Hello!
Troisième voeu exaucé, celui de Lyla :
Lyla vœu 1 : Un Charlie Weasley/Harry Potter : qui prend en compte les livres donc HP adulte SVP! (Par contre vous pouvez si vous voulez basher Ginny, je ne l'aime pas).
à nouveau quelque chose où les sentiments des perso ont une place primordiale (si slash c'est cool mais ce n'est pas nécessaire).
Voici donc : SOS Moral
Disclaimer : Comme d'hab, tout l'univers d'Harry Potter appartient à J.K Rowling. Seul le scénario de cette histoire est à moi.
Bêta : Vaunie Merci MissDans la maison d'un quartier populaire de Londres, la cheminée se mit à crépiter avec entrain. Le propriétaire, un homme d'environ une quarantaine d'années les cheveux bruns, des lunettes rondes sur le nez et une cicatrice en forme d'éclair sur le front s'approcha.
Le feu s'agita et un visage apparut dans les flammes.
- Bill ? Salut !
- Salut Harry…
- Qu'est ce qui se passe ? Tu en fais une tête !
- Disons que je suis préoccupé et heu… Ron m'a conseillé de venir t'en parler donc heu…
- D'accord, eh ben tu n'as qu'à venir si tu veux ?
- Je ne te dérange pas ?
- Non, non, je t'en prie
- Merci
- Je t'en prie
Quelques secondes plus tard, la cheminée crépita à nouveau et Bill Weasley apparut dans le salon. Le jeune homme avait en effet l'air soucieux. Il avait le front plissé, son regard semblait un peu lointain et sa bouche formait une sorte de grimace. Harry commença à vraiment s'inquiéter, si Bill, d'habitude si confiant, était dans cet état, ça ne présageait rien de bon.
- Bill est-ce que tout va bien ? demanda-t-il ?
- Pas vraiment…
- Que se passe-t-il ? Tu m'inquiètes.
- Ho non, moi ça va, c'est pour Charlie que je m'inquiète…
- Charlie ? Pourquoi ?
- Je l'ai eu par cheminette et il ne m'avait pas l'air en forme du tout. On aurait dit qu'il était ailleurs.
Harry fronça les sourcils, surpris. Il ne pensait pas que les Weasley et encore moins Bill viendraient frapper à sa porte parce que l'un d'eux avait besoin d'aide. Il ne connaissait pas bien Bill mais il l'avait toujours vu sûr de lui et optimiste jusqu'à aujourd'hui. Il n'avait pas revu l'ainé de sa famille de cœur depuis plusieurs mois maintenant. Sa relation avec Ginny s'était un peu dégradée. Tous deux avaient décidé de prendre un peu de distance pour reprendre pied dans leur vie. Ceci impliquait de prendre un peu de distance aussi avec le reste de la famille, sauf Ron évidemment. Il était donc assez surpris de voir Bill chez lui.
Il l'invita à s'asseoir et à lui expliquer exactement la situation. Bill démarra son récit aux dernières vacances qu'il avait été passer en Roumanie avec Fleur et Victoire. Tout allait bien mais il trouvait son frère un peu renfermé, sans énergie. Cela ne lui ressemblait pas. Il avait essayé de lui parler et Charlie avait reconnu qu'en effet, il avait le moral un peu en berne depuis quelques temps.
Bill soupira. Il se sentait tellement impuissant… Apres cette discussion il avait vu son frère déprimer de plus en plus et cela s'était encore accentué au moment de leur départ. Il confia même à Harry que savoir son frère seul en Roumanie dans un tel état d'esprit l'obsédait. Il n'était pas fier de l'avoir laissé là-bas sans aide ni personne à qui vraiment se confier.
- Il n'a pas d'amis là-bas ? demanda le jeune brun encore plus surpris.
- Pas vraiment en fait. Il s'entend bien avec ses collègues mais il est le seul qui ne soit pas Roumain donc ça crée un peu un décalage et il ne veut embêter personne avec ses états d'âmes.
- Ça je le comprends…
Oui Harry comprenait parfaitement ce que voulait dire Bill. Lui non plus n'aimait pas s'étaler sur ses émotions ou ses pensées. Il avait peur de déranger ou d'embêter les gens alors qu'ils avaient sûrement d'autres chats à fouetter comme on dit.
- Ecoute Harry… reprit Bill, pas très à l'aise. Je sais que tu as pris tes distances avec la famille mais… Il inspira un grand coup. Je pense que tu es un des rares que Charlie accepterait d'écouter… Si tu voulais bien lui parler…
Le brun n'hésita pas une seconde à répondre par l'affirmative, assurant qu'il n'avait absolument rien contre la famille Weasley, mais qu'il avait juste besoin de se poser, de prendre le temps de faire le point sur sa vie et ses sentiments. Il fit rire son interlocuteur qui admit volontiers que dans ces cas-là, il était vrai que la famille pouvait être « légèrement envahissante ». Il le remercia, soulagé d'avoir trouvé une solution qui, il l'espérait, pouvait sincèrement aider son petit frère. Harry proposa de partir le plus rapidement possible à la réserve, en Roumanie pour se rendre compte de la situation. Le temps de contacter Charlie pour lui demander s'il pouvait lui rendre visite et quand, et il irait.
Bill finit par se lever, les deux hommes s'étreignirent avant que le rouquin ne reparte chez lui.
Harry, lui, était heureux. Les Weasley lui faisaient encore suffisement confiance pour l'intégrer aux combats familiaux. Il en avait sérieusement douté après son éloignement. Il l'aurait compris d'ailleurs, s'ils avaient choisi Ginny. Ça lui aurait paru tout à fait normal. Tout comme cela lui paraissait normal de partir aider son ami. Il ne comprenait que trop bien.
Lui-même avait ressenti une grande solitude après la guerre et notamment la bataille de Poudlard, dans laquelle il avait vu tomber tellement de gens… proches, vraiment proches et qu'il avait pour certains à peine connus alors qu'ils faisaient partie intégrante de son histoire depuis sa plus petite enfance. En parler lui avait fait beaucoup de bien, lui permettant d'évacuer toute la tension et la culpabilité qu'il avait pu ressentir et qu'il ressentait encore parfois. Lui s'en était sorti, il souhaitait apporter à Charlie ce que d'autres lui avaient apporté
Il contacta le rouquin dès le lendemain et reçut aussitôt sa réponse. Le dragonnier était ravi de le recevoir, depuis le temps qu'ils ne s'étaient pas vus.
Harry fit ses valises aussitôt et prit un portoloin international dès le lendemain pour la Roumanie. Lorsqu'il arriva, il était un peu nerveux, Charlie ne voudrait peut-être pas parler donc il faudrait lui tirer les vers du nez et ce ne serait pas une mince affaire. En sortant de la gare des portoloins il trouva Charlie qui l'attendait tout sourire.
- Harry Potter ! Si je m'attendais !
- Salut Charlie ! Oui hein ça fait une paye !
- Ça tu l'as dit ! Qu'est qui t'amène jusqu'à moi alors ?
- Disons que j'avais envie de prendre l'air…
- Des soucis ?
- Plutôt une remise en question…
- OK eh ben si je peux aider. Sourit le roux
- J'espère. Répondit Harry en lui rendant son sourire.
Ils prirent tranquillement le chemin de la réserve tout en discutant de tout et de rien. Trente minutes plus tard, ils entraient dans la réserve. Charlie le conduisit vers sa maison et lui proposa de se reposer un peu avant de lui faire faire une visite des lieux. Proposition que Harry accepta avec plaisir. La fatigue du trajet se faisait sentir, d'autant qu'il n'avait jamais vraiment aimé les portoloins comme mode de transport. Une fois ses valises posées dans la chambre qu'il allait occuper pour les semaines à venir, il s'allongea sur le lit et s'endormit aussitôt.
Charlie passa devant la chambre un peu plus tard, il le regarda attendri et sourit. Il venait de rassurer sa mère par hibou en lui disant que le jeune homme était bien arrivé. Dans son sommeil, Harry avait les traits détendus et Charlie le trouvait beau comme ça. Il n'avait jamais fait vraiment attention mais maintenant qu'il le voyait comme ça, il réalisait que Harry avait toujours un visage un peu crispé et qu'il était souvent tendu. Il se fit la promesse de lui faire dire pourquoi et de l'aider au maximum à se relaxer et à répondre à ses questions puisque c'était ça qu'il était venu chercher d'après ses dires.
Finalement, Harry dormit assez tard, il faisait déjà nuit quand il ouvrit les yeux. Il descendit et trouva son hôte assis dans un fauteuil, ses lunettes sur le nez, plongé dans un livre.
- Tu sais que tu es sexy avec tes lunettes ?
- Hein ? Heu merci… dit Charlie en relevant la tête surpris et un peu gêné.
Harry se mit à rire et le trouva encore plus attirant alors qu'il rougissait.
- Désolé, reprit-il pour changer de sujet. Je crois que j'avais besoin de récupérer, désolé… Du coup ça a foiré ton programme de l'après-midi…
- Ho non t'inquiètes pas, on fera le tour demain, c'est pas grave.
- Merci
- Je t'en prie. Tu as faim ?
Charlie se leva et se rendit à la cuisine, suivi de Harry qui répondit que oui il avait quand même un petit creux. Ils se mirent à rire en entendant leurs estomacs confirmer qu'il était l'heure de dîner et ils commencèrent à préparer le repas.
La soirée fut remplie de bonne humeur et de partage sur la vie de chacun et les projets d'avenir. Elle fut bien arrosée aussi. Vin et Whisky pur feu coulèrent beaucoup, entraînant les deux hommes vers une intimité insoupçonnée, verre après verre. Leurs véritables pensées se révélèrent.
- T'as l'air ailleurs… dit Charlie
- Hum… toi non plus t'as pas l'air très bien… Je crois que t'as trop bu.
- Peut-être… ça me permet de ne pas trop penser…
- Ha… toi aussi…
Charlie releva brusquement la tête et regarda Harry éberlué.
- Quoi ? ça te surprend tant que ça que j'ai du mal à encaisser ? dit-il en détournant le regard qu'il avait plongé dans ses yeux.
Comme il n'obtint pas de réponse, il regarda à nouveau dans la direction de son hôte… pour constater que celui-ci-venait de s'endormir sans autre forme de cérémonie
Le lendemain matin lorsque Harry se réveilla, il avait l'impression qu'un troupeau d'hippogriphes avait élu domicile dans son crâne et qu'ils martelaient son cerveau avec leurs sabots. Il tenta d'ouvrir les yeux mais la lumière l'agressa et il les referma aussitôt. Il lui fallut plusieurs minutes pour parvenir à supporter le jour et à se rappeler pourquoi il dormait dans le canapé. Il se redressa doucement pour éviter que l'envie de vomir ne monte trop vite. Il inspecta la pièce autour de lui et retrouva Charlie dans le fauteuil où il s'était endormi la veille.
Il sourit et finit par se retrouver sur ses deux jambes. Bon, il tenait debout, c'était déjà pas si mal. Il se dirigea vers la cuisine, il se fit un café bien fort, il en avait besoin, ça lui remettrait les idées en place.
Il finissait sa tasse lorsque Charlie vint le rejoindre.
- Bonjour…
- Salut…
Charlie grimaça et Harry lui tendit une tasse de café et une potion anti gueule de bois. Ils échangèrent un regard, avant d'éclater de rire. Ils prirent leur petit déjeuner dans un silence confortable, le temps que les effets de leur ébriété de la veille s'estompent complètement puis chacun monta à son tour prendre sa douche.
Charlie redescendit assez vite et Harry prit sa place. Sous sa douche, le jeune homme se demandait bien comment il allait aborder le sujet de sa venue. Il était nerveux, il n'était pas sûr que Charlie apprécie vraiment la vraie raison de sa présence. En tous cas à sa place, il prendrait mal le fait que quelqu'un vienne se mêler de se qui se passait dans sa tête.
Il soupira, se concentrant sur l'eau chaude qui détendait ses muscles. Petit à petit, les arguments prenaient forme dans sa tête. Pour convaincre Charlie, il allait lui exposer son propre ressenti, cela lui permettrait peut-être de se livrer sachant qu'il n'était pas le seul. Plus il y repensait, plus il voulait aider son aîné qui semblait avoir eu un vrai moment de déprime la veille. Il imaginait assez facilement ce à quoi il avait pu penser mais il avait peur de le braquer et d'ancrer son refus catégorique d'en parler. Ses pensées finirent par prendre une autre tournure… Il ne pouvait nier qu'il avait trouvé Charlie plutôt mignon avec la tête défaite de lendemain de cuite. En y repensant bien, l'homme était assez bien fait de sa personne. Musclé, assez fin, bien proportionné. Il avait pu apercevoir quelques cicatrices causées par son travail de dragonnier. Il trouvait que ça lui allait assez bien d'ailleurs, lui donnant un petit côté sauvage et attirant…
Il sursauta à la pensée qu'il venait d'avoir. Non mais sérieux ! « ce n'est pas vraiment le moment !» se fustigea t-il. Pourtant il ne pouvait s'empêcher d'imaginer Charlie avec lui dans la douche, en fermant les yeux il visualisait le corps du roux. Il lâcha un soupir désabusé ne sachant vraiment pas ce qui lui prenait de penser à ça. Il n'avait jamais été attiré par les hommes, du moins jusque-là, alors qu'est ce qui lui prenait ?
En bas, Charlie était aussi en pleine réflexion. Il avait du mal à retrouver les souvenirs de la veille. Harry et lui avaient beaucoup bu… Il sentit un sentiment de malaise presque de honte monter. Quel exemple avait-il donné à Harry ? Qu'allait penser le jeune homme ?
Il grimaça, c'est lui qui était censé montrer l'exemple et il avait fait tout le contraire. La nausée qu'il essayait de combattre était en train de remonter en force pour bien lui faire comprendre qu'il avait fait n'importe quoi…
D'un autre côté… Il était partagé parce qu'exprimer à quelqu'un le mal être qu'il ressentait depuis la fin de la guerre l'avait quand même soulagé. Il se sentait un peu plus léger et commençait même à avoir envie de se confier plus. Et puis Harry semblait comprendre de quoi il parlait… Il semblait ne pas aller très bien non plus d'ailleurs, il faudrait qu'il le fasse parler à ce sujet.
Il entendit des pas dans l'escalier à ce moment-là, lui signifiant que Harry redescendait.
- Pas trop mal aux cheveux ? demanda-t-il
- Non, non ça va… j'avoue que la potion anti gueule de bois a été plus que bienvenue mais ça va et toi ?
- Pareil. Je… Je suis désolé Harry… Je n'aurais pas dû boire autant hier soir…
- C'est rien t'en fais pas, j'ai bu autant que toi…
Harry pressentait que c'était le moment… Il prit une grande inspiration et se lança.
- Tu es sûr que tout va bien ? lança-t-il
- Oui, oui, ça va…
- Ce n'est pas ce que tu disais hier soir…
Charlie eut un petit rire, Harry était plus lucide qu'il ne pensait…
- Toi non plus, tu n'avais pas l'air d'aller si bien que ça hier soir. Rétorqua-t-il
- Tu marques un point, reprit le jeune homme. Je reconnais que depuis la guerre j'ai parfois du mal à retrouver mes repères, mes marques.
- Je sais ce que c'est… je…
- Tu te demandes ce que tu fais de ta vie, pourquoi toi et ce que ceux qui sont mort seraient devenus ou ce qu'ils pourraient penser de toi.
- C'est ça… tu connais ça aussi.
- Oui. Je me demande toujours si je suis légitime, si je mérite vraiment tous les honneurs qu'on me donne depuis la guerre.
- Tu es un héros Harry, personne n'aurait pu l'affronter comme tu l'as fait, personne n'aurait pu supporter tout ce que as supporté.
- Mais il y a eu tellement de morts… tellement de gens que je n'ai pas pu sauver. Je ne sais pas comment vous faites toi et ta famille pour ne pas m'en vouloir… pour Fred…
- C'est la guerre Harry, ça fait partie du jeu. Personne ne t'en veux.
- Mais ça ne change rien au fait qu'il soit mort
- Tu n'y peux rien Harry…
- Tu me dis ça mais toi aussi tu t'en veux non ? Sinon tu reviendrais plus souvent au Terrier. Je me trompe ?
Charlie soupira. Il avait bien envie de saisir la perche qui lui était tendue, mais Harry ne le trouverait-il pas moins « fréquentable » parce qu'il avait des soucis et des difficultés à reprendre le dessus.
- Charlie… il faut que je t'avoue quelque chose, reprit Harry, le sortant de ses pensées. Je… Je suis très content d'être là… Et de te voir… Mais…
- Mais ? Ce n'est pas la raison principale de ta venue ?
- Non… en fait… tout le monde s'inquiète pour toi au Terrier.
- A ce point ?
- Charlie… Ils ont vu que tu allais mal… c'est Bill qui est venu me parler. Il est venu me voir pour me demander de t'aider parce que toi et moi on ressent les mêmes choses. Enfin je crois. Tout le monde espère que je puisse t'aider à aller mieux et j'aimerai vraiment pouvoir le faire…
Charlie soupira, il était touché que sa famille s'inquiète pour lui. Il avait pris un peu le large et s'était éloigné d'eux mais malgré tout ils ne l'oubliaient jamais et ça faisait vraiment chaud au cœur. D'autant plus qu'il savait qu'Harry aussi avait pris ses distances. Alors pour que Bill soit allé jusqu'à chez lui…
- Je ne sais pas quoi dire… Je suis touché que tu sois venu… touché que Bill soit venu te voir… C'est que je ne suis pas la meilleure compagnie. Je n'arrive pas à effacer la guerre de ma mémoire, du coup je déprime sans arrêt. Je ne me sens bien que quand je m'occupe des dragons.
- ça évite de penser… Tu sais moi non plus je n'arrive pas à oublier tout ça… D'aussi loin que je me souvienne, Voldemort a toujours essayé de me tuer.
- Oui c'est vrai, désolé, je me lamente sur mon sort, alors que toi tu as vécu bien pire…
- Ne t'excuse pas, je comprends, tu as besoin d'en parler, et puis je ne fais pas ça pour qu'on me plaigne. J'ai pas eu une vie drôle… Surtout avant de rentrer à Poudlard. J'aurais aimé grandir dans une famille comme la tienne.
- C'était pas rose tous les jours
- Non je n'en doute pas, mais il y avait de l'amour entre vous. Ma tante et mon oncle détestaient mes parents, et quand ils sont morts, ils ont reporté cette haine sur moi. Depuis tout petit, je lutte pour qu'on m'apprécie, un peu, pour ce que je suis, pas pour ce que je représente… Et le seul endroit où j'ai trouvé ça c'est au terrier.
- Tu as été fort pendant la guerre
- Je n'ai pas eu vraiment le choix. Dumbledore, m'a formé pour vaincre Voldemort, c'était ma mission, depuis que la prophétie m'a désigné. Aujourd'hui je ne sais plus trop où est ma place, je ne sais pas ce que je dois faire.
- Je ressens exactement la même chose. Je ne sais plus ce qu'on attend de moi, comment je dois agir. Et d'un autre côté, est-ce que j'ai le droit de me plaindre…
- Bien sûr que tu as le droit ! Tu as souffert aussi, tu as perdu ton frère ! C'est pas rien ! C'est normal que tu aies des difficultés à garder le moral.
- Merci Harry.
Les deux hommes se tombèrent dans les bras et se serrèrent l'un contre l'autre pour se soutenir. Ils se comprenaient
- Je te remercie vraiment… répéta Charlie
- Merci à toi… de m'accueillir ici, de… d'accepter de te confier à moi, de m'écouter aussi.
- C'est normal…
- ça fait du bien d'être écouté… J'en aie besoin
Ils allèrent s'installer sur le canapé, conscients tous les deux que cette discussion leur faisait du bien.
- Ça fait aussi du bien d'avoir quelqu'un qui comprenne ce qu'on a vécu et pourquoi parfois on déprime.
- Et c'est loin d'être évident.
- Oui c'est clair. Ce qui les fit rire
Charlie s'arrêta brusquement, plongeant son regard dans celui du brun.
- Je me sens tellement seul parfois. Murmura-t-il
- Tu n'es pas seul Charlie. Répondit Harry en lui prenant la main
Le regard de Charlie se fit plus profond et les pensées que Harry avait eu sous la douche refirent surface. Il ferma les yeux et déglutit tandis que son front venait rencontrer son homologue. Ils restèrent comme ça un moment et doucement leurs lèvres se frôlèrent.
- Charlie… je…
- Shuut…
Quelques instants plus tard, leurs lèvres étaient à nouveau scellées.
- Pour dire de ne pas être seul ? demanda le brun
- Juste pour dire de ne pas être seul confirma Charlie
- Tu sais je… Je me pose beaucoup de questions en ce moment… sur le fait de savoir qui je suis, qui je veux être… c'est pour ça que je me suis éloigné de ta sœur. Je… Je ne sais plus où j'en suis et je ne suis plus sûr que je lui correspond…
- Ou qu'elle te correspond
Harry releva les yeux surpris et lui demanda ce qu'il entendait par là. Charlie lui répondit que toutes ces questions n'étaient pas innocentes et son besoin de changement non plus.
Harry replongea dans son café, ne sachant pas trop quoi penser de tout ça. Charlie s'approcha, lui caressant la joue et lui souriant.
- Pas facile de vraiment savoir hein ?
- Non…
- Alors j'ai une idée pour nous permettre d'avoir les idées plus joyeuses. Si je te faisais faire le tour prévu hier ? On y verra peut-être plus clair après avoir pensé à autre chose.
- Allez faisons ça sourit Harry
Ils se préparèrent et firent le tour de la réserve. Charlie présentait Harry à ses collègues, et lui expliquait le rôle de chacun. Puis il lui montra les dragons en lui détaillant les particularités de chaque race. Harry était ravi, il ne regrettait pas une seconde d'être venu.
Son séjour dura une dizaine de jours au cours desquels les deux hommes se rapprochèrent davantage. Leur relation restait platonique, ils ne l'approfondissaient pas vraiment mais laissaient faire les choses et cela fonctionnait. Sans être en couple officiellement, ils en prenaient lentement le chemin.
Charlie apprit même au brun à soigner les dragons et celui-ci s'était révélé doué. Le reste du temps lorsqu'ils n'étaient pas avec les dragons, ils profitaient pour découvrir les environs. Petits bars, grandes balades en forêt, spectacles, ils ne se refusaient rien
Vint le moment où le jeune homme du reprendre la route de l'Angleterre. Un peu triste et un peu déçu, il dit au revoir à son ami en lui promettant de revenir aussi souvent qu'il le pouvait.
En guise de réponse, Charlie l'embrassa longuement pour lui montrer qu'il était impatient qu'il revienne
Fin
Voilà... verdict?
J'espère vraiment qu'il t'a plu
Merci a tous les lecteur d'être passés