Voilà donc le chapitre 4. On avance petit à petit, Danny aussi ... tiens ça rime
CHAPITRE 4
Il la regarda en se tenant la joue, Mme Williams portait de nombreuses bagues et il était persuadé que l’une d’elle avait laissé une empreinte sur sa joue. Elle se tenait devant lui, les mains sur les hanches, attendant une explication. Quelle explication ? Avait-elle découvert la liaison entre lui et son fils ? Comment aurait-elle pu le découvrir ?
- J’aurai préféré un cadeau moins douloureux pour mon anni ...
Elle leva la main pour une deuxième attaque mais Steve lui attrapa le poignet.
- Lâchez-moi tout de suite, sinon je hurle. Et mon fils vous fera la peau.
- J’aimerai d’abord comprendre pourquoi cette agression.
- J’ai horreur qu’on fasse du mal à mon fils.
- Je ne lui veux aucun mal.
- Alors pourquoi vous l’avez largué ? Ne faites pas semblant de ne pas comprendre ce que je dis. Vous auriez dû voir la tête que mon fils a fait quand il a ouvert le carton.
- Et pourquoi vous pensez que ça vient de moi ?
- Vous avez oublié de lui rendre quelque chose. Ca !
Elle posa violemment un objet sur la table de travail, c’était un couteau de poche. Le couteau que Danny se servait tous les jours à table.
- Ce couteau appartenait à mon père, il en a fait cadeau à mon fils juste avant sa mort, c’est un Opinel, c’est un couteau qu’il a acheté en France et je sais que jamais Danny aurait pu l’oublier chez vous lors d’un week-end, car ma petite fille m’a dit que ça fait plus d’un mois qu’elle n’est pas venue ici. Quand il m’a dit au téléphone qu’il était heureux, il a dit texto « j’ai quelqu’un dans ma vie », pas une femme non, il a dit « quelqu’un », quand je lui ai demandé plus d’infos, il m’a dit que c’était compliqué. J’ai bien vu que vous étiez triste sur le parking de l’hôpital, vous êtes parti rapidement parce que vous étiez en train de vous écrouler.
- Mais … comment vous …
- Je vous ai aperçu sur le bas-côté de la route, arrêté, couché sur votre volant. Je ne suis peut-être pas de la police mais je sais voir les différentes preuves qui m’indiquent que vous étiez avec mon fils. Pourquoi ? Pourquoi l’avez-vous laissé tomber ?
- Je n’ai pas eu le choix, il ne se souvient pas de moi, et il m’a avoué tout à l’heure qu’il me détestait, un peu moins maintenant, mais au fond de lui il est en colère.
- C’est son cœur, son cœur se souvient de vous et il souffre d’avoir été abandonné.
- Vous croyez ?
- Je ne suis pas psychologue, mais j’ai lu la tristesse dans ses yeux quand il a trouvé ses affaires. Et si vous lui disiez tout ?
Steve s’avança jusqu’à la fenêtre et regarda les invités sur la plage. Danny discutait à présent avec Chin.
- Ca fait plusieurs jours que je me pose la question, lui dire ou lui cacher notre histoire. Je n’arrive pas à me décider. Mais tout à l’heure il m’a dit qu’il avait changé, que je devais dire adieu au Danny que je connaissais, je pense que son subconscient a parlé pour lui.
- N’abandonnez pas espoir Steve … murmura Theresa en posant une main sur son épaule.
Steve avait vu Danny revenir dans la maison, mais le jeune homme n’avait pas rejoint sa mère dans la cuisine. Steve parti à sa recherche et c’est dans le garage qu’il le trouva. Le flic caressait la vieille voiture noire de John McGarrett, regardait les affaires sur les étagères. Il sursauta quand il vit qu’il n’était pas tout seul.
- Excuse-moi Steve, je ne voulais pas fouiller, j’essaie juste de retrouver des souvenirs.
- Pas de souci, tu es chez toi ici.
- Donc c’est là qu’on s’est rencontrés ?
- Oui, tu as pointé ton arme sur moi et tu as demandé qui j’étais.
- Je … je ne sais pas pourquoi, j’ai le mot « champion » qui se répète dans ma tête.
- C’était écrit sur la caisse où mon père avait rangé … Eh ! Ça va Danny ?
Le blond avait fermé les yeux et se tenait l’arrière du crâne. Steve accouru vers lui.
- J’ai très mal à la tête. A chaque fois que j’ai des souvenirs la douleur est insupportable.
- Viens, il faut que tu t’allonges un moment.
En passant devant l’escalier, Danny leva les yeux sur l’étage. Il fut pris d’un violent vertige, ses jambes se dérobèrent, heureusement sa mère arriva juste à temps pour aider Steve à l’amener jusqu’au canapé. Mme Williams attrapa son sac à main et sorti un flacon contenant les cachets de son fils. Elle alla chercher un verre et aida son fils à prendre les médicaments.
- On devrait appeler une ambulance, proposa Steve.
Proposition qui fut vite contestée par Danny, qui demanda juste quelques minutes de repos, le temps que les antalgiques fassent effets. Sa mère alla s’occuper des invités laissant seuls les deux anciens amants. Steve s’était assis devant le canapé et tenait la main de son compagnon, il vit petit à petit le visage de celui-ci se détendre. Contre toute attente, Danny s’endormit. Steve ne put s’empêcher de caresser sa joue, et il le vit sourire dans son sommeil.
Danny se réveilla une heure plus tard, il se sentait bien, en paix, il serra contre lui le plaid qui le maintenait au chaud, le tissu sentait bon, il avait une odeur particulière que Danny n’aurait pu décrire. Il entendit des voix à l’extérieur, Chin et Kamekona avaient entamés une chanson hawaiienne. Inconsciemment Danny fredonna l’air et sourit en s’étonnant de connaître le refrain. Il s’assit sur le canapé et se frotta sa nuque endolorie, la cicatrice lui faisait encore mal. Il se leva, plaça le plaid sur ses épaules et alla sur la terrasse, personne n’avait remarqué sa présence. Il observa la scène, ils étaient tous assis autour d’un feu, Grace collée à Steve qui la berçait en chantant la chanson. Kono entama ensuite une autre chanson et avec Gracie elle se leva pour danser la hula. McGarrett regarda vers la maison et le vit, il se leva et vint à sa rencontre, Danny sentit les battements de son cœur accélérer.
- Tu te sens mieux ?
- Oui, je ne pensais pas m’endormir … Tu sais, finalement je suis heureux d’être si bien entouré, ma fille a l’air heureuse, je m’entends bien avec mon ex-femme, j’ai des amis et collègues formidables …
- Tu vas pas te mettre à pleurer j’espère, plaisanta Steve.
Danny sourit, il leva les yeux pour regarder son partenaire dans les yeux. Troublé, Steve avala difficilement sa salive, il avait cru voir une étincelle dans les prunelles du blond, comme au bon vieux temps où ils ne faisaient plus qu’un.
- Je suis heureux mais au fond de moi je sens qu’il me manque quelque chose. Tu sais, je viens de me faire plaquer, j’ai retrouvé des affaires chez moi. C’est dur …
- Danny, je voulais …
Steve fut interrompu par Kamekona venant chercher des boissons, et comme les autres les avaient vus, ils reçurent l’ordre de rejoindre le groupe. En fait, c’était l’heure de l’ouverture des cadeaux. Les cousins lui offrirent un équipement de plongée tout neuf, Kamekona offrit une invitation à un diner gratuit dans son restaurant et un tee-shirt taille M, Grace offrit une bouteille de parfum, achetée par sa mère, mais la petite avait noté la marque du parfum des semaines plus tôt.
- Je t’offrirais un cadeau dans un mois au plus tard, déclara Danny, je ne te connais pas encore vraiment.
- T’inquiètes, le fait que tu sois là est un magnifique cadeau.
Le soleil se coucha, ils finirent les restes et la fête se termina vers 23 heures. Grace était endormie dans les bras de sa grand-mère, Steve disait bonsoir à tout le monde, Danny s’approcha de lui et il lui donna une accolade. Steve croisa le regard de sa « belle-mère », celle-ci était heureuse, elle leva le pouce en signe d’encouragement.
- Merci pour cette super soirée, j’ai pu mieux te connaître babe … Steve recula d’étonnement, les autres se regardèrent en souriant. Oh la vache ! Babe ? Pardon, je ne sais pas pourquoi je viens de dire ça …
- T’en fait pas, déclara Kono, tu l’appelles comme ça depuis des mois, il paraît que c’est pour te venger parce qu’il t’appelle Danno.
Danny pausa une main sur son torse et souffla. Steve en voulut un peu à Kono, ok, Danny l’avait appelé comme ça depuis longtemps mais c’est aussi comme ça qu’il l’appelait dans l’intimité.
- Ouf, ça me rassure. Bon, on y va ? dit-il à sa mère.
Danny récupéra sa fille et parti en direction de la voiture de location. Mme Williams fit semblant d’avoir oublié un truc dans la maison et elle revint vers Steve. Elle posa une main sur sa joue.
- Ce qu’il vient de vous dire, ça vient directement de sa mémoire, vous voyez, ne perdez pas espoir, il commence à se souvenir de vous.
- Vous êtes une femme formidable Mme Williams.
- Appelez-moi Theresa …
Une fois les invités partis, Steve monta à l’étage, il y avait un paquet dans le tiroir de la commode, Danny lui avait fait promettre de ne pas l’ouvrir avant son anniversaire. Il s’assit sur le lit et déchira le papier cadeau.
A suivre ... pour le grand final. Oups ! Encore un autre chapitre avant Et oui, accro à msn et yayi vient de me faire penser à un truc. Mahalo yayi pour ton aide !!! En parlant avec toi c'est venu tout seul. Tu es ma 3ème muse.