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 Sujet du message: [Finie] "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 27 Aoû 2011 19:40 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Disclaimer: Ces personnages ne m'appartiennent pas et je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction!






Blitz est un film anglais où l’un des inspecteurs est gay.
Un gay non caricaturé, incarné par un Paddy Considine absolument charmant !
Voici une fiction venue à l’esprit lorsque j’ai vu le film sur le conseil de Glasgow !
Bonne lecture !



« Je ne suis pas gay ! » :


Porter Nash se dirigea vers sa porte d’entrée, se faufilant, d’une démarche fluide et gracieuse, entre les meubles de son grand appartement.
Il disciplina ses cheveux courts et bruns, d’une main machinale et ce faisant, ébouriffa ses mèches de devant.
Dégageant ses yeux d’un vert foncé et libérant sa vue.
La sonnerie se fit de plus en plus insistante durant les deux minutes nécessaires au jeune détective Nash pour franchir le hall et ouvrir la porte.
Un homme, plié en deux, s’appuyant contre le mur qui jouxtait l’entrée, se tenait sur le seuil de la porte.
« -‘Soir, Nash ! Salua l’inopportun, d’une voix passablement éméchée. J’étais dans le coin et je m’suis dit « Tiens, si on allait chez ce bon vieux Nash ? » ! »
Porter examina l’ivrogne et poussa un soupir, agacé.
Il revenait de son service et n’était pas disposé du tout à baby-sitter un collègue ou ami soûl :
Il était épuisé et avait prévu de passer une soirée tranquille, dans un canapé et devant une émission de télévision. Histoire de se vider l’esprit de ses tracas de boulot.
Mais le détective ne pouvait décemment pas laisser l’ivrogne livré à lui-même.
« -Entre, Matthew. » Invita-t-il, en libérant l’entrée de son appartement.
Le dénommé Matthew lui sourit de toutes ses dents et à moitié chancelant, franchit le seuil.
Il vacilla dangereusement sur ses jambes et commença à mouliner des bras pour retrouver son équilibre.
Ce que voyant, Nash pesta et rattrapa le maladroit dans ses bras. Matthew, légèrement plus grand que Porter, grimaça et se colla contre le jeune brun.
Il pencha la tête de côté, scrutant les traits de son ex-collègue et marmonna, les idées embrumées par les vapeurs de l’alcool :
« -Bigre ! Tu as de jolis yeux ! Si je n’étais pas à fond sur les femmes, je t’aurai dragué ! »
Il éclata, d’un rire niais, fier de sa blague. Porter fut traversé d’une envie terrible de le lâcher mais il se retint.
Jurant entre ses dents, il se contenta de trainer son fardeau vers le divan et de l’y balancer.
« -Crétin ! » Lança le détective, en s’affalant dans son fauteuil.
Le tas de muscle qu’était Matthew avait achevé les forces de Porter qui s’assoupit.


Il était plus de minuit lorsque Porter émergea de son sommeil. Se redressant, il jeta un œil sur Matthew qui roupillait et mettant ses mains sous son menton, il l’étudia, soucieux.
Il connaissait Matthew et ses excellents états de service. Avant d’avoir été muté dans le commissariat du Sud-ouest de Londres, il avait travaillé avec lui et une amitié était née entre les deux policiers.
Empreinte de respect mutuel.
Blond, les yeux bleus et les traits réguliers, Matthew était indéniablement beau et s’attirait de nombreux regards de la gente féminine.
Mais plus que son physique avantageux d’ancien militaire, c’était le côté « propre » et « boy-scout » de sa personne qui plaisait à ses collègues féminines.
Matthew n’avait d’yeux que pour son épouse et rentrait, sans faute, chez lui après son service.
Il ne fumait pas, il ne se droguait pas et il ne se soûlait pas.
Du moins, jusqu’à ce soir. Alors, qu’est-ce qui pouvait « clocher » chez son ancien collègue ?
Nash cessa de se triturer le cerveau et entreprit de se déshabiller, déboutonnant sa chemise et desserrant sa cravate.
Distraitement, il promena son regard vers le bar à whiskey et hésita à se servir un verre.
Il haussa des épaules, se servit un verre et s’avachit sur son fauteuil.
Buvant à petites gorgées. Savourant son whiskey.


Un mal de crane carabiné accueillit Matthew au sortie de son sommeil.
Le policier cligna des paupières, ébloui par la lumière du jour et se tenant la tête entre ses mains, il chercha à fuir les rayons du soleil.
Il roula et chuta sur un sol carrelé, avec une moue de douleur. Ses yeux bleus se posèrent aux quatre coins de l’appartement et son front se plissa, déconcerté.
Ce n’était pas un endroit familier. Ce n’était pas son salon et non plus, sa maison.
Des chaussettes blanches entrèrent dans son champ de vision et terminèrent d’intriguer Matthew.
Où était-il ? Qu’avait-il fait après avoir quitté son commissariat ?
Assurément, ces chaussettes et la paire de jambes, masculine, qui allait avec n’appartenaient pas à sa femme.
Matthew se redressa sur ses avant-bras et écarquilla des yeux, la bouche entrouverte, en reconnaissant Porter Nash.
Porter dormait, la tête tournée de côté et les cheveux dépeignés. Son pantalon froissé, sa cravate pendante mollement autour du cou et sa chemise déboutonnée.
Un verre était échoué à quelque mètre du fauteuil de l’endormi qui était inconscient du trouble de son ancien collègue.
Matthew, pétrifié, toujours au sol, tenta de rassembler ses facultés de réflexion pour comprendre sa présence chez Nash.
Malgré lui, il réalisa qu’il n’avait jamais été dans l’appartement d’un autre policier et qu’il n’avait jamais pénétrer dans l’intimité de Porter.
Ses yeux, sans le vouloir, détaillèrent le visage fin et pâle de l’assoupi et sa silhouette élancée.
S’attardant sur le torse dévoilé entre les pans de la chemise.
Nash n’était pas ce que l’on pouvait appeler un « canon », selon les lois classiques de la beauté antique, mais il possédait un charme indéfinissable et subtil.
Là, il émanait de sa personne une sérénité et une vulnérabilité que le jeune détective cachait sous son masque de policier.
Gêné, Matthew prit conscience de son examen et se secouant mentalement, il parvint à se souvenir de la soirée.
Il rougit, embarrassé et honteux de s’être montré ivre chez son ami. Il réussit à se lever quand des coups furent assenés, avec force, contre la porte. Réveillant Nash en sursaut.

Nash, sans un regard vers son ami, bondit de son fauteuil et s’apercevant de l’heure tardive, il se rua dans le hall.
Matthew, dont l’instinct de flic sonna l’alarme, tendit l’oreille : Il avait cru déceler une expression de panique sur le visage de son ami.
« -Tu as vu l’heure ? Grondait une voix, grave et énervée. Il est treize heures ! Nous avions rendez-vous à onze heures, tu t’en souviens, Porter ? Je t’ai attendu comme une andouille au restaurant ! Les serveurs riaient de moi ! »
Un murmure de paroles apaisantes succéda aux cris. Porter essayait de se faire pardonner et de calmer son amant.
« -Non, Porter ! Hurla l’homme, furieux. J’ai été humilié ! Ne t’avise pas de me refaire un truc pareil, je te préviens ! »
Une gifle claqua et Matthew tressaillit sous la violence du bruit de l’impact et de l’exclamation de douleur et de surprise de son ami.
Franchissant le hall en dix secondes, il se posta près de Porter qui, pressentant les ennuis, prit une expression résignée.
Matthew dévisagea l’amant du détective, froidement et les poings serrés.
L’homme, en costume, ressemblait à un trader qui officiait à la City.
Sa beauté blonde était gâchée par l’air dédaigneux et méprisant sur ses traits.
« -Matthew, s’il te plait. Pria Nash, en repoussant son ami à l’intérieur de l’appartement. Ne t’en mêle pas. Je vais régler le problème seul…Bobby est… »
Mais un rugissement de colère l’interrompit :
« -Ah, comme ça, tu l’appelles par son prénom ! Qu’est-ce qu’il fiche chez toi, ce Matthew ? Tu m’as trompé ? C’est ça, hein ? Pendant que je faisais le pied de grue comme un imbécile au restaurant ! Espèce de petite « pute » ! »
C’en fut trop ! Matthew vit rouge. D’ailleurs à la vue de la joue virant au bleu de Porter, une fureur menaçait de s’emparer du policier.
Matthew s’apprêta à décocher une droite sur la mâchoire dudit Bobby mais Porter s’interposa.
« -Non ! Refusa le détective. Bobby ne le pensait pas ! N’est-ce pas, Bobby ? »
Matthew ravala son écoeurement : Il ne comprenait pas pourquoi son ami s’accrochait à ce freluquet et justifiait ces actes.
« -Vire ce mec de chez toi. Exigea Bobby, hargneux. Ou tu ne me revois plus. »
Un silence suivit l’ultimatum. Porter se passa une main dans ses cheveux, indécis.
Matthew, énervé et agacé par la docilité de son ami, se retenait de se jeter sur Bobby et de lui fracasser la tête contre le carrelage.
Mais une autre idée lui vint à l’esprit.
Saisissant Porter par la taille, il l’amena à lui et lui donna un baiser vorace et possessif.
Nash, interloqué, n’eut pas le temps de le repousser car Matthew s’écarta et lança, glacial :
« -Il est à moi ! »


A suivre.

Review ?

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 27 Aoû 2011 22:15 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
J'aime beaucoup ce début. ^^

Surtout la solution de Matthew pour se débarrasser du vilain Bobby. :P

:suite:


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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 27 Aoû 2011 22:27 
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Je vois des PDE partout...

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Bon... encore un film que je ne connais pas (à vrai dire l'étonnant serait de trouver un film que je connaisse :lol: ) mais j'aime ce chapitre, et la manière dont Matthew se débarrasse de l'horrible amant est géniale! :bravo: :bravo:

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L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous (JP Sartre)
Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles (O. Wilde)
Un artiste n'est jamais morbide. L'artiste peut tout exprimer (O. Wilde)


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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 28 Aoû 2011 00:15 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
Hum, très sympa ce début :D Et effectivement, moi aussi j'adore la façon de faire de Matthew pour virer Bobby.

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 28 Aoû 2011 15:14 
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Glasgow a écrit:
Hum, très sympa ce début :D Et effectivement, moi aussi j'adore la façon de faire de Matthew pour virer Bobby.

:suite: :suite:


Merci pour ta review! :D Je poste la suite ce soir! :wink:

Aliza a écrit:
Bon... encore un film que je ne connais pas (à vrai dire l'étonnant serait de trouver un film que je connaisse :lol: ) mais j'aime ce chapitre, et la manière dont Matthew se débarrasse de l'horrible amant est géniale! :bravo: :bravo:


Merci! Le dvd sort le 19 octobre, si tu veux! :D

cybelia a écrit:
J'aime beaucoup ce début. ^^

Surtout la solution de Matthew pour se débarrasser du vilain Bobby. :P

:suite:


Merci pour ton commentaire! :D

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 28 Aoû 2011 21:05 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Matthew a sauvé Nash d’un amant jaloux et violent.
Quelle va être la réaction de Porter face au baiser volé ?
Voici la suite !
Bonne lecture !



Partie deux :


Bobby ravala les injures qui se bousculaient dans sa bouche et faisant demi-tour, s’en alla.
Matthew, que le mal de tête l’élançait encore, éprouvait une colère immense et il était bien déterminé à dire son fait à son ami sur le comportement adopté face à la violence de son ex-amant.
Mais Nash s’était esquivé et était dans la cuisine, préparant du café. La mine indéchiffrable.
Comme si rien de fâcheux ne s’était déroulé.
Matthew le rejoignit en deux ou trois enjambées et le scruta un instant, les mains sur la hanche. L’incompréhension se lisant sur son visage.
« -Porter, pourquoi as-tu accepté qu’il te frappe ? Demanda-t-il, d’un ton sec. A moins que tu aimes cela ? C’est ton côté sado-maso, je suppose… »
A cette allégation, Nash releva vivement la tête et fusilla des yeux son ami. Il posa brutalement la tasse de café sur le plan de travail et avança vers Matthew.
« -Je n’ai aucun compte à te rendre sur ma vie privée. Fit-il, froidement. Tu ne connais pas mon histoire et je ne permets pas de me juger moi ou Bobby. »
La réaction de Matthew le décontenança : Le blond avait porté sa main sur la joue où un bleu s’étalait et s’était rapproché pour palper la zone douloureuse.
Nash se recula, trop conscient de la proximité du policier et de ses doigts sur sa peau.
Il se souvenait avec précision des sensations provoquées par le baiser volé. Il savait pertinemment que les intentions de son ami étaient sans arrière pensée et que ce baiser ne signifiait rien pour Matthew.
La preuve en était que celui-ci n’était pas visiblement embarrassé et agissait normalement.
« -Ne t’inquiète pas. Rassura Porter, en tournant le dos à son ex-collègue, cachant son trouble. Je ne vais pas en mourir. C’est juste un hématome. Tu veux un café ? »
Sans attendre la réponse, il servit deux tasses et en tendit une à Matthew qui préféra garder ses interrogations pour lui.


Affalé sur le fauteuil, dégustant son café lentement, le brun se décida à rompre le silence.
« -De toute façon, je comptais larguer cet imbécile. Confia-t-il, les yeux dans le vague, songeur. Si tu me disais pourquoi tu t’es enivré hier soir ? »
Encouragé par le sourire chaleureux de Porter, Matthew se détendit mais les événements de la veille affluèrent dans sa mémoire et assombrirent son regard.
« -Lucy a un amant. Avoua-t-il, d’une voix basse et triste. Le pire, Nash, est que je l’ai surprise avec mon partenaire en lequel j’avais le plus confiance. J’étais rentré plus tôt que prévu et ma femme était dans notre lit avec lui… Dans notre lit ! »
Les images de la trahison de sa femme avec son partenaire étaient ancrées profondément dans son esprit et le faisaient constamment souffrir.
Le mari trompé réprima un sanglot et se tut.
« -Je suis désolé, Matthew. Murmura Porter, désarmé par le chagrin évident de son ami. Tu as discuté avec elle ? »
Le blond eut un sourire amer, avant de secouer la tête :
« -Que veux-tu que ça change ? Elle m’a trompé ! »
Le brun ne sut que dire pour atténuer la souffrance de son ami. Il quitta son fauteuil pour s’installer aux côtés du blond et le serra dans ses bras, compatissant.
Matthew s’abandonna à l’étreinte réconfortante de Porter, momentanément apaisé.

Un sentiment de bien-être infini envahit Matthew sous le souffle de Porter qui lui effleurait la nuque et la chaleur du corps du brun contre le sien.
Inconsciemment, le policier pressa ses lèvres sur celles de son ami et s’en empara dans un baiser doux et tendre.
Porter écarquilla les yeux, interdit et protesta, tentant de le repousser. Mais Matthew bloqua ses bras et glissa une main caressante sous la chemise défaite, allongeant le détective sous lui.
Un gémissement de plaisir le ramena à la réalité et le jeune blond contempla, médusé et horrifié, Nash.
Il s’écarta brusquement de son ami et se remit debout, pâle.
« -Excuse-moi. Bredouilla-t-il, perturbé et mal à l’aise. Je..Je ne sais pas ce qu’il m’a pris ! Je vais rentrer… »
Sans un mot de plus, il s’enfuit vers le hall. Mais Porter s’élança à sa poursuite et le rattrapa avant que la porte ne put être ouverte.


« -Ne te sauve pas, Matthew ! Fit Porter, en s’agrippant au bras de son ami. Nous devons parler ! »
Matthew s’extirpa de la poigne du détective, brutalement et lui jeta un regard froid qui fit tressaillir Nash.
« -Parler ? Répéta le blond, durement. De quoi ? Il ne sert rien passer et … »
Saisissant le menton de Porter entre ses doigts et le fixant droit dans les yeux, il articula :
« -Il ne se passera jamais rien, ok ? Je ne suis pas gay, Nash. Enfonce bien ça dans ton crane. Pas gay. »
Effondré, Porter n’insista pas. Matthew sortit de l’appartement, à grand pas et pressé de tirer un trait sur cet épisode fâcheux de sa vie.
Porter referma, d’un geste las, la porte et s’adossant contre elle, il pleura.
De rage et de désarroi.


Brandt tapota l’épaule du jeune adolescent, un sourire engageant sur son visage.
« -Que viens-tu de dire, là ? Interrogea-t-il, aimablement. Tu peux me le répéter car, vois-tu, je suis un peu sourd. »
Le garçon arbora un sourire hautain et moqueur et consultant ses copains du regard, il cracha :
« -Ouais, t’es qu’un poulet qu’on devrait rôtir ! Ouais, au four, les … »
Un coup de genoux dans le ventre coupa la respiration au gamin qui se plia en deux de douleur.
Sa bande de potes, ébahie et affolée, détala dans toutes les directions.
Porter, dans la voiture, assistait à la scène sans intervenir. Empêcher Brandt de corriger des petites « frappes » revenait à se coltiner ses récriminations durant le service.
Franchement, Nash n’avait pas la tête à cela ces jours-ci. Il n’était pas d’humeur à subir les sermons de son coéquipier sur le bien-fondé de sa méthode.
« -Brandt, tu as fini ? Interpella Porter, d’un ton ennuyé. On a des rapports à taper ! Allez, arrête de faire « joujou » avec cette ordure et rapplique ! »
Brandt délaissa son « punching- ball » à contrecoeur et rejoignit son partenaire dans la voiture.
Il prit place au volant et démarra en trombe.
« -Qu’as-tu, Nash ? S’enquit-il, en jetant un bref regard perspicace vers son partenaire. Tu n’es pas comme d’habitude. Des soucis ? »
Porter maudit, mentalement, le sens d’observation de Brandt et se força à montrer un visage calme et serein.
« -Rien. Mentit-il, laconique. Je vais bien. »
Mais Brandt eut une moue dubitative. Il n’était pas dupe.

Le bar était le lieu où tous les flics, après leur service, venaient pour prendre un verre.
Nash, accoudé au comptoir, désabusé, regardait Brandt enfiler bière sur bière.
Il s’ennuyait : Il n’était pas dans son élément. Son esprit et ses goûts raffinés aimaient les restaurants chics et calmes.
« -Alors, dis ce que tu as sur le cœur. Conseilla Brandt, en se tournant vers son coéquipier. C’est mieux qu’avec un psy, crois-moi. »
Nash douta de l’affirmation mais il ne l’exprima pas pour ne pas vexer son collègue.
« -Pourquoi veux-tu, absolument, que je n’aille pas bien ? Soupira-t-il, en posant son menton sur la paume de sa main, agacé. Tu me soûles, tu sais ! »
La pâleur soudaine de ses joues contredit ses paroles. Une voix familière s’était élevée devant l’entrée du bar. Le détective n’esquissa pas un mouvement.
Les yeux de Brandt se portèrent sur le propriétaire de la voix qui venait de pénétrer dans l’établissement : Un grand blond bien fait de sa personne accompagné de deux amis.
Il lui semblait au partenaire de Nash l’avoir déjà vu quelque part. Mais où ?
« -Je vais rentrer. Décida Porter, en descendant de son tabouret. Sois prudent sur la route ! »
Brandt paya sa consommation et accompagna son équipier vers la sortie.
Franchissant le seuil du bar, il aperçut le regard du blond sur Porter.
Un regard étrange qui enveloppa Nash longuement.
Cela donna le désir à Brandt de se renseigner sur cet homme qui faisait fuir son partenaire.
« -Ne m’attend pas. Avertit Brandt, en rouvrant la porte du bar. J’ai un truc à faire ! »
Le ton de son équipier alerta Porter qui se retourna prestement et qui le vit dans l’établissement.
Blême, impuissant, le détective constata que Brandt marchait résolument vers Matthew et son groupe de collègue.



A suivre.

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 28 Aoû 2011 21:16 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Pourquoi je sens que Brandt va mettre les pieds dans le plat ? :lol: Ou son poing dans la tronche de Matthew au choix ! :lol:

:suite:


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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 28 Aoû 2011 22:44 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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c'est trop bien!! la fin de chapitre méritait un Aiiiiiiiiiiiiiiii!! Beandt avec ses gros sabots va nous arranger les choses entre ces deux-là!!! :suite:


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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 28 Aoû 2011 23:04 
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
Ah ah, l'arrivée de Brandt, quel plaisir! Encore que, je suis pas sûr qu'il va arranger quoi que ce soit, la finesse c'est pas vraiment son fort :mrgreen:

duneline a écrit:
« -Porter, pourquoi as-tu accepté qu’il te frappe ? Demanda-t-il, d’un ton sec. A moins que tu aimes cela ? C’est ton côté sado-maso, je suppose… »
J'adore cette réplique, très réaliste. Malheureusement pour beaucoup de gens un homo est forcément sado-maso ou un truc dans ce goût-là. Comme quoi y a pas que Brandt qui assure côté finesse :wink:

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 29 Aoû 2011 09:52 
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Glasgow a écrit:
Ah ah, l'arrivée de Brandt, quel plaisir! Encore que, je suis pas sûr qu'il va arranger quoi que ce soit, la finesse c'est pas vraiment son fort :mrgreen:

duneline a écrit:
« -Porter, pourquoi as-tu accepté qu’il te frappe ? Demanda-t-il, d’un ton sec. A moins que tu aimes cela ? C’est ton côté sado-maso, je suppose… »
J'adore cette réplique, très réaliste. Malheureusement pour beaucoup de gens un homo est forcément sado-maso ou un truc dans ce goût-là. Comme quoi y a pas que Brandt qui assure côté finesse :wink:

:suite: :suite:


Merci pour ton commentaire! Je suis toujours ravie d'avoir ton opinion! :heart: Oui, Brant n'est pas douée pour la finesse! :lol:
Je suis d'accord avec toi: Trop de préjugés faussent l'image des gay!

ellisand a écrit:
c'est trop bien!! la fin de chapitre méritait un Aiiiiiiiiiiiiiiii!! Beandt avec ses gros sabots va nous arranger les choses entre ces deux-là!!! :suite:


Merci, miss de lire ma fic et pour ma review! :D

cybelia a écrit:
Pourquoi je sens que Brandt va mettre les pieds dans le plat ? :lol: Ou son poing dans la tronche de Matthew au choix ! :lol:

:suite:


Merci pour ta review! Oui, Brant va y mettre son grain de sel... :lol: :lol: :lol:


Je poste la suite demain soir!

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 29 Aoû 2011 16:52 
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Je vois des PDE partout...

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Gay ou pas gay? :? En tout cas, qui ne s'assume pas... :maiseuh:
J'espère seulement que le collègue ne va pas envenimer les choses... :slashvaincra:

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L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous (JP Sartre)
Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles (O. Wilde)
Un artiste n'est jamais morbide. L'artiste peut tout exprimer (O. Wilde)


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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 29 Aoû 2011 19:27 
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Aliza a écrit:
Gay ou pas gay? :? En tout cas, qui ne s'assume pas... :maiseuh:
J'espère seulement que le collègue ne va pas envenimer les choses... :slashvaincra:


Merci pour ta review! :D Oui, le slash vaincra! :slashvaincra: :heart:

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 30 Aoû 2011 21:07 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Ayant bûché toute la soirée sur la fic de Captain America, je n'ai pas pu poster la suite ce soir comme prévu! :oops:
Donc, ce sera pour demain soir! Promis! :wink:

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 30 Aoû 2011 21:08 
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
ça c'est pas gentil comme nouvelle^^ Quand j'ai vu le nouveau post j'ai cru et espéré que c'était la suite :?

:suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: "Je ne suis pas gay!"-Blitz-Porter Nash/Matt;PG13
MessagePosté: 31 Aoû 2011 20:12 
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Glasgow a écrit:
ça c'est pas gentil comme nouvelle^^ Quand j'ai vu le nouveau post j'ai cru et espéré que c'était la suite :?

:suite: :suite: :suite:

Excuse-moi de t'avoir causé une fausse joie! :oops: :oops:






Brant veut en savoir plus sur la relation qui lie Matthew à Porter.
Mais l’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ?
La suite, donc !
Bonne lecture !



Partie 3 :


Matthew et ses deux collègues partageaient une conversation animée sur le thème de la fidélité.
Ses deux amis s’échinaient à lui remonter le moral sur la déconfiture de son couple. Matthew leur en était gré et ces sorties au bar, depuis deux semaines, lui changeaient les idées.
Mais en apercevant Porter, des remords l’avaient envahi d’avoir traité si durement le jeune inspecteur. Alors que ce dernier n’avait pas hésité à lui ouvrir la porte et à l’écouter quand le blond en avait besoin.
Il écoutait d’une oreille distraite Marc raconter ses aventures croustillantes avec une call-girl, ses yeux détaillant la silhouette de Nash qui se tenait devant la devanture du bar.
Admirant sans l’admettre l’élégance et la classe du détective : La veste de laine, épaisse et de bonne coupe, sa cravate de soie et son pantalon noir qui devait coûter une petite fortune.
Matthew fronça des sourcils, en se rappelant que Nash, contrairement à d’autres policiers, était né une petite cuillère d’argent dans la bouche.
L’air préoccupé de Porter, inconscient de son attention, le frappa et le grand blond sut la raison de la contrariété du brun, en apercevant Brant venir à eux.
Il sourit et salua Brant d’une poignée de main virile et fit les présentations à ses collègues.
Brant s’installa à leur table et se commanda une bière et en avalant une bonne rasade, il lança :
« -Dis-moi, tu as un problème avec Nash, mon partenaire ? »



La conversation autour de la table stoppa net et Matthew, soufflé par tant de « franchise » directe, faillit s’étouffer avec son verre.
Il toussa et fixa Brant qui finissait sa bière avec nonchalance.
« -Non. Répondit Matthew, d’une voix blanche. Mais de toute façon, cela ne te concerne en rien. »
Brant posa doucement et lentement sa choppe et déclara :
« -Ce sont mes problèmes si cela interfère avec le travail que Porter peut fournir. Ces derniers jours, il est, comment dire, dans la Lune. J’aimerai que tu règles tes histoires avec lui, illico car j’adore le boulot bien fait ! »
Matthew rougit et baissa les yeux, embarrassé devant cette assertion. Il ressentit de la culpabilité quand il eut la confirmation que Nash vivait très mal son rejet.
Il allait répondre lorsque Jim, croyant bien faire, défendit son collègue :
« -Matthew n’est pas comme toi, Brant ! Il ne fricote pas avec une « tapette » et il n’a que faire des états d’âme d’une « lopette » qui a du se faire larguer par son copain ! »
Matthew vit rouge et avant que Brant pût envoyer son poing dans la figure de l’andouille, il bloqua le poing de ce dernier et ordonna :
« -Excuse-toi, Jim ! Je ne tolèrerai pas de tels propos envers notre ancien collègue et envers n’importe quel gay ! »
Ahuri, mais indigné, Jim riposta :
« -Je n’ai pas d’excuse à présenter pour une « tante » qui est un ersatz d’homme ! Et, ne me dis pas que tu entretiens des choses bizarres avec Porter ! »
Une moue de mépris défigura le charmant visage du policier qui se ramassa une droite en plein nez !
Brant siffla d’admiration, en voyant le geste de Matthew et envoya valdinguer Marc contre le comptoir.
Porter, désabusé et dégoûté, assista à la généralisation de la bagarre entre les flics présents dans l’établissement. Les appels au calme du barman n’eurent aucun effet et entre des coups, les verres, les chaises et les bouteilles volèrent à travers la pièce.
Brant s’en donnait à cœur joie, cognant et démolissant des décorations. Matthew le secondait, pris dans la rixe.
« -Va parler avec Porter et tache d’être franc avec lui ! » Recommanda Brant, en se débarrassant d’un parasite éméché.
Matthew hocha de la tête et se frayant un chemin, à l’aide de distribution généreuse de raclées, parvint à la sortie.
Il vit Nash qui secoua la tête d’exaspération et qui montait dans sa voiture. Il se rua vers lui mais le détective démarra au quart de tour et le planta là sur le trottoir.
Hélant un taxi, il donna l’adresse de Nash.


Cela faisait bientôt cinq minutes que Matthew tambourinait contre la porte de l’appartement de Porter. En vain.
« -Porter ! Appela-t-il, en sonnant une fois encore. Je sais que tu es là ! S’il te plait, ouvre-moi ! Je sais que j’ai été un sacré salop, l’autre jour ! Je voudrai m’excuser et te parler ! »
Des bruits de pas se firent entendre dans l’appartement et la voix, dure et excédée, du jeune détective répliqua :
« -Il n’y a rien à dire ! Tu l’as bien affirmé, toi-même ! Il ne s’est rien passé ! Alors, pars ! »
Matthew ferma les yeux, complètement pris de remords.
« -Je t’en prie, écoute-moi. Supplia-t-il, en appuyant son visage contre la porte. J’ai été déboussolé et perdu, Porter. Il faut me comprendre : C’est la première fois que j’embrassais un homme… J’ai peut-être réagi trop durement mais… »
Le détective coupa :
« -Ah, parce que moi aussi, je n’ai pas été désorienté d’avoir embrassé un collègue marié et hétérosexuel ?! Ce n’est pas parce que je suis gay que ça veut dire que je suis une personne facile et que je saute sur tout le monde ! J’éprouve des sentiments comme tout le monde, Matthew ! Et, j’ai des principes aussi ! »
Le blond soupira, se rendant compte qu’il avait vraiment blessé Porter dans ses sentiments et dans sa dignité.
« -Tu sais, je n’ai jamais éprouvé de l’attirance pour un homme. Expliqua Matthew, lentement. Tu es le seul à me faire ressentir ces émotions et même pas une femme ne m’a autant plu que toi. Je n’arrive pas à le comprendre mais ce que je sais est que tu es spécial, unique, Porter. Pour moi. »
La porte s’ouvrit et Nash apparut, les larmes aux yeux. Matthew tenta un timide sourire de réconciliation et enlaça le jeune brun dans ses bras.
Le détective s’y blottit, étouffant ses sanglots d’émotion.


Encadrant tendrement le visage de Porter entre ses doigts, Matthew l’embrassa doucement puis passionnément.
Son amant répondit au baiser, suspendant ses bras autour de son cou. Le jeun blond s’écarta et lui sourit, affectueusement, ses yeux rivés à ceux de Porter.
D’une main caressante et légère, il défit la chemise du jeune détective et la fit glisser sur ses épaules. Il contempla le torse pâle et fin de son amant, fasciné et subjugué et murmura :
« -Tu es magnifique… »
Porter rougit et se colla contre le blond qui comprit. Déposant des petits baisers sur tout le nu offert à sa vue, ce dernier fit descendre ses doigts le long des hanches et ses mains, câlines et taquines, s’insinuèrent sous le pantalon.
Nash, sous les effleurements experts et habiles de son amant, gémit doucement et se mit à mordiller le creux du cou de Matthew. Arrachant des petits soupirs de plaisir.
Matthew allongea le jeune brun sur le divan et le couvrit de son corps. Les yeux assombris par le désir, il entreprit de se débarrasser des vêtements devenus inutiles.
Dans la pièce, il n’y eurent plus que des murmures, des halètements et des gémissements passionnés…


L’alarme de son portable sonna. Porter, s’étirant de bien-être, émergea du cocon amoureux et protecteur des bras de Matthew qui sommeillait encore.
Il voulut se lever pour éteindre l’alarme et préparer le petit-déjeuner mais son amant en décida autrement.
« -Prends ta journée, Porter. Marmonna Matthew, en le retenant par la taille. J’ai envie de passer du temps avec toi, bébé. »
Le jeune brun, bien que tenté, rit :
« -Non ! Brant doit avoir besoin de moi ! Je dois y aller ! »
Il chercha à se libérer de la prise du blond. Matthew le fit basculer sur le sol et se mit à califourchon sur lui, un sourire malicieux sur le visage.
« -Libère-moi, Matthew ! » Demanda Porter dont les yeux verts pétillèrent d’amusement.
Des doigts, impitoyables, implacables, le chatouillèrent. Porter éclata de rire, secouant toujours de la tête.
« -Non, toujours non ? » Constata Matthew, prenant plaisir à voir le corps de son amant se tortiller pour échapper à ses chatouilles.
Porter riait jusqu’aux larmes et finit par céder :
« -Ok, Matthew ! Tu as gagné ! Je reste ! »
Une sonnerie de portable retentit et interrompit ce tendre moment de complicité entre les deux jeune gens.
Matthew saisit son portable et répondit, tout en volant un baiser à Porter.
Mais la brusque tension chez le blond et sa lividité alertèrent le jeune détective qui se redressa vivement.
« -J’arrive tout de suite ! » fit Matthew, en éteignant le mobile.
Se levant, il s’habilla rapidement.
« -Lucy a fait un malaise ! » Expliqua le jeune blond, anxieux.
Porter l’aida à retrouver ses vêtements et l’enlaça dans ses bras, désirant le réconforter.
« -Je suis désolé, bébé. S’excusa Matthew, en répondant à son étreinte. Je t’appelle dès que j’ai des nouvelles. »
L’embrassant sur le front, il lui dit encore :
« -Ce soir, prévois la soirée avec moi. Je t’emmène au resto pour un dîner. Rien que toi et moi, tu veux bien ? »
Le brun lui sourit et murmura :
« -D’accord. Tiens-moi au courant pour Lucy. »
Matthew promit et s’en alla, non sans avoir donné un autre baiser à Porter.


Porter préparait son petit –déjeuner avant de se rendre à son travail. Il se sentait bien et sifflotait en faisant ses œufs au bacon.
Le portable sonna et pensant à juste raison que c’était Matthew, il répondit.
« -Porter, c’est moi. » Fit la voix de Matthew, au bout du fil.
Un pressentiment se fit en Porter dont le sourire disparut.
« -Lucy va bien, Matthew ? » S’inquiéta-t-il, angoissé.
Un silence hésitant intrigua le jeune détective.
« -Lucy est enceinte, Porter. Avoua Matthew, d’une voix stressée. Ella attend un enfant de moi. »
Un froid s’empara de Porter qui serra son mobile à s’en blanchir les phalanges.


A suivre.

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