Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas et je ne fais aucun profit grâce à ce texte.
Desperate Housemen Drabble de 609 mots.
J’adorais me retrouver chez Delfino en compagnie de lui et Tom Scavo. Je peux dire que les moments passés là-bas font partie des plus heureux de ma vie. Mike avait perdu la mémoire après plusieurs semaines de coma et je lui avais fait croire que j’étais son meilleur ami. Au moment où les mots franchissaient mes lèvres je m’étais senti confus et honteux d’un tel mensonge mais j’avais désespérément besoin de quelqu’un pour m’aider à supporter mon divorce d’avec Gabby. Noël approchait et je sentais que je sombrais dans la déprime. Je devais réagir.
Petit à petit j’ai convaincu Tommy de séduire notre plombier. Je savais que Mike se posait beaucoup de questions sur ce qu’était sa vie avant son accident. Je glissais régulièrement des allusions comme quoi il n’aimait pas seulement les femmes. Il avait l’air surpris mais pas réfractaire, ou du moins pas totalement dégoûté. Je semais les graines d’un futur que j’espérais plus rose que mon passé.
Notre voisin commun, lui, n’en pouvait plus de Lynette et de toute leur marmaille. Son rêve d’une grande et belle famille était en train de se muer en cauchemar. C’est à cause de ça que notre liaison a commencé. Les raisons étaient simples. Mon mariage battait de l’aile ; quant à sa femme, elle ne comprenait pas son désir de devenir son propre patron. Notre relation était faite de sexe et de cette complicité masculine si particulière que seuls deux individus mâles peuvent partager.
Et puis un jour Mike nous a invités à regarder un match de football. Nous étions devant son grand écran, en train de boire quelques bières, lorsqu’il a éteint la télévision. Son visage soucieux m’a poussé à échanger un regard inquiet avec Scavo, alors assis à côté de moi. Et puis il a posté LA question. Est-ce qu’il aimait les hommes ? La gorge serrée sur ce nouveau bobard je lui ai répondu que oui. Il a pris mon ton étranglé pour l’aveu d’une ancienne histoire entre nous. Toute son expression s’est transformée, à la fois mélange de soulagement et de regrets. Et il m’a demandé pardon. La voix tremblante, il s’est excusé d’avoir oublié. Il avait les larmes aux yeux. J’ai secoué la tête, incapable de parler. Sa détresse me touchait trop. Je m’étais attaché à lui, au-delà du raisonnable, et je l’avais avoué à Tom qui m’avait répondu se trouver dans la même situation que moi.
C’est d’ailleurs lui qui s’est levé et a saisi la main de Mike pour le pousser à faire de même, lui qui l’a enlacé gentiment pour le réconforter, lui encore qui a attrapé le visage du plombier dans ses mains et a posé sa bouche sur celle de son vis-à-vis.
Lorsqu’ils se sont écartés j’étais toujours figé, assis sur le canapé défoncé de son salon, en proie à un trouble profond. Mon amant m’a fait signe de les rejoindre et je suis enfin parvenu à bouger. Je me suis redressé lentement, ne sachant pas trop quoi faire. Tommy m’a souri et a prononcé cette phrase qui a tout changé :
- Maintenant nous sommes trois.
Un soupir soulagé m’a échappé, me faisant prendre conscience que je retenais mon souffle, et Delfino a caressé ma joue avec une tendresse que je n’aurais jamais soupçonnée chez lui. L’instant d’après, ses lèvres se pressaient sur les miennes, m’envoyant des frissons dans tout le corps.
Cet après-midi là nous n’avons pas regardé le match. A la place nous sommes montés dans la chambre, et Tom et moi avons découvert toute la volupté et la beauté du corps musclé et bronzé de Mike.
Depuis ce jour notre vie est beaucoup moins désespérée.
FIN
Dernière édition par MAPI le 24 Oct 2010 10:14, édité 1 fois.
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