Forum - Le Monde du Slash

Serie : Merlin
Pairing : M & A
En suspens édit le 17 / 07 /2012

Résumé :
Merlin se retrouve projeter dans un univers à l’opposé du sien…

De l’autre côté

Merlin avait mal à la tête, si mal qu’il grommela tellement, qu’il entendit une voix connue lui demander :
― Sir, vous vous sentez mieux ?
Le jeune sorcier cligna subitement des paupières plusieurs fois en écoutant ses étranges paroles sortir de la gorge du roi. Son cerveau lui jouait-il un tour ? Il se releva et en sortant rapidement du lit de son roi, le jeune sorcier déglutit et bredouilla :
― Je ne sais pas comment j’ai pu me retrouver dans votre…
― Merlin ! coupa Arthur en le dévisageant, vous vous sentez bien ?
― A quoi jouez-vous Arthur ? ! s’exclama le jeune sorcier en plantant son regard incrédule dans celui de son roi. Et puis c’est quoi cette tenue ? demanda-t-il en le désignant de son index.
Le blond ne portait qu’un simple pantalon marron et un haut bleu, ce qui le perturba un instant…
― Sir ? réitéra à nouveau Arthur, je vous l’avais bien dit… il ne fallait pas boire autant.
Merlin cherchait vainement à comprendre ses mots.
Je ne bois jamais ! Enfin… si mais pas autant que lui !

Il regarda le blond ouvrir l’armoire et lui sortir un ensemble ainsi qu’une sorte de robe noire dont les bouts de manche était terminée par un ruban d’or.
― Cessez de faire l’autruche, sir… commença Arthur, tenez, se sont vos tenues pour la réception que donne votre père donne en votre…
― Comment ? ! s’écria Merlin en faisant des yeux ronds.
Quelque chose n’allait pas et sans qu’Arthur ne lui laisse le temps de réfléchir, ce dernier commença à le déshabiller :
― Que faites-vous sir ? tonna Merlin qui s’énerva en le sentant de si près, arrêtez votre jeu, de grâce, cessez votre jeu ! ?
Merlin s’échappa des mains du blond et bredouilla en rougissant :
― Je ne suis pas roi ! Je peux m’habiller seul ! mais…
Il se tut en sentant les lèvres d’Arthur sur les siennes.
― Ar-thur ! s’écria Merlin sous la panique, mais qu’est-ce qui vous prends ! finit-il en s’essuyant rageusement la bouche en tentant de dissimuler ses battements de cœur irrégulier.
Tremblant, le jeune sorcier détailla péniblement le jeune roi qui parut subitement attristé par ce qu’il venait de lui dire. Pourquoi l’appelait-il sir ? Pourquoi a-t-il parlé de son père alors qu’il ne le connait pas ? Et pourquoi l’a-t-il embrassé ?
― Pourquoi vous me faites subir cela ? s’écria Arthur qui le dévisagea durement, vous étiez d’accord pour que j’agisse comme je le souhaitais quand nous étions ensemble ! Seulement NOUS !
Il s’arrêta et reprit d’un ton qu’il lui reconnaissait si bien :
― De toute façon, je ne suis qu’un simple serviteur… vous pouvez faire ce que vous désirez après tout ! J’aurais dû vous laissez m’ensorceler comme ça… je n’aurais plus à me souvenir de vos mensonges !
Merlin, toujours aussi perdu ne comprenait rien. Il contempla seulement Arthur lorsqu’une minute plus tard, quelqu’un frappa à sa porte qui s’ouvrit sur Balinor. Soudainement pâle devant cette vision, il ne fit que l’écouter.
― Fils ? Tu n’es pas prêt ! s’exclama ce dernier puis en passant son regard sur Arthur, il ajouta, si ton simplet de serviteur n’est pas capable de te lever à l’heure, tu devrais le bannir !
Merlin dont le regard se brouilla soudainement, baissa la tête et murmura :
― Non, père… je me dépêche et je vous rejoins…
De voir son défunt père lui fit comprendre qu’il n’était plus dans son monde. Misérablement, il se rappela soudainement ce qui lui était arrivé avant de s’endormir.

La veille…
Arthur avait passé la journée à l’envoyer faire toutes les corvées d’une semaine et cela sans aucune raison valable. A la fin de la journée, il ne l’avait pas croisé et son pauvre corps entier était sous l’effet de la fatigue et des courbatures. Merlin avait ragé chaque minute en murmurant sans cesse dans sa barbe : « J’aimerais bien être à votre place pendant une journée ! »…

Merlin regarda Arthur et le cœur battant, il n’aurait jamais cru que serait le monde entier qui changerait… Il vacilla tant sa tête lui donna le tournis.
Non, je n’ai pas pu faire ça ? marmonna-t-il en sentant deux bras qui le maintinrent.
Merlin ferma ses paupières quelques minutes en se demandant ce qu’il devait faire quand, en empoignant le bras d’Arthur, ce dernier grimaça en tentant d’étouffer un son de douleur.
― Qu’est-ce que… commença le brun en soulevant la manche de son ami.
― Ce n’est rien sir… répondit rapidement son interlocuteur en remettant son vêtement.
― Non ! s’écria Merlin.
Ce dernier tira violemment la main du roi et bien qu’il ne le soit pas dans ce monde, Arthur le restait. De ses doigts tremblants, il caressa le bleu qui fit frémir Arthur. De ce geste, Merlin planta son regard dans celui du blond et lui demanda :
― Comment vous êtes-vous fait cela ?
Devant le visage décomposé de son ami, Merlin se sentit brusquement déboussolé. Il avait souvent croisé le visage royal passer par plusieurs expression mais, jamais pareil déformation ne lui fit aussi mal qu’à cet instant que la réponse lui-même :
― Vous… commença Arthur qui baissa son regard au sol, je n’aurais jamais dû tenir tête à votre père et…
Merlin trembla de tout son corps et osa lui demander pourquoi il avait un serviteur alors qu’ils étaient sorciers. Le regard indéchiffrable que lui lança le roi le transperça de tout son être :
― Vous voulez vraiment m’achevez sir ? Personne n’a de serviteur personnel au château et… c’est vous, qui en vouliez un, selon vous, pour éviter d’user votre magie quand d’autre peuvent prétendre faire les corvées !
Merlin ne sut répondre qu’un pardon qui choqua Arthur. Ce dernier recula et lui dit :
― Je suis désolé, sir… je n’aurais pas dû, parce que sans votre intervention je serais déjà mort et parce que… vous m’avez avoué… enfin… vous savez…
Le jeune sorcier s’avança vers lui et en prenant son bras, il fit doré ses yeux pour qu’il n’ait plus cette marque puis, pour la première fois, il lui intima de continuer :
― Vous m’avez dit que vous… m’aimez… le dernier mot était presque dit dans un souffle.


Arthur se demanda si Merlin ne se moquait pas de lui. Il s’était toujours demandé pourquoi il le gardait avec lui alors qu’il pouvait en un claquement de doigt tout faire. Quand, il y a presqu’un an… jour pour jour, il lui avait avoué qu’il l’aimait, jamais de sa vie, il n’aurait cru que son jeune maitre puisse partager ses sentiments.
Cependant, dans un mois, Merlin devait épouser Morgana : sa demi-sœur. Le cœur déchiré, il jalousa cette dernière mais, lui, en tant que simple mortel et de surcroit un homme, ne pouvait clamer une telle place à côté de son maitre.
Arthur avait senti cette distance s’installer entre eux et, inévitablement, il savait que le jeune sorcier l’abandonnerait pour son trône et cela lui fit si mal qu’il aurait préféré que Merlin l’envoute à jamais. Mais, il avait appris à le connaitre. Son jeune maitre était un homme bon et son devoir était de veiller à ce qu’il prenne le trône et qu’il réhabilite le monde magique avec les humains.
A cet instant, Merlin lui brisa le cœur avec son regard de dégout et, en prenant sur lui-même, il lui rappela :
―Habillez-vous, vous avez une séance avec votre père…
Il sortit rapidement pour que ce dernier ne voit pas combien il le blessait.


Merlin trouva son père et ses conseillers en uniforme de robe noire. Il ne dit rien et se plaça à côté de ce dernier qu’il scruta de ses yeux bleus. Presque trois ans qu’il ne l’avait pas revu et se maintenir près de lui le fit sourire.
― Bien, commençons, dit le sorcier souverain.
Merlin écouta vaguement le début tant il préféra seulement regarder son père. Cependant en entendant le nom de Cendred, il tressaillit et balaya la pièce de son regard presque vide. Il semblerait que ce dernier veuille envoyer une armée, si cela n’était pas encore fait, contre le royaume.
― Tu mèneras l’assaut contre ses sorciers, lui intima son père.
― Contre des sorciers ? Contre les nôtres ? s’inquiéta Merlin en dévisageant son père.
― Fils ? Que t’arrive-t-il ? Hier encore tu t’en réjouissais ?
Balinor passa une main dans la chevelure brune qui atteignait ses épaules et ajouta en souriant à l’assemblée :
― Oh ! J’imagine que c’est ton mariage avec dame Morgana qui te met dans cet état-là !
Merlin s’excusa auprès de son père en prétextant un mal de tête.


Quand il pénétra dans le laboratoire du médecin, il trouva Arthur en pleine discussion avec ce dernier. L’atmosphère était soudainement lourde et Merlin sentait que rien n’allait en s’arrangeant.
― Sir, que me vaut votre visite ?
Sir, sir, sir…
― Gaius ! s’exclama-t-il en détaillant Arthur qui parut le dévisager froidement. Arthur, allez me préparer mon repas s’il vous plait…
Le médecin croisa son regard et lui demanda :
― Seriez-vous malade ? Vous venez d’être poli avec votre serviteur ?
Sans répondre à sa question, Merlin lui révéla d’une traite :
― Je ne suis pas d’ici… de ce monde… dans le mien, c’est Arthur qui est roi et la magie n’a pas de place et moi, je dois veiller sur lui pour qu’il puisse un jour autoriser la magie à revenir sur les terres d’Albion…
Après un silence mortel, Gaius lui demanda :
― Comment puis-je vous croire, sir ?
― De grâce Gaius… regardez-moi ! Je ne suis pas votre Merlin !
Le jeune sorcier se laissa scruter et enfin, il l’entendit lui dire ce qui changeait hormis les sorciers. Merlin s’empourpra en lui disant que là d’où il venait, il n’avait pas dit à Arthur qu’il tenait à lui.
― Ah… oui… et est-ce que vous l’aimez ? Enfin votre Arthur ?
Le jeune sorcier n’arrivait pas à le dire au sien alors, le dire à quelqu’un d’autre, c’était aussi difficile.
― Ce n’est pas grave mon petit…
― Chez moi, vous êtes mon mentor, mon tuteur… alors ici, Arthur est votre pupille ?
― Tout à fait…
Il passa la matinée à faire la liste de ce qui différenciait de son monde et tristement, il apprit que quel que soit le côté qui régnait, cela avait toujours un impact sur les sorciers ou les humains. Merlin le remercia et en sortant Gaius lui demanda d’être honnête avec Arthur.

Tout en marchant en direction de sa chambre, il se demanda comment il allait lui dire cela. D’après Gaius, ils auraient fêté leur première année depuis que leur Merlin lui avait avoué son amour. Pourquoi dans son monde Arthur ne lui avouait pas ?
Ce n’est qu’un crétin, c’est tout !

Quand il entra dans la pièce, il aperçut Arthur, debout, à côté de sa table qui lui décocha un regard noir.
― Arthur, commença-t-il en fermant la porte et en l’insonorisant. Il faut que je vous dise quelque chose…
― Ne vous fatiguez pas, sir, j’ai compris, lui répondit-il froidement.
Comme un coup de poignard, sa réponse lui fit l’effet d’une torture. Bien qu’il ait prié d’être à sa place, il n’aurait pas pensé vivre cela de cette manière. Non, il ne pouvait pas lui dire… Parfois, une vérité ne devait jamais être dite si cela ne devait que briser encore davantage la personne concernée… il tressaillit, quand sans crier gare, Arthur l’enlaça chaudement tout contre son corps, le jeune sorcier sentit son cœur battre la chamade. Merlin n’eut pas le temps de le repousser qu’il sentit les lèvres chaudes et humides du blond.
Le corps chancelant, il se dégagea de son étreinte pour finalement lui avouer qu’il n’était pas le sien :
― Nous ne pouvons pas faire cela ! Arthur, il faut que je vous…
― Je sais Merlin ! Tu devras prendre Morgana pour épouse et moi… moi…
Le visage empreint de tristesse le blessa tellement au plus profond de lui qu’il se résigna de ne rien lui révéler mais, Arthur finit par l’achever en lui demandant de lui effacer la mémoire.

A suivre…
Aynath

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Un début plutôt prometteur, mais à première vue, le Merlin de ce nouveau monde, j'aurais tendance à le trouver insupportable...

j'adore le changement de rôle . La suite je sais que sa serai que d'action . JE VEUX

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