ouhla, ca fait une éternité que j'ai pas posté de suite a cette fic moi... voila pour me faire pardonner
***
Sa respiration se fit plus rapide tandis que son rêve progressait. Damon, encore et toujours lui, était en train de lui parler, un sourire grotesque sur le visage. Il se faisait tour à tour charmeur et menaçant jusqu’à ce qu’il la menace de son arme. Le canon était si près d’elle que la jeune femme pouvait voir l’intérieur sombre et menaçant. Elle crut même distinguer la balle qu’il venait de positionner en armant le chien. La bruit de la détonation, l’odeur de la poudre, le choc quand la balle entra dans sa chair… Ce fut un mélange de tout cela qui la fit se réveiller en hurlant. Warrick bondit, prêt à la défendre, avant de se rendre compte qu’elle n’avait fait qu’un cauchemar. Son front était en sueur mais Valérie tremblait à tel point que ses dents claquaient dans le silence de la chambre.
— Ce n’était qu’un cauchemar, chérie.
— Il… il était revenu pour…
Elle ne termina pas sa phrase. Le cœur au bord des lèvres, elle se leva brusquement pour se précipiter dans la salle de bain. Elle se soulagea dans les toilettes avant de glisser lentement sur le sol, prise d’une nouvelle crise de larmes. Warrick, qui l’avait suivit, mouilla un gant et fit mine de le passer sur son visage. Elle eut un geste de recul. Comment pouvait-il être aussi gentil alors qu’elle était la pire des garces ? Il fallait qu’elle lui dise mais elle ne trouvait pas ses mots, déstabilisée par le regard incompréhensif de son fiancé.
— Tu ne devrais pas… je ne mérite pas…
— Valérie, nous en avons déjà parlé tout à l’heure.
— Je ne parle pas de Damon, avoua-t-elle avec difficulté.
— Je ne comprends pas, répondit Warrick en levant un sourcil interrogateur.
— Ô Seigneur, aide-moi, gémit-elle à voix basse.
— Le bébé ? S’inquiéta-t-il aussitôt.
— Il va bien.
— Alors quoi ? Tu m’inquiètes, chérie.
— Avant de parler à Raf, je suis allée au Caesar et…
— Et ? répéta Warrick voyant qu’elle hésitait à poursuivre.
— Je… je suis allée voir Georgi.
Brown crut que le ciel venait de lui tomber sur la tête. Comment avait-elle pu se réfugier chez ce type alors qu’il était là ? Certes, il était épuisé mais pas au point de ne pas lui apporter le réconfort et le soutien qu’elle était en droit d’attendre de lui. Une vision atroce lui vint à l’esprit. Elle n’avait quand même pas osé… pas alors qu’ils allaient se marier et fonder une famille. Il réalisa une fois de plus qu’il ne la connaissait presque pas. Comment pouvait-il savoir ce dont elle était capable dans ce genre de situation ? Il décida de lui laisser le bénéfice du doute. Il était bien placé pour savoir que les indices étaient souvent à double sens.
— Je n’ai pas…, précisa-t-elle dès que ses yeux reflétèrent ses pensées. Warrick, pardonne-moi…
— Te pardonner quoi ? demanda-t-il la gorge nouée.
— Je pensais qu’il m’aiderait mais… j’ai fait une erreur. Je… je l’ai embrassé mais je te jure qu’il n’y a rien eu d’autre, assura la jeune femme en pleurant. Je croyais que… je suis vraiment une imbécile. C’est de toi dont j’avais besoin mais j’ai… j’ai eu peur que tu ne veuilles plus de moi après…
— Quand j’ai vu l’accident se dérouler devant mes yeux, quand j’ai cru que je t’avais perdue… plus rien n’avait de sens, plus rien n’avait d’importance. J’ai eu l’impression de mourir. Valérie, regarde-moi… (elle leva son visage ravagé vers lui). Je t’aime, je crois même n’avoir autant aimé de ma vie. Je serais toujours là pour toi et notre enfant, quoiqu’il arrive, quoique tu puisses faire, tu peux compter sur moi.
— Ça me terrifie… j’ai vu ce que la confiance inconditionnelle faisait aux gens.
— Non, tu as vu ce qu’elle a fait à ta sœur parce que Damon a profitée d’elle.
— Mais…
— Si tu ne me fais pas confiance, nous ne pourrons pas être heureux.
— J’ai si honte de moi, Warrick, dit-elle avant d’éclater en sanglots. J’ai honte et je n’arrête pas de le voir… tout ce sang, son corps transpercé par les tiges de métal, son regard, ses…
— Je suis là, murmura-t-il en la prenant dans ses bras. Je suis là.
— Aide-moi… aide-moi à oublier, Warrick, supplia Valérie en se laissant aller contre son torse.
Il répondit aussitôt à sa demande en capturant ses lèvres avec passion. Ils avaient tellement de choses à vivre, tellement d’années à passer ensemble avec leur enfant, leurs amis, leur famille. Il refusait que ce bonheur soit gâché par un être tel que Damon Styner. A deux, ils pouvaient surmonter tous les obstacles. Warrick passa les mains sous la chemise de nuit de sa fiancée pour la lui ôter. Elle fit de même avec son boxer. Ils n’avaient pas besoin de préliminaires, ils avaient besoin de se sentir proches, unis par la même fièvre, le même désir de s’en sortir. Il la posséda avec empressement, plongeant dans son corps tiède qui frémissait sous ses assauts. Elle caressait son dos, ses reins, ses fesses, l’incitant à accélérer le rythme de leurs ébats. Ils n’étaient plus qu’un, se noyant l’un dans l’autre dans un monde où la peur et le doute n’existaient pas. La jouissance survint, beaucoup plus intenses qu’ils ne s’y attendaient, dévastant tout sur son passage et les laissant tremblants dans les bras l’un de l’autre.
***
— Raf, il faut qu’on parle, fit Simon en entrant dans le bureau de la jeune femme.
Cela faisait une semaine que Damon était mort. Rafaela avait finalement repris le cours de sa vie après s’être ressourcée quelques jours chez sa sœur, cachant à tous ce qu’il s’était réellement passé dans la maison où elle avait été séquestrée. Ses nuits étaient peuplées de cauchemars. Elle dormait désormais avec la lumière allumée, un couteau caché sous son oreiller. Nick avait été là durant la semaine qui venait de s’achever. Elle avait eu plusieurs fois envie de se confier à lui mais s’en était abstint au dernier moment. Il ne voudrait plus d’elle s’il apprenait la vérité. Elle en était persuadée. Largo, Joy et Kerensky étaient rentrés à New York quelques jours après les évènements mais Simon avait tenu à rester pour d’obscures raisons. Il avait tenté plusieurs fois de parler à Rafaela mais cette dernière s’avérait toujours occupée quand il allait enfin lui dire ce qu’il avait sur le cœur. Aussi avait-il décidé de la prendre par surprise, devinant ainsi qu’elle ne pourrait pas lui échapper.
— Je suis occupée, Sim…
— Oh non, pas cette fois-ci, la coupa-t-il d’un ton décidé. Il faut que nous parlions, c’est important.
— J’ai un hôtel à faire tourner, je te le rappelle !
— Valérie est là, elle peut se passer de toi dix minutes.
— Non, protesta Raf qui posa la main sur son téléphone.
— Très bien, j’avais décidé d’opter pour la manière douce mais tu ne me laisses pas le choix, déclara-t-il en sortant un sachet de plastique transparent qu’il lança sur le bureau.
— Où… où as-tu trouvé cela ? demanda aussitôt la jeune femme en reconnaissant les sous-vêtements qu’elle portait lors de son enlèvement.
— Tu veux vraiment que je te réponde.
— Simon, va-t-en, supplia Raf qui était devenue d’une pâleur à faire peur.
— Pas avant de savoir.
— Je n’ai rien à dire, s’entêta-t-elle.
— Il t’a violé c’est cela ? Il t’a de nouveau prise de force et tu as décidé de faire comme si de rien n’était ? Tu as besoin d’aide, Rafaela.
— Non, j’ai besoin que tu sortes d’ici, s’écria-t-elle avec colère tout en lui indiquant la porte du doigt.
— Ne fais pas…
— Dehors !
— Valérie est au courant ?
— Simon, je te jure que si tu parles de cela à qui que se soit, tu le regretteras amèrement.
— Des menaces ? Ce n’est vraiment pas ton genre, Raf.
— Ça suffit, hurla-t-elle au moment où s’ouvrait la porte du bureau sur Valérie qui faillit lâcher les plaquettes publicitaires qu’elle tenait sous l’effet de surprise.
— Je… je dérange, désolée, bredouilla la jeune femme en faisant demi-tour.
— Pas du tout, Simon allait s’en aller, lança Rafaela d’un ton sec en ôtant rapidement le sachet pour le ranger dans un tiroir de son bureau. Ce sont les brochures que nous attendions ?
— Oui mais…je repasserai plus tard.
— Ce n’est pas la peine, assura le suisse en se dirigeant vers la sortie. Tu sais comment me contacter. Je ne quitterais pas Las Vegas tant que le problème ne sera pas résolu, l’avertit-il avant de tirer sa révérence.
— Ça donne quoi ? demanda Raf décidé à ne pas répondre.
— Chérie… il y a un problème avec Simon ?
— Aucun. Si on se mettait au travail, proposa-t-elle bien décidée à ignorer la visite de Simon.
A suivre...