Alors voilà c'est mon tout premier essai ... et si vous le trouvez pas très slash c'est normal ... parce qu'en fait ma fic est assez longue ...
Alors moi je suis restée sur un shéma romantico-rimbaldo-shakespearien (nan ça mords pas et puis ça à l'air comme ça mais ça casse pas les briques
)
PARTIE I
Fatigué. Mais fatigué de quoi au juste ? De cette vie, du temps qui passe, des regrets, de cette sinistre comédie qu’on appelle l’existence humaine ? De tout à la fois pensait Lancelot. Une lueur pensive alluma ses yeux de glace, il songeait tristement … Une nuit, une seule nuit, mais toujours la même accompagnée de toute une cohorte d'insomnie fiévreuse, de souffrances. C’était une sensation particulière et imperceptible comme si un poignard millénaire venait vous réclamer votre tribut de sang, mais pas directement. Son instinct était aguerri à toutes sortes de phénomènes pour la plupart, exceptionnels frôlant même la limite de l'impossible. C'est pourquoi grâce à ce dernier, il avait appris, que tous les événements qui secouaient en spasmes réguliers cette terre moribonde, n'étaient jamais le fruit du hasard.
- Cette maudite nuit ... encore et encore ... faut-il donc que cela s’arrête avec ma mort pensait-il en inspectant nerveusement les coins sombres de sa chambre comme si il s’attendait à en voir surgir quelque assassin.
- MA chambre murmura t il, quelle ironie pour un chevalier errant … mais non, il n’y a rien d’incongru, je suis revenu à Kaamelott, pour le tournoi des nations, un chevalier participe à des tournois, je suis un chevalier, donc je me dois d’y participer. Il soupira et hocha la tête :
- Quel don incroyable pour me voiler la face ! Je suis décidemment un très bon hypocrite ce qui me serrait utile à la cour si je pouvais supporter cette bande de véreux corrompus jusqu’à la moelle … Mais il y a Arthur …
Et dire qu'il était encore là hier soir, Lancelot se rémemorait avec bonheur son doux visage fugitivement éclairé par les mourants flambeaux, il avait cette candide fragilité de l'enfant …
Comment pouvoir lui résister et surtout à son regard de noisette, on dirait un chaton nouveau-né qui vous supplie de ne pas le balancer dans les douves. Il n'en n'a pas que les yeux d’ailleurs ... il a cette tendresse un peu gauche comme un minet qui vous griffe sans le vouloir lorsqu'il se colle contre vous pour se réchauffer. Lancelot esquissa un sourire involontaire à l'image d'un Arthur avec des oreilles de chat en train de ronronner au pied d'une cheminée. Ainsi était les réflexions profondes de celui qui, il n’y pas encore si longtemps, avait déclaré sa haine au roi
- Je suis bien fiévreux, évidemment c'est ce feu qui me dévore l'âme ... Pas moyen, de m'assoupir, ni de trouver le repos. Pourquoi cette hydre aux mille têtes de flamme ne cherche pas autre que moi comme banquet à ces orgies meurtrières ?
Sa conscience apparut, silhouette fantomatique aux reflets irisés, un sourire cynique aux lèvres.
- Question oratoire ! Mon cher, tu sais très bien pourquoi tu te tritures la cervelle !!!! siffla sa conscience
- Laisse moi … garde donc tes sermons pour les jours de messe ou pour le jour de ma mort, et après tout on dit bien que le temps est un baume qui sait soigner les pires blessures à force de patience et de temps … le feu de la douleur s'éteint et ne laisse de son passage que quelques braises mourantes ... susurra Lancelot avec amertume, alors laisse moi et vas t'en !
- Le rôle des cendres étant joué par ton père, son château et l'avenir prometteur que tu aurais pu en tirer !!! scanda pour le moins théâtralement l’esprit avec ironie
- Tu veux vraiment qu’on reparle de ça ? Je dois savoir relativiser la situation … après tout je ne suis pas un cas unique … d’autres on vécu cette situation …
- Si tu comptes me parler de ton Arthur, oublies pas que lui maintenant, il est roi, il est riche, il est respecté et redouté, il est tout ! Et toi ... ?
- Moi ... rien ... ou plutôt personne ... je ne suis personne ... ni couronne, ni blason …
- Tu es le fils du roi Ban, sinistre imbécile ! Tu est l'héritier du royaume de Bénoic !! Réagis bon sang ! Prends ce qui t’appartient de droit !
Lancelot déjà énervé à l’idée de cette conversation, commençait à présenter des signes d’impatience :
- Mais bien sur, aller revendiquer la légitimité d'un royaume annihilé depuis 30 ans ... arrête de te foutre de moi !!
Pour le moins irrité, il tourna le dos à sa conscience, alors celle-ci quoique vexée essaya de rétablir le dialogue et dit avec douceur.
- S'il te plait écoutes moi, c'est pour ton bien que je dis ça ...
Elle fit une pause guettant une réaction, mais le chevalier restait obstinément campé sur ses positions, alors l’être spectral pris le risque d’aborder un sujet plus hasardeux.
- … Et pourquoi ton Arthur ne te le rendrait pas « ton royaume disparu » ?
Le contrecoup ne fit pas attendre et Lancelot blessé douloureusement dans son courroux s’empressa de lancer une riposte bien sentie.
- De une c'est ne n'est pas « mon » Arthur, et de deux, il préférerai se découper les membres au couteau à beurre plutôt que de me rendre service !!!
- Et voilà !! On peut pas parler avec toi il faut toujours que tu montes sur tes grands chevaux ! Ma parole tu es impossible, une vraie tête de mule !! Y’a pas d’équivoque toi et ton Arthur vous êtes vraiment fait l'un pour l'autre sur ce point de vue !
A cette phrase, Lancelot se senti piqué au vif, il perçu l’effroyable ascendant de sa conscience. De rage irréfléchie il pris son épée et tenta de transpercer la forme spectrale qui lui faisait face.
- Arrêtes gamin, tu me chatouilles, repose moi ça tu va te blesser ...
Lancelot reposa doucement son épée, et regarda longuement sa conscience. Il sentait que pour reprendre le dessus il allait devoir rivaliser avec l’entité omnipotente.
- Au fait tu pourrais me rappeler pourquoi tu es là ? Parce que si c’est pour me faire la morale, nan merci j’ai pas besoin de ça en ce moment… En plus, je me souviens pas t’avoir inviter … donc si tu pouvais déblayer ça serais pas de trop, au contraire !
- Ben disons que c'est toi qui te retournes la caboche, alors quand tu fais ça ben moi je débarque quand tu rumines, c’est ce que je dois faire ... conscience c'est un boulot à plein temps surtout avec le chapitre Arthur- Guenièvre.
Lancelot sentit qu’il n’en faudrait plus beaucoup pour qu’il ne craqua, décida de couper court à la discussion :
- Dégage !!!! Dégage ... Va t'en avant que ... !!
- Que quoi ? Je fais partie de toi mon petit père, que ça te plaise ou non ...et juste une dernière chose avant de partir, ton « connard » d'Arthur tu le traitait bien mieux hier soir, lorsque que tu caressais avec tendresse ses fines bouclettes ...
Lancelot lança avec force un coussin en direction de son double spectral, mais celui ci s'éclipsa avant, si bien que le coussin vola à l'autre bout de la pièce.
- Maudite conscience ! Pourquoi Dieu qui nous aurait crée nous ferait subir une telle punition … L’homme est à la fois un chef d’œuvre et un déchet immonde, et la conscience viens nous rappeler notre petitesse … Pourquoi le bonheur nous est il interdit par ce spectre maudit qui lorsqu'il récite les paroles du Ciel souffle les vapeurs putrides de l'enfer le plus noir ...
Mais bon, elle ne nous torture pas tous et certains parviennent à l'oublier à la faire taire et barrer tout passage à cette singerie qu'on appelle la moralité ! Ah ça pour sur j'en connais un qui doit dormir à poings fermés à l'heure qu'il est ...
à suivre ...