Forum - Le Monde du Slash

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MessagePosté: 01 Mai 2005 17:52 
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une 'tite suite pour conclure ce dimanche ca interesse quelqu'un ?

***

Rafaela ouvrit péniblement les yeux. La tête lui tournait et une nausée la submergea. Elle s’assit lentement pour constater qu’elle se trouvait dans une pièce vide. Les volets étaient clos mais laissaient passer un peu de jour ce qui lui permettait de voir ce qui l’entourait. Des murs tapissés de papier peints à grosses fleurs, un parquet qui avait connu des jours meilleurs et un lustre qu’elle s’empressa d’allumer. La lumière était faible, deux des trois ampoules étant grillées, mais elle lui permit de distinguer un profond fauteuil dans le coin le plus sombre de la pièce. Elle hésita à s’approcher mais la curiosité fut plus forte. Avançant lentement, retenant son souffle dans l’espoir de distinguer autre chose que les battements désordonnés de son cœur à ses oreilles, elle fit les quelques pas qui la séparaient du vieux fauteuil avant de pousser un hurlement strident.

— Je vois que vous avez fait connaissance, fit une voix glaciale dans son dos.

Elle était incapable de faire un mouvement, prise entre la chose sur le fauteuil et Damon qu’elle n’avait pas entendu entrer. Il n’avait guère changé. Ses cheveux blonds lui arrivaient toujours aux épaules, ses yeux bleus la dévisageaient gravement, un sourire narquois était planté sur ses lèvres.

— J’aurais aimé faire autrement, je t’assure, fit-il en pénétrant un peu plus en avant dans la pièce, mais tu ne m’as pas vraiment laissé le choix.
— Com… comment…, bredouilla Rafaela effrayée.
— Comment je suis sorti de prison ? Tu ne veux pas le savoir, ma chérie. En tout cas, je suis content de te revoir. Tu es toujours aussi belle.
— Ne t’approches pas, le menaça-t-elle en reculant lentement.
— Tu entends ça, Kate ? Elle ne veut pas que je m’approche. Voyons, je suis certain que je t’ai manqué et ce n’est pas ce petit prétentieux de flic qui va pouvoir me remplacer.
— Nick…
— Oui, Nick comment déjà… Stokes. Il avait un certain potentiel, je l’admets mais… tu as besoin d’un homme, un vrai.
— Comme toi, je suppose, l’interrogea Rafaela qui savait que le seul moyen d’apprendre s’il avait fait quelque chose à Nick était d’entrer dans son jeu.
— Bien sur, depuis que je suis parti, tu n’as pas du avoir un seul homme convenable dans ta vie.
— Damon, que lui as-tu fait ?
— Damon, que lui as-tu fait, l’imita ce dernier en usant d’un ton exagérément apeuré. Non mais tu t’entends, chérie ? Kate n’était pas comme ça, elle.
— Qui est Kate ?
— Tu ne devines pas ?
— Ne me dis pas que…
— Et si, c’est ma chère femme qui se trouve là, répondit Damon en désignant le fauteuil de la main. J’ai été obligé de l’épouser afin de pouvoir obtenir cette maison et un compte en banque bien garni, je le reconnais, mais cela ne change rien à mes sentiments pour toi, Rafaela.
— Tu l’as tuée…, murmura la jeune femme abasourdie.
— Bien sûr et je recommencerais avec chaque personne qui se mettra en travers de mon chemin, ce qui inclus, bien évidement, ta chère sœur qui est enceinte je crois. Quel dommage. Tu as un message pour elle avant que je ne la tue ? Demanda Damon qui était déjà à la porte.
— Tu ne vas pas…
— Non ? Bon, tant pis, fit-il en haussant les épaules avant de sortir et de l’enfermer.
— Damon ! hurla Raf en se jetant sur la porte, Damon, ne fais pas ça !!!!
Elle tapa des poings et des pieds contre le battant mais il ne revint pas. En désespoir de cause, elle se laissa glisser sur le sol, ramenant ses genoux contre elle et essayant de ne pas penser qu’elle était dans une pièce en compagnie d’un cadavre en décomposition.

***

Trois heures plus tard, les choses n’avaient guère avancé. Valérie avait réussi à convaincre Largo d’aller se coucher, ayant une réunion à présider le lendemain matin de bonne heure. Joy avait décidé de l’accompagner, la Commission faisait encore des siennes et la jeune femme n’était pas tranquille. Simon avait fait le tour de l’hôtel avec une équipe de cinq vigiles mais ils n’avaient obtenu aucun résultat. Grissom n’avait toujours pas appelé. Brass avait interrogé plusieurs employés avant de disparaître, ce qui ne dérangeait pas vraiment Valérie. Kerensky était toujours dans l’appartement de la jeune femme, pianotant sur son ordinateur portable tandis que cette dernière était partie faire du café dans la cuisine. Elle revint quelques minutes plus tard avec deux tasses fumantes.

— Voila, fit-elle en en posant une sur la table près du Russe.
— Merci.
— Tu trouves quelque chose ?
— Pour l’instant, non.
— Tu crois que…, demanda-t-elle avant de s’interrompre, incapable de poursuivre sa phrase jusqu’au bout. Je veux dire…
— Je ne sais pas.
— Georgi…
— Je ne vais pas te mentir, déclara-t-il en plantant ses yeux céruléens dans ceux de la jeune femme, connaissant Damon, il est tout à fait possible qu’elle soit morte à l’heure qu’il est mais, d’une certaine manière, il aime ta sœur, il est obsédé par elle, ce qui est une bonne chose pour nous.
— Je ne sais pas ce que je deviendrais sans elle.
— Tu vas te marier, non ? Fit remarquer Kerensky d’un ton sec.

Valérie ne répondit pas. Elle ne pouvait pas lui en vouloir d’être rude avec elle pourtant… à une certaine époque… Elle préféra laisser sa camomille sur la table et se lever pour aller jusqu’à la fenêtre, observant les lumières de la ville. Kerensky l’observa, incapable de se concentrer, s’en voulant de lui avoir parlé de la sorte. Elle n’y était pour rien si leur liaison n’avait pas duré. Tout était de sa faute, encore une fois. Son destin n’était pas d’être heureux mais de réparer le mal qu’il avait pu faire en tant qu’agent du KGB. De plus, il n’avait jamais eu de chance avec les femmes, soit elles le trahissaient, soit elles mourraient. Il était seul et le resterait sans doute jusqu’à la fin de ses jours. Peu importait. Il poussa un léger soupir avant de rejoindre Valérie. Elle vit son reflet dans la vitre. Il avait une beauté étrange, froide, mais c’est ce qui lui avait plus dès qu’elle l’avait rencontrée à une soirée donnée par Largo.

— Je suis désolé.
— Tu n’as pas à l’être. D’une certaine manière, tu as raison, répondit-elle à son reflet.
— On va la retrouver, assura Kerensky en posant une main sur l’épaule de la jeune femme.
— Dans quel état ? Demanda-t-elle en lui faisant face.
— Que désires-tu que je te réponde ?
— La vérité, Georgi, c’est toujours ce que j’ai attendu de toi.
— Valérie, murmura-t-il incapable de se détacher d’elle.
— Les choses auraient pu être différentes si tu…
— Ne dis rien. Tu es magnifique, encore plus que dans mon souvenir. Je suis content de te savoir heureuse.
— Pourquoi n’as-tu rien fait quand c’était encore possible ? soupira la jeune femme en posant le front sur son torse.

Il resta un instant indécis. Il aurait du la repousser mais la sentir contre lui, même s’il savait qu’il ne pouvait plus rien se passer entre eux, était agréable, trop agréable. Finalement, il resserra ses bras autour d’elle, la laissant trouver la force nécessaire pour affronter la suite des événements. Il grava chaque seconde dans sa mémoire, comme une photo qui lui laisserait un souvenir inaltérable d’une des quelques femmes qu’il avait aimées.

— Valérie, je suis venu dès que…, commença Warrick avant de se figer sur le seuil du salon.
— Warrick, s’écria sa fiancée en venant se jeter dans ses bras.

Il l’accueillit à bras ouvert, dévisageant gravement l’homme qui les regardait. Il ne le connaissait pas mais sentait qu’il était beaucoup trop attaché à sa femme, sa future femme corrigea-t-il intérieurement.

— Vous l’avez retrouvée ?
— Pas encore, annonça Warrick d’une voix douce. Ne t’inquiètes pas, ça va aller.
— Grissom n’a toujours pas appelé.
— Il n’avait rien de nouveau d’après ce qu’il m’a dit quand il m’a mis au courant.
— Je suis désolée, j’aurais du t’appeler mais… je manque à tous mes devoirs, dit-elle en réalisant qu’elle n’avait toujours pas présenté les deux hommes. Warrick, Georgi, un ami de New York, Georgi, Warrick, mon mari.

Ni l’un ni l’autre ne cherchèrent à la corriger. Les yeux jades de l’enquêteur se plantant durement dans ceux lagon du Russe qui avait compris le message. Il préféra retourner à son portable, retrouver la trace de Styner.

— Nick est au courant ?
— Oui, il est resté au labo pour aider Greg.
— Du nouveau ? Demanda Simon en saluant Warrick d’un signe de tête.
— Toujours pas.

Valérie allait dire quelque chose quand son portable sonna. Elle sentit son estomac se serra à l’idée d’une mauvaise nouvelle mais l’affichage de son téléphone lui indiqua qu’il s’agissait de Jack Malone.

— Jack, dis-moi que tu as du nouveau, supplia-t-elle en décrochant sous les regards intéressés des trois hommes.
— J’ai un peu avancé. Je suis allé à la prison et j’ai découvert quelques brouillons de lettres écrites par Damon.
— Des lettres ? A qui pouvait-il donc écrire ?
— Tu sais qu’il existe un groupe de personnes qui visite les prisonniers sans famille.
— Oui, je ne sais plus le nom mais… tu veux dire qu’il a reçu des visites ?
— Non, il existe le même genre de soutien mais par lettre.
— Tu as trouvé à qui il avait écrit ?
— Il n’y a pas d’adresse sur les brouillons qu’on a trouvés mais le texte est… écoute plutôt : « Il s’agit d’une regrettable erreur, je n’ai fait qu’une chose de répréhensible envers cette femme froide et sans cœur qui m’a envoyé en prison : l’aimer ». Le reste est du même acabit.
— C’est… c’est n’importe quoi ! La prison ne contrôle pas le courrier ? Ils n’ont aucune idée de l’adresse du destinataire ?
— Val, on y travaille. Tout ce que j’ai, c’est plusieurs photos de femmes.
— Tu peux me les envoyer ?
— Tu as une idée ?
— J’ai un ami ici qui pourrait retrouver une aiguille dans une botte de foin, répondit-elle en fixant Kerensky.
— Ok, je te les transmets par mail immédiatement. J’ai eu un appel d’un certain Brass.
— Je me suis permis de lui donner ton téléphone, il voulait des infos sur Damon.
— Tu as bien fait. Ecoute, j’ai un avion dans moins d’une heure. Je devrais être à Las Vegas dans un peu plus de cinq heures.
— Tu viens ? S’étonna la jeune femme.
— Sauf si tu as quelque chose contre.
— Non, pas du tout. Je fais envoyer une voiture pour te prendre. A toute à l’heure, Jack, conclut-elle avant d’aller allumer son ordinateur.
— Chérie, tu devrais aller dormir un peu, conseilla Warrick en voyant les traits tirés de sa fiancée.
— Je ne pourrais pas.
— Il a raison, confirma Simon. Je te rappelle que tu es enceinte, ma jolie, et le bébé risque de ne pas apprécier une nuit blanche.
— Vous n’allez pas vous y mettre à deux, grommela Valérie tout en réceptionnant le mail de Jack qu’elle transféra aussitôt sur un des comptes de messagerie de Kerensky.
— Ça va me prendre un petit moment pour retrouver l’identité de chacune de ses femmes, renchérit Georgi, je crois qu’ils ont raison.
— Mais…, protesta la jeune femme abasourdie par la connivence des trois hommes.
— Tu veux que tonton Simon te lise une histoire ?
— Non mais je rêve, vous vous connaissez à peine et…
— Tu es encore là ? nota Kerensky d’un ton glacial.
— Je…
— Aller, file, fit Simon.
— Vous…
— Viens, je vais te border, déclara Warrick avec un sourire amusé.
— Je vous déteste tous les trois !
— Fais de beaux rêves, fit Simon en lui faisant au revoir de la main.

A suivre....

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MessagePosté: 02 Mai 2005 15:55 
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— Ne dis rien. Tu es magnifique, encore plus que dans mon souvenir. Je suis content de te savoir heureuse.
— Pourquoi n’as-tu rien fait quand c’était encore possible ? soupira la jeune femme en posant le front sur son torse.


tu n'en a pas marre d'accaparer tous les beaux mecs ? (Valmont ets un tout petit peu jalouse ^^)

en tout cas c'es ttjrs super j'avoue que je reclame avec ferveur :suite: :suite: :suite: :suite: :suite:

Citation:
une 'tite suite pour conclure ce dimanche ca interesse quelqu'un ?


oui moi !!

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"outside the government, beyond the police"
"Captain Jack: Nice to meet you, Martha Jones.
The Doctor: [Irritated] Oh, don't start!
Captain Jack: I was only saying 'hello'!"

Non non je ne suis pas monomanique en ce moment


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MessagePosté: 02 Mai 2005 20:18 
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tu n'en a pas marre d'accaparer tous les beaux mecs ? (Valmont ets un tout petit peu jalouse ^^)


ben... en reflechissant bien.... nannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!! pkoi je devrais ???? :twisted:

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MessagePosté: 03 Mai 2005 10:28 
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ben... en reflechissant bien.... nannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!! pkoi je devrais ????


d'un cote ça ne nous en laisse pas beaucoup. tu pourrais penser a nous de temsp a autre ^^

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"outside the government, beyond the police"
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The Doctor: [Irritated] Oh, don't start!
Captain Jack: I was only saying 'hello'!"

Non non je ne suis pas monomanique en ce moment


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MessagePosté: 03 Mai 2005 19:39 
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mais j'y pense, c'est pour ca que j'ai crée une machine a faire des clones et que je les vends pas chers du tout :P

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MessagePosté: 04 Mai 2005 23:02 
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*S'incline devant Scilia*
Roh ma puce je suis désolée vraiment je suis parti 6 jours a Prague puis reparti 4 jours à Toulouse et mes reviews pour tes chapitres laissent grandement à désirer je ferais plus convenable que ces excuse minable pour le prochain c'est promis!
J'aime toujours autant :
:suite:
Bisous

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Tous en croisade pour la P'tite Frite et le Momoa !


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MessagePosté: 06 Mai 2005 16:51 
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Localisation: Sous ma couette
J'ai rattrapé mon retard et j'a-do-re tjs autant!

Que damon soit revenu apporte une petite touche de drame et de suspens bénéfiques et je suis sûre que cette fic va encore s'améliorer!

Et merci merci merci Pour Simon, qui revient tjs aussi mignon et drôle!!!
(STP Scilia, au lieu de nous coller Largo ac Joy, tu pourrais pas faire plutôt -mm juste en insinuation- un tout petit peu de slash entre Simon et Largo! Je sais que ta fic n'est pas slash mais j'ai un peu pris Joy en grippe! Mais sinon, ça ne fait rien, tant que Simon est là!!!).

Alors, j'attend pleins de choses: la confrotation Wawa/son papa (m'a pas l'air super sympa), d'autres moments d'angoisse pour Raf (super idée bien sadique de mettre la pôv jeune femme enfermée ac un cadavre), les idées complètements sadiques de Damon contre Valérie et Nick, la réaction de Nick à l'enlevement de Raf, l'enquête de Grissom... (et tjs Simon, lol!).

:suite:

Poutoux.
Gred

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Membre de la Confrérie des Chieuses.


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MessagePosté: 09 Mai 2005 21:07 
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une 'tite suite, ca vous dit ?

***

Cela faisait quatre heures. Rafaela le savait grâce à sa montre qu’il lui avait laissée, ainsi que ses bijoux. Quatre heures qu’elle était enfermée avec un cadavre. Elle essayait vainement d’occulter l’odeur de décomposition mais celle-ci était de plus en plus forte malgré les déodorants d’intérieur que Damon avait disséminé dans toute la pièce. Elle s’était assoupie plusieurs fois, recroquevillée dans le coin le plus loin du fauteuil, et s’était réveillée en sursaut à chaque fois, croyant entendre les pas de son tortionnaire alors que seul le silence régnait dans la maison. Une fois de plus, elle venait de sortir d’une phase de sommeil et consulta rapidement sa montre qui indiquait presque trois heures du matin. Elle ne savait pas ce qui était pire, attendre ou savoir qu’il allait de nouveau la torturer. Car il ne s’en priverait pas, elle en était certaine. Sa sœur avait du donner l’alerte à présent mais comment allaient-ils pouvoir la retrouver ? Dire qu’elle allait mourir alors qu’elle venait de se réconcilier avec Nick. L’image de l’enquêteur naquit dans son esprit. Il ne l’abandonnerait pas, de même que Warrick, Grissom et les autres. Alors qu’elle venait d’être réconfortée par cette pensée, la porte s’ouvrit lentement sur un Damon rayonnant. Elle se leva, bien décidé à lui faire face.

— Bonsoir, mon amour.

Elle ne prit même pas la peine de le reprendre, sachant trop bien ce qu’il pouvait lui en coûter. Mieux valait adopter un profil bas et gagner du temps. Raf sentit son sang se glacer dans ses veines en découvrant des traces rouges sur les vêtements de Damon. Non, il n’avait quand même pas… Valérie, le bébé… Cette ordure ne les avait quand même pas tués !

— C’est salissant le sang, fit Damon avec un sourire démoniaque. Elle a résisté en plus.
— Non, murmura Rafaela incrédule.
— Je lui ai dit que c’était pour te protéger. C’est aussi de sa faute si nous nous sommes séparés.
— Damon, tu n’as pas… fait ça, demanda Raf au bord de l’écoeurement.
— Je t’ai promis de faire ton bonheur mais ta sœur nous gênait. Je ne pensais pas qu’un fœtus pouvait être aussi petit… et si fragile.

La jeune femme ne put se retenir et vomit le peu qu’elle avait dans l’estomac, incapable de contenir ses pleurs en songeant à ce qu’il venait de faire. L’image de Valérie, baignant dans une mare de sang, et de son ventre ouvert était insupportable. Damon s’approcha et lui caressa doucement les cheveux.

— Ça va aller, il te faut un peu de temps, c’est tout.
— Comment as-tu pu faire ça, hurla Rafaela dont la colère venait de prendre le pas sur le chagrin.
— Je te l’ai dit, je l’ai fait pour toi, ma chérie.
— Je te déteste ! Tu es un malade et ils auraient du te tuer au lieu de t’enfermer !

La gifle vint sans qu’elle s’y attende. Il la frappa tellement fort qu’elle en perdit l’équilibre et se retrouva sur le sol. Damon ne perdit pas une seconde et l’attrapa par les cheveux pour l’obliger à le regarder.

— Tu es à moi, Rafaela, jusqu’à ce que la mort nous sépare comme dit le proverbe.
— Jamais !
— Oh si, Kate a fait l’erreur de croire qu’elle pourrait avoir le dessus sur moi et regarde ce qu’elle est devenue.
— Tu es une ordure ! Un assassin !
— Oui et je sais à quel point ça t’excite, ma douce.
— Ne me touche pas !
— Tu n’as pas toujours dit cela, railla-t-il en tirant, d’un geste sec, sur les deux pans du chemisier de la jeune femme avant de lui donner un coup de poing qui la laissa groggy.

Damon en profita pour sortir un couteau de sa poche et couper son soutien-gorge en son milieu, dévoilant la poitrine de la jeune femme qu’il s’empressa de caresser, bien que pincer fût un mot plus approprié. Rafaela sentait ses mains sur elle mais c’était comme si le passé avait repris ses droits. Elle était de nouveau sa chose, un objet dont il utilisait quand bon lui semblait. Toute volonté semblait l’avoir déserté. Enhardi par son manque de réaction, Damon retroussa sa jupe jusqu’à sa taille et taillada son collant et son string. Elle était parfaite, comme dans son souvenir. Il était impatient de la prendre. Son érection était à la hauteur de son désir, constata-t-il en sortant son membre de son pantalon. D’un geste sec, il écarta les cuisses de Raf et la pénétra d’un rude coup de rein. La seule réaction de la jeune femme fut des pleurs. Elle se sentait bizarre, comme si elle contemplait la scène de l’extérieur, voyant Damon penché sur elle, pressant ses seins l’un contre l’autre, accélérant ses va et vient sans se soucier du mal qu’il lui faisait. Un cri rauque sortit de la gorge de Damon quand il jouit en elle. Il se retira et se rhabilla rapidement, sans même lui jeter un regard. Raf se mit en chien de fusil et ferma les yeux pour tenter de contenir la nausée qui la submergeait. Tout ce qu’elle avait fait depuis trois ans n’avait servi à rien, toutes ces séances de psychothérapie, toutes ces heures passées dans un groupe de soutien,… elle s’était leurrée, jamais elle ne lui échapperait mais qu’elle importance cela pouvait-il avoir ? La seule personne qui lui avait redonné le goût de vivre était morte. De lourds sanglots prirent possession de la jeune femme tandis qu’elle pleurait sa sœur.

***

— Chérie, appela Warrick en passant la main sur les cheveux fauves de sa fiancée.
— Mmmm, grogna celle-ci qui avait finalement succombé au sommeil.
— Grissom vient d’appeler. Il va arriver avec Nick et Brass.
— Ils ont du nouveau ?
— Il n’a rien dit mais ton ami, le russe, a pu identifier plusieurs des femmes.
— Il s’appelle Georgi, répondit Valérie en s’asseyant.
— Ça change quelque chose ?
— Il a un prénom, autant s’en servir.
— Si tu insistes, lança-t-il froidement.
— Je rêve ou tu es jaloux, Warrick ?
— Disons que je n’apprécie pas vraiment de rentrer et de te trouver dans les bras d’un inconnu.
— C’est un vieil ami, protesta la jeune femme.
— Rien de plus ?
— Eh bien… on a eu une très courte aventure mais c’était il y plusieurs années. Tu crois vraiment que j’aurais accepté de t’épouser si j’en aimais un autre ?
— Non, bien sûr que non, répondit-il aussitôt. Je crois que le manque de sommeil commence à me jouer des tours.
— Je trouve ça mignon.
— Quoi ?
— Que tu sois jaloux, mon amour, fit-elle avant de lui voler un baiser.
— Je ne suis pas…
— Si tu l’es, le taquina-t-elle avec un sourire affectueux. Si on allait voir ce qu’ils ont trouvé. Jack ne devrait plus tarder, constata-t-elle en regardant le radio-réveil.
— Jack aussi est un ancien…
— Euh… oui mais on est resté ami.
— Je vois.
— Moi, je vois que tu as besoin de dormir, chéri, dit-elle en le prenant par la main pour sortir de la chambre.
— Tiens, la belle au bois dormant est réveillée, fit Simon en l’apercevant.
— Vous avez trouvé quelque chose ?
— J’en ai identifié six, annonça Kerensky. Elles sont toutes célibataires, deux vivent à New York, une à Boston et trois à Las Vegas.
— Voila qui est intéressant, non ? Tiens, prends une tasse de café, je viens de le faire, proposa Simon en lui fourrant une tasse d’office dans la main.
— Merci, répondit-elle en omettant de lui dire qu’elle avait arrêté le café depuis qu’elle se savait enceinte. Et ça nous mène où ?
— Je pensais les appeler, en commençant par celles de Las Vegas, pour demander à leur parler, déclara Georgi. Je peux me faire passer pour un vieil ami et, en fonction des réponses, on avisera.
— Il est un peu tôt non ?
— Presque 7h, un jeudi matin, la plupart des gens vont bosser, non ?
— Et c’est toi qui dis ça, Simon ! Le taquina la jeune femme.

Des coups frappés à la porte les interrompirent. Valérie alla ouvrir et sourit en découvrant Jack Malone, habillé de son éternel costume sombre, sur le pas de sa porte.

— Jack, je suis contente de te voir même si j’aurais préféré que cela soit en d’autres circonstances.
— Moi aussi, fit-il en la prenant dans ses bras. Du nouveau ?
— Pas vraiment. Entre, je vais te présenter.

Elle fit rapidement les présentations et ils discutèrent de l’idée de Kerensky. Jack était pour, ça leur permettrait peut-être de localiser Rafaela. Après une petite discussion, il fut décidé que c’était Simon qui allait s’y coller. Le premier appel fut sans surprise, la jeune femme était présente et confirma sa correspondance avec Damon mais aussi qu’elle avait arrêté au bout de quelques semaines, le trouvant trop « bizarre » selon ses propres mots. Simon était en train de composer le second numéro quand Grissom, Nick et Brass firent leur apparition. Valérie prit le jeune homme dans ses bras pour le réconforter. Il semblait complètement perdu. Ils discutèrent à voix basse tandis que Simon attendant que quelqu’un décroche. Il allait abandonner quand une voix d’homme répondit d’un ton sec.

— Allo !
— Je suis bien chez Kate Buckanan ?
— Qui êtes-vous ? Demanda la voix durement.
— Un vieil ami. Je suis de passage en ville et je me demandais si elle serait libre pour le déjeuner, monsieur…
— Je suis le mari de Kate.
— Ah… je ne savais pas. Mes félicitations.
— Merci.
— Alors, serait-elle libre pour déjeuner ?
— Elle n’est pas à Las Vegas pour le moment, sa mère est très malade et elle s’est rendue à son chevet hier.
— J’espère que ce n’est pas trop grave, enchaîna Simon en se demandant pourquoi Kerensky tiquait.
— Je n’en sais rien à vrai dire. Maintenant excusez-moi, je travaille de nuit et j’aimerai bien aller dormir un peu.
— Bien sûr, excusez moi pour… le dérangement, rajouta Simon dans le vide car son interlocuteur avait déjà raccroché.
— Je crois qu’on a notre homme, annonça Georgi.
— Qu’est-ce qui vous faire dire cela ? Demanda Grissom.
— La mère de Kate Buckanan est décédée il y a trois ans, des suites d’une leucémie.
— J’appelle pour avoir une équipe immédiatement, fit Brass en décrochant son portable, donnez-moi l’adresse.
— Bon, ben pendant que vous « réunissez votre équipe », répéta Simon, nous on va aller… faire un tour.

Kerensky hocha la tête en récupérant la mallette qu’il avait prise en même temps que son portable. Brass ouvrit de grands yeux en découvrant les quatre armes de poing qui y étaient soigneusement rangées. Georgi prit un Walther P99 tandis que Simon récupérait son Smith et Wesson 357magnum.

— Oh doucement les gars, intervint l’inspecteur après avoir donner ses instructions. Où vous comptez aller avec ces joujoux ?
— Aider une amie en danger, répondit Simon sans se démonter.
— Et vous avez un permis pour ce genre d’arme ? On n’est pas à New York ici.
— Permis de port d’armes du Nevada, fit laconiquement Kerensky en lui montrant une carte qu’il venait de sortir de son portefeuille, mon collègue a le même.
— Vous ne pouvez pas agir ainsi, intervint Jack. Si ce type vous voit, il risque de la tuer avant que vous n’ayez le temps de rentrer dans la maison.
— Vous proposez quoi ? Demanda Georgi. Je n’ai aucune confiance dans cet homme.
— Moi ? Mais je ne vous ai rien fait, fit Brass outré.
— Attendez une minute, les gars, intervint Valérie de plus en plus inquiète par la tournure que prenaient les évènements. Je sais que vous avez l’habitude de travailler… à votre manière mais c’est la vie de ma sœur qui est en jeu dans cette histoire, alors, Georgi, s’il te plait, coopère avec lui.
— Ce… (insulte russe), lança-t-il en espérant qu’elle changerait d’avis.
— Je sais qu’il n’est pas… il connaît son boulot. Jack aussi, à vous tous vous arriverez certainement à la sauver.

Kerensky sembla peser longuement le pour et le contre sous l’œil scrutateur de Grissom qui se demandait quel genre de métier faisait un tel homme. Jack vérifia son Glock tandis que les autres attendaient une réponse.

— Très bien, capitula le Russe, mais je ne trouve pas l’idée bonne.
— (merci en russe), fit-elle avec reconnaissance.
— L’équipe devrait être sur place dans dix minutes, annonça Brass.
— On y va, répondit Nick.
— Je préférais que vous restiez ici, répondit Grissom.
— C’est hors de question, fit-il d’un ton décidé.

Gil comprit qu’exceptionnellement il n’aurait pas le dessus et acquiesça d’un signe de tête. Par contre, il insista pour que Warrick, qui en était à son troisième service, et Valérie restent sur place mais la jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille. Jack vint à la rescousse de Grissom mais ce fut peine perdue. Elle consentit juste à rester dans la voiture pendant qu’ils donneraient l’assaut.

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MessagePosté: 10 Mai 2005 10:37 
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:bravo: :bravo: :bravo:
Enfin une suite ^^

Pauvre Raf il ets affreux le Damon !

Citation:
— Ce… (insulte russe), lança-t-il en espérant qu’elle changerait d’avis.
— Je sais qu’il n’est pas… il connaît son boulot. Jack aussi, à vous tous vous arriverez certainement à la sauver.


toujours aussi aimable celui là !

:suite: :suite: :suite: :suite: :suite:

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Non non je ne suis pas monomanique en ce moment


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MessagePosté: 10 Mai 2005 12:20 
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Citation:
une 'tite suite, ca vous dit ?

Ah oui oui oui! :D Et une longue review sa te dit?

Citation:
Quatre heures qu’elle était enfermée avec un cadavre.

Hum sympathique!!! ^-^

Citation:
déodorants d’intérieur que Damon avait disséminé dans toute la pièce.

Qu'est ce qu'il est gentil et prévenant ce garcon!!

Citation:
Dire qu’elle allait mourir alors qu’elle venait de se réconcilier avec Nick.

Oh elle pense à luiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! :D

Citation:
de même que Warrick

Tiens il remonte dans son estime! (j'enchaine les commentaires inutile c'est grave -_-)

Citation:
— Bonsoir, mon amour.

:evil: :evil: :evil: :evil: Hé!!! Raf c'est l'amour de Nick d'abord!!! :evil: :evil: :evil: :evil:

Citation:
pouvait être aussi petit… et si fragile.

C'est lui qui va etre petit et fragile face à moi q'il continue comme ca!

Citation:
et la pénétra d’un rude coup de rein.

C'est décidé il est mort! :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:

Citation:
Chérie, appela Warrick en passant la main sur les cheveux fauves de sa fiancée.

Ah je me disait bien aussi que tu nous ferait pas un truc aussi cruel!

Citation:
— Que tu sois jaloux, mon amour, fit-elle avant de lui voler un baiser

KAWAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII :D :oops: Dsl

Citation:
Moi aussi, fit-il en la prenant dans ses bras.

Povre Warrick! Ils vont lui faire une crise de nerf s'il continue!

Citation:
(merci en russe),

Ah je fait LV3 Russe mais je peux pas écrire le cyrillique sur mon ordi :cry: Désolée j'aurais voulu pouvoir t'aider!

Citation:
Valérie restent sur place mais la jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille.

Tu m'étonne!!! Moi non plus j'aurais pas voulu non mais! C'est ca soeur quand mm

ARGGGGGGGGGGG tu es méchante d'arrêter la!
Je veux :
:suite: :suite: :suite: :suite:
J'espère que ma review ne t'a pas desespéré!
Bisous!

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MessagePosté: 15 Mai 2005 17:16 
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je sais... je sais... je suis en retard mais ralez pas sinon je poste pas la suite, na ! :P

Citation:
Pauvre Raf il ets affreux le Damon !


bah c'est pas le plus mechant de mes mechants lol

Citation:
Et une longue review sa te dit?


toujours ^__________________^

Citation:
Qu'est ce qu'il est gentil et prévenant ce garcon!!


comme quoi on peut etre mechant et avoir du gout :P

Citation:
Hé!!! Raf c'est l'amour de Nick d'abord!!!


si elle arrivait à ne pas rompre avec lui tous les quatre matins !

Citation:
C'est décidé il est mort!


interessant... de quelle facon tu comptes le tuer ? :twisted:

Citation:
Povre Warrick! Ils vont lui faire une crise de nerf s'il continue!


mdr tu vois, t'es pas la seule a faire des commentaires hautement constructifs :P

Citation:
Povre Warrick! Ils vont lui faire une crise de nerf s'il continue!


ah ben zut alors !

Citation:
Tu m'étonne!!! Moi non plus j'aurais pas voulu non mais! C'est ca soeur quand mm

ARGGGGGGGGGGG tu es méchante d'arrêter la!


je sais que je suis mechante, c'est ma marque de fabrique :P Et puis je le suis pas tant que ca, je vous mets une petite suite :wink:


***


Tout le monde était à cran. Chacun se demandant s’il ne commettait pas une grosse erreur. Après tout, rien ne prouvait que l’homme, qui avait prétendu être le mari de Kate Buckanan, n’avait pas simplement inventé cette histoire de voyage chez sa mère pour cacher la fugue de sa femme, ou quelque chose dans le même genre. Si c’était le cas, songea Brass, il allait avoir de sérieux ennuis avec le shérif Mobley. Il était sur le coté de la porte du pavillon des Buckanan, son équipe était répartie autour de la maison. Malone, Kerensky et Ovronnaz étaient légèrement en retrait avec Nick et Grissom. Valérie et Warrick étaient restés dans les voitures stationnées un peu plus loin. La jeune femme était restée à contrecoeur mais son fiancé avait été intransigeant, s’attirant un regard noir de la donzelle. Tout le monde était en place et Brass donna le feu vert à un de ses hommes armé d’un bélier dont il se servit pour défoncer la porte, se retirant aussitôt pour laisser ses collègues entrer.

— Entrée ok ! Cria l’un des policiers suivit des autres au fur et à mesure qu’ils sécurisaient la maison.
— Cuisine ok !
— Séjour ok !
— Garage ok !
— Buanderie ok !
— Bureau ok !

Brass entra suivit des autres tandis que son équipe vérifiait l’étage, la maison n’ayant pas de sous-sol comme beaucoup à Las Vegas.

— Chambre ok !
— Salle de bain ok !
— Chambre ok !
— On a fait toute la maison, annonça l’un des policiers à Brass, il n’y a personne.
— C’est impossible, fit Simon, on a appelé y a moins de vingt minutes.
— Ce qui laisse largement le temps à quelqu’un de fuir, nota Grissom.
— Ok, rentrez les gars. Vous avez fait du bon boulot, fit l’inspecteur.
— A nous de jouer, déclara Nick en entrant dans la maison.

Kerensky et Grissom s’occupèrent du premier étage tandis que Brass et Malone vérifiaient le séjour et le bureau. Nick et Simon se virent assigner la cuisine et la buanderie. Ce dernier était des plus inquiets car son instinct lui disait qu’ils se trouvaient au bon endroit. Il y avait forcement quelque chose qui leur avait échappé. Nick était du même avis et, après avoir minutieusement inspecté la cuisine, il fit de même avec la buanderie. La pièce faisait environ 3m sur 2, une machine à laver et un sèche-linge (était-ce vraiment utile à Las Vegas se demanda l’enquêteur ?) se trouvaient contre le mur du fond avec un étendage et deux panières vides. Un vieil atelier occupait le mur d’en face avec une collection d’outils qui avaient connu des jours meilleurs. Plusieurs cartons étaient entassés au fond de la pièce et diverses choses qui constituaient un bric à brac des plus banals. Des étagères fixées au mur de gauche servaient de garde manger. Simon inspectait le mur opposé, sans rien trouver d’anormal contrairement à Nick qui avait remarqué des traces suspectes sur le sol de béton de la buanderie.

— Venez m’aider.
— Vous avez quelque chose ?
— Je crois bien, regardez, dit Nick en indiquant des traces en arc de cercle au pied d’une étagère.
— Vous pensez à ce que je pense ?
— Oui. Il doit y avoir un moyen de la faire pivoter.

Les deux hommes observèrent minutieusement l’étagère et trouvèrent le moyen de la débloquer. Nick sortit sa lampe de poche et éclaira l’intérieur. Il fut surpris de tomber sur un escalier de pierre. Simon fut d’avis d’aller chercher les autres et s’éclipsa mais Nick décida de descendre. Le temps comptait. Styner avait peut-être décidé d’éliminer Rafaela après le coup de fil qu’il avait reçu. Tout était possible et c’est le cœur battant que l’enquêteur descendit la volée de marche, se retrouvant dans un tunnel. Il avait trois direction possible : gauche, droite ou face. Il choisit la dernière après avoir cru entendre du bruit en provenance de cette direction.

***

— Il se passe quelque chose.
— Valérie, tu m’as promis de rester dans la voiture, lui rappela Warrick que la fatigue commençait à gagner malgré l’adrénaline due à la situation.
— Je ne peux pas rester là sans rien faire, répondit la jeune femme en ouvrant sa portière.
— Pas cette fois, dit-il d’un ton sec en la refermant brutalement.
— Mais…
— Je ne te le dirais pas deux fois, Valérie. Tu restes ici, je ne veux pas te voir prendre de risques inutiles, ils savent ce qu’ils font et je ne veux pas te perdre.

La jeune femme ouvrit la bouche deux fois, cherchant ses mots, avant de la refermer, incapable de trouver quoi répondre. C’était la première fois qu’il lui parlait sur ce ton mais elle ne lui en tint pas rigueur. Elle savait qu’il avait raison et qu’elle serait plus une gêne qu’autre chose si elle allait rejoindre les autres.

***

Jack Malone regarda attentivement le paquet de lettres non ouvertes qui s’entassaient sur le bureau. Si Kate Buckanan était partie voir sa mère, cela faisait près d’une semaine. La dernière lettre étant datée du vendredi précédent. Son instinct lui soufflait qu’ils étaient au bon endroit, restait à savoir où Styner avait emmené sa captive.

— Quelque chose d’intéressant ? Demanda Brass.
— Du courrier qui date d’une semaine, trois factures réglées par Internet, rien sur le répondeur.
— Pas mieux dans le séjour. Ça donne l’impression que la maison vient d’être désertée.
— Oui, c’est ce que j’étais en train de me dire. On l’a sans doute fait fuir.
— Allons voir si les autres ont eu plus de chance, conclut Brass

***

— Il n’y a personne ici, annonça Kerensky en revenant dans la chambre principale que Grissom examinait avec soin.
— Pourtant quelqu’un a dormi dans ce lit récemment.
— Vous voyez cela à quoi ? Demanda Georgi septique.
— Le couvre-lit n’est pas centré.
— Sauf votre respect, peut-être que mademoiselle Buckanan ne sait pas faire son lit correctement, lança-t-il laconique.
— C’est sans doute ce qu’on serait à même d’attendre de n’importe qui mais pas de Kate Buckanan.
— Vous la connaissiez ?
— Non, j’ai étudié son dossier. Elle travaillait en tant que femme de chambre avant un accident de la route qui la laissé handicapée.
— Et ?
— Et je pense que faire un lit est quelque chose que l’on n’oublie pas après en avoir fait des dizaines pendant cinq ans.
— Votre théorie est… intéressante, fit Kerensky avec un demi-sourire.
— Merci, mais cela ne nous dit où se trouve Rafaela Beaumont.

***

Nick avait fait une centaine de mètre quand il déboucha sur une pièce voûtée. Le silence régnait, entrecoupé par moments par les gémissements du vent. Un bruit incongru résonna sur sa gauche et l’enquêteur découvrit la porte d’une cellule entrouverte. Il sortit son arme et avança lentement, essayant de faire fi des battements désordonnés de son cœur pour localiser un éventuel agresseur. Il progressa à pas de loup, le rayon de sa lampe torche éclairant la porte devant lui. Un petit interstice pourvu de barreaux lui permit de voir l’intérieur et de découvrir l’objet de ses recherches ligotée à une chaise. La jeune femme releva la tête et le regarda avec frayeur. Il ne fallait pas qu’il entre mais elle était incapable de le lui dire, Damon l’avait bâillonnée et ses gémissements étaient incompréhensibles. Nick attendit quelques secondes, attentif au moindre bruit avant de pousser la porte du bout du pied. Comme rien ne se passa, il pénétra dans la pièce et commença par défaire les liens de Rafaela, avant de lui ôter son bâillon.

— Nick, attention ! hurla-t-elle alors qu’un rire sadique résonnait derrière lui.

***

— C’est insoutenable, maugréa Valérie.
— Tu veux vraiment qu’on recommence la même conversation qu’il y a dix minutes ?
— Non, je veux que tu ailles voir ce qu’il se passe puisque moi je ne peux pas ! Je vais devenir dingue si ça continue et tu ne sais pas à quel point c’est douloureux pour ceux qui m’entourent.
— Je vais mettre cela sur le compte des hormones, soupira Warrick.
— Bon sang mais arrêtez tous avec ça ! Je suis enceinte, pas handicapée !
— Tu as gagné, j’y vais mais tu n’as pas intérêt à descendre de cette voiture, je suis bien clair ?
— Oui, chef ! Répondit Valérie en faisant le salut militaire.

Il leva les yeux au ciel avant de sortir du véhicule en claquant la porte. Cette femme était impossible et il allait l’épouser dans 6… non, 5 jours, reprit-il mentalement. Sauf s’ils repoussaient le mariage en cas de tragédie. Warrick soupira avant de se diriger vers la maison silencieuse. Que se passait-il ? L’équipe de Brass était partie depuis dix bonnes minutes alors pourquoi les autres n’avaient-ils pas fait de même. Il avait bien une idée mais préférait l’ignorer pour le moment.

***

— Nick Stokes, je présume, fit une voix glaciale dans le dos de l’enquêteur.
— Styner, murmura ce dernier en se retournant.
— Appelez-moi Damon, nous sommes entre amis.
— Je ne vais pas être hypocrite et dire que je suis ravi de vous rencontrer, répondit Nick tout en se demandant s’il allait pouvoir récupérer son arme qu’il avait posé sur le sol pour libérer Rafaela.
— Je ne le vous conseille pas, fit Damon en secouant la tête, faisant onduler ses longs cheveux blonds. Envoyez-la plutôt par ici.

A contrecoeur, Nick fit ce qu’il demandait tout en prenant soin de se mettre en Raf et son kidnappeur qui ramassa l’arme et la mit à sa ceinture. Tout se passait selon son plan. Le coup de téléphone de cet imbécile n’avait fait qu’accélérer un peu les choses, songea Damon. Il était temps d’en finir et il n’aurait certainement pas quitté Las Vegas sans avoir auparavant occis l’homme qui avait profané sa femme.

— Bien, je vous laisse le choix Stokes. Vous préférez une mort lente ou une morte douce ?
— Je ne suis pas seul, vous n’avez aucune chance de sortir d’ici, Styner.
— Bien sûr, je suppose que vous croyez qu’un de vos amis va arriver à temps pour vous sauver et me tuer ? Vous n’êtes pas dans un roman, vous êtes dans la réalité. Et dans celle-ci, je pars avec ma femme tandis que vous mourrez pour avoir osé la toucher.
— Vous êtes fou !
— Il parait oui, fit Damon en ricanant. Ma chérie, viens ici.
— Je ne te suivrais pas, protesta Rafaela qui avait repris courage depuis l’arrivée de Nick.
— Crois-tu vraiment avoir le choix ? tonna-t-il avec un regard mauvais. J’ai fait tout cela pour toi, mon amour, je suis sortie de prison pour te rejoindre, j’ai œuvré dans l’ombre pendant que tu t’envoyais en l’air avec ce minable, j’ai attendu mon heure et elle est enfin venue.

***

Simon avait rapidement rejoint Brass et Malone et leur avait parlé de leur découverte. Aussitôt les trois hommes étaient retournés dans la buanderie pour constater que Nick avait disparu. Malone décida d’aller prévenir Grissom et Kerensky tandis que Brass et Simon s’engageaient dans l’escalier de pierre.

— Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Demanda Simon. J’croyais que vous aviez dit que les maisons de Vegas avaient pas de sous-sol.
— Pour la plupart, confirma Brass. Je me demande…
— Vous vous demandez ? répéta le Suisse en constatant que l’inspecteur ne continuait pas.
— Je pense que ces tunnels datent de la prohibition. Ils doivent courir sous tout le pâté de maison, rajouta Brass en arrivant devant la fourche où était passé Nick quelques minutes plus tôt.
— Et merde, on va où maintenant ?

Deux coups de feu leur donnèrent la réponse. Brass s’engouffra le premier dans le tunnel qui lui faisait face. Simon cacha son inquiétude du mieux qu’il put et ignora les pensées sombres qui tentaient de l’envahir.

a suivre...

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MessagePosté: 15 Mai 2005 18:20 
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Oh que de suite en une journée c'est inespéré :P *va se faire lyncher*

Citation:
si elle arrivait à ne pas rompre avec lui tous les quatre matins!

Hum il est vrai que ca pourrait aider! :wink:

Citation:
interessant... de quelle facon tu comptes le tuer ?

Pas encore décidé mais je veux une mort lente et douloureuse. Des propositions? :twisted:

Citation:
je vous mets une petite suite

Enfin faut voir combien de temps on l'a attendu :twisted: :wink: *Ruika en mode suicidaire?*

Citation:
était-ce vraiment utile à Las Vegas se demanda l’enquêteur ?)

C'est vrai que c'est vachement le moment de se poser se genre de questions existencielles. :lol:

Citation:
Je ne te le dirais pas deux fois, Valérie. Tu restes ici, je ne veux pas te voir prendre de risques inutiles, ils savent ce qu’ils font et je ne veux pas te perdre.

C'est qui sénerve le ptiot! :)

Citation:
Votre théorie est… intéressante

Euh ouais enfin c'est pas non plus une énorme théorie juste un raisonnement logique. A les hommes, s'emploient toujours de grand mots.(p**** cette review est pire que l'autre -_-)

Citation:
— Nick, attention ! hurla-t-elle alors qu’un rire sadique résonnait derrière lui.

Spece de sadiqueeeeeeeeeeeeeeuh! :sadique: C'est pas gentil :verysad:

Citation:
— C’est insoutenable, maugréa Valérie.

Exactement! :cry:

Citation:
— Nick Stokes, je présume, fit une voix glaciale dans le dos de l’enquêteur

Sans dec? Il peut être intelligent? Cet chose est vraiment interressante! *Sors son scalpel pour l'étudier :twisted: *

Citation:
J’ai fait tout cela pour toi, mon amour, je suis sortie de prison pour te rejoindre, j’ai œuvré dans l’ombre pendant que tu t’envoyais en l’air avec ce minable, j’ai attendu mon heure et elle est enfin venue.

Hum c'est gentil mamour mais tu veux pas retourné en prison maintenant stp?

Citation:
Deux coups de feu leur donnèrent la réponse

:evil: :evil: :evil: :evil:
:suite: :suite: :suite: :suite:
Ou je fait un malheur (on dirait la pub pour le lerdamer :lol: )

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MessagePosté: 16 Mai 2005 11:09 
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Ah non hein tu vas ps tuer l'ami Nick tt de meme ? si ?

:suite: :suite: :suite:

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MessagePosté: 22 Mai 2005 21:36 
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Localisation: Dans les bras de Viggo
Citation:
Oh que de suite en une journée c'est inespéré *va se faire lyncher*


ben non, si je te lynche, qui va me faire des commentaires ?

Citation:
Pas encore décidé mais je veux une mort lente et douloureuse. Des propositions?


les aiguilles de l'enfer de Tarantino dans Alias

Citation:
je vous mets une petite suite

Enfin faut voir combien de temps on l'a attendu *Ruika en mode suicidaire?*


ben celle la aussi elle a mis du temps, comme ca tu peux encore raler ruika :P

Citation:
A les hommes, s'emploient toujours de grand mots.


faut bien qu'ils aient le sentiment d'etre intelligent de temps en temps :twisted:

Citation:
Ah non hein tu vas ps tuer l'ami Nick tt de meme ? si ?


tueras, tueras pas, la réponse est dans ce chapitre :wink:

***

— Raf ! Hurla Nick tandis que le premier coup de feu partait et manquait sa cible, lui.

La jeune femme s’était mise entre lui et Damon dès qu’elle avait compris qu’il allait le tuer. Elle grimaça en sentant une vive douleur à l’avant-bras. Damon hurla de rage quand il vit qu’il l’avait touchée. Il tira à nouveau mais manqua la tête de Nick de quelques centimètres. Entendant des bruits de pas dans le couloir, il préféra décamper avant d’être arrêté. Il se promit de venir chercher Rafaela une autre fois.

— Nick ? Cria Brass une fois arrivée dans la pièce voûtée.
— Ici, répondit aussitôt l’enquêteur. Elle est blessée, rajouta-t-il quand il vit Simon et l’inspecteur entrer dans la cellule.
— Où est Styner ?
— Parti mais je ne sais pas où.
— Vous appelez du renfort, ordonna Brass à Simon, je vais voir si c’est mon jour de chance.
— Ok, répondit celui-ci en sortant son portable pour appeler Kerensky. Alors ma belle, comment tu te sens ? S’enquit-il une fois que cela fut fait.
— Dans les films, ça ne semble pas faire aussi mal, grogna Rafaela en montrant sa blessure.
— La balle est ressortie, nota Nick en la pansant avec un morceau de son tee-shirt. Tu te sens d’attaque pour remonter ?
— Oui, ça devrait aller, répondit Raf en évitant de croiser son regard azur.
— Allez-y, fit Simon, je vais essayer de rattraper super flic.

Le Suisse allait quitter la cellule quand il aperçut quelque chose par terre, près de la porte. Il découvrit rapidement l’interrupteur et se pencha pour mieux voir. Des sous-vêtements… déchirés, constata-t-il en sentant la colère le prendre. Il avait recommencé ! Ce salaud l’avait à nouveau violée ! Il se redressa et son regard se porta sur le fond de la pièce. Il fit la même macabre découverte que Rafaela quelques heures plus tôt.

— Oh merde, laissa-t-il échapper devant le cadavre de Kate Buckanan.

***

Warrick venait juste d’arriver sur le seuil de la maison quand il entendit des bruits de klaxon insistants. Kerensky, Malone et Grissom, qui s’étaient regroupés dans l’entrée, sortirent pour voir ce qu’il se passait. Valérie appuya de nouveau en priant pour que son fiancé revienne au plus vite. Si elle ne se trompait pas, l’inconnu qui venait de surgir à quelques mètres derrière la voiture n’était autre que Damon Styner. Les quatre hommes rejoignirent rapidement la rue pour voir leur proie fracasser la vitre arrière droite d’un coup de crosse de revolver.

— Passe devant, ordonna sèchement Damon en menaçant la jeune femme de son arme.
— C’est trop tard, ils vont t’attraper.
— Si tu n’obéis pas, je te tire une balle dans le ventre ! Tu t’en sortiras peut-être mais ton gosse…

Valérie sentit un froid glacial parcourir ses veines. Elle le connaissait et savait qu’il ne mentait pas, il ferait ce dont il la menaçait sans aucun remord. Elle s’installa rapidement à la place du conducteur. Les clefs étaient restées sur le contact. Damon lui fit signe de démarrer au moment même ou le petit groupe arrivait à la voiture. Ils étaient tous armés mais aucun ne tira, de peur de toucher la jeune femme.

— Bien, ces crétins ne me feront rien tant que tu seras là. Finalement, à défaut d’avoir ta sœur, tu feras peut-être un substitut acceptable.
— Que lui as-tu fait ? Demanda sèchement la jeune femme en serrant ses mains sur le volant.
— Oh plein de choses, fit Damon avec un sourire vicieux. Elle a adoré, crois-moi. Ce n’est pas ce crétin de flic qui a pu la satisfaire durant ces dernières semaines mais ce n’est plus un problème.
— Que… tu as tué Nick ?
— Ça t’étonne, railla-t-il avec un rire sardonique. Tu sais pourtant de quoi je suis capable, non ? C’est bien toi qui a conseillé à ta sœur de porter plainte contre moi pour quoi déjà… viol, séquestration et… allez, aide-moi, l’incita-t-il en lui mettant le canon de son arme dans les côtes.
— Coups et blessures.
— Non, il y avait autre chose.
— Et tu crois que ça va te mener où cette fuite ? Demanda soudain Valérie qui refusait d’entrer dans son jeu.
— Où ? Mais assez loin de Las Vegas pour le moment, ça sera bien. Je me débarrasserai de toi bien sûr, je ne peux pas m’encombrer d’une femme enceinte. Nous passerons faire un tour à ta banque demain pour retirer un peu de liquide et…
— Damon, tu es complètement stupide si tu crois qu’ils ne te retrouveront pas.
— Je ne suis pas stupide, s’écria-t-il avec colère en la frappant au visage, ce qui provoqua une légère embardée quand elle leva la main pour se protéger d’un éventuel autre coup. Crois-tu que j’aurais réussi à m’évader de prison si c’était le cas ? Crois-tu que j’aurais mis autant d’énergie pour reconquérir ta sœur si j’étais stupide !
— La reconquérir ? répéta la jeune femme estomaquée. Tu l’as enlevée ! C’est ça que tu appelles reconquérir !
— Je le ferais encore, annonça-t-il d’une voix grave. Je le ferais encore jusqu’à ce qu’elle soit totalement à moi. Il n’y a qu’une seule chose qui peut nous séparer mais tu ne peux pas le comprendre, n’est-ce pas ? Que penserais tes parents s’ils savaient que tu t’es faite engrossée par un nègre ? Ah ils seraient fiers de leur petite fille, n’est-ce pas ? Quelqu’un d’aussi pitoyable que ton Warrick ! Alors qu’ils auraient été ravis que Rafaela sorte avec moi, ils l’auraient félicitée pour le choix qu’elle avait fait. On se serait mariés, on aurait eu quelques gosses pour leur faire plaisir tandis que toi tu aurais été en disgrâce avec ton gamin métis et ton sale flic ! Tes parents sont plus là mais je te garantie que Raf sera à moi, d’une manière ou d’une autre.

Valérie sentit ses larmes couler sur ses joues sans qu’elle ne puisse les arrêter. Il avait raison, ses parents auraient très mal réagit face à Warrick mais elle l’aimait, c’était tout ce qui importait. Elle aimait sa sœur et elle était prête à n’importe quoi pour la protéger de ce fou. Il lui avait presque donné la solution. La seule chose qui pouvait les séparer… elle savait ce dont il s’agissait. Cela lui était venu en l’entendant parler. La voiture filait toujours sur la route, Damon l’avait forcée à emprunter une longue artère qui sortait de la ville. Un panneau indiqua des travaux en cours. L’idée germa dans l’esprit de la jeune femme dès qu’elle vit le triangle de signalisation. Peu importait le prix qu’elle payerait, elle devait protéger sa sœur avant tout.

***

Warrick avait été le premier à réagir et à grimper dans la seconde Tahoe. Il avait déjà mis le contact quand Grissom, Kerensky et Malone montèrent avec lui. La voiture fila et rattrapa rapidement son retard sur le véhicule qu’ils poursuivaient. Les quatre hommes étaient silencieux, chacun plongé dans ses pensées. Warrick se concentra sur sa conduite. Il y avait peu de circulation mais il fut obligé de griller deux feux et évita de justesse un accident. Grissom sentait toute la tension de son protégé mais ne trouvait rien à dire pour l’inciter à ralentir un peu. Il soupçonnait, à juste titre, Warrick de se sentir responsable de ce qui arrivait. Ce dernier ne pouvait s’empêcher de penser qu’il aurait peut-être pu éviter que Damon prenne sa fiancée en otage s’il était resté avec elle. Kerensky et Malone se demandaient comme cela allait finir. Ils pressentaient tous les deux une catastrophe qu’ils étaient incapables d’empêcher.

***

C’était de la folie, se dit-elle tout en voyant l’endroit approcher. C’était de la folie et elle risquait de mourir aussi mais c’était le seul moyen. Damon continuait à s’encenser mais cela faisait quelques minutes qu’elle ne l’écoutait plus. Elle ne connaissait pas grand chose en cascade, ni en voiture, mais si ces calculs étaient exacts… si elle arrivait à diriger la Tahoe comme elle le voulait…

— Je suis désolée, Warrick, murmura-t-elle quand elle tourna brusquement le volant à droite, faisant faire une embardée à la voiture qui s’engagea sur un plan incliné, fait pour aider à décharger le matériel, avant de s’encastrer dans le camion qui était un peu plus loin, duquel dépassait de longues tiges de fer qui percèrent le pare-brise dans un bruit sinistre.

***

— Non ! hurla Warrick en voyant l’accident se dérouler devant ses yeux.

Il pila brusquement, sans même se soucier de ses passagers et sortit en trombe de la voiture. Elle ne pouvait pas… Il courut sur les lieux de l’accident. La Tahoe était suspendue à près d’un mètre au-dessus du sol. Elle se balançait doucement sur les tiges de fer destinées à refaire la route. L’air bag s’était déclenché mais il n’y avait aucun signe de vie dans le véhicule. Il sentit son cœur se briser quand il réalisa qu’elle n’avait pas pu s’en sortir. Ses jambes se dérobèrent et il tomba à genoux sur le bitume, un cri inhumain de douleur franchissant ses lèvres. Grissom, Malone et Kerensky ne surent que faire devant l’étendu du désastre.

— Ce n’est pas possible, murmura Jack anéanti. Elle ne peut pas…

Georgi ne disait rien. Qu’y avait-il à dire de toute façon ? Grissom n’était pas aussi atteint par l’accident que ses camarades. D’une part, parce qu’il n’était pas aussi proche qu’eux de la jeune femme et, d’autre part, parce qu’il étudiait attentivement le chargement du camion et commençait à se demander s’il n’y avait pas une maigre chance pour que… Il en était là de ses déductions quand la portière conducteur s’ouvrit violemment. Valérie tomba lourdement sur le sol sous le regard stupéfait des quatre hommes. Elle s’égratigna genoux et mains mais elle n’en avait cure. Sa tête la lançait douloureusement mais pire que cela, le spectacle de Damon pourfendu par toutes ces tiges d’acier… Elle se retrouva soudain en train de vomir le peu que contenait son estomac. De violents frissons la secouèrent et elle se révéla incapable de parler quand Warrick la prit dans ses bras, soulagé de la voir vivante. Kerensky et Malone ne l’étaient pas moins mais ils réalisaient bien plus que son fiancé les conséquences psychologiques de l’accident. Grissom appela du renfort et une ambulance pour la jeune femme qui était visiblement sous le choc.

a suivre...

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MessagePosté: 22 Mai 2005 22:31 
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waouh! super! j'avais du retard dans la fic et maintenant j'ai tout lu. Mais quelle ordure, ce Damon! bien fait pour lui!

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Boris Jardel.
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