Suite... et fin. - Duke ? appela Audrey en renouvelant ses coups à la porte.
- Va t-en ! fut de nouveau la réponse de l’interpellé.
Mais elle n’avait pas l’intention de partir. Elle appuya sur la poignée de la porte, et celle-ci s’ouvrit.
- J’aurai dû commencer par là…, murmura-t-elle pour elle-même. Personne ne ferme ses portes à Haven.
Elle pénétra dans le bateau et vit Duke de dos, assis au bar.
- Duke…
- Je t’ai dis de partir ! s’énerva-t-il d’une voix avinée.
- Il faut que je te parle, insista Audrey.
Duke se tourna d’un coup, une bouteille bien trop entamée en main et il hurla :
- J’AI DIS « DEHORS » ! Tu as Nathan, c’est bien ce que tu voulais ?
- Non, répondit simplement la jeune femme en se plantant devant lui.
Duke posa la bouteille sur le bar et s’approcha d’elle, mais elle ne recula pas. Elle ne savait pas ce qui motivait cette apparente dépression, mais elle pensait bien que l’attitude récente de Nathan y était pour quelque chose.
- Nous devons parler, lui dit-elle espérant le calmer.
Mais Duke n’avait pas envie d’être calmé, il voulait se venger, il voulait qu’elle souffre autant que lui, et malgré ce qu’il avait pu penser en les voyant sur la jetée, il voulait qu’elle disparaisse pour que Nathan revienne. Il attrapa le poignet d’Audrey et le tint serré, la regardant droit dans les yeux.
Audrey sentit la poigne de fer lui broyer le bras et elle tenta de se dégager. Elle savait ce qu’il était en train de faire et elle ne pouvait pas le permettre. Elle ne devait pas perdre son libre arbitre, l’enjeu était trop grand, l’enjeu était Nathan. Mais Duke lui attrapa l’autre bras et la plaqua contre une paroi pour qu’elle ne puisse pas se servir de ses jambes.
Duke la maintint ainsi plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’elle cesse de se débattre et qu’elle lève vers lui un regard alangui, tout tension disparaissant de son corps. Il s’écarta d’elle, réfléchissant sur la conduite à tenir. Il pouvait la convaincre d’oublier Nathan, mais ça n’obligerait pas celui-ci à l’oublier elle, ou bien, il pouvait lui faire l’amour. Puisque Nathan l’aimait, pourquoi pas lui. Mais cette dernière solution le gênait. Sans doute n’était-il pas assez ivre pour ne pas ressentir une pointe de conscience germer dans son esprit.
Et cette conscience se matérialisa plus fortement quand la main d’Audrey s’abattit sur la joue de Duke avec une telle force qu’il sentit sa tête partir sur le côté.
- Ça, dit la jeune femme d’une voix dure, c’est pour avoir essayé de me manipuler.
- Pourquoi… pourquoi ça n’a pas marché ? s’étonna Duke en se massant la joue.
Audrey se posait la même question. Encore un phénomène qui n’avait pas d’emprise sur elle, et heureusement.
- Peut-être qu’une fois qu’on sait comment ça marche, ça fait moins d’effet, répondit-elle pour mettre fin à cette conversation.
Puis sans attendre de réponse de Duke, elle le gifla tout aussi fortement sur l’autre joue.
- J’avais compris la première fois, dit-il en se reculant d’elle.
- Non, ça c’est pour avoir pensé que Nathan ait pu te trahir.
Duke recula, pas trop sûr qu’elle n’ait pas encore d’autres choses à lui reprocher. Son regard tomba sur la bouteille et il s’apprêta à la saisir, mais la main d’Audrey fut plus rapide et la bouteille finit sa course à terre, dans un fracas de verre et d’alcool. Puis sans attendre, elle l’attrapa par un revers de sa chemise et l’obligea à s’asseoir tandis qu’elle préparait un bon litre de café.
- Bois !
- Je vais être malade si j’en avale une tasse de plus, répondit Duke.
- Je m’en fiche. Bois !
Et Crocker s’exécuta.
- Tu es en état d’avoir une conversation sensée ? lui demanda-t-elle.
- Comme s’il y avait quelque chose de sensée dans cette histoire, marmonna Duke.
- C’est ce que j’essaye de te faire comprendre.
Le regard qu’il lui lança indiquait clairement qu’il était loin de comprendre. Et elle lui redemanda :
- Tu penses vraiment que Nathan aurait pu te trahir comme ça ?
- Je vous ai vu sur le ponton et Vince et Dave vous ont vu vous embrasser…
- Je ne te demande pas de regarder avec tes yeux, ou ceux des autres, je te demande de regarder avec ton cœur.
Et c’est ce qu’il fit. Le Nathan qu’il connaissait n’aurait jamais pu faire ça. Tomber amoureux d’Audrey ou de quelqu’un d’autre, peut-être, mais zapper leur histoire comme il l’avait fait, jamais. Nathan aurait pris le temps de rompre, de s’expliquer. Audrey avait raison, ça ne lui ressemblait pas, et pourtant, ses yeux n’arrêtaient pas de lui renvoyer l’image de son homme à genou devant la jeune femme.
- Et alors ? Nathan n’est pas vraiment lui-même, je te l’accorde. Mais qu’est-ce que ça change ?
- Duke ! On est à Haven ! s’exclama Audrey.
- Arrête de tout ramener aux phénomènes !
- Et pourquoi pas ?
- Parce qu’en l’occurrence, ça n’a aucun sens. Même quelqu’un avait le pouvoir de manipuler Nathan, pourquoi le faire… tomber amoureux de toi. Si c’était pour lui faire évader un prisonnier, falsifier des dossiers, disparaître des preuves ou même braquer la banque, je comprendrais, mais là… Explique-moi ? De plus, il est le seul affecté ? Tu ne ressens pas la même attirance effrénée pour lui.
Audrey se sentit soudain anéanti. Elle avait tout misée sur le fait que son coéquipier était manipulé, que ce n’était pas vraiment lui qui avait agi ces deux derniers jours, et en quelques phrases Duke ruinait ses espoirs.
- Qui voudrait vous voir en couple à ce point ? continua à argumenter Duke.
- Qui ? Beaucoup de gens nous on dit que nous formions un joli couple, répondit Audrey qui essayait de trouver un espoir auquel se raccrocher. Et peut-être que cette personne ne peut contraindre qu’un seul esprit, d’où le fait que je ne sois pas affectée. La question est plutôt « pourquoi ? ». Pourquoi quelqu’un aurait besoin à ce point qu’on forme un couple ?
- Pour vous séparer des personnes que vous fréquentées. Puisque tu ne vois personne pour l’instant, je ne pense pas que ça vienne de ton côté. Et du mien, je n’ai pas d’ex jalouse à ce point. Je ne vois personne qui voudrais nous séparer Nathan et moi, d’autant plus qu’il n’y a pas tant de gens au courant pour…
Duke laissa sa phrase en suspend. Ils avaient plutôt été discrets quant à leur relation. Ce n’était pas tant qu’ils voulaient la cacher, c’était plus que ce n’était pas dans le tempérament de Nathan de s’afficher en public et il respectait ça. Mais dans le peu de personnes qui savaient, il y en avait une qui n’aurait pas été fâché de les voir se séparer, une qui appréciait aussi beaucoup Audrey.
- Garland, lâcha Duke.
- Le chef a admis…, commença Audrey.
- Le chef a peut-être admis, mais le père ? Il est un peu vieux jeu question sexe, sans compter qu’il considère que je suis un obstacle potentiel à la carrière de son fils de par mes activités.
- Et rendre Nathan complètement idiot, au point qu’il n’est plus en état d’assurer son job, tu penses que c’est lui rendre service ?
- Alors qui ? s’énerva Duke.
Une autre question était venue à l’esprit d’Audrey. Si ça avait été Garland, il aurait pu intervenir bien avant, au tout début de leur relation. Alors Pourquoi maintenant ? Elle repassa ses derniers jours dans son esprit, cherchant qui ou pourquoi, quand soudain une petite lueur émergea du brouillard. Juste une petite étincelle, mais qui, elle l’espérait, ferait exploser la vérité.
Audrey se leva, attrapa sa veste et s’apprêta à quitter le bateau. Juste avant se sortir, elle se tourna vers Duke et lui lança :
- Retrouve Nathan !
- Où tu vas ?
- Fais-moi confiance ! dit-elle en sortant.
Confiance ? Duke s’était promis de ne jamais plus faire confiance quand il avait commencé la bouteille. Mais il décida de remettre un peu cette décision.
♦
Audrey pénétra dans la chambre avec un fort sentiment de culpabilité pour ce qu’elle s’apprêtait à faire. Elle ouvrit d’abord le placard et en inspecta chaque recoins, allant jusqu’au fond des tiroirs, soulevant chaque vêtement. Rien. Elle s’attaqua alors au lit et finit par découvrir ce qu’elle cherchait, enveloppé dans une écharpe brodée mais qui avait visiblement pas mal vécue. Il y avait là une petite bouteille d’encre violette, un stylo plume à pompe et un journal.
Audrey s’assit sur le lit et regarda ses objets entre ses mains, hésitante. Elle fit un tour d’horizon de la chambre. Il y avait huit lits et celui où elle se trouvait était tout au fond de la pièce, mais près de la fenêtre. Elle savait que si elle si allongeait elle verrait la cime des sapins, les oiseaux voler, le ciel et les nuages passer. Combien de fois avait-elle regardée les nuages et avait-elle rêvé qu’ils l’emmenaient loin.
Un bruit de pas lui fit tourner la tête vers l’entrée.
Chloé se tenait à l’entrée de la chambre et la fixait. Audrey comprenait ce que pouvait ressentir la fillette en la voyant avec ses affaires dans les mains, ses affaires qu’elle avait si soigneusement cachées.
- Approche, lui demanda Audrey doucement.
Chloé ne s’exécuta pas immédiatement. Il y avait de la colère en elle, mais aussi de la culpabilité. Elle finit néanmoins par obéir.
- Je peux ? lui demanda Audrey en montrant le journal.
Chloé acquiesça d’un signe de tête au soulagement de la jeune femme. De toute façon, elle aurait dû l’ouvrir ce journal, mais elle ne voulait pas perdre la confiance de l’enfant. Elle alla directement aux derniers écrits, le jour de sa « fugue/promenade » en forêt. Elle clôturait la journée par un « Nathan-Audrey » entouré de petits cœurs. Sur la page suivante, elle avait écrit « Cette nuit Nathan et Audrey vont faire des rêves érotiques l’un de l’autre ».
- Erotique ? s’étonna Audrey. Tu… tu connais la signification de ce mot ?
- J’ai entendu les grands le prononcer et quand j’ai demandé ce que ça signifiait, ils m’ont dit « amoureux ». C’est pas ça ?
- Heu… on n’en reparlera quand tu auras au moins 16 ans. En attendant, contente-toi du mot amoureux, répondit Audrey en continuant sa lecture.
Ensuite, elle avait écrit que Nathan et Audrey oubliait tous leurs amoureux passés et se déclaraient l’un à l’autre sur la jetée en s’embrassant. Puis le lendemain, c’était la demande en mariage, ou évidemment Audrey disait « oui » sans hésiter. Mais encore une fois, Audrey n’avait pas été affectée par le don particulier de l’enfant, heureusement pour eux tous.
- Comment ? lui demanda Audrey. Comment tu fais ça ? Juste en écrivant une histoire ?
La fillette se triturait les mains dans le dos en se mordillant les lèvres. Elle n’avait que 9 ans. Elle était assez grande pour comprendre qu’elle avait fait quelque chose de mal, mais encore trop jeune pour en saisir toutes les implications. Elle hésitait entre mentir et faire confiance à Audrey. Elle opta finalement pour la seconde solution. Elle n’avait pas pu contrôler Audrey avec ses mots et elle était encore moins certaine de la manipuler avec ses paroles.
- Ce n’est pas seulement l’histoire, mais avec quoi elle est écrite, répondit Audrey.
- L’encre ?
- L’encre avec… une goute de mon sang.
Audrey comprit l’utilité du stylo à pompe plutôt qu’un stylo encre classique avec cartouche ou un stylo bille.
- Il est très ancien se stylo, dit Audrey.
- C’est tout ce qui me reste de ma mère.
- Et tu as souvent fait ça ?
L’enfant secoua la tête pour dire non. Mais bien sûr elle l’avait déjà fait quand elle avait découvert qu’elle pouvait le faire, un an plus tôt par hasard. Elle s’en était servie pour se venger de ses camarades qui l’avaient embêtée. Des petits choses, des petits riens, leur faire oublier une leçon à l’école pour qu’ils aient une mauvaise note, leur faire égarer l’objet auquel ils tenaient le plus, jusqu’au jour où elle avait fait se disputer deux des plus grandes parce qu’elles ne voulaient pas s’amuser avec elle. L’une des deux filles étaient tombées dans l’escalier et s’était foulée le poignet. Chloé avait eu des remords et n’avaient plus « jouée » qu’avec des animaux, notamment son ami le renard.
Et puis, il y avait eu Nathan et Audrey et elle avait vu en eux des parents éventuels. Après la déclaration d’amour, la demande en mariage, la troisième phase allait être son adoption.
- Tu sais que tu ne peux pas obliger les gens à t’aimer, Chloé. Ni les animaux, d’ailleurs. Non seulement, tu as fait du mal à certaines personnes, mais ça aurait pu être dangereux.
- A qui j’ai fait du mal ? Pourquoi dangereux ?
Audrey pensa à Duke mais ne répondit pas à la première question de l’enfant. Elle se contenta de détourner son attention sur la seconde question.
- Nathan et moi sommes policiers. Imagine que tu nous fasses faire certaine chose, comme la demande en mariage, en pleine intervention. Ça aurait pu causer un accident. Les choses doivent se faire d’elles-mêmes au moment le plus opportun.
Chloé fronça un instant les sourcils et comprit ce qu’Audrey venait de dire et ce que ses interventions impliquaient. Elle prit le journal et déchira les pages qui les concernaient, elle et Nathan.
- Qu’est-ce que tu fais ?
L’enfant froissa les deux pages et les plongea dans un verre d’eau.
- Je défais ce que j’ai fait… enfin je crois. Je ne peux pas effacer ce qui est déjà arrivé, mais… Quand mon cahier est tombé à l’eau, le renard n’est plus revenu. Je crois qu’il était à nouveau libre. Audrey ?
- Oui ?
- Pourquoi ça n’a pas marché avec vous ?
La jeune femme se contenta de sourire à l’enfant. Pourquoi ? Voilà bien une question qu’elle se posait depuis un moment et à laquelle elle espérait trouver une réponse. Mais il y a avait tellement de questions auxquelles elle espérait des réponses…
Chloé promit de ne plus utiliser une seule goute de son sang pour écrire. Elle se contenterait d’encre normale pour écrire ses histoires. Et Audrey lui promit de repasser la voir.
Puis elle appela Duke.
- Tu l’as retrouvé ? lui demanda-t-elle.
- Non. J’ai essayé de l’appeler, mais il ne décroche pas. Et toi ? Tu as trouvé quelque chose ?
- Mieux que ça, répondit Audrey.
Et elle lui parla des pouvoirs de Chloé et de la raison de tout ce qui était arrivé.
- Et merde ! lâcha Duke quand elle eut fini.
- Ecoute… je sais que tu es fâché, mais ce n’est qu’une enfant… elle ne savait pas….
- Oui je suis fâché contre elle, mais ce n’est pas le problème. Je ne savais pas qu’il avait sans doute retrouvé ses esprits, alors pour qu’il me rappelle, je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir comme cadeau de mariage…
♦
Audrey avait rappelé Nathan pour lui expliquer qu’il avait été victime d’un phénomène, mais là encore il n’avait pas décroché, pas plus que quand Duke avait tenté de le joindre à nouveau.
Duke se réveilla et regarda le réveil. Près de 2 heures du matin et il était toujours seul. Il était venu chez Nathan et l’avait attendu, persuadé que le flic finirait pas rentrer chez lui. Il s’était allongé sur le lit et avait fini par sombrer dans le sommeil. Il n’y avait aucun bruit dans la maison. Elle était toujours aussi vide et déprimante que quand il y était entré quelques heures plus tôt. Il décida de regagner le bateau certain que Nathan passerait la nuit là où il était, quelque soit cet endroit.
Duke sentit son cœur manquer un battement en pénétrant dans la cabine.
Nathan était assis sur une banquette, et faisait glisser sur la table, d’une main à l’autre, l’écrin. Il suspendit son geste et leva les yeux vers Duke, ses yeux qui brillaient un peu trop.
Après sa demande en mariage avortée, Nathan était resté là au bout du ponton, seul. Ça n’aurait pas dû se passer comme ça. Dans son esprit, tout était réglé, écrit, et pourtant l’histoire était partie en vrille. Il ne savait plus quoi faire, comme s’il attendait qu’on lui dicte la suite. Il n’était plus l’auteur, juste l’acteur. Il s’était assis et avait contemplé la mer, espérant le retour d’Audrey, espérant reprendre le cours de leur histoire d’amour. Mais elle n’était pas revenue.
Puis soudain, sans prévenir, une autre histoire était venue se superposer à celle qu’il était en train de vivre. Une autre histoire d’amour, plus ancienne, plus profonde. Tout s’était bousculé dans son esprit, ce qu’il avait vécu, ce qu’il avait pensé, ce qu’il avait fait, et tout se contredisait. Alors il avait voulu fuir, pour se rendre compte qu’il n’avait nul par où aller. Son univers c’était Haven, ses amis, Audrey et Duke, ces deux la même qu’il essayait de fuir. Il lui fallut longtemps avant de se rendre compte que la fuite n’était pas la solution, mais quand il se rendit sur le bateau, Duke n’était pas là.
- Qu’est-ce que j’ai fait ? demanda Nathan à Duke d’un air désespéré.
Duke s’assit à côté de Nathan et le prit contre lui.
- A part ne pas décrocher ton téléphone ce qui aurait évité que tu te tortures pour rien ? Rien, tu n’as rien fait. Mais une sale petite môme de 9 ans prénommée Chloé, si !
- Cholé ?!
Et Duke lui relata ce qu’il avait appris d’Audrey concernant la fillette.
♦
Nathan ne se réveilla pas le premier ce matin là. Les évènements l’avaient épuisé mentalement et physiquement. Le lit était vide, mais il n’était pas seul. Une délicieuse odeur de café chaud arrivait de la cuisine. Pourtant, une autre odeur le retenait dans le lit, celle de Duke sur l’oreiller. Il finit par s’en détacher, en pensant à l’homme dans l’autre pièce. Mais alors qu’il allait enfiler son pantalon, son portable glissa de sa poche. Il se rappela vaguement le reproche de Duke, la veille, concernant le fait qu’il n’avait pas écouté ses messages. Il répara son oubli.
Duke attendait juste que Nathan se réveille pour faire frire les pancakes, quand il entendit du bruit provenant de la chambre.
- J’espère que tu n’es pas en train de laisser un SMS d’amour à Audrey, lança Duke en pénétrant dans la chambre.
Nathan regarda Duke en se demandant comment qui que ce soit avait pu lui faire oublier combien il l’aimait. Mais il ne voulait pas non plus que cette histoire les empoisonne, Audrey, Duke et lui.
- J’ai rattrapé mon retard de message, comme ça je peux tous les effacer… sauf un, dit Nathan.
- Lequel ? s’étonna Duke.
- Celui où tu me demandais ce qui me ferait plaisir comme cadeau de mariage.
- Oh ! Celui-là… De toute façon, puisqu’il n’y a plus de mariage… Bon, petit-déjeuner ?
Nathan rattrapa Duke avant qu’il ne sorte de la pièce et le coinça contre le mur.
- Ou j’ai droit à mon cadeau, ou je me marie pour l’avoir ! dit Nathan.
- Bon d’accord, soupira Duke. Qu’est-ce qui te ferais plaisir ?
- Toi ! Et je n’ai pas l’intention d’attendre pour le déballer, répondit Nathan en faisant sauter un à un les boutons de la chemise de Duke.
FINloow a écrit:
Est ce que la petite Chloé y est pour quelque chose ?
Bien vu