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 Sujet du message: [Finie] A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 26 Avr 2012 00:37 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Voilà ma petite dernière ;)
Une petite idée que j'ai eu il n'y a pas si longtemps et que je me suis finalement décidée à poster (et j'espère que j'ai eu raison ;) lol)

Alors, ça se passe pendant le premier épisode de la saison 2, Un scandale à Buckingham, au moment de la confrontation d'Irène Adler et Sherlock Holmes à bord de l'avion rempli de cadavres.
Sauf qu'ici Mycroft n'est pas encore là, et donc Irène et Sherlock sont seuls à bord de l'appareil.

Ensuite, on oublie tout ce qui s'est passé après.
Cette fic est une espèce de suite alternative.

°o°o°


La voix d'Irène Adler claqua dans le silence pesant.
« C’est dommage … vous perdez votre temps avec moi alors que votre chienchien n’en a plus pour très longtemps … »
Face à elle, le détective se figea.
John …

Lançant un regard circulaire à l'appareil, il réalisa qu’effectivement il était seul. Trop préoccupé par sa vengeance, il ne s’était pas aperçu que John n’était plus à ses côtés.

Sherlock serra son arme jusqu’à ce que ses jointures en deviennent blanches. Levant le SIG P226R, il la pointa droit sur elle.
« Où est – ce qu’il est ? »
Mais la jeune femme restait imperturbable.
« Oh Moriarty doit bien s’amuser avec lui. Depuis le temps qu’il attendait ça … »
Le détective embraya son arme et son regard s’assombrit.
« Où - est - John ? »
« Ah ça y – est, vous vous en inquiétez ? »
« Dites – moi où il est ? »
« Et pourquoi je ferai ça ? »


Sherlock perdait son sang-froid. Irrémédiablement.

Descendant son arme, son cerveau se mit à bouillonner.
« Selon votre pression sanguine, votre cœur bat suffisamment fort pour que le sang afflue plus vite, et en particulier dans les extrémités. Si je vous tire une balle dans le tibia, vous vous viderez de votre sang, en quoi … 20 minutes. Les souffrances seront telles que vous me supplierez de vous achever. Et quand bien même vous vous en sortiriez, il est certain que jamais plus vous ne remarcherez… »
Et il visa son tibia, la regardant droit dans les yeux.

Irène déglutit difficilement, mais ne se laissa pas impressionner.
« Brillant ! Je comprends pourquoi John vous admirait tant … »
A l’emploi du passé, Sherlock sentit une colère sourde couler dans ses veines.
« Très bien … »
« Allons donc, vous oseriez tirer sur une femme ? Je ne vous savez pas aussi peu galant M. Holmes… »
« Vous n’êtes pas une femme Mademoiselle Adler … Vous êtes une vipère … »


La jeune femme fut surprise par sa réplique glaciale.
« Que comptez – vous faire ? » demanda – t – elle.
« Dîtes-moi où est John ? Je n’ai pas le même sang – froid que lui et ma patience a des limites bien plus courtes que la plupart des humains … »
« Oh ! J’aurais pensé qu’à son contact, vous auriez passablement changé … »

Elle essayait de gagner du temps.
« Si seulement il était resté plus longtemps à vos côtés … Quel dommage … Je suis sûre … »

Et le coup de feu partit tout seul.

Irène se figea, tétanisée, et son regard s’arrêta sur le trou laissé par la balle juste à quelques centimètres de sa jambe.
Tentant de reprendre contenance, elle croisa les bras.
« Vous n’êtes pas aussi bon tireur que tout le monde semble le croire … »
Une lueur de mépris traversa les iris métalliques de son adversaire alors qu’un léger sourire se dessinait sur ses lèvres.
« Mais qui vous a dit que j’avais raté ma cible … »
Cette fois – ci la jeune femme déglutit : les choses s’envenimaient.
« Vous savez ce qu’on dit à propos de moi ? »
Figée, elle n’osa même pas répondre.
« Que je n’ai pas de cœur … »
Il actionna son arme et tira.

La jeune femme ferma les yeux et ne les ouvrit que quand une douleur fulgurante la frappa de plein fouet à la jambe. Horrifiée, elle baissa son regard et vit un liquide rouge carmin qui goutait sur le sol.
« Ce n’est qu’une éraflure. Dernière chance … »

Réfléchissant à toute vitesse sur les échappatoires qu’elle avait, une conclusion s’imposa à son esprit : elle allait mourir. Que ce soit de la main de Sherlock, ou de celle de Moriarty. Restait à savoir à quel moment elle voulait quitter cette terre.

« Très bien… »
Entendit–elle dire, et une arme s’embraya de nouveau.
« Entrepôt 13, dans l’ancienne zone industrialisée. Porte B. »

Sherlock la fixa un instant avec colère et elle se demanda brièvement s’il n’allait pas quand même tirer.
Mais le détective baissa finalement son arme, et Irène s’autorisa à pousser un soupir de soulagement.

Lorsqu'une voix derrière eux, qu’ils ne connaissaient que trop bien, vint les interrompre.
« Une équipe est déjà sur place, pour l’instant il n’y a aucune trace de lui … »

Sherlock ne perdit pas de temps :
« Depuis quand tu te mêles de mes affaires Mycroft ? Oh j’oubliais, depuis toujours … »
« C’est mon rôle de grand frère … »

Les yeux du détective redevinrent noirs comme l’ébène.
« Si par tes conneries, il ne s’en sort pas, tu sais que je n’aurais pas cette pitié fraternelle … »
Le jeune homme rangea son arme et jeta un regard à Irène, puis à son frère.
« En fait, vous étiez fait pour vous entendre. La trahison, c’est votre crédo n’est-ce pas… Bien joué pour la manipulation… »
Il se tourna vers Irène.
« Vous devriez faire soigner cette vilaine blessure, sait – on jamais. »
Il s’inclina avec grâce.
« Je vous souhaite une longue vie Mademoiselle Adler. »
Puis il se tourna vers son frère.
« Fais ce que tu as à faire, pour une fois. »
Et il s’empressa de sortir, hélant le premier taxi venu, une peur sourde ravageant ses entrailles.

Et s’il était trop tard …

La route parut lui durer une éternité. Quand il arriva sur place, trois voitures de police étaient déjà présentes. Se mordant la langue, il maudit la stupidité de ces inspecteurs et pria pour que leur incompétence ne mette pas la vie de John en péril.

Payant rapidement le taxi, il sortit et se dirigea vers Lestrade, qui lâcha son talkiewalkie et se tourna vers lui.
« Nous avons fouillé les entrepôts 10, 11, 12 et nous allons attaquer le 13. Pour l’instant aucune trace ni de John, ni de Moriarty »
« Evidemment que vous ne trouverez aucune trace de Moriarty ! Réfléchissez inspecteur, vous croyez vraiment qu’il est là, à nous attendre bien sagement ?! »


Sherlock expérimentait ce sentiment nouveau. La peur. L’inquiétude qui vous prend aux tripes.
Il ne connaissait que trop bien ce criminel pour savoir que John avait peu de chance.

Fermant les yeux, il se massa les tempes et se mit à réfléchir. Quelque chose le dérangeait. Tout ça était bien trop évident.
Une voix moqueuse le tira de ses pensées.
« Alors le taré, on se sent coupable ? Sans son petit chienchien on est perdu ? »
Pourquoi tout le monde s’évertuait- il à l’appeler ainsi ?
« Quel dommage, le docteur était quelqu’un de bien … »
Le détective n’arrivait plus à réfléchir. La panique le gagnait. Et si …
« Quel effet ça vous fait de savoir qu’il est probablement mort à cause de vous ? »
Et Sherlock se figea.
« La ferme Donovan ! Vous ne savez pas de quoi vous parlez ».
« Oh ! On est sur la défensive, comme c’est touchant ! »

Le jeune homme se rapprocha d’elle et serra les dents.
« Vous m’avez toujours détesté n’est – ce pas ? Quant à moi je ne vous ai jamais porté dans mon cœur non plus. Vous m’avez toujours considéré comme un psychopathe capable du pire, faites attention à ce que vous n’ayez pas raison… »
Donovan se figea, prise au dépourvu par sa réponse menaçante.
Anderson s’approcha, prêt à répliquer comme à son habitude, mais Sherlock anticipa.
« Ne dites rien Anderson, ou je vous jure que je vous loge une balle entre les deux yeux. Demandez à Lestrade, je suis très bon tireur ».
Le médecin légiste déglutit et fit demi – tour, piqué au vif.
« Sherlock, restez calme, ça ne sert à rien de … »

Mais un coup de feu sec et claquant interrompit l’inspecteur.
Un seul mot effleura les lèvres du détective « John… »

°A suivre...°



(Si ça vous a plu, je posterais la suite dès demain ;) bonne nuit :bye: )

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 26 Avr 2012 02:21 
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Beau boulot ! :bravo: Quel suspense ! C'est limite frustrant. J'attends la suite avec impatience ;)

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 26 Avr 2012 10:10 
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Localisation: Là où on m'attends pas
Oh merde oh merde mais elle est trop trop bien cette première partie *o*

Et la fin arghhhhhhhhhhhhhhhhh T_T

Vivement la suite ;)

Bisouuus

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 26 Avr 2012 17:09 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'adore le passage où Sherlock braque une arme sur Irène et celui,où Irène est incrédule quand elle s'aperçoit de sa blessure!


Sadiiiiiiiique! La suite!


:bravo: :bravo:

:suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 26 Avr 2012 17:50 
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Localisation: bloquée dans un vortex spatio-temporel
JOOOOOOHN !
(bon d'un coté, j'adore aussi Moriarty alors bon ça m'embeterai un peu qu'il meurt mais Jooooohn!)
Bref donc j'étais en train de lire et la boum ... pas de suite
:D mais c'est très très sadique de coupé la!
Je l'attend donc avec impatience. (d'ailleurs quand tu dis Demain c'est aujourd hui ou Vendredi ?)

Mégalopole a écrit:
Le jeune homme se rapprocha d’elle et serra les dents. « Vous m’avez toujours détesté n’est – ce pas ? Quant à moi je ne vous ai jamais porté dans mon cœur non plus. Vous m’avez toujours considéré comme un psychopathe capable du pire, faites attention à ce que vous n’ayez pas raison… » Donovan se figea, prise au dépourvu par sa réponse menaçante.


HAHAHAA pan, dans les dents !
J'aimerai trop voir la tête qu'elle va faire elle et Anderson quand elle saura que Sherlock éprouve des sentiments ahahhahaa.
Vite, vite la suite :)

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Ce qui m'étonne, c'est que tout le monde n'écrive pas. - M. Duras


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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 26 Avr 2012 22:19 
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Jojonas, Mood aka Shana, duneline, Lyly-Rose :
juste merci ! :heart: Merci beaucoup pour toutes vos reviews ! ça me fait chaud au coeur !!
:calin:

Citation:
d'ailleurs quand tu dis Demain c'est aujourd hui ou Vendredi ?
autant pour moi, j'avais pas vu l'heure à laquelle je l'ai posté :lol: . En fait Demain, c'est aujourd'hui ;) mdr.

Je suis vraiment contente que ça vous ait plu, j'espère que la suite vous plaira tout autant ;).
Bonne lecture :bye:

°o°o°

Précédemment :

« Sherlock, restez calme, ça ne sert à rien de … »
Mais un coup de feu sec et claquant interrompit l’inspecteur.
Un seul mot effleura les lèvres du détective « John… »



°o°o°


Tandis que chacun réagissait différemment à cette potentielle attaque – certains préférant la prudence, cachés derrière une voiture - Sherlock sortit son arme et se mit à courir en direction de l’entrepôt 13, ignorant les appels incessants de Lestrade.
Quand il pénétra dans le bâtiment, il se stoppa quelques instants, et les rouages de son cerveau se mirent en marche.

2 panneaux.
1 à 13, à gauche.
14 à 31, à droite.

Son téléphone vibra et instinctivement, il le sortit de sa poche : « Rien dans le 13. Le coup de feu ne provient pas d’un de mes hommes. L.»

Sherlock sentit son souffle s’accélérer. Irène Adler l’avait mené en bateau. Pendant 30 secondes, son cerveau se mit à bouillir pour trouver la bonne solution, persuadé qu’elle était devant ses yeux.

Moriarty était intelligent, Irène aussi. Ils devaient se douter que dès l’adresse donnée, les inspecteurs se précipiteraient dans l’entrepôt 13. Or il n’y avait rien dans cet entrepôt, mais un coup de feu avait bel et bien retenti.

Le jeune détective se focalisa une nouvelle fois sur les deux panneaux. Le temps était compté.
« 1 à 13, 14 à 31... 1 à 13, 14 à 31… 1x13… 14x31… Non, rien de concluant… 1+3 = 4, 1+4 = 5, 3+1 = 4 rien non plus, ils ont fouillé tous les entrepôts de 1 à 13… 13 … 13 … 31 … Réfléchis, réfléchis ... »

Quelque chose le dérangeait.

« 31 … 13 à l’envers … Oui, c’est ça ! »


Moriarty devait se douter qu’ils commenceraient par le 1 jusqu’au 13, mais qu’ils n’iraient pas au-delà.
Prévisible.
Or il avait dû relier l’entrepôt 13 à l’entrepôt 31, de manière à ce que dès le 13 ouvert, un coup de feu soit tiré dans le 31 …

Brillant !

Mais Sherlock se sentit encore moins rassuré.
Prenant la direction opposée aux troupes spéciales, il se mit à courir comme si sa vie en dépendait.

20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31.

Il s’arrêta net et enclencha son arme, prêt à tirer si nécessaire.
Lentement il avança sa main et se rendit compte qu’il tremblait. Oui, il tremblait. Pour la première fois de sa vie, il tremblait pour autre chose que le manque de nicotine.

Se ressaisissant, il tourna la poignée et pénétra dans l’entrepôt gris et sombre. L’endroit était immense et désert. De longs lambeaux de plastiques pendaient du plafond, tandis que la poussière s’élevait du sol à chacun de ses pas. Avec précaution, il zigzagua à travers les piliers, surveillant le moindre bruit, le moindre mouvement, se tournant sur lui-même pour balayer la pièce de son regard.
Quand un gémissement à peine perceptible le poussa à se diriger vers le centre de l’entrepôt.

Et Sherlock Holmes se figea d’horreur.

Allongé sur le sol, replié sur lui-même, John Watson se vidait de son sang.

Déglutissant avec difficulté, il rangea son arme et se précipita vers son ami.
« John ? John tu m’entends ? »

Pas de réponse.

Avec douceur, il le retourna sur le dos et son regard se posa directement sur la plaie par balle qui entravait son abdomen.
Le sang s’écoulait lentement, signe qu’aucun organe vital n’avait été touché.
Les longs doigts du détective remontèrent sur la carotide et vérifièrent son pouls.
Lent et irrégulier. Il n’y avait pas de temps à perdre.
« John … John réponds bordel ».

Ce n’était pas lui le médecin !

Contemplant un instant ses mains pleines du sang de son ami, une soudaine envie de vomir le prit aux tripes.
Il détacha son écharpe et décida d’en faire un garrot. Il ignorait en quoi ça consistait, mais il déduisit la méthode de ce qu’il savait. A savoir qu’en pressant à tel endroit, le flux sanguin en serait ralenti.

Passant le bout de tissu autour du corps inanimé du médecin, il arracha un bout de sa chemise et le roula en boule pour le placer exactement sur la blessure.

« Sherlock … »
Le gémissement lui fit relever la tête. Et son regard se posa sur le visage crispé de John.

« Eh ! Ça va, je suis là. Apparemment, une balle s’est logée dans ton abdomen, tu as perdu beaucoup de sang, ta pression sanguine est élevée mais pas assez pour nous indiquer qu’une artère est touchée. Je vais te faire un garrot et t’emmener à l’hôpital où ils seront bien plus à même de te soigner … ».
Son débit de parole indiquait qu’il paniquait. La peur prenait le dessus.

Le grand Sherlock Holmes était donc faillible !

« Putain … t’en as mis … du temps … »
Le détective sourit.
« Accroche toi, ça risque de faire mal. »
« Depuis quand c’est toi le médec… »

John Watson poussa un hurlement de douleur quand son ami serra d’un coup sec l’écharpe autour de sa taille, pour permettre de comprimer la blessure.

« Bordel de merde ! Putain ce que ça fait mal ! »
Soufflant un bon coup, il tenta de réguler sa respiration.
« Charmant le langage fleuri John ! »
« Arrête, c’est … pas … drôle ».

Les yeux du docteur papillonnaient. La douleur avait maintenant quelque chose d’insupportable.
« Eh ! John reste avec moi… »
« Facile à dire !... »

Le débit sanguin avait ralenti, Sherlock avait réussi à stopper l’hémorragie.

Mais John avait déjà perdu énormément de sang.

« Qu’est – ce que tu vas devenir quand je ne serai plus là ? »
« Arrête un peu tes bêtises, tu vas t’en sortir ok ? »
« Le temps que l’ambulance arrive … j’ai bien peur qu’il ne soit déjà trop … tard ».
« C’est ce qu’on verra … »
« Sherlock, il faut que je te dise… »
« Pas maintenant. Tu me le diras quand tu seras hors de danger ».
« Tu es pas possible … »

Sherlock sourit tendrement, prenant ça comme un compliment.
« Merci »
Dans un sursaut de douleur, John se saisit de la main du détective et la serra autant qu’il put, avant de perdre connaissance.

Sherlock n’entendit pas les troupes de Lestrade arriver derrière lui, il n’entendit pas non plus l’inspecteur qui tentait de l’appeler, un soupçon de panique dans sa voix.
Tout ce qu’il perçut, c’est ce qu’il devait faire.

Se levant avec grâce, il passa son bras sous la tête de John tandis que l’autre passait sous ses jambes, et avec élégance il se releva, John contre lui.
Sur son passage, le silence se fit, à moitié impressionné par tant de douceur et d’humanité, et à moitié figé d’horreur à la vue de leur ami grièvement touché.

Mais Sherlock avançait, muré dans un silence torturé, les yeux assombris par la colère et les dents serrées sous la rage. S’il avait eu une arme entre les mains à cet instant précis, nul doute qu’il aurait réglé leur compte à tous les incapables qui avaient précipité ce carnage. Et nul doute qu’il aurait pourchassé et Moriarty et Irène pour les tuer de sang-froid, ces indignes traîtres, ces criminels à abattre.

Sherlock n’avait pas d’amis, pas d’attache, pas de point d’encrage.

Hormis John Watson. Le seul à supporter ses caprices de sociopathe mesquin, le seul à prendre sa défense alors qu’il n’en valait pas la peine, le seul à rester à ses côtés quand tout son entourage avait déserté.

Le seul homme au monde qui aurait mérité la vengeance du grand Sherlock Holmes.

Et le seul probablement qui était capable d’autant l’affaiblir.

Quand le détective gagna l’extérieur, suivi de près par Lestrade et sa troupe de chiens enragés, il se dirigea vers l’ambulance tandis que ses bras resserraient l’emprise sur le corps de son ami. La tête niché dans son cou, le souffle du docteur devenait difficile, presque erratique.

Trois infirmiers se précipitèrent vers eux, mais Sherlock leur lança un regard noir qui les dissuada d’approcher.

Le jeune homme accepta de lâcher le corps de John qu’une fois arrivé devant l’ambulance et qu’un lit lui était présenté. Reculant légèrement, les mains baignées de sang, il observa les quelques infirmiers qui s’activaient autour de lui.
Alors qu’ils chargeaient le blessé à bord du véhicule, un léger gémissement le força à se rapprocher de nouveau.
« Sher… »
« John, je suis là. Faut que tu ailles à l’hôpital, on se retrouve là – bas »
Mais le docteur refusait de lâcher son bras, alors le détective se pencha à son oreille : « Accroche –toi, tu as encore des choses à me dire … »

Et les infirmiers l’embarquèrent tandis que leurs yeux refusaient de se quitter.

°o°o°


°A suivre°

(La suite demain ;) ! Bonne nuit :bye: )

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Dernière édition par Mégalopole le 01 Mai 2012 13:57, édité 6 fois.

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 27 Avr 2012 01:15 
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Toujours aussi bien ^^ :bravo:

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 27 Avr 2012 06:45 
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Génial !!!!!!!!! Trés bon début , vivement la suite.
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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 27 Avr 2012 09:46 
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Oh putain j'adore j'adore la fin est intense *o*

Vivement la suite ;)

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 27 Avr 2012 17:29 
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Super haletant et intense cette suite!

:bravo:

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 27 Avr 2012 19:03 
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
Quel suspense, tu nous tortures là :wink:
En tout cas c'est vraiment bien, très intense et prenant. Vivement la suite!!

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MessagePosté: 27 Avr 2012 22:33 
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Merci beaucoup pour toutes vos reviews :calin: !! je suis contente que ça vous plaise ! :^^:

Sans plus attendre, la suite ;) :


Précédemment :


Le jeune homme accepta de lâcher le corps de John qu’une fois arrivé devant l’ambulance et qu’un lit lui était présenté. Reculant légèrement, les mains baignées de sang, il observa les quelques infirmiers qui s’activaient autour de lui.
Alors qu’ils chargeaient le blessé à bord du véhicule, un léger gémissement le força à se rapprocher de nouveau.
« Sher… »
« John, je suis là. Faut que tu ailles à l’hôpital, on se retrouve là – bas »
Mais le docteur refusait de lâcher son bras, alors le détective se pencha à son oreille : « Accroche –toi, tu as encore des choses à me dire … »

Et les infirmiers l’embarquèrent tandis que leurs yeux refusaient de se quitter.


°o°o°


L’ambulance démarra au quart de tour, laissant Sherlock sur le carreau.
Lestrade vint se placer à ses côtés et posa une main réconfortante sur son épaule, mais le jeune homme se dégagea.
« Je n’ai pas besoin de votre pitié. »
« Oulala, même séparé de son chienchien, le taré reste exécrable ! »


Et le coup partit tout seul.

Donovan se retrouva au sol, la lèvre entaillée tandis qu’un mince filet rouge s’en échappait.
« Mais vous m’avez frappé ?! »
« Pourquoi ne l’aurais – je pas fait ? »

Alors qu’elle ouvrait la bouche, il poursuivit.
« Oh ! Parce que vous êtes une femme ? Mais arrêtez avec cette excuse bidon. Vous vous comportez comme la pire des garces, vous ne valez pas mieux que les hommes de votre trempe ! »

Anderson aida sa collègue à se relever et se précipita vers Sherlock, les poings en avant « Espèce d’enf … »

Mais le jeune détective sortit son arme et la pointa dans sa direction.
« Je ne suis pas d’humeur Anderson ! Comme vous aimez le dire et le répéter, séparé de John, je suis incontrôlable… »

Lestrade jugea bon d’intervenir et baissa soigneusement l’arme de Sherlock.
« Ok, on va se calmer. Donovan, allez voir les ambulanciers pour qu’ils vous désinfectent cette coupure. Anderson, accompagnez là. Quant à vous Sherlock, je vais vous conduire à l’hôpital, ça ne sert à rien que vous restiez ici ».

« Il faut l’enfermer ! »
protesta la jeune femme.

« Donovan, ne poussez pas le bouchon trop loin. Sherlock manque peut – être de sang – froid, mais vos provocations n’ont pas lieu d’être. Alors ne poursuivez pas dans cette voie-là, on sait jamais ce qu’il pourrait vous arriver… »
L’enquêtrice déglutit et fit demi-tour, soutenue par le médecin légiste.

Lestrade se tourna vers le détective.
« Quant à vous, va falloir vous calmer. Vous croyez que vous lui rendrez service en finissant derrière les barreaux pour tentative de meurtre ? »
Sherlock ne répondit pas et se contenta de grimper dans le véhicule banalisé, quand son portable vibra.

« Il a déjà fait deux arrêts cardiaques. Etat critique. En salle d’opération. M.H »
Le jeune homme serra les dents.
« Ne fais pas celui qui s’en inquiète. Va au diable Mycroft, et ne t’approche pas de John. S.H »

Le jeune détective rangea avec rage son téléphone dans sa poche.

« Je crois que votre frère s’inquiète vraiment pour vous … »
« Inspecteur, ne parlez pas de ce que vous ne savez pas. Mycroft n’a de préoccupation que pour lui – même. S’il me fait surveiller c’est uniquement pour garder un tant soit peu de contrôle sur mon cerveau. Il me considère comme une bombe humaine qui entre de mauvaises mains, pourrait tout ravager. Il n’a pas un esprit compatissant, juste manipulateur et perfide. »

Oui, ça résumait très bien ce qu’était son frère.

« Alors ne venez pas me faire une leçon de morale sur la famille plus importante que tout le reste. En temps normal je ne l’aurais pas écouté, et encore moins aujourd’hui. »
Lestrade comprit qu’il ne valait mieux pas insister.

Quand la voiture se gara sur le côté, l’inspecteur et le détective en sortirent précipitamment. Son long manteau flottant derrière lui, Sherlock se dirigea vers l’accueil.
« John Watson. Où est – il ? »
La secrétaire - une jeune femme brune d’environ 30 ans avec de petites lunettes rondes - leva la tête vers lui.
« Bonjour à vous aussi monsieur. Vous êtes ? »
« Sherlock Holmes. Où est John Watson ? »
« Qui ça ? »

« Bon sang ! John Watson ! On vous l’a emmené il y a très exactement 30 minutes ! »

Lestrade avisa très vite que les nerfs du détective n’allaient pas tarder à lâcher.

Il s’avança à son tour et prit les choses en main.
« Inspecteur Lestrade, Scotland Yard. Ecoutez mademoiselle, il y a 30 minutes on vous a amené un patient du nom de John Watson. Une plaie par balle à l’abdomen. Il avait perdu beaucoup de sang… »

La jeune femme pianota sur son ordinateur avant d’à nouveau lever les yeux vers eux.
« Oui, c’est exact. Il est bien dans notre service. Il est en salle d’opération. Porte 33 ».
Lestrade la remercia et allait gagner les portes qui menaient aux salles d’opérations, quand elle objecta.
« Je suis désolée monsieur, seuls les proches et les membres de la famille sont autorisés à pénétrer cette salle ».
Sherlock lui lança un regard méprisant.
« Et où est le problème ? »
« Vous êtes de sa famille ? »
« On va dire ça … »

La jeune femme fronça les sourcils, complètement perdue.
« Vous l’êtes ou pas ? »
Les yeux de Sherlock s’assombrirent de nouveau et il s’approcha d’elle, menaçant.
« Il faut vous faire un dessin ?! »
La secrétaire ouvrit de grands yeux, semblant lire entre les lignes, et leur ouvrit les portes.
« Peu importe. C’est bon vous pouvez y aller ».
Lestrade revint sur ses pas.
« Merci mademoiselle ».

Quand ils pénétrèrent dans cette salle, un médecin vint à leur rencontre.
« Vous êtes de sa famille ? »
« Si nous sommes ici, c’est à supposer que oui »


Sherlock était toujours sur la défensive. Lestrade ne l’avait jamais vu comme ça.

« Bien docteur, nous vous écoutons. » répondit l’inspecteur.
« Votre ami est dans état critique. Nous sommes parvenus à retirer la balle aux prix de nombreux efforts mais il a perdu énormément de sang. Deux arrêts cardiaques sont survenus au cours de l’opération mais nous avons réussi à le réanimer. La balle était une chevrotine*, les dégâts sont donc considérables bien qu’aucun organe n’ait été touché. Je ne puis pas me prononcer pour le moment. Monsieur Watson est toujours sur la table d’opération et nous tentons de refermer sa blessure. Les prochaines heures seront déterminantes. »

Sherlock joignit ses deux mains et les plaça devant sa bouche.
Lestrade se passa une main sur son visage.
« Ok, merci docteur ».
« Écoutez, installez – vous dans la salle d’attente, dès qu’il y a du nouveau, je vous fais prévenir ».
« Très bien »


Sherlock s’était déjà éloigné. Posant sa veste sur une chaise, il se posta devant les portes du bloc et resta là, sans bouger.
Lestrade soupira, prit un café et décida de s’asseoir.

La porte de l’accueil s’ouvrit de nouveau et une Madame Hudson affolée s’y engouffra. Elle s’approcha directement de l’inspecteur, des traces de larmes encore visibles sur ses joues ridées.
« Je suis venue dès que j’ai su »
Lestrade hocha la tête et l’invita à s’asseoir à ses côtés.
« Comment va le petit ? » s’empressa – t – elle de demander.
« Ils n’ont pas l’air très optimistes. Son état est critique »
Une moue horrifiée traversa les traits de la vieille femme.

Elle affectionnait ses deux colocataires comme s’ils étaient ses propres enfants. Étant veuve depuis bien longtemps, elle n’avait jamais eu l’occasion de pouponner. Ces deux jeunes hommes étaient pour elle des cadeaux du ciel.

Tournant le visage vers le détective immobile face à ces portes vitrées, elle secoua la tête.
« Et comment va Sherlock ? »
« Je pense être loin de la vérité en disant : … mal. »

Leurs yeux se posèrent sur la forme longiligne de leur ami.
« Je ne l’avais jamais vu comme ça …»
« Moi non plus, et ça m’inquiète… »
Avoua la logeuse.

Les mains dans les poches, les yeux rivés sur les deux portes battantes où avait pénétré le chirurgien, Sherlock pensait.
Une vague de souvenirs déferlait sur lui : des bribes de phrases, des embryons de gestes, des situations.
Sa vie en définitive.
Non. Leur vie.

« Alors c’est tout ? On vient de se rencontrer et on va visiter un appart … Nous ne savons rien l’un de l’autre ».
« Il y a une autre chambre au premier, si vous avez besoin de deux chambres naturellement. »
« Je me considère comme marié à mon travail ».
« Oh non, je dis juste que TOUT me va… »
« Je serai perdu sans mon blogueur »
« J'ai appris de source bien informée que je n’en ai pas, de cœur » « Mais nous savons l’un et l’autre que ce n’est pas tout à fait vrai… »
« Je suis content que personne n’ait vu ça … Toi, en train de m’arracher mes fringues dans la pénombre d’une piscine, ça pourrait faire jazzer ! »

Il sentit ses nerfs se tendre davantage et de rage, donna un violent coup de poing dans le mur à sa droite.

Sous la surprise, Madame Hudson poussa un petit cri.
« Sherlock ! »

Pendant un instant le jeune homme contempla sa main ensanglantée, tandis que Lestrade se levait pour lui porter secours. Mais d’un geste rapide, il le repoussa.
« Ca va ! J’ai … j’ai besoin d’une cigarette ! »

Avec grâce il récupéra son manteau et passa les portes de l’hôpital pour rejoindre l’extérieur, dérobant au passage une cigarette à une infirmière.

Tirant une bouffée, il sortit son téléphone de sa poche quand celui-ci vibra.
« Tu ne devrais pas recommencer. M.H »
« Ne me cherche pas Mycroft. »
« Sérieusement Sherlock, c’est mauvais pour ta santé. M.H »


Le jeune homme regarda son cellulaire, qu’est – ce qu’il pouvait en avoir à faire de sa santé ?
Décidant que cette comédie avait assez duré, il éteignit son portable et le rangea dans sa poche.

Et comme par défi, Sherlock tira de nouveau une bouffée de nicotine.

Son cerveau ressassait les mots qu’il avait entendu : « Chevrotine », « état critique », « plaie », « arrêt cardiaque », « réanimer ». Ces mots ne l’avaient jamais autant touché qu’aujourd’hui. Leur impact avait quelque chose de destructeur.

Moriarty avait appuyé là où ça faisait mal.

Il avait profité de son orgueil et de sa passion pour les énigmes pour s’en prendre à la seule personne qui constituait son équilibre.

John n’y était pour rien dans cette histoire, et pourtant c’est lui qui en payait le prix fort.
Sa faute ?
Être la faiblesse de Sherlock Holmes.
C’est tout.

Le jeune homme écrasa sa cigarette et se mit à contempler les nuages. Le ciel était gris, l’air était frais. Toute la ville semblait retenir son souffle.

Si John ne survivait pas, qu’est – ce qu’il deviendrait ?
La vie perdrait tout son sens. Il retomberait dans son quotidien d’agonie, fait de drogue, d’ennui, et de solitude.
Non ce n’était pas envisageable.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’il n’était plus rien sans lui.
Limpide. Élémentaire. Triste vérité.

Lançant un regard méprisant à ce Londres dont il se sentait exclu, il se décida à rentrer.
Madame Hudson s’était assoupie contre l’épaule de Lestrade.

Cette vieille femme qui se rapprochait le plus de ce qu’on pouvait appeler une mère.
Elle, sa famille, son soutien.
Arriverait – elle à surmonter la perte d’un de ses protégés ?
Possible.
Et Lestrade ?
Sans aucun doute.
Sherlock était même persuadé qu’à Scotland Yard, Anderson et Donovan organiseraient une fête pour cette occasion. Pas parce que John Watson n’aurait pas survécu. Non, ils l’aimaient bien après tout. Mais juste parce que ça aurait touché Sherlock en plein cœur.
Ils tiendraient enfin leur vengeance, et le grand psychopathe de détective serait brisé à tout jamais.

Sherlock ôta son manteau au moment où les portes du bloc s’ouvraient. Madame Hudson se réveilla et le médecin vint à leur rencontre.
« L’opération est terminée, nous sommes parvenus à extraire la balle et à cotiser la plaie. Il est sous transfusion sanguine en salle de réveil. Il n’est pas encore tiré d’affaire mais nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir. Maintenant tout dépend de lui. Il ne reste qu’à attendre … »
La vieille femme s’accrocha aux bras de l’inspecteur, une lueur de panique dans les yeux.
Lestrade sembla accuser le coup. Seul Sherlock restait de marbre.

D’une voix froide et distante, il demanda : « Je peux le voir ? ».
« Votre ami n’est pas encore réveillé. Il vaudrait peut – être mieux attendre qu’il le soit … »
« Je veux le voir… »


Depuis quand un patient était en droit d’exiger quelque chose ?

Mais le regard sombre et sans lueur du jeune homme dissuada le médecin de protester.
Lestrade intervint à son tour : « Vous pouvez faire une exception docteur ? »
Le médecin dévisagea cette drôle de petite famille.
« Bien, de toute façon ça ne peut que lui faire du bien. Par contre, un à la fois ».
L’inspecteur inclina la tête : « Pas de soucis, nous attendrons ici jusqu’à ce que les visites soient autorisées. »
« Veuillez me suivre jeune homme. »

Sans un mot, Sherlock récupéra son manteau et suivit le médecin. Dans le couloir, l’homme engagea la conversation avec douceur.
« C’est votre frère ? »
« Non. Un me suffit amplement. »
« Un cousin peut – être ? »
« Je n’ai pas de famille ».
« Alors qu’est – ce que vous faites ici ? »

Sherlock fut surpris par la question sans détour.
« Ça ne vous regarde pas je crois ».
Le médecin ne répondit rien, mais sembla méditer.
« Vous vous donnez beaucoup de mal pour un simple ami alors … »
« Je ne suis pas sûr que toutes ces questions soient dans vos compétences, docteur. »
« Je m’interroge, c’est tout … »

Sherlock baissa la tête.
« Je veille sur lui. »

Le médecin ouvrit la porte de la chambre et s’écarta pour le laisser entrer.
« Alors votre ami a de la chance de vous avoir ».
« Non. »


Sherlock passa devant le médecin et pénétra dans la salle.
« C’est moi qui en ai ».

Et les portes se refermèrent sur lui.

°o°o°


°A suivre°


Note :
*une chevrotine : pour ceux qui ne connaissent pas vraiment, en fait c'est une balle qui, quand elle entre en contact avec une surface dure, explose en une multitude de projectiles.

Voilà :)

(La suite, demain ! ;) bonne nuit ! :heart: :bye: )

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Heaven and hell suppose two distinct species of men, the good and the bad. But the greatest part of mankind float betwixt vice and virtue ...

= Paradis et Enfer supposent deux espèces distinctes d'hommes, le bon et le mauvais. Mais la plus grande partie de l'humanité flotte entre le vice et la vertu. (David Hume)
Image So kiss me ...


Dernière édition par Mégalopole le 01 Mai 2012 14:22, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 28 Avr 2012 09:30 
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Localisation: Pense encore à mon voyage à Hawaii en mars 2014
wow ! il y a beaucoup d'émotions et t'arrives bien à les retranscrire. J'ai même eu une douleur à l'estomac à un moment. Dès le premier chapitre Donovan aurait dû recevoir un coup de poing dans la figure, elle le méritait amplement. Je suis contente de la voir à terre au troisième chapitre.

J'ai adoré quand Sherlock prend John dans ses bras et le sort du batiment. C'est là que mon coeur s'est serré. Encore bravo pour cette fic. Vivement la suite.

_________________
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Ce sont précisément les tendances sexuelles déviées de leur but qui créent entre les hommes les liens les plus durables. Sigmund Freud.


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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 28 Avr 2012 15:32 
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Le slash, kesako ?
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Toujours aussi bien écrit, :suite:

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 Sujet du message: Re: A bout portant - Sherlock Holmes BBC - Sherlock/John - G
MessagePosté: 28 Avr 2012 16:27 
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Localisation: Là où on m'attends pas
Haaaaaaaaaaaaaaan j'adore ce chapitre *o*

J'espère vraiment que John va vraiment s'en sortir

Vivement la suite

Bisouuuus

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