Merci pour tout vos reviews. J'ai totalement oublié d'y répondre alors que vous avez eu la gentillesse d'en poster. *s'incline devant tout le monde en pleurant*
Titre : Burning Scar
Rating : K+
Disclaimer : Les personnages Erik Lensherr et Charles Francis Xavier appartiennent à Marvel.
Résumé : Tu veux le faire payer pour ce qu'il t'a fait. Alors, vas-y. Fait-lui mal autant qu'il t'a fait du mal.
Note : Un drabble dark pour ChocolateShadow. On est dans notre période déprime je pense. Mais c'est parce que je rame pour Lost Innocence.
--------------------------------------------------------------------------------
Burning Scar
Tu voudras que cette brûlure cesse, se perde à jamais dans les méandres de l'oubli. Mais elle n'en est que plus présente. Cette chose t'écartèle l'intérieur du dos, déchire ta chair et broie tes os. Elle te fait devenir une boule de douleur à l'état pur. La fièvre s'empare de ton esprit qui ne sait à quoi se raccrocher. Il pourrait y avoir le vide, le néant noir inhibant tes sens, cette satisfaction malsaine d'avoir laissé derrière toi tout ce qui t'a amené à être ici. Mais tu es ce que tu es, bonté et optimisme malgré la fin peut-être imminente. Le monde éclate en mille morceaux sous tes yeux brouillés par des larmes d'amertume. Tu te sens soulevé de la terre, emporté par on ne sait quelle personne. Qu'importe, tes paupières sont closes. Depuis que cette épine de feu est sous ta peau, tu n'as cessé de le fermer. Tu entends des paroles, des mots mais tu n'en saisis par le sens. Puis enfin la délivrance, l'oubli. C'est comme si un poids s'enlevait de tes épaules. Cependant, tu n'es pas encore assez léger pour t'envoler. La voûte céleste ne t'est pas encore accessible, darling. Quelque soit tes envies, tu survivras.
Il y a un bruit assourdissant qui résonne entre tes oreilles, irréguliers. Cela doit être ton cœur. Tu regardes autours de toi et ne reconnais pas l'endroit. Les souvenirs affluent dans ta tête. C'est horrible. Ce sable, cette mer, ce sang, ce visage... Tu mets à les haïr, à vouloir arracher ces pans de mémoire avec rage à l'aide de tes ongles. On toque à la porte mais tu ne bouges pas. Car tu sais très bien qui y est derrière. Tes jambes veulent se mouvoir. Cependant, elles ne t'obéissent pas, étrangères à présent de ton être. La colère grandit en toi, ronge ta dernière part de rationalité. Alors, lorsqu'il apparaît, le visage tourné vers le sol, tu ne peux t'empêcher de le détester, t'empêcher de prendre la première chose qui te tombe sous la main et le jeter vers lui. Le vase éclate contre le mur et répand son contenu contre le carrelage. Il est choqué. Mais tu ne regrettes en rien ce mouvement emplis de haine. Cette même haine qui encombre tes iris et fusille celle de ton vis-à-vis. Aucune parole n'a été échangée, le silence étant bien plus significatif. Il se rapproche de toi, veut te dire quelque chose, se ravise. Son remords est presque palpable. Sa main vient rencontrer une mèche de ta chevelure ébouriffée par les derniers événements. Tu essaies de te calmer mais en vain. Des flots d'injure sortent de ta bouche autrefois inviolée. Il devient aussi pâle qu'un linge et colle son bras contre son torse, comme si on venait de lui brûler le bout des doigts. Tu veux qu'il ressente exactement tout ce que tu as pu endurer alors... ton index et ton majeur viennent d'eux-même sur ta tempe, approfondissant le contact qui te lie à lui. Son corps se plie en deux. Il n'a pas le temps de s'excuser que déjà, tu reviens à la charge. Tu déverses ta rancœur, ta peine, ta tristesse, ta haine,... Tout ces sentiments qu'il croyait inexistant en toi. Tu te sens vivre et lui, mourir. Il n'y a ni rage, ni sérénité. Juste un amalgame d'émotions. Finalement, la torture prend fin. Il est prostré à côté de toi, accroché au bord du lit pour ne pas s'écrouler. Les secondes passent, ton regard se fait plus doux. C'est comme si le voir ainsi soumis, te rendait plus calme. Un sourire carnassier s'étire sur tes lèvres gercées. Tu le prends par le cou, enserrant ta prise sans aucune tendresse et l'amène près de toi. Ta main vient s'emparer du paquet qui se cache dans une de ses poches de son pantalon avant même qu'il ne puisse réagir. De toute façon, ta poigne est bien trop forte pour qu'il puisse faire quoi que se soit. Sans un regard pour lui, tu allumes une cigarette et inspire profondément la fumée terne, satisfait par cette légère douleur à travers tes poumons. Il essaye de te l'enlever des doigts mais tu l'empoignes fermement, l'obligeant à rester immobile.
Lentement... Tout doucement... Tu approches le tison de sa peau. Cette peau qui t'a tant donné d'envie, de fantasme inassouvi. Il n'essaie même pas de se dégager. Sa peau grésille sous le contact incandescent et une grimace de douleur apparaît sur son visage. Le voilà marqué, à nouveau. Tu n'as cure de ses sentiments. Il a piétiné les tiens alors maintenant, il n'y a plus de place à la pitié. La compensation te paraît un peu maigre. Cette marque sur son cou te semble cependant magnifique. Elle est toi. Tu es elle. Corrosion noire et organique. Une blessure qui sera ancrée à jamais sur ce corps. Tu jettes au loin la cigarette puis te penche vers la meurtrissure encore rougie par l'irritation. Il y a tant de chose que tu voudrais faire mais il faut choisir. Alors tout d'abord, tu passes ta langue sur la marque, le faisant gémir de souffrance. Puis, perdant tout contrôle, tu le mords jusqu'à sang. Un feulement sort de sa bouche et il essaie de se dégager. Sauf que ta morsure s'en fait encore plus profonde. Pour finir, tu le laisses partir, rassasié. Il ne tente même plus de parler ni même de se justifier. D'un geste ampli de grâce, tu lui donnes la balle qui t'a rendu invalide. La présence de cet objet près de toi ne te servira à rien. Et puis, grâce à elle, cet homme qui t'a fait tant de mal pourra se morfondre éternellement de cet acte infâme.
« Laisse moi seul. »
Ta voix frisonne dans l'air. Et pour la première fois de sa vie, il obéit. Et dans un dernier sursaut d'humour, tu te demandes lequel d'entre vous deux était le plus soumis.
_________________ Oo~oO~ Cherry-chan ~Oo~oO
|