrait déplacer la diffusion vers un horaire plus tardif, ou alors laisser l'imagination des téléspectateurs faire son œuvre, en montrant les deux hommes se rendre dans la chambre et la porte se refermer sur eux pendant qu'ils s'embrassent, juste avant le générique de fin...
Danny posa un nouveau baiser sur les lèvres de Steve avant de se lever et de lui tendre la main. Le brun s'en saisit alors, se laissant emmener vers les escaliers, puis vers sa chambre.
Sur le pas de la porte, ils échangèrent un nouveau baiser, un peu plus appuyé que les deux précédents, et Steve tendit la main pour refermer la porte sur eux.
— On tient là un chef d'œuvre, babe ! marmonna Danny en posant une main sur la nuque brune.
— Sans aucun doute, Danno. Sans aucun doute...
FIN
moʻolelo : scénario
_________________ Déesse du McDanno(copyright SeishiroS74)Membre de la SAMDPart of the Pack
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je sais pas pourquoi mais c'est des fics pleines de tendresses et de sous-entendus qui me font le plus d'effet. J'ai faillit m'étouffer littéralement quand j'ai lu ta phrase sur les sourcils de Steve. T'arriveras un jour à me tuer pour de vrai. Bravo à ton cerveau d'avoir imaginé cette magnifique fic. Je reste Gaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
faut envoyer la fin de ton scénario aux scénaristes. Ça ne serait pas bête 
