Merci pour la review mais où sont passés les autres ?
Chapitre 3 : WRAP YOUR TROUBLES IN DREAMS« Boum ! »Une petite lumière rouge clignota dans le ventre du bébé et ce fut comme un signal d'alarme. L'air devint de suite plus lourd, comme si le poids de la mort venait de s'abattre sur eux. Quelqu'un cria mais personne ne put bouger tant la surprise était de taille. La peau du nourrisson se distendit dans un déchirement humide et la machine qui s'y trouva explosa. Magneto eut juste le temps de discerner la main du téléporteur se poser sur son épaule et sentir son estomac se retourner lorsqu'ils changèrent d'endroit. Sans qu'il ne puisse se retenir, un grondement de douleur s'échappa de ses lèvres lorsqu'il sentit son torse le brûler. Il baissa les yeux et put constater que son buste était en partie touchée par l'explosion. Rien de grave si ce n'était l'épiderme légèrement touchée. C'était surtout le vêtement qui s'en était pris un coup. Avec du sang qui n'était pas le sien... Il jeta un rapide coup d'œil autours de lui. Azazael les avait emmené dans une clairière qui ne lui disait rien, située loin de toutes habitations. Avec un effroi glacial, il se rendit compte que Riptide et Angel n'étaient pas là.
« Où sont... »
« Pas eu le temps de tous les sauver. Je devais choisir. Vous étiez les plus proches » répondit le démon d'une voix froide.
C'était la sélection naturelle. Ou la sélection de la chance. Tout dépendait du point de vue. Magneto enleva son casque dans un signe de défaite. Il sentit son souffle se raréfier et les regards se poindre sur lui. Et sans qu'il ne puisse faire quelque chose, le souvenir grandit en lui telle une bulle de savon prête à éclater.
***************************************************************
« Laissez moi tranquille bon sang, je ne vous ai rien demandé ! »
Le cri se répercuta à travers les couloirs froids et sans vie du bâtiment B puis finit par s'éteindre dans un dernier écho. Plus un seul agent de la CIA n'arpentait l'intérieur de cette zone après la fin de l'après-midi, ce qui n'avait pas échappé à un certain manipulateur de métal. Celui-ci profitait à chaque fois de cette aubaine pour pouvoir s'y réfugier et goûter à un calme dont il n'avait plus pu en profiter depuis... Depuis quand déjà ? En tout cas, cette sérénité avait bien été éphémère car il n'avait malheureusement pas compté l'obstination maladive que lui portait l'autre mutant à son égard.
Charles Xavier. Un être remplis d'une bonté morbide ainsi que d'une générosité plus que suspecte. D'un naturel soupçonneux, l'allemand avait tout de suite vu que quelque chose clochait chez l'autre homme. On ne pouvait être si bon, si gentil sans que cela ne cache quelque chose. Surtout si ladite personne n'arrêtait pas de vous suivre pour vous posez des questions on ne peut plus inutile sur ses préférences gustatives en vue du dîner de ce soir. Cependant, Charles semblait être quelqu'un de buté... Et d'horriblement coriace.
« S'il vous plaît, dites-moi votre avis sur... »
Erik accéléra le pas, tout en se rendant compte que cela faisait presque cinq minutes qu'ils faisaient le tour du même couloir sans pour autant s'arrêter. Il avait l'horrible l'impression d'être une bête traquée que l'on voulait épuiser pour mieux la capturer. Une porte métallique, une plante verte, une tâche sur le carrelage en forme de trèfle, un morceau de papier déchiré, une porte métallique, une plante verte,... Toujours le même chemin et cela depuis maintenant dix minutes, le télépathe collé à ses basques. Pourquoi il ne l'avait pas encore envoyé valsé contre un mur en l'étranglant avec sa ceinture, Erik ne le savait pas.
Quelque chose en lui se méfiait de cet homme au regard troublant. Son pouvoir était physique. Il contrôlait le métal, le pliait et le transformait sous ses désirs. On pouvait le voir. Mais ce que l'autre mutant faisait, ça, c'était angoissant. S'immiscer dans l'esprit des gens sans qu'ils ne puissent rien faire ou ne rien sentir, les contrôler comme des pantins... Erik le sentait : il fallait faire attention au télépathe. Mais bien sûr si celui-ci avait décidé de jouer au chien de garde, c'était une autre affaire.
« Je me fiche de savoir si je préfère m'asseoir à côté de Raven ou de Hank. Ou encore si je préfère le noir au rouge. Tout ce que je veux, c'est que vous me laissiez tranquille ! »
Dans ces moments là, Charles redevenait silencieux, au plus grand plaisir de son interlocuteur. Cela ne l'empêchait cependant pas de le suivre. Les minutes passaient lentement, sans que l'un ou l'autre ne prononce un seul mot. Jusqu'à ce que l'allemand craque, trop nerveux pour ne pas se sentir visé par le regard brûlant de Charles sur sa nuque.
« Vous n'avez pas autre chose à faire que me suivre ? Je ne sais pas moi... Lire un livre sur les disciplines fondamentales en hématologie, ou encore remplir un dossier sur les mutations pour la CIA, ou... »
Le rire cristallin du télépathe le fit taire. C'était un bruit assez incongru étant donné du fait que l'allemand... n'avait tout simplement jamais entendu l'autre homme rire aussi ouvertement devant lui. La plupart du temps, Charles se contentait de sourire, voire même d'un ricanement mais jamais, au grand jamais, rire aussi naturellement. Peut-être parce que la situation ne se conciliait pas à l'amusement ou encore parce qu'Erik n'était pas d'un naturel humoristique... En tout cas, c'était une grande première pour celui-ci. Et il se surprit à se dire que finalement, ce n'était pas si désagréable que ça.
« Excusez-moi de vous décevoir ainsi mais j'ai le regret de vous déclarer que vous me semblez bien plus intéressant que tout ce que vous venez de me citer. »
Erik se sentit soudain mal à l'aise. Cet homme avait le don de le rendre fébrile en une seule phrase. Pourquoi s'amusait-il à le tourmenter ainsi ? Il se retourna brusquement pour lui faire face.
Son physique aussi était troublant. De toute sa vie, l'allemand n'avait vu de yeux aussi bleu que ceux de Charles. Et surtout des yeux aussi perçants. Ses lèvres spontanément rosées étaient un véritable appel à la luxure charnelle, ainsi que son cou à la peau aérienne qui ne semblait attendre qu'une seule chose : qu'on la morde sans scrupule.
L'homme fronça les sourcils en se demandant si ces pensées n'avaient pas été un peu influencées par le télépathe mais il ne préféra pas le demander. Sa fierté en prendrait sûrement un coup. Étrangement, il ne se sentait pas bouleversé par ses révélations plus qu'étrange. Oui, Charles était très attirant. Mais on ne peut plus agaçant ! En fait, il n'avait envie que d'une chose : l'asservir. Lui faire ravaler cet orgueil ainsi que son petit sourire effronté. Violer sa dignité, l'arracher de ce monde de bourges, le dominer.
« Vous le regretterez... »
La voix grave d'Erik bourdonna un instant dans l'air. On aurait dit qu'il avait craché ses paroles d'une haine implacable. Cela n'empêcha néanmoins pas son vis-à-vis de sourire, ce qui ne provoqua qu'une seconde vague d'irritation chez le manipulateur de métal. Il pensa furtivement à lui faire ravaler cette bonhomie d'un bon coup de poing sur le visage mais se retint de justesse. Erik n'avait pas envie de jouer ce soir.
« Je vais vous laissez. Il faut que j'aille dormir. »
Enfin le calme. La nuit. Les draps presque rigides contre sa peau. Il n'y avait plus que le son de sa propre respiration qui venait teinter contre les tympans sensibles de ses oreilles. Ses yeux se fermèrent de lui-même, happé par la fatigue engendré par la journée forte en émotion. Il ne pouvait plus laisser son corps avec tension. Sauf que rien qu'à l'idée que le télépathe puisse fouiner dans sa tête, Erik sentit ses épaules se contracter.
Quelques minutes plus tard, il arriva finalement à s'endormir. Les ténèbres tombèrent sur lui soudainement, ainsi que la sensation d'un danger imminent. Quelque chose de froid se faufila sur sa gorge et il se sentit oppressé. L'image net d'un visage lui apparut, comme à chaque fois.
« Herr doktor » grinça-t-il.
Puis les sensations vinrent en vague. Douleurs, nausées, peurs,... Erik voulut crier, se détacher de ses souvenirs mais c'était comme si il était englué sur cette maudite table de dissection. Un sanglot s'échappa de ses lèvres et il maudit le jour où Schmidt et lui s'étaient rencontrés. Puis tout stoppa. Un halo de bien-être l'enveloppa et le cauchemar cessa. Deux bras à la fois fermes et doux le tirèrent de son monde prismatique. Ses yeux s'ouvrirent brusquement et il projeta son buste en arrière lorsqu'il vit Charles à moitié couché contre lui, ses mains posées sur ses tempes.
Calmez votre esprit ! Je vous en supplie Erik, calmez votre esprit. Tout se passe bien. Je suis avec vous.« Mais qu'est ce que vous foutez dans mon putain de lit ? Allez-vous en ! » cria le manipulateur de métal en grimaçant.
« Vos cauchemars sont assourdissants. J'ai pu tout voir, tout ressentir. Erik, calmez votre esprit. »
Sans qu'il ne réfléchisse une seule seconde, le manipulateur de métal serra ses mains autours du cou de l'autre homme, écrasant sa trachée. Un bruit étranglé se fit retentir à travers la chambre silencieuse ainsi que celui d'un corps se débattant contre les draps. Erik continua à comprimer ses doigts contre la peau palpitante jusqu'à ce qu'il finisse à se rendre compte de son acte, faisant face au visage rouge du télépathe. Aussi vite qu'il avait commencé, l'allemand se rétracta. Charles en profita pour se rouler sur le côté, reprenant sa respiration en hoquetant. Ils se regardèrent quelques secondes dans les yeux puis se fut tout.
« Sortez de ma chambre... »
« Erik... »
« SORTEZ DE MA PUTAIN DE CHAMBRE ! »
Et étrangement, ce fut le lendemain que l'amitié entre Charles et Erik commença. Car lorsque ce dernier fit à nouveau le même cauchemar, il ne refusa plus les bras du télépathe.
******************************************************
Un claquement sec et une douleur palpitant sur sa joue réveilla Magneto de sa rêverie. Il baissa les yeux et rencontra deux globes dorés. La peau bleue de la mutante la rendait presque invisible dans l'obscurité mais on pouvait deviner la tristesse et la rage sur son visage. L'homme opina du chef, lui montrant qu'il avait compris et qu'il allait se reprendre. Il voyait bien que la jeune femme retenait ses larmes. La mort d'Angel l'avait tout de même touchée plus qu'elle ne voulait bien le montrer. Après tout, elles avaient été amies, bien que peu de temps n'ait passé entre elles. Raven se souvenait du rire de la jeune femme, de son déhanché lorsqu'elles dansaient lors de leur première soirée. Puis de sa traîtrise avec Shaw, puis de sa chute lors du combat final. Et ensuite de leur nouvelle alliance. Tout ça éparpillé en mille morceaux par une organisation inconnue. Dans sa tête, tout se bousculait. Leur plan avait échoué, bien que échoué soit un euphémisme à côté de cette catastrophe. Elle se tourna vers la femme au masque à gaz et la projeta à terre pour la rouer de coups.
« Espèce de sale... »
« Mystique, reprend toi ! » la coupa Emma en retenant la mutante bleue contre elle. « Ça ne les fera pas revenir. »
« A cause de cette folle furieuse, on a perdu deux des nôtres ! Il faut qu'on se venge bon sang... »
« Il faudra encore fouiller dans sa tête Emma. » intervint Magneto en prenant l'ennemie par le bras.
Celle-ci se laissa faire en gloussant, et l'allemand eut la mauvaise surprise de voir que sa peau n'avait presque plus rien du rosé humain mais d'un gris-vert cadavérique. Il essaya d'en faire abstraction et l'entraîna derrière lui, suivit du reste du groupe qui l'observait avec malfaisance. Bientôt, ils arrivèrent à une clairière qui semblait parfaite pour faire un campement, au plus grand désarroi de la Reine Blanche dont le classieux dénotait avec l'endroit. Tous se tournèrent alors vers Magneto et leur future victime. On l'attacha à un arbre puis Emma s'approcha d'elle.
« Je ne vais pas être tendre. »
« Monsieur J. a un message pour vous ! »
« Emma, trouve de qui elle parle. »
La femme ne se fit pas prier deux fois et elle pénétra à l'intérieur de son esprit. Ce qu'elle rencontra fut tout sauf ce qu'elle attendait. Une pièce totalement blanche et épurée. Rien à signaler si ce n'était que deux portes. L'un noire et l'autre rouge. En fait, la dernière suintait de ce rouge, se mouvant tel un fluide au milieu de l'espace. Emma s'approcha de la porte et elle se rendit compte avec dégoût que c'était un amas de sangsues grouillantes et visqueuses. Faute de choix, la porte noire semblait plus rassurante et elle l'ouvrit. Celle-ci donnait à une autre pièce, vide à nouveau, si ce n'était un papier posé au milieu des lattes blanchies et poussiéreuses. Ses longs doigts vinrent toucher la feuille avec hésitation. Toutes les particules de ce petit morceau de papier semblèrent picoter le long de son épiderme et il lui fallut s'y prendre à deux fois avant de se convaincre à le prendre. Mais avant même qu'elle put y voir quoi que se soit, le feuillet pris feu et elle dut lâcher prise. Sous ses yeux méfiants, les flammes léchèrent le papier dans un léger grésillement, faisant place à une carte de jeux. La femme se pencha et ce qu'elle vit la fit se figer. Une reine de pique, aux cheveux blonds et aux vêtements opalins. Ses deux visages, vu de profil, se tournèrent brusquement vers Emma qui sursauta. C'était elle. La sensation d'angoisse qui l'avait assaillit jusqu'à maintenant monta en flèche et elle fit brusquement volte face pour sortir de cet endroit. Sauf que la porte avait disparu.
Elle était à présent seule. Coincée dans l'esprit fou de la femme sans nom. Emma voulut pleurer mais sa fierté l'en empêchait.
Emma... Emma...Emma...« EMMA ! »
Une paire de bras bleus la secouait dans tout les sens, la ramenant enfin à la réalité. L'inquiétude pouvait se lire dans les yeux de tous. Combien de temps il s'était passé, la télépathe n'en avait aucune idée. Mais à la place du ciel étoilé filtrait à présent une légère lumière annonçant l'aurore. Son souffle devint plus ample, fermant un instant les paupières pour profiter de son retour à la réalité.
« Je n'y arrive pas. Elle n'a aucun pouvoir télépathie mais son esprit a été tellement meurtri qu'il en est devenu incohérent. Je ne suis pas assez douée pour pouvoir le réparer sans que je ne fasse encore plus de dégâts. Il nous fait quelqu'un de plus puissant et vous savez de qui je parle. »
Magneto hocha la tête à contre cœur. Il savait très bien de quoi parlait la Reine Blanche. Et cette idée le déplaisait beaucoup. La torture aurait put être une option mais il savait qu'avec ce genre de personne, rien ne fonctionnait. Les fous ne parlaient pas. Et quand ils parlaient, c'était pour délirer. Erik, lorsqu'il était plus jeune, avait déjà pu rentrer en contact avec ce genre de personnes. Dans sa tête, son plan se formait déjà. Il prit Raven à part , Mystique pardon, et le murmura au creux de son oreille. Une grimace se forma sur son visage mais elle finit par accepter de mauvaise grâce.
« Pour le protéger. » se justifia l'homme.
« C'est ça »
Un regard assassin lui suffit pour qu'il comprenne qu'il ne devait pas prononcer un mot de plus. Après quelques minutes pour se décider, les mutants s'accordèrent à aller se reposer dans un hôtel à New York, usant de l'habilité de la télépathe pour pouvoir rester tranquille avec un démon et une femme démente avec un masque fondu sur le visage.
De son côté, Raven se préparait à mettre Mystique de côté. Toute seule dans sa chambre (Magneto avait étrangement refusé tout contact physique après leur départ, laissant seule la mutante avec ses espoirs), elle s'observait dans le miroir. Dans le coin de son esprit, elle entendait encore la voix frémissante de son frère. Du deuxième homme de sa vie. Assise sur son lit, en face de la surface réfléchissante, la métamorphe regarda ses écailles recouvrir lentement son corps pour pouvoir prendre l'apparence de l'homme : Une paire de yeux bleus perçants, des lèvres finement dessinées naturellement teintes de rose, des cheveux chocolat noir négligemment coiffés, quelques tâches de rousseur sur les épaules et la naissance de la nuque, un corps finement musclé avec quelques cals au mains, particulièrement au majeur droit,...
Raven se toucha le visage avec nostalgie, retraçant les courbes des joues de l'homme, jusqu'à la commissure des lèvres. Une larme unique s'échappa de ses paupières à présent closes. Ses doigts s'agrippèrent avec force entre les draps pour s'empêcher de craquer. Elle finit par se relever, toujours sous la forme de Charles et s'avança jusqu'à toucher le reflet.
« Pourquoi es-tu partie ? » demanda le reflet.
« Je voulais ma liberté, je voulais être avec Erik... je croyais que ça irait mieux en moi. »
« Et est ce que tu es heureuse ? »
« Je ne sais pas... Tu me manques tellement »
La jeune femme arrêta un instant de jouer avec son apparence et son monologue pour rester sur l'image de Charles. Ce fut à cet instant que Magneto choisit de faire son entrée. L'homme se figea en voyant le clone parfait de son ancien ami. Son regard devint tout de suite plus brumeux et lointain, ce qui bouleversa la mutante. Elle ne fit plus un geste, ni ne changea son apparence, dans l'expectative.
De son côté, Magneto ne savait plus quoi faire. Dans un certain sens, il savait que cela ne pouvait pas être Charles, sonCharles juste devant lui, en chair et en os. Il voulait pourtant tellement le croire qu'il finit par s'approcher doucement de cette illusion.
« Raven... » dit-il en remarquant un éclair doré passant à travers les prunelles bleues de son vis-à-vis. Mais elle ne répondit pas, ne voulant pas casser le charme. C'était la première fois que Magneto la regardait ainsi, la regardait comme elle voulait qu'il la regarde. Avec passion, avec envie, avec une fougue brûlante comme la lave. Sans qu'elle ne sache vraiment comment, Mystique se retrouva pressée contre le mur, le corps incandescent de l'homme contre le sien, sa bouche envahie par des morsures et des baisers dont jamais elle n'aurait pu goûter sous sa forme originelle. Des mains s'agrippèrent à ses reins, puis à son torse, ses fesses, ses cuisses... Magneto était partout et si lointain à la fois. Car il savait que ce n'était pas Charles, que personne ne pourrait remplacer son ami. Mais il en avait besoin, comme si c'était une question de vie ou de mort. Pourtant Mystique se laissa faire. Elle se laissa faire aussi lorsqu'ils se retrouvèrent tout les deux nus dans son lit et que l'homme la caressait avec ferveur. Il murmurait de sa voix rauque :
Charles, Charles... Dans un coin de son esprit, elle se demanda un instant comment il réagirait si elle reprenait sa véritable apparence. Mais elle ne voulut pas pousser sa chance trop loin.
Et dans un cri désarticulé, elle le laissa rentrer en elle avec toute la brutalité et la colère qu'il avait pu emmagasiner après une année sans avoir vu Charles, lui déchirant les entrailles et le cœur.
Je t'aime Charles