Comme on pouvait s'y attendre, l'épisode 10 nous a tous remué... Voici donc ma modeste contribution... Parce qu'il manquait quelque chose moi je dis
Certain des dialogues sont ceux de la vo, parce que, comme d'hab, la vf nous a fait quelques ratés... erf
Enjoy!
**********
Ku'oko'aCoda 2x10
Il avait entendu l'explosion, senti que le camion faisait demi-tour, mais il ne pouvait rien faire de plus qu'attendre. Il se passait quelque chose, il le savait, mais son esprit et son corps fatigués et blessés ne pouvaient l'aider en aucune manière.
Il ferma les yeux, le corps secoué par les soubresauts du véhicule sur la mauvaise route, quand le camion ralentit, et s'arrêta pour de bon.
Les yeux toujours fermés, il attendit, et sentit que son garde quittait le véhicule. Il entendit les coups de feu, les cris, les échanges d'information. Et puis soudain, plus rien.
Il réussit à s'assoir, et se recroquevilla contre la paroi froide du véhicule. Il attendit encore. Il ne parvenait pas à distinguer si les voix qu'il entendait étaient amies ou ennemies. Tout était confus dans sa tête.
Quelqu'un souleva la tenture au bout du camion, et il tourna la tête vers la source lumineuse, inquiet, tendu, effrayé.
-Hey c'est Steve! s'écria Danny. J'ai trouvé Steve, il est en vie!
Il regarda Danny qui grimpa d'un bond dans le véhicule et se rapprocha de lui. Il n'en croyait pas ses yeux.
-Danny, dit-il simplement. Où est Wo Fat?
-Juste... Tais-toi tu veux bien? dit Danny d'une voix tremblante en s'attaquant à la corde qui lui liait les poignets.
D'autres personnes soulevèrent la toile et il les regarda, incrédule. Chin. Joe. Ils étaient venus pour le sauver. Il reporta son attention sur les mains de Danny qui s'activaient nerveusement sur le chanvre.
Quand il eut enfin les mains libres, il se massa d'abord les poignets, pour refaire circuler le sang, puis il empoigna le t-shirt de Danny, tirant dessus jusqu'à ce que le blond se rapproche suffisamment pour qu'il puisse l'embrasser. Un baiser angoissé et Danny posa délicatement ses mains de part et d'autre de son visage, indifférent au gout de sang qu'il sentait sur ses lèvres, répondant en douceur au besoin du grand brun de comprendre qu'il ne rêvait pas. Qu'il était libre, qu'il était en vie, que Danny était là.
Joe et Chin avaient pudiquement tournés la tête pour leur laisser quelques instants d'intimité.
Quand ils se séparèrent, Danny posa quelques instants son front sur celui, meurtri, de son compagnon, avant de l'envelopper dans ses bras en fermant les yeux, soulagé d'être arrivé à temps.
-Danny... murmura Steve une nouvelle fois.
-Shhh, fit le blond. Tout va bien. Tout va bien. Je suis là.
***
POV Danno
Nous sortons enfin de cette saloperie de jungle, au moment précis où Franck arrive avec Mandarine. Je vois la porte qui s'ouvre, et Lori qui descend pour courir vers nous et envelopper ses bras autour de Steve. Il ne dit rien, il laisse faire, mais j'ai l'impression qu'il est mal à l'aise, à la façon qu'il a de la regarder quand elle s'écarte enfin de lui.
Nous montons dans l'hélicoptère, il faut vraiment partir d'ici, fuir pour de bon cet enfer.
Au début, personne ne parle, et surtout, personne ne me voit passer une main sur mes yeux. Mais quand bien même, cela peut passer pour de la fatigue. Cela fait presque 24 heures que je n'ai pas dormi. Au fur et à mesure, je vois l'angoisse et la peur s'effacer des yeux de Steve, et je le vois me sourire, comme il sait si bien le faire.
Non, ne dis rien! Tu me pourras me remercier quand on sera rentré à Oahu!
Je reconnais à peine le son de ma voix.
L'annonce faite par Chin qu'il allait se marier à considérablement détendu l'atmosphère. Et tout le monde s'est mis à rire. Lori semble un peu perdue au milieu de tous ces hommes et je vois bien qu'elle lance des œillades à Steve qui ne remarque rien.
Nous faisons un détour pour récupérer Kono, qui a bondi dans les bras de Steve, en prenant garde à ne pas lui faire mal. Son accolade est plus chaleureuse que celle qu'il a donné à Lori. Mais je ne m'en formalise pas. Kono est comme notre petite sœur.
Joe a insisté pour que Steve aille à l'hôpital, et mon grand brun n'a pas eu le courage de lutter. Il a passé quelques radios. Il n'a rien de cassé, ce qui est assez miraculeux, et on a recousu ses plaies les plus importantes. Le reste n'est qu'une affaire de repos.
Nous voilà reparti dans un vol interminable, dans un avion militaire, au confort tout à fait relatif. Plus de huit heures de vol. Il faudrait que je dorme un peu. Je voudrais dormir un peu, mais pour le moment, je fonctionne toujours sous adrénaline, et je crois que je ne pourrais me détendre qu'une fois arrivé à Hawaii, et avec Steve en sécurité à la maison.
Il a piqué du nez à mi-parcours, et sa tête s'est posée sur mon épaule. Je n'ai pas osé bouger pendant tout le reste du voyage. Je lutte pour ne pas le serrer dans mes bras. Pas par peur de ce que pourrait penser les autres, mais plutôt par peur de lui faire mal. Je ne l'ai jamais vu aussi vulnérable, et je ne veux plus jamais, jamais ! le revoir dans cet état.
Quand nous avons enfin atterrit sur le tarmac de l'aérodrome d'Hickam, j'ai poussé un soupir de soulagement. Nous n'étions plus très loin de la maison. L'équipe SEAL n°9 a prit congé en silence, et McGarrett les a remerciés d'un signe de tête. Joe est retourné à la construction de a cabane en me lançant un regard qui en disait long. Il me confiait Steve, je pouvais le voir dans ses yeux.
Chin, Kono et Lori nous ont suivi jusqu'à la maison, peut être pour s'assurer que nous y arrivions sans encombre. Steve leur a proposé de rentrer pendre une bière pour fêter ça, mais avant que Lori ait pu ouvrir la bouche pour accepter, Kono et Chin ont murmuré "plus tard", et sont repartis en emmenant une blonde un peu dépassée par les évènements.
Il fait frais dans la maison, tous les volets sont fermés, et cela semble faire du bien à Steve. Je me baisse pour lui enlever les chaussures qu'il a réussi à enfiler à Séoul, j'enlève également les miennes et je le guide jusqu'à la salle de bain.
Il a besoin de dormir, mais il a d'abord besoin d'une bonne douche.
Je le déshabille, et il se laisse faire, comme un pantin désarticulé, et ça m'effraie un peu. Une fois qu'il est nu, je fais couler une eau bien chaude, et je le pousse dessous, en insistant sur le fait qu'il n'a pas intérêt à prendre une "douche Navy". Je veux qu'il prenne son temps. Que l'eau chaude l'aide à se débarrasser de toute cette crasse qui le recouvre, intérieurement comme extérieurement.
Après m'être assuré qu'il avait tout ce qu'il fallait, je m'apprête à le laisser seul pour qu'il puisse se remettre tranquillement de tout ce qui s'est passé en moins de deux jours. Ses doigts se referment sur mon poignet, et il m'entraine avec lui sous la douche, alors que je suis tout habillé.
Il me serre dans ses bras, et j'ose à peine le toucher, tellement j'ai peur de lui faire mal. Je pose délicatement mes mains sur ses flancs, et je le sens frissonner. Mais je ne sais pas si c'est à cause de la douleur, ou à cause de quelque chose d'autre. Pendant quelques minutes, nous restons ainsi, sous l'eau chaude qui emmène avec elle les résidus de sang et de terre qui restaient collés au corps de Steve.
Je le sens qui s'écarte, alors je m'écarte aussi. D'une main sous mon menton, il me relève la tête et pose un baiser sur mes lèvres. C'est tendre, c'est doux, c'est vivant. IL est vivant.
-Merci Danno! murmure-t-il.
Je ne peux même pas répondre. Je ne trouve que la force de serrer délicatement mes bras autour de sa taille et de poser mon front sur son épaule, soulagé de le savoir enfin en sécurité.
FIN
Ku'oko'a : liberté