Surprise ! Finalement c'est le dernier chapitre, je pouvais pas couper en deux, c'était trop court. Donc voilà le final. Merci encore d'avoir suivi cette fic.
CHAPITRE 5
Il ricana quand il vit ce que Danny lui avait offert. Un petit mot était mis dessus.
« Babe, la première année où l’on a travaillé ensemble tu me répétais qu’il fallait que j’enlève la cravate et que je change la chemise. J’ai eu du mal, mais je m’y suis fait. Maintenant c’est à mon tour de vouloir te voir porter un costume, donc voici ton cadeau, une belle chemise en soie bleue grise pour faire ressortir tes yeux et une cravate noire. Je veux que tu la portes pour ton anniversaire, et le petit bonus, je suis prêt à ce qu’on avoue à l’équipe que nous sommes ensemble. Je sais qu’ils ne nous jugerons pas et que ce sont nos amis. Merci d’avoir été si patient avec moi. Je t’aime. Danno. »Steve caressa du bout des doigts l’étoffe de soie. C’est vrai que Danno l’avait rarement vu en costume, quelque fois lors des soirées organisées par le gouverneur ou lors d’enquêtes menées dans une boîte de nuit. Il aurait pu être triste de ne pas partager ça avec son homme mais ça aurait pu être pire. Danny aurait pu mourir après son accident, le fait d’ouvrir le cadeau après sa mort aurait été insupportable. Il essuya tout de même une petite larme en pensant à ce qu’il aurait pu se passer. Il se leva et alla prendre une douche. Quand il revint dans sa chambre quelques minutes plus tard il vit un sms de Gracie. Il s’étonna du fait que la petite lui écrive encore à minuit passé. En fait, c’était la grand-mère de Grace, elle lui avait emprunté son téléphone.
« C’est … Theresa (voleuse de portable)… Un petit sms pour vous dire que Daniel a eu le sourire tout le long de la route. J’ai bien vu qu’il était heureux. Il a même plaisanté sur le fait qu’il vous ait appelé babe. Ce message s’autodétruira dix secondes après avoir été lu … Oups, l’alcool me fait de drôles d’effets ^_^ »Steve secoua la tête, la famille Williams le surprendrait toujours.
-H50-
En descendant de voiture Steve s’admira dans le reflet de la vitre. C’est vrai que le costume lui allait très bien, il avait fait forte impression devant le jury, le procureur lui avait demandé de témoigner dans une vieille affaire. Il desserra tout de même un peu sa cravate. En entrant dans le grand bureau du 5.0 il vit avec plaisir Mme Williams, elle l’accueillit en le prenant dans ses bras et le complimenta pour son élégance.
- C’est le cadeau que m’a offert la personne que j’aime le plus au monde …
- Cette personne a très bon goût.
- Vous êtes venue voir où travaille votre fils ?
- J’ai eu droit à la visite par votre équipe. Daniel voulait voir où était son bureau.
- Il est là ? demande Steve nerveux, regardant tout autour de lui.
- Il est descendu au sous-sol au stand de tir, informa Chin. Je l’ai emmené là-bas, il veut voir s’il n’a pas perdu la main. J’ai demandé aux autres de ne pas le déranger.
- Peut être que vous pourriez aller voir mon fils … je suis sûre qu’il sera ravi de vous voir habillé de la sorte … murmura Theresa.
Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur la joue du brun. Steve se demanda de quelle taille était le père de Danny, d’après les photos il était plus grand. Donc il tenait ça de sa mère.
- Vous pouvez vous occuper de Madame Williams ?
- T’inquiète ! Va retrouver Danny et ramène le nous … comme avant, je suis sûre que tu peux, déclara Kono en faisant un clin d’oeil.
S’il avait eu le temps il aurait demandé des explications à la jeune femme, mais retrouver son compagnon était la priorité numéro une.
-H50-
En entrant dans la salle d’entraînement il regretta d’avoir retroussé ses manches, sa chemise était un peu froissée. Mais qu’importe … il passa la salle de sport, évita les tatamis (car sinon il allait se faire hurler dessus par le prof particulier lors des prochains combats), il longea les douches en rougissant en pensant à ce qu’ils avaient fait parfois tard dans la nuit, il arriva enfin au sas de sécurité menant à la salle de tir. Il entendit des déflagrations. Il attrapa un casque pour protéger ses tympans et s’approcha de son partenaire. Celui-ci était concentré sur la cible, tellement concentré qu’il sursauta quand il sentit une présence derrière lui. Il se retourna et braqua son arme sur Steve. Ce dernier, par automatisme dégaina son arme et la dirigea vers Danny.
- Danny ! Pose ton arme, c’est moi ! Danny …
Le blond ouvrait de grands yeux, il était en panique, complètement déboussolé par la situation, comme s’il n’arrivait pas à revenir dans la réalité.
- Danno, calme toi … là, regarde … je range mon arme … Tu ne vas pas tirer sur ton partenaire non ?
Steve attrapa doucement l’arme et retira le chargeur. Il s’avança et le posa sur la table. Quand il se retourna Danny avait disparu, Steve regarda dans les autres boxes, mais pas de Williams. Il sortir du stand en courant, Danny se trouvait à l’entrée de la salle de sport, marchant rapidement et se tenant l’arrière du crâne.
- Danny !
Le flic se mit à courir pour mettre de la distance entre eux, le marin tenta de le rattraper, ce qu’il fit une fois à l’extérieur du bâtiment.
- Danny ! Est-ce que ça va ? demanda t’il en l’attrapant par le bras.
- Fous-moi la paix ! cria t’il entre deux gémissements de douleurs.
- Non, je vois que tu as mal, laisse-moi t’amener à l’hôpital.
- Dégage !
Steve fut si surpris qu’il ne put parer l’attaque de son compagnon. Celui-ci fit une prise de karaté et l’envoya violemment à terre.
- Daniel !!!
Steve se releva et vit Theresa courir vers son fils. Il regarda à nouveau vers Danny et ce qu’il vit lui glaça le sang. Ce dernier se tenait sur le parking, se tenant la tête et un énorme camion reculait. Il allait se faire renverser.
- Non ! Danny !
Il parcouru les quelques mètres les séparant en quelques secondes, plaqua le lieutenant et ils roulèrent tous les deux plus loin. Chin arriva quelques secondes plus tard et demanda au chauffer de s’arrêter. Steve l’entendit hurler et lui promettre une amende salée pour non-respect des règles de sécurité.
- Kono ! Appelle une ambulance ! Danny, regarde-moi.
Le jeune homme secoua la tête, ses yeux étaient fermés et on pouvait voir des larmes couler le long de joues. Steve posa une main sur sa joue et essuya le visage. Danny lui attrapa le poignet pour l’éloigner, mais comme Steve résistait, le lieutenant serra le poing et frappa de toutes ses forces.
- Daniel ! Mais qu’est-ce que tu fais ?
- M’man, dis-lui de partir, je veux plus le voir …
Steve sentit un goût de fer dans la bouche, sa lèvre était en sang. Il regarda sa chemise, la chemise que lui avait offert Danny, elle était sale mais pas abimée, par contre, le pantalon … Il se faisait ce genre de réflexions pour ne pas avoir à encaisser les mots que prononçait son ex, oui il en était sûr maintenant le statut de Danny était passé d’amant à ex. Steve s’adossa au parechoc d’une voiture et ferma les yeux. Il lâchait l’affaire, il abandonnait le combat, Danny refaisait marche arrière et il n’avait plus la force de s’accrocher à des souvenirs d’un bonheur à deux.
Quand l’ambulance emmena Danny, Steve refusa de l’accompagner, malgré les supplications de Theresa. Il fouilla dans ses poches et trouva les clés de la Camaro.
- Tu vas à l’hôpital ? demanda Kono.
- Non, je rentre chez moi, j’en ai assez. Faites ce que vous voulez, allez voir Danny, rentrez chez vous, ou plongez le nez dans les dossiers …
- Tu ne devrais pas rester seul …
- T’inquiètes, c’est toute ma vie ça, rester seul … J’ai l’habitude. On se voit demain ?
Kono le regarda longuement mais finalement elle acquiesça.
-H50-
Steve avait mis la télé et il regardait un reportage sur l’antarctique mais sans vraiment le regarder, il était plus de minuit, il n’avait pas envie de dormir, il avait juste besoin d’entendre un fond sonore. Quelqu’un sonna, et il fit comme s’il n’avait rien entendu. La personne insista trois fois. La porte s’ouvrit moins d’une minute plus tard.
- Pourquoi tu ne m’as pas ouvert ?
- J’ai envie de ne voir personne, et surtout pas toi.
- Super l’accueil ! J’ai vu par la fenêtre que tu ne dormais pas, et comme tu ne répondais pas j’ai utilisé un kit de crochetage que je garde dans la Camaro.
- La voiture était fermée, répondit Steve.
- Je te rappelle que j’ai un double des clés et que c’est
MA voiture.
- Tiens, ça tu t’en souviens … ricana le brun. T’es sorti de l’hôpital ?
- Ouais … Normalement Kono devait t’envoyer un texto.
- J’ai coupé mon téléphone fixe et je n’ai plus de batterie sur mon portable. Qu’est-ce que tu veux Daniel …
- Je viens reprendre mes affaires.
Surpris, Steve détourna les yeux de la télévision et regarda son partenaire en fronçant les sourcils.
- Tu as oublié quelque chose l’autre soir ?
- Non, mais il me reste des médicaments et j’aimerai récupérer mon couteau.
Steve se leva. Donc, Madame Williams avait tout avoué à son fils, étonnant que celui-ci ne soit pas venu avec une arme pour l’abattre.
- T’as mère t’as donc tout raconté ?
- Ma mère ? s’étrangla Danny. Que … Que vient faire ma mère dans notre histoire ? Ne me dit pas qu’elle est au courant …
- Attends, attends, attends … Y a que ta mère qui est au courant pour nous deux, je ne sais pas comment t’aurais pu te rappeler que j’ai encore ton …
Oh putain … Ne me dis pas que tu te rappelles de tout …
Danny ferma les yeux en grimaçant. Machinalement il se frotta l’arrière du crâne mais il gémit quand il toucha la cicatrice.
- Si tu avais répondu au téléphone tu aurais eu la
«bonne nouvelle ». Notre … notre confrontation dans la salle de tir a tout déclenché, ça m’a rappelé notre première
« première » rencontre. Je t’avais dit l’autre soir que les douleurs étaient atroces quand j’avais un souvenir qui remontait en surface, imagine plus de deux ans qui reviennent d’un coup. J’ai cru que j’allais mourir tellement j’avais mal. Et quand tu m’as plaqué au sol et que je me suis retrouvé dans tes bras … Mon Dieu … J’aurai tant voulu y rester plus longtemps.
- C’est pour ça que tu m’as cogné ? Là, je ne te comprends pas …
- J’étais en colère … J’étais amnésique et t’en profites pour me larguer. Très charmant ! Franchement j’ai apprécié !
- Danny ! Je ne t’ai pas largué merde !
- Et le carton avec toutes mes affaires ?
- Je te les ai rendus temporairement, tu ne te souvenais plus de moi, mais j’étais prêt à recommencer à zéro pour te reconquérir … demande à ta mère.
- Tiens ! Parlons-en de ça ! Pourquoi diable lui a tu parlés de notre relation ?
- Je ne lui ai rien dit, elle a tout découvert.
- Quoi ?
- Oui, elle a trouvé ton couteau dans le tiroir de la cuisine et elle avait remarqué tout un tas de choses … bref … je crois que tu tiens ton talent d’enquêteur de ta mère.
- Et … comment as-t-elle réagi ?
- Elle m’a frappé tellement fort que j’ai cru perdre quelques dents.
- Aïe … je suis sûr que je la déçois.
Steve s’approcha de Danny, il lui caressa doucement la joue puis il le força à le regarder.
- Elle m’a frappé parce que comme toi, elle croyait que je t’avais laissé tombé, et non pas parce qu’on sortait ensemble.
Danny alla s’assoir sur le canapé et attrapa le plaid qui l’avait réchauffé l’autre soir. Il le sentit et sourit. Maintenant, il savait pourquoi il s’était sentit aussi bien en le serrant contre lui. Le plaid avait l’odeur de Steve.
- Tu aimes ce plaid ?
- Ouais, il a ton odeur.
- Ca va devenir ton doudou si ça continue.
Steve s’installa lui aussi sur le canapé, il ne savait pas comment réagir avec Danny, le prendre dans ses bras ? L’embrasser ? Attendre qu’il vienne de lui-même ? Il écarta les bras et déclara :
- Je peux devenir ton doudou si tu veux …
La réponse fut rapide. Steve se retrouva couché sur le canapé avec un Danny qui l’embrassait avec ferveur. Ils se séparèrent pour reprendre leurs souffles. Danny regarda Steve et fronça les sourcils. Il posa sa main sur la joue du Seal et fut surpris de voir des larmes au coin de ses yeux.
- Babe … ça va ?
Le brun secoua la tête puis se cacha le visage pour pleurer, il avait honte de se montrer faible devant son compagnon. Danny se coucha contre lui, permettant ainsi à Steve de poser sa tête contre son cœur. Le blond lui caressa tendrement les cheveux.
- Je suis désolé Steven, encore une fois je n’ai pensé qu’à moi, j’ai souffert à peine deux heures alors que tu as dû souffrir plus que moi durant ces semaines où j’avais tout oublié, toi tu te souvenais de tout, et en plus je te rejetais inconsciemment, et tu ne pouvais te confier à personne … je suis tellement désolé babe …
- J’ai faillis te perdre, des moments j’ai l’impression que la vie, ou le destin, s’acharne à m’enlever tous ceux que j’aime. Tous les soirs avant de m’endormir, je te revois tomber …
- C’est un mauvais souvenir qu’on va oublier, à partir d’aujourd’hui on va se créer de nouveaux souvenirs, plus beaux …
Ils restèrent ainsi, savourant le simple fait d’être ensemble, quand soudain le portable de Danno sonna.
- Grace ? S’étonna-t-il en voyant le prénom s’afficher sur l’écran. A cette heure-ci ?
- Ah ! Ça c’est ta mère …
- Allo ? Bonsoir M’man … Alors comme ça, non seulement t’es une voleuse de portable mais en plus tu me caches des choses ? Oui, Steve m’a tout raconté ! Non, je suis grand et … M’man ! T’as pas honte de parler comme ça ? D’où sors-tu ces trucs ? Quoi ? Le … slash ? C’est quoi ce truc ? Ok, je crois que je vais raccrocher car tu commences franchement à me faire peur. Non M’man, je ne rentre pas ce soir … Ok. Je lui dirais.
- Me dire quoi ? demanda Steve quand Danny eut raccroché.
- Qu’elle est fière de t’avoir comme « gendre ». Et qu’elle veut nous voir tous les deux pour thanksgiving …
- Et t’es d’accord avec ça ?
- Ouais, ça fera l’occasion de te présenter à toute la tribu … Tu verras, ils sont tous aussi dingues que moi !
Danny se leva et commença à monter l’escalier menant à la chambre. Il s’arrêta et regarda son compagnon encore allongé sur le canapé.
- C’est quand tu veux Steven, on a plusieurs semaines à rattraper et j’ai … Eh ! Attends-moi ! hurla-t-il quand son compagnon le dépassa en grimpant quatre à quatre les escaliers.
C’est seulement au petit matin que le calme revint dans la maison, plus de rires ou de gémissements.
Juste deux corps enlacés et deux âmes à nouveau réunies. FIN. elle me tenait vraiment à coeur cette fic et elle est finie