Voilà, voilà! J'arrive!
Suite et fin de cette collab'... Bayas, Syrus, c'était un honneur et un plaisir de bosser là-dessus avec vous (on entend une douce mélodie de violons dans le lointain)...
Seigneur, qu'elle est couillonne cette Yayi alors
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— Excellent papier, commenta Steve à la fin de sa lecture.
— Excel... Oh bordel !
Danny fit quelques pas derrière son bureau avant de s'effondrer sur le canapé en soupirant. Il se frotta le visage à deux mains en fermant les yeux. Quand il les ouvrit à nouveau, Steve s'était redressé et était appuyé sur son bureau, les bras croisés sur la poitrine et un sourire amusé sur le visage.
— Et ça te fait rire !
— Danno, y'a pas de raison de s'en faire comme ça... Qu'est-ce qui te gêne ? Le fait qu'on puisse dire que toi et moi on est quasiment marié ? C'est pas la première fois, tu le sais.
— Peut être... Mais jusqu'à présent, le nombre de personnes qui le pensait était restreint. Et maintenant toute l'ile va le croire aussi ! S'emporta le blond.
Steve eut un sourire en coin et se rapprocha du canapé, le journal entre les mains.
— Toute l'ile... Tu veux dire que tu voulais que ça reste un secret ? Tu as honte de moi, Danno ?
— Bien sur que non ! répondit Danny un peu trop rapidement, et cela fit sourire encore plus le brun.
Steve s'assit près de lui... Trop près de lui sur le canapé, en regardant une nouvelle fois le journal. Il fixa un moment la photo en première page, le titre "
N'appelez pas ça de la Bromance".
— C'est une belle photo, non ? dit-il en attirant l'attention de Danny par un léger coup de genou.
Danny se pencha un peu pour regarder la "belle photo"... Steve et lui étaient assis cote à cote, semblant se consulter sur à une réponse à donner et se regardaient droit dans les yeux, légèrement penchés l'un vers l'autre... Comme s'ils étaient perdus dans un univers qui leur était propre.
— Très belle photo... Enfin, à part pour Chin et Kono, les pauvres... Relégués à deux petites photos en médaillons en bas de l'article.
— Ils n'ont pas l'air de s'en offusquer, fit Steve en levant la tête vers les cousins.
Cousins qui furent soudain très occupés par quelque chose sur la table tactile, et Steve soupçonna qu'ils avaient du ouvrir une page internet au hasard.
Il ne se passa plus rien pendant un moment dans le bureau de Danny, à part, de temps à autre, des genoux qui se frôlaient, ou des regards qui se croisaient.
— Tu sais, babe... Il n'a pas tort ce journaliste, finalement, murmura Danny, si bas que Steve du se pencher un peu plus vers lui pour l'entendre. Sur le fait qu'on est plus ou moins... un item. On bosse ensemble, on passe la plus grande partie de notre temps libre ensemble, je vis chez toi. Putain, ma fille t'appelle Oncle Steve et a même une chambre chez toi. Et puis... c'est pas comme si...
— Comme si ?
Danny rougit un peu et se perdit dans la contemplation de ses chaussures.
— Comme si je ne ressentais rien pour toi... Je veux dire... Enfin regarde-toi McGarrett, t'es une gravure de mode... Tu mets à mal les orientations sexuelles de toutes les personnes que tu croises...
— Est-ce que je mets à mal ton orientation sexuelle, Danny ? murmura Steve à son tour.
Danny releva la tête et fut à peine surpris de voir que Steve s'était rapproché de lui. Si près que leurs têtes se touchaient presque. Les yeux de Steve avaient, encore, changé de couleur... Une teinte plus foncée que celle qu'ils avaient d'habitude. Une teinte que Danny avait toujours vu quand le brun le regardait lui. Il avala sa salive, fit un timide sourire et se mit à parler.
— Je connais mon orientation sexuelle, McGarrett, et elle peut aller dans les deux sens. Mais je ne pensais pas, jusqu'à... aujourd'hui, que ce que je ressentais pour toi était autre chose qu'une très forte amitié.
— Comment ça ?
— Quand j'étais avec Rachel, ça ne ressemblait pas à ça... On s'entendait bien, mais il n'y avait pas cette symbiose que nous avons toi et moi. Tu comprends ce que je veux dire ?
Steve hocha la tête en souriant.
— Je comprends, Danno. Je crois que je n'ai pas fait le rapprochement non plus, parce que tu es ce que j'ai eu de plus proche comme ami depuis des années. Les expériences sexuelles, homo ou hétéro, entre deux portes dans les cales d'un porte-avions ne m'ont pas expliqué les bases d'une vraie relation.
— Tout le monde sait que les sentiments et toi, ça fait deux, babe, dit Danny en tapotant d'une main la cuisse du brun.
Les yeux de Steve suivirent le mouvement. Danny tenta d'enlever sa main, mais le marin fut plus rapide et posa sa main dessus.
— Justement, Danny... J'aimerai beaucoup apprendre avec toi. J'aimerai que toi et moi, on ne fasse plus qu'un... Si tu veux bien tenter l'aventure...
Danny se mordit la lèvre un moment, comme pour réfléchir à la question. Leurs regards se rencontrèrent, et comme souvent, plus rien ne sembla les atteindre à ce moment. Danny sourit timidement, et Steve se surprit à vouloir gouter ce sourire. Chose qu'il fit dans les secondes qui suivirent en posant délicatement ses lèvres sur celle du blond dans un chaste baiser plein de promesse.
De l'autre coté des vitres qui formaient les murs du bureau de Danny, Kono laissa échapper un cri strident, et elle et Chin se tapèrent dans les mains.
Les deux hommes se retournèrent en même temps. Danny posa une main sur ses yeux en rougissant, et Steve se leva et fit méthodiquement le tour du bureau pour fermer les stores. Alors que le dernier s'abaissait, il fit un signe de la main aux cousins en souriant. Chin attrapa Kono par le bras malgré les protestations de la jeune femme, et ils quittèrent les locaux pour laisser leurs patrons continuer l'aventure qui avait commencé près de deux ans auparavant.
FIN