Tout d'abord, un grand merci à tous pour votre enthousiasme. C'est la première fois que j'écris un AU, et j'avais un peu peur du résultat.
En ce qui concerne ma santé mentale, je suis navrée, mais il n'y a plus rien à faire. Néanmoins, vous pouvez envoyer des dons à l'Hôpital Psychiatrique Ste Marie de Nice, ça les aidera grandement dans leur recherche sur la dégénérescence dont je souffre
Et tout de suite, la suite, en espérant qu'elle vous plaira tout autant ^^
Une dernière chose, ce n'est pas parce que le prénom de Danny apparait dans le titre que c'est forcément lui qui va encore douiller... Ou pas
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Ils s’arrêtèrent quand ils furent sûrs que plus personne ne les suivaient et purent ainsi reprendre leurs souffles.
-Merci mon ami, fit le grand brun. Je n’y serais jamais arrivé seul.
-Pas de problème ! répondit le petit blond. Que te voulaient ces types ?
-Me voler, évidemment. Mais comme tu peux le constater, je n’ai pas grand-chose sur moi à part ce petit sac de vêtements et quelques pièces d'or.
-Même quelques pièces d’or peuvent attirer le moins téméraire des bandits. Pourquoi as-tu de l’or sur toi ? Tu es un noble ?
Steve se raidit et chercha à toute vitesse une excuse valable.
-Non… Je suis un acheteur itinérant… Je parcours le pays à pieds à la recherche d’objets de valeurs pour mes maitres.
C’était vraiment bancal comme excuse, mais le blond ne sembla pas le remarquer puisqu’il hocha la tête en guise de compréhension.
-Je suis Danny ! fit-il en tendant sa main.
-Et je suis Steven, répondit le brun en serrant la main.
Elle était chaude, bien proportionnée, et portait les traces que seuls les travailleurs manuels arboraient. Il aimait cette main.
-Humm… Steven ? Comme cet abruti de prince ? fit Danny en fronçant les sourcils.
Le prince grimaça. Il savait qu’on ne l’aimait pas trop, mais ce n’était jamais plaisant à entendre.
-Oui je… je suis né la même année que lui. Mes parents pensaient faire honneur à la cour je suppose. Comme si j’étais le seul Steven né cette année-là. Mais tu peux m'appeler tout simplement Steve!
Les deux hommes échangèrent un sourire.
-Tu veux manger quelque chose ? Je n’ai pas grand-chose dans ma besace, mais je dois bien avoir une ou deux pommes qui trainent, reprit Danny.
-Alors nous les accompagneront avec un peu d’hydromel ! lança Steve en tirant une petite flasque de son propre sac.
Danny ouvrit son sac, hésita un instant devant l’ananas, puis sortit deux pommes. Son nouvel ami semblait plus riche que lui, et il n’avait pas envie de sacrifier trop vite ses maigres provisions.
Ils s’installèrent sous un bosquet de fleurs odorantes et mangèrent leurs pommes, échangeant la flasque d’hydromel de temps à autre.
-Dis-moi, Danny… Pourquoi les gens ici détestent-ils tant le prince Steven ?
Le blond haussa les épaules avant d’avaler sa bouchée.
-Peut être parce qu’il est un peu trop téméraire, un peu trop bruyant, un peu trop sur de lui, certainement trop bien fait de sa personne pour s’inquiéter du bas peuple… Et froid comme le cul d’une vieille fille ! On dit qu’il repousse toutes les prétendantes que lui propose son père.
-Froid comme le cul d’une vieille fille, hein ? reprit le brun avec un étrange sourire, avant d’éclater franchement de rire.
Danny éclata de rire à son tour, et les deux hommes durent se retenir l’un à l’autre pour ne pas s’écrouler.
-Ouais, je sais, la comparaison est peut être un petit peu poussée. Mais on ne l’a jamais vu avec une femme. Pas même une servante. C’est à croire que cet homme n’aime pas les femmes ! reprit le blond en cherchant son souffle.
-C’est peut être le cas ! répondit Steve, un peu sur la défensive.
-Oh, je n’y avais pas pensé… Dans ce cas, le pauvre gars est mal barré. Les gens ont l’esprit ouvert dans le royaume, mais ils verraient d’un mauvais œil le fait que leur prince ne puisse pas leur donner de descendance.
-Et toi ? Ca te gênerait ?
-Moi je m’en fiche… Il fait ce qu’il veut de sa vie. Et je serai bien mal placé pour dire quoi que ce soit. Parce que même si j’ai eu une femme, et que j’ai une petite fille, je dois avouer que je ne suis pas contre fricoter avec un homme de temps à autre.
Il ne remarqua pas le sourire sur le visage de l’autre.
-Tu as une fille ? Parle-moi d’elle !
Aussitôt, le visage de Danny s’illumina. Il adorait parler de sa fille. Alors il raconta tout. Sa vie d’avant, avec Rachel. La naissance de la petite, la séparation, et la raison pour laquelle il avait atterrit ici, et pourquoi maintenant il se retrouvait à dormir à la belle étoile.
-Et si tu venais avec moi ? On pourrait voir le monde ! proposa Steve.
-Ne le prends pas mal, mais ma vie, malgré les apparences, me convient tout à fait. Je suis libre, je peux voir ma fille quand je le souhaite, et je sais qu’un jour, la chance tournera et que je pourrais de nouveau avoir un travail, et la possibilité d’offrir à ma petite Grace tout ce que je ne peux pas lui donner pour le moment.
Le prince hocha la tête et tendit la main pour tapoter l’épaule de son nouvel ami, dans un signe de réconfort. Il étudia les traits du blond dans la pénombre. L’homme avait beau être plus petit que lui, il était bien bâti. Son visage était doux, agréable, la mâchoire volontaire. Et Steve se surprit à vouloir embrasser ces lèvres pour effacer le pli d’amertume qui venait de se former.
Il caressa l’épaule du bout des doigts et se rapprocha doucement de l’autre homme.
-Qu’es-ce que… euh… qu’est-ce que tu fais ? murmura Danny en avalant sa salive.
-Je ne sais pas, qu’est-ce que tu crois que je suis en train de faire ? murmura Steve en se rapprochant un peu plus, jusqu’à frôler la bouche de Danny de ses propres lèvres.
Le murmure, presque un feulement, lança des frissons dans le corps du blond. Il n’y avait eu personne d’autre depuis Rachel, ni femme, ni homme… Et tout d’un coup, l’homme en face de lui, qu’il ne connaissait même pas une heure auparavant, lui donnait à nouveau envie de se laisser tenter. Il posa une main sur la nuque brune pour rapprocher Steve de lui, et ils échangèrent un baiser. Tendre d’abord, comme si chacun demandait la permission à l’autre. Steve osa une légère caresse du bout de la langue, et la bouche du blond s’entrouvrit pour lui permettre le passage.
Danny n’avait jamais été embrassé de cette manière. L’autre prenait son temps pour découvrir sa bouche, furetant ici et là, avant que leurs langues ne se rejoignent dans un ballet sensuel qui arracha au blond un soupir de satisfaction.
Il osa une main sous la chemise en lin, et Steve se rapprocha pour accentuer la caresse. La peau était chaude, vibrante sous ses doigts, et il pouvait sentir les muscles bouger au rythme de la respiration de Steve.
Il sentit que Steve posait une main sur son dos et frissonna quand la main descendit subrepticement vers ses chausses... La main chaude glissa sous la ceinture et caressa distraitement les globes musclés avant de se déplacer sur le devant du vêtement et de se refermer sur son entrejambe.
Danny et Steve stoppèrent leur baiser afin de pouvoir se regarder, sans pour autant stopper leurs caresses.
-On ne se reverra plus après cette nuit, tu le sais, murmura Danny.
-Oui, je dois partir du pays... Mais peut être qu'on se reverra un jour? murmura Steve à son tour.
-Peut être... "Danny ferma les yeux quand Steve serra un peu les doigts... "Profitons du moment, et demain nous nous dirons adieux."
Le brun hocha la tête, puis embrassa de nouveau le blond, et la nuit et le parfum des fleurs se refermèrent sur eux...
-Comment ça il est parti? hurla le roi John.
-Tout est écrit dans la lettre que je viens de vous donner, Majesté! répondit Chin, les yeux sur ses pieds.
-J'ai bien lu, merci Chin! Pourquoi ne m'en a-t-il parlé? Pourquoi ne m'a-t-il pas dit qu'il voulait réfléchir! Chin... Tu es son ami en plus d'être son valet. T'a-t-il dit quelque chose d'autre? Qui expliquerait pourquoi il a décidé de faire cette retraite maintenant?
-Majesté... Je... Et bien... En fait...
Le pauvre Chin se balançait d'un pied sur l'autre, incapable d'aligner une phrase cohérente. Il ne pouvait pas trahir le secret de Steve. Ce n'était pas à lui d'expliquer au roi pourquoi son fils était réfractaire à toute idée de mariage. Le roi sentit que quelque chose empêchait le valet de parler, mais ne pouvait se résoudre à l'obliger à parler. L'homme avait toujours été loyal envers son fils, et envers lui-même. Si Chin ne pouvait pas parler, alors ce serait à lui, Roi John, de trouver ce qui se passait.
-Merci Chin, pour ta loyauté. En attendant que mon fils revienne, tu es assigné aux cuisines, comme le prince Steven l'a demandé dans sa lettre.
-Merci Majesté! répondit le valet avant de s'éclipser.
-Maréchal Jameson! cria le roi à travers la pièce, et aussitôt, une femme apparue à ses cotés, portant l'uniforme de la garde royale.
-Oui, Majesté? A vos ordres Majesté!
-Faites monter une escouade et retrouvez mon fils. Il n'a pas du aller bien loin. Je compte sur vous pour le retrouver, et me le ramener. Par la force si nécessaire!
-Bien Majesté! répondit la femme dans un salut.
Elle sortit de la salle du trône, et le roi l'entendit appeler ses meilleurs éléments, les espionnes Kono et Jenna, ainsi que les chevaliers Duke et Meka.
(à suivre)