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 Sujet du message: [Finie] Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 27 Mai 2012 06:55 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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JEU DE MOTS


Duke regardait le café couler, à moitié avachi sur le plan de travail. Ce n’était décidément pas humain de se lever si tôt. Il aurait pu aussi rester coucher, mais quand Nathan s’était levé pour aller travailler, il avait senti comme un grand vide dans le lit. Bien sûr, il retournerait sous la couette dès que son homme aurait quitté le bateau, mais il voulait profiter de lui jusqu’au dernier moment.
Le café fut prêt au moment où l’eau de la douche s’arrêta de couler. Duke mit à griller quelques toasts quand il entendit des coups frappés à la porte. Il se figea un instant de surprise. Quiconque à Haven connaissait ne serait-ce qu’un peu Duke Crocker, savait que le réveiller à une heure aussi matinale, se faisait à ses risques et périls. Les coups recommencèrent.
- C’est Audrey ! Vous êtes décents ?
Duke alla ouvrir à la coéquipière de Nathan.
- Presque décent…, commenta Audrey en passant devant un Duke torse nu.
- Si tu préfères attendre dehors…, marmonna le propriétaire des lieux.
- Nathan est debout ? demanda la jeune femme.
- Bonjour à toi aussi, Audrey. Mais oui, je vais bien et toi ? ironisa Duke devant l’attitude de son amie.
- Non je ne vais pas bien et j’aimerai récupérer mon partenaire ! Tu sais, toi la nuit, moi le jour.
- Un problème ? demanda Nathan en entrant dans la pièce.
Audrey Parker fut un instant distraite par celui-ci en train de boutonner sa chemise. Elle détourna son regard qui tomba sur le corps de Duke. Elle retint un soupir de frustration. Elle était seule dans la même pièce que deux hommes qui auraient pu poser pour le David de Michel-Ange et aucun des deux n’étaient disponibles. Fallait vraiment qu’elle se trouve un mec. En attendant, elle revint au sujet de sa préoccupation.
- Une fillette de l’orphelinat est portée disparue.
- Depuis quand ? demanda Nathan.
- Ils s’en sont rendu compte ce matin au réveil, mais ça peut très bien être depuis hier soir quand ils ont couchés les enfants.
- On y va, dit Nathan en attachant son arme à sa ceinture et en prenant sa veste.
Puis il passa la main derrière la nuque de Duke et l’embrassa pour lui souhaiter une bonne journée.

Duke regarda la porte se fermer, puis le café fumant et les toasts encore chauds, et il regagna son lit.



Audrey semblait soucieuse et impatiente d’arriver sur les lieux. Nathan comprenait. On parlait d’une jeune orpheline, comme elle. Elle devait forcément se sentir particulièrement impliquée.
Une fois sur place, ils n’apprirent rien de plus que ce qu’ils savaient déjà et demandèrent de l’aide pour effectuer les recherches. L’orphelinat jouxtait la forêt et c’était le plus inquiétant.
- Je vais jeter un œil, lança Audrey en s’aventurant sur le petit chemin qui y menait.
Nathan hésita, mais puisque les renforts n’étaient pas arrivés, il emboîta le pas à sa coéquipière.
- La forêt est grande, dit Nathan. Nous ne la retrouverons pas comme ça. Il faut faire ça avec méthode.
- C’est une gamine de 9 ans ! Si c’est là qu’elle est venue, pourquoi passer à travers les arbres alors qu’elle connaît ce sentier. On pourra toujours essayer la méthode « rationnelle » quand il y aura assez de monde pour le faire.
Nathan ne fit pas d’autres commentaires et continua de la suivre.

Audrey devait se rendre à l’évidence qu’ils avaient peu de chance de la retrouver. Nathan venait d’être prévenu de l’arrivée du groupe de recherche et ils s’apprêtaient à faire demi-tour quand la jeune femme aperçut un morceau de tissu accroché à une branche. Un tissu à petite fleurs roses, comme la chemise de nuit que portait Chloé, la fillette perdue. Nathan prit les devant et avança le long du sentier qui devenait de plus en plus chaotique. Alors qu’ils surplombaient un petit cours d’eau, ils la virent. Elle était assise par terre et tendait son bras pour essayer de récupérer quelque chose accroché à un rocher dans l’eau.
- Chloé ? appela Audrey.
La fillette leva les yeux et vit les deux policiers en haut du chemin. Elle resta là à les regarder mais ne dit mot. Audrey voulut se précipiter, mais Nathan l’en empêcha.
- Je vais descendre et voir si tout va bien. Si c’est le cas, il faudra peut-être que tu nous aides à remonter, sinon, tu devras indiquer notre position aux sauveteurs.
- Pourquoi toi ? s’énerva Audrey.
- Parce que tu es trop concernée, répondit Nathan sur le même ton.
Et sans lui laisser le temps de protester, le policier descendit le chemin boueux et glissant qui menait au ruisseau.

Il s’approcha de Chloé qui ne l’avait pas quitté des yeux pendant tout le chemin.
- Tu n’as rien ? lui demanda-t-il.
- Non. Mais j’arrive pas à récupérer mon cahier, dit-elle en se penchant à nouveau sur le ruisseau.
- Tant pis pour le cahier, il faut que je te ramène…, commença Nathan.
- Mais c’est important ! s’écria la fillette.
Pour l’instant elle était plutôt calme et il n’avait pas envie qu’elle devienne hystérique. Il monta sur une première pierre et fit un grand pas pour atteindre celle où se trouvait coincer le cahier, mais son pied dérapa et il finit dans l’eau jusqu’au genou. Chloé mit sa main devant sa bouche, mais ne put s’empêcher de rire, avant d’entendre Audrey en faire autant. Il ramassa le cahier détrempé et regagna la rive tant bien que mal.
- Je suis pas sûr que tu le mérites, dit-il à la petite orpheline en lui rendant son bien.
Peu contrariée par ces mots, elle lui fit un grand sourire en retour. Mais quand elle ouvrit son cahier, elle fronça les sourcils de contrariété.
- C’est tout effacé, dit-elle.
Nathan regretta soudain de ne pas avoir laissé Audrey s’en occuper. Pas à cause du bain de pieds forcé qu’il venait de prendre, mais parce qu’il ne savait pas comment réconforter la fillette.
- Il faut qu’on rentre, dit-il plus brusquement qu’il ne l’aurait voulu.
Chloé détourna son regard de son cahier fichu et le reporta sur Nathan, puis sur Audrey. Et sans un mot de plus, elle se leva et tendit la main au policier. Nathan n’eut pas trop de mal à hisser l’enfant vers Audrey qui l’aida, puis tendit la main à Nathan pour en faire de même.
- Tu n’es pas blessée ? demanda à son tour Audrey.
- Non, je n’ai rien. Juste… un peu froid…
L’enfant était en chemise de nuit, mais elle avait des tennis au pied et une veste sur le dos. Elle tenait son cahier détrempé serré contre elle. Audrey voulut le lui retirer mais Chloé fit un pas en arrière.
- Je ne vais pas te le prendre, dit la jeune femme. Tu va enlever ta veste mouillée et mettre la mienne. Ensuite, je te le rendrais.
L’enfant hésita puis tendit le cahier à Audrey et enleva sa veste. Audrey lui enfila son blouson dans lequel la fillette sembla se perdre, mais qui ressentit soudain le bien-être de la chaleur retrouvée.
- Tu es blessée en fait, dit Audrey en montra une petite coupure sur le doigt de Chloé.
L’enfant retira son doigt des mains de la jeune femme et serra le poing comme pour le faire disparaître. Audrey n’insista pas. Non seulement ce n’était pas bien méchant, mais elle était passé par là. Quand on avait fréquenté un orphelinat, où des familles d’accueil à enfants multiples, il ne fallait montrer aucune faiblesse, même la plus petite. De même, elle ne tenta pas d’ouvrir le cahier qu’elle tenait, même si elle était curieuse de savoir ce qu’une orpheline de 9 ans pouvait bien penser de la vie. Elle lui proposa néanmoins de le tenir pour elle, pour ne pas qu’elle prenne froid. L’enfant hésita un instant, regarda Audrey droit dans les yeux, et accepta d’un signe de tête.
Nathan enleva son blouson et le passa à Audrey sans un mot. Même si la matinée était plutôt fraiche, il ne le ressentirait pas, contrairement à sa coéquipière qui frissonnait. La jeune femme accepta avec un sourire en remerciement.
L’enfant regarda cet échange silencieux, puis elle prit la main de Nathan et tendit l’autre à Audrey. Le flic se sentit soudain gêné comme s’il ne savait pas quoi faire.
- Allez, on rentre avant que le chef n’envoie la Garde Nationale, dit Audrey.
Nathan avertit Garland de la fin heureuse de l’histoire et le trio se mit en marche pour regagner l’orphelinat.
- Tu veux nous dire pourquoi tu es venu là en pleine nuit et toute seule ? demanda Audrey doucement comme si elle avait peur de la faire fuir.
- Je suivais mon ami le renard, répondit la jeune fille.
- Tu as apprivoisés un renard ? s’étonna Nathan. Où est-il maintenant ?
Chloé regarda son journal que tenait Audrey un peu loin d’elle pour ne pas qu’il goute sur elle et répondit :
- Il est parti dans la rivière je pense.
Nathan fronça les sourcils et marmonna :
- Il va falloir qu’on le retrouve. On ne peut pas le laisser trainer si près des enfants.
Audrey éclata de rire sous le regard vexé de son ami.
- Nathan, ce que Chloé veut dire c’est qu’elle l’a inventé son ami renard. C’est bien ça Chloé ? Tu as écris une histoire sur un renard ? Et tu l’as suivi ?
Un immense sourire illumina le jeune visage. Enfin quelqu’un qui comprenait.
- Oui. Il devait m’emmener dans un monde où tous les animaux vivent ensembles, les chats et les souris, les loups et les moutons !
- Mais, si tu l’as inventé, pourquoi l’avoir suivi ? demanda Nathan perturbé.
- Tu n’as jamais eu d’ami imaginaire ? demanda Audrey.
- Non.
Une bouffé de tendresse à l’égard de Nathan et une pointe de tristesse aussi submergea Audrey. Elle avait parfois pleurée sur son enfance chaotique, mais elle se rendait compte que d’avoir des parents ne rendait pas forcément les choses plus faciles. Entre sa maladie et Garland, l’enfance de Nathan n’avait sans doute pas été des plus conventionnelles.
- Vous êtes mariés ? demanda soudain Chloé rompant le silence.
- Moi non, répondit Audrey. Et Nathan… pas que je sache.
- Non plus, je confirme, répondit-il.
- Mais vous sortez ensemble ?
Les deux adultes se tournèrent d’un bloc vers la fillette avant de s’exclamer à l’unisson :
- NON !
- On est ami, commença Audrey, et coéquipiers.
- Ah !
Et Chloé cessa là ses questions au grand soulagement des deux adultes.

Ils regagnèrent l’orphelinat. La fillette fut prise en charge par les ambulanciers et Garland Wuornos s’approcha des ses deux subordonnés.
- Il va falloir organiser une battue pour retrouver le renard, leur dit-il.
Audrey et Nathan se regardèrent, surpris. Le chef de la police de Haven n’était pas spécialement réputé pour son sens de l’humour.
- Vous voulez qu’on courre après une histoire ? demanda la jeune femme.
- Quelle histoire ! Les traces qu’on a trouvées autour des bâtiments n’ont rien d’une histoire. On ne peut pas laisser un animal sauvage trainer aussi près d’enfants.
- Un ami imaginaire, hein ? dit Nathan en regardant Audrey.
- Ça n’a rien de bizarre, Nathan. Il arrive souvent qu’un ami imaginaire prenne naissance dans la réalité. Chloé a sans doute aperçu le renard et s’est crée un monde autour de lui.
- Elle aurait pu choisir une pie, marmonna Nathan.
Audrey poussa un soupir et se promit de lui acheter un livre de contes pour enfants à son prochain anniversaire.



Le lendemain, au poste de police.
Garland Wuornos, grand chasseur devant l’Eternel, avait pris les choses en main pour retrouver le renard. Pendant ce temps, et pour éviter de choquer les enfants, ceux-ci étaient venus au port à la découverte d’un bateau de pêche. Comment ça fonctionnait, quel type de poisson il pêchait, bref un vrai petit cours pédagogique et ludique qui les détournerait de la chasse au renard. Mais Chloé avait quelque chose de plus intéressant à faire que visiter un vieux rafiot puant le poisson, et alors que ses petits camarades s’étaient dispersés à bord et furetaient partout au grand dam des surveillants et du capitaine du navire, elle en profita pour s’éclipser.

- Bonjour !
Audrey et Nathan levèrent les yeux pour voir Chloé à l’entrée de leur bureau.
- Mais… qu’est-ce que tu fais là ? demanda Audrey.
- Juste dire bonjour, répondit la fillette.
- Mais, comment tu es arrivée là ? questionna à son tour Nathan.
- Il est chouette votre bureau, mais il manque de plantes je trouve, éluda la gamine
- Chloé…, l’interrompit Nathan d’une voix sourde.
- Oh là là, il est de mauvaise humeur ? demanda Chloé à voix basse.
- Il est toujours comme ça, se moqua gentiment Audrey.
- Je suis sûr que c’est parce qu’il ne fait pas de joli rêve ! A l’orphelinat, on nous dit toujours que si on fait de joli rêve on sera joyeux toute la journée !
Audrey ne commenta pas mais se demanda soudain quels genres de rêve Duke pouvait bien insuffler à Nathan. Mais elle fut vite détournée de cette préoccupation par son coéquipier.
- On n’est pas là pour parler de mes rêves, mais de la présence d’une fillette de 9 ans, seule, dans un poste de police.
Chloé poussa un soupir exagéré.
- Les autres sont au port en train de visiter un bateau de pêche. Comme si les enfants de Haven ne savait pas à quoi ça ressemble un bateau de pêche. Et tout ça pour pas qu’on voit pas les chasseurs !
- Quels chasseurs ? s’exclama faussement Audrey.
- De toute façon, ils ne l’auront jamais mon ami le renard, dit l’enfant comme si elle n’avait pas entendu la question.
- Je te laisse la ramener…, commença Nathan.
- Et si vous me rameniez tous les deux ! s’exclama Chloé.
- Excellente idée ! répliqua Audrey. Ça te rendra de meilleure humeur une petite balade en pleine air.
Et sans lui laisser le temps de refuser, elles lui prirent chacun une main et l’entrainèrent à leur suite.



Ce soir-là Nathan était distrait. Il repensait à sa journée et à l’intervention de la petite Chloé. Il devait reconnaitre que la gamine était mignonne et pleine de vie. Il aimait beaucoup les enfants, même s’il se sentait plus à l’aise avec les tous petits, ceux qui ne posaient pas encore de questions. Avec Garland, il avait plus appris le silence que la communication. De plus, de par sa maladie, il s’était toujours demandé ce que ça ferait d’avoir des enfants dont il ne sentirait pas les câlins et les baisers. Mais depuis, il y avait eu Audrey, et maintenant Duke, deux personnes qui lui faisaient retrouver espoir.
- J’ai décidé de me présenter pour le prochain mandat de maire, lui dit soudain Duke alors qu’ils dînaient. Qu’est-ce que tu en penses ?
- Humm, bonne idée, répondit Nathan.
- NATHAN !
L’interpellé sursauta et regarda son amant comme s’il venait d’apparaitre devant lui.
- Je ne sais pas où tu es, mais certainement pas devant cet excellent osso bucco… froid.
Le flic regarda le plat en question auquel il n’avait pas touché et fit un petit sourire contrit à Duke. Puis, il lui demanda soudain :
- Tu as déjà pensé à avoir des enfants ?
- Non, répondit Duke sans hésiter. Et puis, je te rappelle que j’ai déjà une fille et ça a failli me tuer. Alors, non.
- Tu es injuste en ce qui concerne ta fille. Elle n’y était pour rien.
- Admettons. Mais avoir un enfant signifierait changer de vie… Qu’est-ce qui te fais penser à ça soudain ?
- La petite Chloé, la gamine qu’on a retrouvée dans la forêt… elle est passée nous voir, Audrey et moi… je me disais qu’elle mériterait d’être adoptée…
- Nathan. Entre ton boulot, mes activités et la recrudescence des phénomènes, je ne pense pas que ce soit le moment de penser à pouponner.
- Tu as sans doute raison, admit Nathan.
Puis après quelques instants de silence, il reprit :
- Il ne me reste donc plus qu’à avorter…
Duke faillit s’étouffer avec ce qu’il avait dans la bouche. Il ne le fit passer qu’avec deux verres d’eau et une bonne quinte de toux. Quand il se sentit à nouveau respirer normalement, il vit le petit sourire de Nathan et son regard moqueur.
- Imbécile !
Et Nathan éclata franchement de rire.

Cette nuit-là fut agitée pour Nathan. Il n’arrêtait pas de rêver.
Dans son premier rêve, Audrey et lui était au Grey Gull, mais seuls, et la jeune femme, après avoir introduit une pièce dans le Juke-box commença à se déshabiller langoureusement. Un strip-tease intégral juste pour lui. Mais au moment fatidique où elle allait enlever le dernier morceau de tissu, Nathan se réveilla en sursaut. Il avait la respiration saccadée et le cœur qui battait un peu trop vite. Duke marmonna quelque chose d’incompréhensible et se calla un peu plus contre lui. Nathan passa la main dans les cheveux de son aimé et inspira profondément pour retrouver son calme. Il ferma les yeux et fut repris par le sommeil. Mais Audrey n’avait pas l’intention de le laisser tranquille. Dans le second rêve, comme la suite logique du premier, la jeune femme et lui faisait l’amour sur l’une des tables du restaurant de Duke.
Nathan se réveilla à nouveau, en nage et en pleine érection. Il écarta le bras de Duke en travers de sa poitrine et se leva.
- Un problème… ? marmonna son amant.
- Non, souffla Nathan, rendors-toi.
Et il sortit de la chambre pour se couler sous une douche glacée.
Ensuite, il ne put retrouver le sommeil de peur de faire à nouveau ce rêve.


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Dernière édition par Atalante le 08 Juin 2012 18:19, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 27 Mai 2012 09:35 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Ah ben si Nathan se met à fantasmer sur Audrey, on est pas sortis de l'auberge !

J'ai adoré le passage du début où Audrey se retrouve avec les deux hommes et se sent frustrée... on le serait à moins ! :lol:

:suite:


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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 29 Mai 2012 09:19 
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Le slash, kesako ?
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J'adore ! :bravo:
Super début , j'aime bien l'idée de Duke se levant tôt juste pour Nathan !
Des rêves d'Audrey ? Est ce que la petite Chloé y est pour quelque chose ?
En tout cas j'aime beaucoup !

:suite: :suite:

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"Un vrai ami ne reste pas avec nous seulement pour nous dire que l'on à raison, mais aussi que l'on à tort."


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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 29 Mai 2012 20:58 
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Slash ou non, telle est la question...
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Localisation: La où je suis, la où je serais
Waouh j'adore ton début. On sens vraiment quand Audrey est frusté mais de la à mettre Nathant de rêve d'elle, bon sans. On est pas sortit de l'auberge. :lol: :lol: Et Duke dans tous ça eh , mon deiu:bravo: :bravo: :suite: :suite: :suite: Bravo

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 30 Mai 2012 06:43 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 01 Juin 2012 21:28 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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La suite....


Duke avait noté la tête de déterré de Nathan mais n’avait pas posé de questions, attendant que son homme lui parle de lui-même de ce qui le tracassait. Audrey, elle, fit moins dans la retenue.
- Je ne veux pas savoir ce que tu as fait cette nuit, mais je ne peux que te conseiller de le réserver pour le week-end !
Le flic leva les yeux vers sa coéquipière qui posait un café devant lui et ne se sentit pas rougir jusqu’à la racine des cheveux.
- Hé ! Je plaisante ! dit Audrey en voyant la réaction de son ami.
Nathan ne répondit rien, zappa le café, et sortit du bureau, sous le regard médusé de la jeune femme.

Un peu plus tard, il y eut un appel pour vandalisme sur la jetée. Normalement, ça n’aurait pas été à Nathan ou Audrey de s’en occuper, mais la jeune femme s’adjugea l’affaire et attrapa son coéquipier au vol.
- Quelqu’un aurait pu s’en charger…, commença Nathan.
- Je m’excuse, le coupa Audrey.
- Mais… de quoi ?
- Ça, je n’en ai pas la moindre idée ! Mais vu ta réaction de tout à l’heure, j’ai dû faire quelque chose qui…
Nathan attrapa Audrey par les épaules et lui colla un baiser sur la joue.
- Tu n’y es pour rien. C’est moi… juste moi… passé une sale nuit, c’est tout.
- Des problèmes avec Duke ? Il ronfle ? plaisanta Audrey.
- Non, je peux même pas lui reprocher ça !
- Un homme parfait en somme.
- Faut pas exagérer non plus, Audrey. En cherchant bien je devrais bien lui trouver un ou deux défauts…
- C’est bien ce que je dis, un homme parfait !
Et Nathan se mit à rire.
- Tu as eu raison de me faire sortir, dit-il à Audrey.
- J’aurai dû apporter des chiffons et du dissolvant pour enlever les graffitis, répondit-elle. Ça aurait justifié qu’on passe la journée ici au soleil.
- Remplace le chiffon par une clé et ça pourra la faire, répondit Nathan en voyant l’objet du délit.
Tout ce qui était vissé sur la jetée, poubelles, panneaux, avaient été dévissé et remonté à l’envers.
- Tu connais des adeptes de ce genre de jeu ? demanda Audrey.
- Il y a 15 ans, je t’aurais dit… Duke et moi.
- Toi ? Tu avais ce genre d’idée ? Avec ton père ? C’était plutôt risqué.
- Non, pas les idées, ça c’était plutôt Duke. Moi j’étais la main d’œuvre.
Et ce fut au tour d’Audrey de rire, imaginant ses deux amis en train de faire ce genre de blagues idiotes dans la petite ville tranquille de Haven.
Ils s’appuyèrent contre la rambarde et regardèrent le soleil briller sur la mer. Deux enfants passèrent en rollers derrière eux en riant. C’était une magnifique journée de printemps dans une ville du Maine, une ville normale, tout au moins ce jour-là.

Chloé s’apprêtait à remonter dans le bus. Ils revenaient du cinéma et rentraient à l’orphelinat. Elle voulut profiter un dernier instant de la vue et quand elle se tourna vers la mer, son regard fut attiré par deux silhouettes. Elle n’eut pas de mal à reconnaître Nathan et Audrey. Elle voulut aller vers eux, mais l’un des membres de l’encadrement l’en empêcha. Depuis ses deux dernières escapades, l’enfant était très surveillée. Et ce fut avec un soupir de regret qu’elle monta avec ses petits camarades dans le véhicule.

Nathan et Audrey continuait de flâner sur la jetée, notant sans urgence toutes les dégradations qu’elle avait subi. Ils n’étaient pas pressés de retourner au poste, et surtout pas Nathan. Il se sentait bien, heureux, amoureux et il fallait qu’il le dise à tout Haven.
Il se tourna vers Audrey, se pencha vers elle et l’embrassa sur la bouche.

Audrey se figea un instant. Elle ne s’attendait pas à ça. Pourtant, quand elle sentit les lèvres chaudes de Nathan sur les siennes, sa langue dans sa bouche, ses mains dans le creux de son dos, elle ne fit rien pour résister. Un frisson la parcourut et elle répondit au baiser. Mais là, quelque chose d’étrange se produisit. Nathan ne faisait pas semblant. Elle sentait sa respiration s’essouffler, et quand elle posa sa main sur son coup, elle pouvait sentir son cœur battre la chamade et sa peau frissonner. Nathan la ressentait et il en éprouvait du plaisir. Ce fut cette constatation qui la sortit de la transe émotionnelle dans laquelle le baiser l’avait plongé.
Elle repoussa Nathan des deux mains, encore haletante.
- Nathan ! Pourquoi ? Pourquoi tu ne m’as pas dit que… l’effet que je te faisais ?
- Tu as raison. J’aurai dû te le dire, répondit Nathan.
- Bien sûr que tu aurais dû ! s’exclama Audrey qui se sentait à la fois trahie et coupable.
Trahie que Nathan lui ait caché quelque chose d’aussi important, coupable d’avoir ressentie du plaisir alors que son ami était en couple et heureux.
- Il y a longtemps que j’aurai dû te le dire, reprit Nathan, longtemps que j’aurai dû te dire combien je t’aime.
Audrey n’en croyait pas ses oreilles. Elle n’était pas encore remise de ce qui venait de se passer entre Nathan et elle et voilà qu’il lui avouait qu’il l’aimait. Tout ceci serait arrivé avec Duke, elle aurait immédiatement pensé à une blague, mais ce n’était pas le genre de son coéquipier. Et le regard qu’il portait sur elle n’était pas celui d’un farceur.
- Audrey… dis-moi que tu m’aimes ? implora soudain Nathan.
- Et Duke dans tout ça ? interrogea la jeune femme espérant lui faire retrouver ses esprits. Tu penses un peu à lui ?
Audrey ne fit pas cas du regard surpris de Nathan. Elle secoua la tête comme pour chasser de son esprit ce qu’il venait de se passer et écarta Nathan avant de s’en aller à grands pas. Il ne fit pas mine de la retenir. La dernière phrase de son aimée revenait dans son esprit comme un écho. Puis soudain, il comprit. Duke. Il fallait qu’il voit Duke. Il laissa partir Audrey et se dirigea vers le port.

La scène s’était passée très vite, mais elle n’avait pas échappé à deux paires d’yeux experts. Les frères Teagues, cofondateurs du Haven Herald, là pour la même raison que les deux policiers à savoir le vandalisme de la jetée, c’étaient retrouvé à assister à cette scène peu banale.
- Tu veux que je te fasse rire ? demanda Dave à son frère.
- Ça serait bien la première fois.
- Je pensais que Nathan et Duke étaient ensembles, reprit Dave ignorant la remarque. Ça avait l’air tellement évident.
- T’as raison, c’est marrant. Parce que moi aussi je pensais ça, répondit Vince très sérieux. On se fait vieux, on n’a plus l’œil comme avant.
- Peut-être qu’un jour on écrira la chronique de leur mariage…, pensa tout haut Dave.
- En attendant, on n’est pas des paparazzi mais des journalistes. On a un problème de…
- … de poubelle à l’envers, finit Dave. Tu sais, vu qu’on est à Haven, qui te dit qu’en fait ces poubelles ne sont pas comme elle devrait être, et que c’est nous qui sommes à l’envers ?
- Dave ?
- Oui ?
- Arrête les cours de philosophie.
- Je ne prends pas de cours de philosophie, répondit Dave surprit.
- Ça explique tout…



Nathan avait le cœur qui battait la chamade en arrivant au bateau. Ce n’était pas tant d’avoir marché vite que de la peur de la réponse de Duke à la question qu’il s’apprêtait à lui poser. Il avait déjà perdu son amitié pour une fille, il ne voulait pas recommencer.
Duke affichait sa pose préférée. Affalé dans le fauteuil sur le pont de son bateau, en bermuda et t-shirt, les deux pieds sur des caisses en bois et un journal dans la main.
- Tiens, tiens…, dit Duke en regardant Nathan par-dessus son journal. L’enfant sage des flics de Haven fait la police buissonnière. C’est papa qui ne va pas être content.
Nathan ne releva pas et vint s’asseoir en face de lui. Duke posa son journal et se redressa. Nathan n’était de toute évidence pas là pour batifoler.
- Un problème ? demanda Duke quelque peu inquiet.
- Audrey…
- Audrey ! Il lui est arrivé quelques choses ? paniqua Duke.
- NON ! Non, elle va bien. Mais je voulais savoir…
Duke était de plus en plus perplexe. Nathan était venu le voir en plein service pour lui parler de quelque chose concernant leur amie et ce quelque chose le mettait apparemment mal à l’aise. Nathan décida de se lancer.
- Audrey et toi ! Je veux savoir où vous en êtes ?
- Heu… comment ça « où on en est » ? balbutia Duke totalement décontenancé.
- Arrête de jouer l’ahuri avec moi. Je veux savoir quelles sont tes intentions à son égard. Est-ce que tu l’aimes ?
Duke resta muet devant l’absurdité de la question. Il lui fallut une bonne minute pour retrouver l’usage de la parole.
- Enfin Nathan. C’est quoi cette question débile ? Audrey et moi sommes amis, rien qu’ami, tu le sais. Je n’aime qu’une seule personne et ce n’est pas elle ! C’est…
- Merci ! le coupa Nathan en se levant, un sourire radieux illuminant son visage.
Duke voulut contourner la table pour le prendre dans ses bras, mais le flic se dirigeait déjà vers la passerelle. Juste avant de débarquer, il se retourna et lança :
- Tu es génial ! Je t’adore !
Et il quitta le bateau.
- Ça doit être l’osso bucco, marmonna Duke qui n’avait toujours rien compris à ce qui venait de se passer.



Audrey était rentrée chez elle, le seul endroit dans tout Haven où elle était quasiment certaine de ne pas croiser Nathan. Si elle s’était attendue à beaucoup de chose depuis qu’elle travaillait dans cette ville, celle-ci, elle ne l’avait pas vu arriver. Plus que la déclaration de Nathan, c’était de savoir qu’il la ressentait qui la perturbait le plus. Elle avait de plus en plus l’impression d’avoir une relation particulière avec les phénomènes, comme quand le métamorphe ne l’avait pas tué le jour de son anniversaire. A sa connaissance, elle était la seule à n’avoir jamais réchappé à une telle créature.
Son téléphone la sortit de sa rêverie. Duke. Elle ne décrocha pas, se contentant d’écouter le message laissé par son ami : « Rappelle-moi. C’est au sujet de Nathan ». La voix de Duke était hésitante, hachée. Qu’est-ce que Nathan avait bien pu lui dire ? Audrey mit son portable en mode silencieux, le laissa sur son lit et alla se couler dans un bain bien chaud.
Avec un peu de chance, elle se réveillerait en constatant que cette journée n’avait été qu’un long cauchemar.

Duke réessaya d’appeler Audrey, en vain. Puis Nathan, sans plus de succès. Il passa la soirée, puis la nuit à l’attendre, toujours en vain.



Le lendemain, les frères Teagues croisèrent à nouveau Nathan en ville.
- Des nouvelles des dégradations de la jetée ? lui demanda Vince.
- Désolé, pas le temps de m’occuper de cette affaire. Demandez au chef !
- Devrions-nous être au courant d’une autre affaire ? insista Vince toujours à l’affut d’un bon papier.
- Rien qui ne doive passez dans le journal, répondit Nathan en les plantant là.
Les deux journalistes suivirent le policier des yeux jusqu’à le voir entrer dans l’unique bijouterie de Haven.
- Pas encore dans le journal, dit Dave, mais les faireparts ne devraient plus tarder.

Duke était de plus en plus inquiet. Il avait appelé le poste pour parler à Nathan ou Audrey, mais on lui apprit qu’ils n’étaient pas encore arrivés, ce qui vu l’heure, signifiaient qu’ils étaient en retard. Duke hésita à demander à parler à Garland, mais y renonça. De toute façon, s’ils étaient sur une affaire le chef ne le lui dirait sûrement pas. Il décida donc de les retrouver par lui-même.
Il passa d’abord chez Nathan. Le lit défait, la cafetière à moitié pleine et encore tiède attestait de la présence récente du propriétaire des lieux, mais de lui, aucune trace. Il passa ensuite chez Audrey pour constater son absence également. En désespoir de cause, il retourna en ville. Il y avait forcément quelqu’un qui les avait vus.

Nathan appela Audrey dès qu’il fut sorti. La jeune femme laissa sonner, hésitante, puis se décida à décrocher. Quoi qu’il se passe avec son ami, il fallait qu’ils en parlent. Elle accepta de le rencontrer au bout du ponton à l’extrémité de la jetée.

Duke finit par trouver quelqu’un qui avait vu Nathan, en fait deux personnes, Vince et Dave Teagues.
- On peut dire que tu l’as manqués de peu, lui dit Dave.
- Et il est parti vers où ? demanda Duke.
- La jetée. Mais tu risques de déranger…
- Ce ne sont pas nos affaires Dave, le coupa Vince.
- Nous sommes journalistes, oui ou non ?
- Et on n’a jamais fait dans les ragots, il me semble !
- Quels ragots ! S’étonna Dave. Il l’embrasse à perdre haleine hier et il sort d’une bijouterie ce matin. Même un aveugle comprendrait ce qu’il se passe.
- Qui a embrassé qui ? demanda Duke un peu perdu.
- Nathan a embrassé Audrey, répondit Dave avec un grand sourire.
- Dave ! s’emporta son frère qui continuait à penser qu’ils n’avaient pas à se mêler de ça.
- Bon, bon, ça va, disons que j’ai rien dit.
Vince entraina Dave en direction du journal et Duke resta planté là. Il aurait voulu les retenir, en savoir plus, comprendre ce qu’il venait d’entendre, mais le temps qu’il réagisse, les deux hommes étaient loin. Alors, il se mit à courir en direction de la jetée.

Audrey attendait au bout de ponton, seule. Il y avait souvent des pêcheurs ici, mais pas aujourd’hui, comme si le vent du large leur avait murmuré de laisser la place. Un cauchemar, la journée d’hier n’avait été qu’un cauchemar et Nathan allait la réveiller en lui expliquant qu’il ne s’était rien passé, qu’elle avait tout imaginé. Elle entendit des pas derrière elle mais ne se retourna pas. Elle savait qui c’était. Pourtant, quand il posa sa main sur son épaule elle sursauta.
- Audrey… ?
Elle se tourna vers lui et attendit qu’il parle.
- J’ai parlé à Duke. Je ne sais pas pourquoi tu voulais que je le fasse mais je l’ai fait.
- Tu ne sais pas pourquoi…, commença Audrey.
Nathan l’interrompit en posa sa main sur sa bouche.
- Laisse-moi finir, s’il te plait. Je lui ai donc parlé et il m’a confirmé qu’il ne se mettra pas entre nous. Et comme je ne vois personne d’autre qui pourrait faire barrage à notre amour…
Et Nathan mit un genou à terre devant Audrey, sortit l’écrin de sa poche, et l’ouvrit devant la jeune femme, lui présentant la bague qu’il venait d’acheter pour elle.
- Audrey Parker, veux-tu m’épouser ?

Duke était arrivé au bout du ponton, mais il n’alla pas plus loin. Nathan et Audrey était face à face et ils parlaient, ils ne faisaient que parler. Ça n’avait rien d’anormal entre amis et collègues de travail. Mais même s’il était trop loin pour comprendre ce qu’ils se disaient, il était assez prêt pour voir ce qu’il se passait. Peut-être parce que le geste avait quelque chose de désuet, sa signification en restait intemporelle. Quand Nathan mit un genou à terre devant Audrey, il n’avait pas besoin de voir briller ce qu’il lui présentait pour savoir de quoi il s’agissait.
Pour la seconde fois de sa vie et en quelques mois, Duke Crocker fut foudroyé. Mais cette fois-ci ce ne fut pas du ciel que vint la décharge, mais de l’intérieur de lui et elle fit voler son cœur en éclat. Il n’eut pas la force d’attendre la suite. De toute façon, ça n’avait plus d’importance. Audrey aurait bien pu le balancer à la flotte, Duke s’en fichait. Il fit demi-tour et regagna son bateau.

Là, ça dépassait tout. Que Nathan lui déclara être amoureux d’elle, sans même prendre le temps de rompre avec Duke avant, même si ça ne ressemblait pas à son coéquipier et ami, elle pouvait encore l’admettre. Mais une demande en mariage moins de 24 heures après la première déclaration d’amour, là c’était du délire total.
Audrey attrapa Nathan par sa veste et l’obligea à se remettre sur pied.
- Maintenant tu vas me dire ce qu’il se passe ! s’écria-t-elle. Et tu as intérêt à avoir une bonne explication.
- Comment…, qu’est-ce que tu veux que je t’explique. Je t’aime, c’est tout.
Et pour lui prouver ses dires, Nathan tenta à nouveau de l’embrasser.
Audrey ne se laissa pas prendre au dépourvu une seconde fois et avant que la bouche de Nathan n’atteigne la sienne, elle repoussa son visage de la main, peut-être un peu brusquement. Le geste lui fit refermer la bouche d’un coup sec et il se mordit la lèvre. La douleur, si infime fut-elle, le transperça. Non seulement, il avait perdu l’habitude d’avoir mal, mais cette souffrance lui était causée par la femme qu’il aimait plus que tout. Il porta la main à sa lèvre et regarda la goutte de sang sur son doigt. Puis son regard se porta sur Audrey qui s’éloignait.
- Audrey ? appela-t-il d’une voix brisée.
Mais elle ne se retourna pas et il n’essaya pas de la rattraper comme si un gouffre venait de s’ouvrir entre eux.
Audrey savait qu’elle lui avait fait mal, elle l’avait vu dans ses yeux. Mais pour l’instant, il semblait impossible de raisonner Nathan. Il n’y avait qu’une seule chose à faire…



A suivre...

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 01 Juin 2012 21:56 
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Eh ben, nous voilà dans de beaux draps !!! J'espère que Nathan va vite retrouver ses esprits avant que Duke n'ait l'idée de faire une bêtise.

:suite:


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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 01 Juin 2012 22:25 
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bon sans je suis colère. Contre nathan et Audrey. J'espère que Duke ne vas pas faire une bêtise. :lol: :lol: :suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 08 Juin 2012 18:11 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Suite... et fin.

- Duke ? appela Audrey en renouvelant ses coups à la porte.
- Va t-en ! fut de nouveau la réponse de l’interpellé.
Mais elle n’avait pas l’intention de partir. Elle appuya sur la poignée de la porte, et celle-ci s’ouvrit.
- J’aurai dû commencer par là…, murmura-t-elle pour elle-même. Personne ne ferme ses portes à Haven.
Elle pénétra dans le bateau et vit Duke de dos, assis au bar.
- Duke…
- Je t’ai dis de partir ! s’énerva-t-il d’une voix avinée.
- Il faut que je te parle, insista Audrey.
Duke se tourna d’un coup, une bouteille bien trop entamée en main et il hurla :
- J’AI DIS « DEHORS » ! Tu as Nathan, c’est bien ce que tu voulais ?
- Non, répondit simplement la jeune femme en se plantant devant lui.
Duke posa la bouteille sur le bar et s’approcha d’elle, mais elle ne recula pas. Elle ne savait pas ce qui motivait cette apparente dépression, mais elle pensait bien que l’attitude récente de Nathan y était pour quelque chose.
- Nous devons parler, lui dit-elle espérant le calmer.
Mais Duke n’avait pas envie d’être calmé, il voulait se venger, il voulait qu’elle souffre autant que lui, et malgré ce qu’il avait pu penser en les voyant sur la jetée, il voulait qu’elle disparaisse pour que Nathan revienne. Il attrapa le poignet d’Audrey et le tint serré, la regardant droit dans les yeux.
Audrey sentit la poigne de fer lui broyer le bras et elle tenta de se dégager. Elle savait ce qu’il était en train de faire et elle ne pouvait pas le permettre. Elle ne devait pas perdre son libre arbitre, l’enjeu était trop grand, l’enjeu était Nathan. Mais Duke lui attrapa l’autre bras et la plaqua contre une paroi pour qu’elle ne puisse pas se servir de ses jambes.
Duke la maintint ainsi plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’elle cesse de se débattre et qu’elle lève vers lui un regard alangui, tout tension disparaissant de son corps. Il s’écarta d’elle, réfléchissant sur la conduite à tenir. Il pouvait la convaincre d’oublier Nathan, mais ça n’obligerait pas celui-ci à l’oublier elle, ou bien, il pouvait lui faire l’amour. Puisque Nathan l’aimait, pourquoi pas lui. Mais cette dernière solution le gênait. Sans doute n’était-il pas assez ivre pour ne pas ressentir une pointe de conscience germer dans son esprit.
Et cette conscience se matérialisa plus fortement quand la main d’Audrey s’abattit sur la joue de Duke avec une telle force qu’il sentit sa tête partir sur le côté.
- Ça, dit la jeune femme d’une voix dure, c’est pour avoir essayé de me manipuler.
- Pourquoi… pourquoi ça n’a pas marché ? s’étonna Duke en se massant la joue.
Audrey se posait la même question. Encore un phénomène qui n’avait pas d’emprise sur elle, et heureusement.
- Peut-être qu’une fois qu’on sait comment ça marche, ça fait moins d’effet, répondit-elle pour mettre fin à cette conversation.
Puis sans attendre de réponse de Duke, elle le gifla tout aussi fortement sur l’autre joue.
- J’avais compris la première fois, dit-il en se reculant d’elle.
- Non, ça c’est pour avoir pensé que Nathan ait pu te trahir.
Duke recula, pas trop sûr qu’elle n’ait pas encore d’autres choses à lui reprocher. Son regard tomba sur la bouteille et il s’apprêta à la saisir, mais la main d’Audrey fut plus rapide et la bouteille finit sa course à terre, dans un fracas de verre et d’alcool. Puis sans attendre, elle l’attrapa par un revers de sa chemise et l’obligea à s’asseoir tandis qu’elle préparait un bon litre de café.


- Bois !
- Je vais être malade si j’en avale une tasse de plus, répondit Duke.
- Je m’en fiche. Bois !
Et Crocker s’exécuta.
- Tu es en état d’avoir une conversation sensée ? lui demanda-t-elle.
- Comme s’il y avait quelque chose de sensée dans cette histoire, marmonna Duke.
- C’est ce que j’essaye de te faire comprendre.
Le regard qu’il lui lança indiquait clairement qu’il était loin de comprendre. Et elle lui redemanda :
- Tu penses vraiment que Nathan aurait pu te trahir comme ça ?
- Je vous ai vu sur le ponton et Vince et Dave vous ont vu vous embrasser…
- Je ne te demande pas de regarder avec tes yeux, ou ceux des autres, je te demande de regarder avec ton cœur.
Et c’est ce qu’il fit. Le Nathan qu’il connaissait n’aurait jamais pu faire ça. Tomber amoureux d’Audrey ou de quelqu’un d’autre, peut-être, mais zapper leur histoire comme il l’avait fait, jamais. Nathan aurait pris le temps de rompre, de s’expliquer. Audrey avait raison, ça ne lui ressemblait pas, et pourtant, ses yeux n’arrêtaient pas de lui renvoyer l’image de son homme à genou devant la jeune femme.
- Et alors ? Nathan n’est pas vraiment lui-même, je te l’accorde. Mais qu’est-ce que ça change ?
- Duke ! On est à Haven ! s’exclama Audrey.
- Arrête de tout ramener aux phénomènes !
- Et pourquoi pas ?
- Parce qu’en l’occurrence, ça n’a aucun sens. Même quelqu’un avait le pouvoir de manipuler Nathan, pourquoi le faire… tomber amoureux de toi. Si c’était pour lui faire évader un prisonnier, falsifier des dossiers, disparaître des preuves ou même braquer la banque, je comprendrais, mais là… Explique-moi ? De plus, il est le seul affecté ? Tu ne ressens pas la même attirance effrénée pour lui.
Audrey se sentit soudain anéanti. Elle avait tout misée sur le fait que son coéquipier était manipulé, que ce n’était pas vraiment lui qui avait agi ces deux derniers jours, et en quelques phrases Duke ruinait ses espoirs.
- Qui voudrait vous voir en couple à ce point ? continua à argumenter Duke.
- Qui ? Beaucoup de gens nous on dit que nous formions un joli couple, répondit Audrey qui essayait de trouver un espoir auquel se raccrocher. Et peut-être que cette personne ne peut contraindre qu’un seul esprit, d’où le fait que je ne sois pas affectée. La question est plutôt « pourquoi ? ». Pourquoi quelqu’un aurait besoin à ce point qu’on forme un couple ?
- Pour vous séparer des personnes que vous fréquentées. Puisque tu ne vois personne pour l’instant, je ne pense pas que ça vienne de ton côté. Et du mien, je n’ai pas d’ex jalouse à ce point. Je ne vois personne qui voudrais nous séparer Nathan et moi, d’autant plus qu’il n’y a pas tant de gens au courant pour…
Duke laissa sa phrase en suspend. Ils avaient plutôt été discrets quant à leur relation. Ce n’était pas tant qu’ils voulaient la cacher, c’était plus que ce n’était pas dans le tempérament de Nathan de s’afficher en public et il respectait ça. Mais dans le peu de personnes qui savaient, il y en avait une qui n’aurait pas été fâché de les voir se séparer, une qui appréciait aussi beaucoup Audrey.
- Garland, lâcha Duke.
- Le chef a admis…, commença Audrey.
- Le chef a peut-être admis, mais le père ? Il est un peu vieux jeu question sexe, sans compter qu’il considère que je suis un obstacle potentiel à la carrière de son fils de par mes activités.
- Et rendre Nathan complètement idiot, au point qu’il n’est plus en état d’assurer son job, tu penses que c’est lui rendre service ?
- Alors qui ? s’énerva Duke.
Une autre question était venue à l’esprit d’Audrey. Si ça avait été Garland, il aurait pu intervenir bien avant, au tout début de leur relation. Alors Pourquoi maintenant ? Elle repassa ses derniers jours dans son esprit, cherchant qui ou pourquoi, quand soudain une petite lueur émergea du brouillard. Juste une petite étincelle, mais qui, elle l’espérait, ferait exploser la vérité.
Audrey se leva, attrapa sa veste et s’apprêta à quitter le bateau. Juste avant se sortir, elle se tourna vers Duke et lui lança :
- Retrouve Nathan !
- Où tu vas ?
- Fais-moi confiance ! dit-elle en sortant.
Confiance ? Duke s’était promis de ne jamais plus faire confiance quand il avait commencé la bouteille. Mais il décida de remettre un peu cette décision.



Audrey pénétra dans la chambre avec un fort sentiment de culpabilité pour ce qu’elle s’apprêtait à faire. Elle ouvrit d’abord le placard et en inspecta chaque recoins, allant jusqu’au fond des tiroirs, soulevant chaque vêtement. Rien. Elle s’attaqua alors au lit et finit par découvrir ce qu’elle cherchait, enveloppé dans une écharpe brodée mais qui avait visiblement pas mal vécue. Il y avait là une petite bouteille d’encre violette, un stylo plume à pompe et un journal.
Audrey s’assit sur le lit et regarda ses objets entre ses mains, hésitante. Elle fit un tour d’horizon de la chambre. Il y avait huit lits et celui où elle se trouvait était tout au fond de la pièce, mais près de la fenêtre. Elle savait que si elle si allongeait elle verrait la cime des sapins, les oiseaux voler, le ciel et les nuages passer. Combien de fois avait-elle regardée les nuages et avait-elle rêvé qu’ils l’emmenaient loin.
Un bruit de pas lui fit tourner la tête vers l’entrée.
Chloé se tenait à l’entrée de la chambre et la fixait. Audrey comprenait ce que pouvait ressentir la fillette en la voyant avec ses affaires dans les mains, ses affaires qu’elle avait si soigneusement cachées.
- Approche, lui demanda Audrey doucement.
Chloé ne s’exécuta pas immédiatement. Il y avait de la colère en elle, mais aussi de la culpabilité. Elle finit néanmoins par obéir.
- Je peux ? lui demanda Audrey en montrant le journal.
Chloé acquiesça d’un signe de tête au soulagement de la jeune femme. De toute façon, elle aurait dû l’ouvrir ce journal, mais elle ne voulait pas perdre la confiance de l’enfant. Elle alla directement aux derniers écrits, le jour de sa « fugue/promenade » en forêt. Elle clôturait la journée par un « Nathan-Audrey » entouré de petits cœurs. Sur la page suivante, elle avait écrit « Cette nuit Nathan et Audrey vont faire des rêves érotiques l’un de l’autre ».
- Erotique ? s’étonna Audrey. Tu… tu connais la signification de ce mot ?
- J’ai entendu les grands le prononcer et quand j’ai demandé ce que ça signifiait, ils m’ont dit « amoureux ». C’est pas ça ?
- Heu… on n’en reparlera quand tu auras au moins 16 ans. En attendant, contente-toi du mot amoureux, répondit Audrey en continuant sa lecture.
Ensuite, elle avait écrit que Nathan et Audrey oubliait tous leurs amoureux passés et se déclaraient l’un à l’autre sur la jetée en s’embrassant. Puis le lendemain, c’était la demande en mariage, ou évidemment Audrey disait « oui » sans hésiter. Mais encore une fois, Audrey n’avait pas été affectée par le don particulier de l’enfant, heureusement pour eux tous.
- Comment ? lui demanda Audrey. Comment tu fais ça ? Juste en écrivant une histoire ?
La fillette se triturait les mains dans le dos en se mordillant les lèvres. Elle n’avait que 9 ans. Elle était assez grande pour comprendre qu’elle avait fait quelque chose de mal, mais encore trop jeune pour en saisir toutes les implications. Elle hésitait entre mentir et faire confiance à Audrey. Elle opta finalement pour la seconde solution. Elle n’avait pas pu contrôler Audrey avec ses mots et elle était encore moins certaine de la manipuler avec ses paroles.
- Ce n’est pas seulement l’histoire, mais avec quoi elle est écrite, répondit Audrey.
- L’encre ?
- L’encre avec… une goute de mon sang.
Audrey comprit l’utilité du stylo à pompe plutôt qu’un stylo encre classique avec cartouche ou un stylo bille.
- Il est très ancien se stylo, dit Audrey.
- C’est tout ce qui me reste de ma mère.
- Et tu as souvent fait ça ?
L’enfant secoua la tête pour dire non. Mais bien sûr elle l’avait déjà fait quand elle avait découvert qu’elle pouvait le faire, un an plus tôt par hasard. Elle s’en était servie pour se venger de ses camarades qui l’avaient embêtée. Des petits choses, des petits riens, leur faire oublier une leçon à l’école pour qu’ils aient une mauvaise note, leur faire égarer l’objet auquel ils tenaient le plus, jusqu’au jour où elle avait fait se disputer deux des plus grandes parce qu’elles ne voulaient pas s’amuser avec elle. L’une des deux filles étaient tombées dans l’escalier et s’était foulée le poignet. Chloé avait eu des remords et n’avaient plus « jouée » qu’avec des animaux, notamment son ami le renard.
Et puis, il y avait eu Nathan et Audrey et elle avait vu en eux des parents éventuels. Après la déclaration d’amour, la demande en mariage, la troisième phase allait être son adoption.
- Tu sais que tu ne peux pas obliger les gens à t’aimer, Chloé. Ni les animaux, d’ailleurs. Non seulement, tu as fait du mal à certaines personnes, mais ça aurait pu être dangereux.
- A qui j’ai fait du mal ? Pourquoi dangereux ?
Audrey pensa à Duke mais ne répondit pas à la première question de l’enfant. Elle se contenta de détourner son attention sur la seconde question.
- Nathan et moi sommes policiers. Imagine que tu nous fasses faire certaine chose, comme la demande en mariage, en pleine intervention. Ça aurait pu causer un accident. Les choses doivent se faire d’elles-mêmes au moment le plus opportun.
Chloé fronça un instant les sourcils et comprit ce qu’Audrey venait de dire et ce que ses interventions impliquaient. Elle prit le journal et déchira les pages qui les concernaient, elle et Nathan.
- Qu’est-ce que tu fais ?
L’enfant froissa les deux pages et les plongea dans un verre d’eau.
- Je défais ce que j’ai fait… enfin je crois. Je ne peux pas effacer ce qui est déjà arrivé, mais… Quand mon cahier est tombé à l’eau, le renard n’est plus revenu. Je crois qu’il était à nouveau libre. Audrey ?
- Oui ?
- Pourquoi ça n’a pas marché avec vous ?
La jeune femme se contenta de sourire à l’enfant. Pourquoi ? Voilà bien une question qu’elle se posait depuis un moment et à laquelle elle espérait trouver une réponse. Mais il y a avait tellement de questions auxquelles elle espérait des réponses…

Chloé promit de ne plus utiliser une seule goute de son sang pour écrire. Elle se contenterait d’encre normale pour écrire ses histoires. Et Audrey lui promit de repasser la voir.
Puis elle appela Duke.
- Tu l’as retrouvé ? lui demanda-t-elle.
- Non. J’ai essayé de l’appeler, mais il ne décroche pas. Et toi ? Tu as trouvé quelque chose ?
- Mieux que ça, répondit Audrey.
Et elle lui parla des pouvoirs de Chloé et de la raison de tout ce qui était arrivé.
- Et merde ! lâcha Duke quand elle eut fini.
- Ecoute… je sais que tu es fâché, mais ce n’est qu’une enfant… elle ne savait pas….
- Oui je suis fâché contre elle, mais ce n’est pas le problème. Je ne savais pas qu’il avait sans doute retrouvé ses esprits, alors pour qu’il me rappelle, je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir comme cadeau de mariage…



Audrey avait rappelé Nathan pour lui expliquer qu’il avait été victime d’un phénomène, mais là encore il n’avait pas décroché, pas plus que quand Duke avait tenté de le joindre à nouveau.

Duke se réveilla et regarda le réveil. Près de 2 heures du matin et il était toujours seul. Il était venu chez Nathan et l’avait attendu, persuadé que le flic finirait pas rentrer chez lui. Il s’était allongé sur le lit et avait fini par sombrer dans le sommeil. Il n’y avait aucun bruit dans la maison. Elle était toujours aussi vide et déprimante que quand il y était entré quelques heures plus tôt. Il décida de regagner le bateau certain que Nathan passerait la nuit là où il était, quelque soit cet endroit.

Duke sentit son cœur manquer un battement en pénétrant dans la cabine.
Nathan était assis sur une banquette, et faisait glisser sur la table, d’une main à l’autre, l’écrin. Il suspendit son geste et leva les yeux vers Duke, ses yeux qui brillaient un peu trop.

Après sa demande en mariage avortée, Nathan était resté là au bout du ponton, seul. Ça n’aurait pas dû se passer comme ça. Dans son esprit, tout était réglé, écrit, et pourtant l’histoire était partie en vrille. Il ne savait plus quoi faire, comme s’il attendait qu’on lui dicte la suite. Il n’était plus l’auteur, juste l’acteur. Il s’était assis et avait contemplé la mer, espérant le retour d’Audrey, espérant reprendre le cours de leur histoire d’amour. Mais elle n’était pas revenue.
Puis soudain, sans prévenir, une autre histoire était venue se superposer à celle qu’il était en train de vivre. Une autre histoire d’amour, plus ancienne, plus profonde. Tout s’était bousculé dans son esprit, ce qu’il avait vécu, ce qu’il avait pensé, ce qu’il avait fait, et tout se contredisait. Alors il avait voulu fuir, pour se rendre compte qu’il n’avait nul par où aller. Son univers c’était Haven, ses amis, Audrey et Duke, ces deux la même qu’il essayait de fuir. Il lui fallut longtemps avant de se rendre compte que la fuite n’était pas la solution, mais quand il se rendit sur le bateau, Duke n’était pas là.

- Qu’est-ce que j’ai fait ? demanda Nathan à Duke d’un air désespéré.
Duke s’assit à côté de Nathan et le prit contre lui.
- A part ne pas décrocher ton téléphone ce qui aurait évité que tu te tortures pour rien ? Rien, tu n’as rien fait. Mais une sale petite môme de 9 ans prénommée Chloé, si !
- Cholé ?!
Et Duke lui relata ce qu’il avait appris d’Audrey concernant la fillette.



Nathan ne se réveilla pas le premier ce matin là. Les évènements l’avaient épuisé mentalement et physiquement. Le lit était vide, mais il n’était pas seul. Une délicieuse odeur de café chaud arrivait de la cuisine. Pourtant, une autre odeur le retenait dans le lit, celle de Duke sur l’oreiller. Il finit par s’en détacher, en pensant à l’homme dans l’autre pièce. Mais alors qu’il allait enfiler son pantalon, son portable glissa de sa poche. Il se rappela vaguement le reproche de Duke, la veille, concernant le fait qu’il n’avait pas écouté ses messages. Il répara son oubli.
Duke attendait juste que Nathan se réveille pour faire frire les pancakes, quand il entendit du bruit provenant de la chambre.
- J’espère que tu n’es pas en train de laisser un SMS d’amour à Audrey, lança Duke en pénétrant dans la chambre.
Nathan regarda Duke en se demandant comment qui que ce soit avait pu lui faire oublier combien il l’aimait. Mais il ne voulait pas non plus que cette histoire les empoisonne, Audrey, Duke et lui.
- J’ai rattrapé mon retard de message, comme ça je peux tous les effacer… sauf un, dit Nathan.
- Lequel ? s’étonna Duke.
- Celui où tu me demandais ce qui me ferait plaisir comme cadeau de mariage.
- Oh ! Celui-là… De toute façon, puisqu’il n’y a plus de mariage… Bon, petit-déjeuner ?
Nathan rattrapa Duke avant qu’il ne sorte de la pièce et le coinça contre le mur.
- Ou j’ai droit à mon cadeau, ou je me marie pour l’avoir ! dit Nathan.
- Bon d’accord, soupira Duke. Qu’est-ce qui te ferais plaisir ?
- Toi ! Et je n’ai pas l’intention d’attendre pour le déballer, répondit Nathan en faisant sauter un à un les boutons de la chemise de Duke.


FIN

loow a écrit:
Est ce que la petite Chloé y est pour quelque chose ?

Bien vu :wink:

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 08 Juin 2012 18:27 
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Slash ou non, telle est la question...
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j'adore la fin. C'est très agréable. Bravo. Alors quand aura un nouveau fics sur eux :please: . Tu écris trop bien. C'est magnifique. :bravo: :bravo: :lol: :bye: :ange:

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 08 Juin 2012 20:21 
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Pas de surprise quant à l'implication de la petite Chloé. Et j'adore la fin. ^^ :bravo: :bravo:


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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 10 Juin 2012 05:54 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Alors quand aura un nouveau fics sur eux

Quand ? je ne sais pas trop, mais j'en ai une autre sur le feu :wink:

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 Sujet du message: Re: Jeu de mots (IV) - Haven – Nathan/Duke – PG13
MessagePosté: 30 Juin 2012 15:31 
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Le slash, kesako ?

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Localisation: sous le soleil de la couche d'ozone
Pourquoi tu fais souffrir mon cheri comme sa pauvre duke mais bon il faut aussi souffrir pour se rendre compte de se que l'on pourrait perdre.kiss
Vive nathan et duke


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