Aloha!
Voici un nouvel OS tout droit sorti de mon esprit torturé, tout ça à cause d'UNE phrase échangée avec bayas sur msn.
Pour toi Ma Belle
(pré-slash to slash, parce que je sais que tu adores ça)
Enjoy!
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In Vino Veritas— Hey, McGarrett... On est arrivé ! fit Danny en secouant légèrement l'épaule du brun près de lui.
— Suuuuuuuper ! répondit Steve en bataillant avec sa ceinture de sécurité.
Williams le regarda faire un moment en secouant la tête, puis prit pitié de lui et détacha la ceinture. Il fit ensuite le tour de la voiture pour l'aider à sortir.
— Whoa, whoa... Doucement matelot. Tu tangues comme un navire en pleine tempête !
— Je suis... Capitaine de Corvette... Pas matelot ! répondit Steve en fronçant les sourcils.
— T'es surtout rond comme une queue de pelle... Allez, viens que je te mette au lit, et après je rentre chez moi... Allez, bouge...
Il passa son bras autour de la taille du brun et un des bras de Steve sur ses épaules pour le stabiliser un peu.
— Yo ! Ho ! Ho ! Et une bouteille de rhum ! chanta le brun.
— C'était plutôt de la téquila, et pas qu'une seule bouteille...
— Qu'importe le... machin... pourvu que... bref, bredouilla Steve.
Danny avait l'impression que les deux mètres qui le séparait de la porte d'entrée s'étaient transformés en deux kilomètres, avec Steve qui refusait de coopérer. Il soupira, raffermit sa prise et fit un autre pas en avant.
— Allez, babe... Fais un effort... Sinon on va pas y arriver... S'il te plait, je suis crevé, et il est minuit passé.
Steve s'arrêta tellement brusquement que Danny trébucha.
— Minuit passé, Danno ?
— C'est ce que j'ai dit.
Steve se tourna, plaça ses mains en coupe sur le visage du blond et sourit
— Bonne année, Danno ! murmura-t-il avant de poser ses lèvres sur celles de Danny.
Williams ouvrit grand les yeux d'effarement et un son étrange s'échappa de sa gorge.
— Ok, ok... C'est bien mignon, mais c'est pas la nouvelle année ! dit-il pour tenter de retrouver un peu ses esprits et cacher le trouble que le baiser venait d'allumer en lui.
— Oh ! fit Steve avant de se pencher une nouvelle fois. Alors, bon anniversaire Danno.
— Arrête de faire ça... C'est pas mon anniversaire non plus ! Bafouilla le blond.
— Alors bon anniversaire à moi ! fit Steve en se penchant encore une fois vers lui.
Danny esquiva le baiser et Steve fronça les sourcils.
— Tu ne m'aimes pas, fit le brun en boudant.
— Mais si, je t'aime... Mais pas... Pas comme ça, enfin pas maintenant, c'est pas le moment... T'es complètement torché, tu ne sais pas ce que tu fais...
— Bien sur que si... On vient de se marier non ?
Alors là, c'était le pompon.
— Non, Steve... On ne vient pas de se marier. On passait juste une soirée tranquille avec Chin et Kono jusqu'à ce que tu décides de battre le record du bar en nombre de verres avalés.
— C'est dommage, non... Tu veux m'épouser ?
— Peut être, un jour, dans une autre vie... Mais pour le moment je voudrais que tu avances, que je puisse te mettre au lit.
— Ooooooooh... Je ne suis pas un homme facile, tu sais ! Je ne couche pas le premier soir.
Danny ferma les yeux et soupira longuement. Il attendit que son pauvre cœur se calme et espéra que Steve ne se souviendrait pas de cette conversation demain matin.
— Ok, matelot. Tiens bon la barre pendant que j'ouvre la porte.
Danny sut, à l'instant où il avait prononcé cette phrase, qu'il avait dit la plus belle des conneries. Et il en eut confirmation quand une des mains de Steve se faufila autour de sa taille pour aller se perdre sur sa braguette.
— Steven ! Qu'est-ce que tu fais ? Couina-t-il en essayant de s'échapper.
Mais le brun était collé contre son dos, et malgré le fait qu'il était plein comme une outre, il conservait toujours sa force.
— Je tiens la barre, Danno, murmura-t-il contre son oreille, faisant glisser ses doigts de haut en bas sur le tissu.
Le résultat ne se fit pas attendre, et Danny commençait à se sentir à l'étroit. Il réussit à repousser la main de Steve et se retourna, près à l'envoyer bouler. Ivre ou pas, il y avait des choses qu'il ne pouvait pas tolérer. Comme se fait molester sur le pas d'une porte.
— Ecoute-moi bien, McGarrett ! Il est hors de question ! Je répète, hors de question, que tu continues à me peloter comme ça. Il y a des limites à ce qu'un homme peut supporter. Je t'interdis de me toucher. Pas comme ça. Pas maintenant. Pas tant que tu n'auras pas dessoûlé et que tu sois pleinement conscient de ce que tu fais. Tu es mon patron. Tu es mon ami. Et même si je te trouve stupidement sexy, il ne se passera rien. Ni ce soir. Ni demain. Ni jamais !
Il agitait un doigt colérique sous le nez de McGarrett, et ce dernier louchait pour pouvoir le suivre. Puis Steve eut un sourire narquois et attrapa le doigt dans sa bouche, le caressant avec sa langue. Un son étranglé trouva son chemin dans la gorge de Danny.
— Babe... S'il te plait... Arrête de faire ça, murmura le blond, au supplice.
Steve relâcha le doigt et s'humecta les lèvres, le regard sombre et dangereux quand il fixa Danny.
— Ne me dis pas que tu n'en as pas envie, Danno. Ne me dis pas que tu n'y as jamais pensé. Regarde-moi dans les yeux et dis moi que tu n'en as pas envie et j'arrêterai.
Steve était beaucoup trop lucide pour quelqu'un qui avait ingurgité presque 3 bouteilles de téquila.
Danny respira lourdement et baissa les yeux en rougissant. Bien sur qu'il en avait envie. Et dieu savait qu'il en rêvait souvent, seul dans son appartement minable, se réveillant parfois en sursaut après un rêve torride et particulièrement réaliste.
— Ok... Ecoute... Je te propose un marché, ok ? Oui, j'en ai envie. Mais tu n'es pas réellement toi-même ce soir. Tu as beaucoup trop bu, et c'est cette ivresse qui te fait faire n'importe quoi.
— Y'a pas un proverbe... In vino veritas ? murmura Steve en frottant son nez contre celui de Danny.
— Euh... Ouais... Ok... Mais techniquement, c'est pas du vin que tu as bu... Alors...
— Danno... Tu parles trop... Rentrons à la maison, et laisse-moi te prouver que je pense vraiment ce que je dis...
Danny avala difficilement sa salive en soupira.
— Ecoute... Je vais te mettre au lit. Tu vas cuver ton alcool. Et demain matin, si tu t'en souviens, et si tu en as toujours envie, alors à ce moment là... On avisera... S'il te plait.
Steve sembla considérer un instant les paroles de Danny puis hocha les épaules.
— Ok... Tu restes ?
— Je dormirai sur le canapé.
McGarrett ouvrit la bouche pour protester, puis se ravisa. Danny réussit enfin à ouvrir la porte, tapa le code de l'alarme et emmena Steve dans sa chambre. La montée de l'escalier fut épique, mais ils y parvinrent tout de même, et Steve s'effondra sur son lit. Danny poussa un soupir de soulagement, ôta les chaussures du brun et décida de le laisser tout habillé. Il ne savait pas ce que son propre corps risquait de faire s'il venait à voir le marin à moitié nu. Steve s'endormit au bout de quelques minutes, et Danny descendit pour aller s'allonger sur le canapé. Il fixa un moment le plafond, puis sombra à son tour dans les bras que Morphée lui tendait.
Il fut réveillé au bout d'une heure par une sensation d'écrasement, et quand il ouvrit les yeux, il comprit qu'il n'avait pas rêvé. Steve était allongé près de lui, sur le canapé beaucoup trop étroit pour deux personnes. Il soupira et posa une main sur une des épaules de Steve.
— Babe ? Hey ? Steven ! Réveille-toi, tu pèses une tonne !
— MMnon... Confortable...
— Confortable... J't'en foutrais moi, du confortable. Allez, lève-toi, et viens avec moi.
— Mais où ? marmonna le brun, les yeux encore fermés
— Dans ton lit, puisque tu sembles incapable de te passer de moi. Allez, debout, debout, debout, reprit le blond en le poussant.
— Ok... fut la seule réponse qu'il entendit.
Ils retournèrent dans la chambre et s'allongèrent, Steve se pelotonnant instantanément contre Danny. Celui-ci soupira et laissa faire, replongeant rapidement dans le sommeil, sa main dans la chevelure brune.
Le soleil trouva un passage entre les rideaux et se faufila dans l'obscurité pour arriver sur le visage de Danny qui grimaça un moment, puis soupira. Il se déplaça un peu sur son oreiller... Bizarre cet oreiller d'ailleurs, il avait un pouls. Danny fronça les sourcils et ouvrit les yeux pour regarder son environnement.
Ses yeux rencontrèrent le regard amusé de Steve qui le regardait dormir.
— Tu sais que c'est flippant de regarder les gens quand ils dorment ? marmonna le blond en refermant les yeux, posant à nouveau sa tête sur la poitrine du brun.
— Pas tant que ça. C'est reposant de te regarder quand tu ne parles pas, et que tu ne bouges pas tes bras dans tous les sens.
— Bâtard.... Comment va ta tête ?
— Ca ira mieux après un café et deux aspirines, mais je ne voulais pas te réveiller... Je sais que tu peux être grincheux quand tu ne dors pas assez.
— Et toi, tu es tout simplement simplet de ne pas avoir dormi seul, tu aurais pu te lever tranquillement.
— J'avais envie de t'avoir près de moi, dormeur, répondit le brun dans un sourire.
Danny releva la tête en fronçant les sourcils.
— Tu comptes me sortir tous les 7 nains ? Tu me prends pour Blanche-Neige ? Non ! Ne réponds pas à cette question.
Le sourire de Steve confirma ce que le brun pensait, puis soudain, les traits du marin changèrent, et il fronça les sourcils à son tour.
— Danno... Ce que tu m'as dit hier soir... Tu le pensais vraiment ?
— Quelle partie, babe ? Parce que je t'ai dit beaucoup de choses hier soir... Et je suis étonné que tu te souviennes de quoi que ce soit vu l'état dans lequel tu étais.
— Je me souviens de tout... Danny... Je suis réveillé... Je suis sobre... Et je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit... J'ai envie d'être avec toi, de manière moins professionnelle, et tu m'as dit qu'on en parlerait quand j'aurai dessoûlé.
Danny se releva et s'assit en tailleur en soupirant.
— J'en ai envie aussi, Steve. Mais tu crois vraiment que c'est une bonne idée ? Tu te rends compte de ce que ça implique ?
— Je sais que j'ai des sentiments pour toi... Et que tu en as aussi pour moi... Le fait d'avoir trop bu n'a fait qu'accélérer un processus en cours, et tu le sais bien. Ce que ça implique ? Pas grand chose finalement. La moitié de l'ile pense que nous sommes déjà mariés, et l'autre moitié attend d'en avoir une preuve officielle.
Steve haussa les épaules, et Danny hocha la tête.
— Ok, murmura le blond. Ok...
Le sourire de Steve fit concurrence au soleil, et il se redressa pour embrasser Danny. Ce dernier recula, et Steve fronça les sourcils, confus.
— Tu ne m'embrasseras pas tant que tu n'auras pas rencontré ta brosse à dents. Dois-je te rappeler le nombre de téquila que tu as bu, et les effets dévastateurs que cela peut avoir sur l'haleine ? Alors file dans la salle de bains, je descends faire du café.
Le grand brun ne se le fit pas dire deux fois et sauta presque du lit pour se ruer dans la salle d'eau, tandis que Danny se rendit dans la cuisine en râlant contre le fait qu'il avait dormi tout habillé et que sa chemise était froissée.
Il sirotait tranquillement son café sur la terrasse quand deux bras s'enroulèrent autour de sa taille. Danny sourit dans le mug et frissonna quand un léger baiser se posa sur son cou.
— Je suis tout propre... Des pieds à la tête, murmura Steve.
Danny se retourna entre les bras du brun, posa sa tasse sur le bord de la rambarde et entoura Steve de ses bras.
— Est-ce que tu es vraiment sur de toi ? demanda-t-il en fixant la poitrine du brun.
Une main sous son menton l'obligea à lever la tête, et il rencontra les yeux bleu marine qui brillaient de tendresse.
— Plus que jamais, fut la réponse du marin, avant qu'il ne pose ses lèvres sur celle du flic.
FIN