Forum - Le Monde du Slash

Bravo! Je n'aurai pas mieux décrit les sentiments d'Erik! Félicitation!

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"Long life et properity!" Spock.

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C'est trop bien ! J'aime ! J'adore ! J'adhère!

Bonsoir! Voilà le chapitre 4! J'espère qu'il vous plaira! Merci à Duneline pour la correction!

Chapitre 4 :

Aux yeux d’Erik, Charles mit une éternité à se décider, il put voir défiler sur le visage de son ami une multitude de sentiment.
A quel moment était-il devenu un expert pour décrypter les émotions du télépathe ?
Il sourit, amusé par sa pensée : Il était décidément beaucoup trop émotif depuis quelques temps. Pfff… Maudit Charles !
Son sourire s’élargit démesurément, sans qu’il ne pût s’en empêcher lorsque une joie sans nom illumina le visage du télépathe et qu’il posa sa main dans la sienne toujours tendue.
Un frisson parcourut l’ensemble de son corps lorsque leurs paumes se rencontrèrent. C’était un frisson de vie, d’anticipation… Ce soir, il le récupérait.
Il observa le visage du télépathe qui ne se rendait pas compte à ce moment là de la sensualité qu’il dégageait : La tête légèrement en arrière, les yeux clos, les joues rosées se mordant délicieusement les lèvres. A cette image, le désir s’insinua rapidement en lui, rendant urgent le besoin de le serrer contre lui.
Il fixa son regard brûlant dans celui de son ami et doucement l’approcha de lui.
« -Une danse, Erik. Juste une danse, s'il te plait. Rien d'autre. » Souffla Charles d’une voix suppliante, une moue adorablement désespérée sur le visage.
Sans le quitter des yeux, il enlaça la taille du télépathe et se lova contre lui, avant de se mettre à bouger au rythme d’une musique entendue d’eux seuls.
Erik continuait à couver Charles du regard et il l’observait avec tendresse et adoration, comme s’il le voyait pour la dernière fois et qu’il désirait en profiter à outrance.
« -Tu as refusé de danser avec Raven pour moi ? Demanda Charles ravie, tentant inutilement de camoufler son sourire. Tu m’as réservé ta première danse. »
Erik ne répondit pas, se contentant de maugréer intérieurement, se disant que Charles était définitivement un imbécile. Bien sûr qu’il l’avait réservée pour lui, que croyait-il ? Il ne réussit pas à bouder plus de quelques secondes, la moue de Charles était vraiment irrésistible, à croquer.
C’était d’ailleurs ce qu’il allait faire…
Il s’immobilisa soudainement et colla son ami contre lui, avant de poser ses lèvres sur les siennes. Charles tenta faiblement de le repousser avant de finalement céder sous ses lèvres exigeantes et de répondre avec enthousiasme.
Erik l’embrassa avec passion et férocité, retrouvant avec joie les sensations incroyables qu’il ressentait avec Charles. Il se décolla de lui, embrassant avec frénésie chaque parcelle du visage du télépathe.
C’était terrible ! Il était comme un boulimique : Chaque baiser, chaque caresse ne lui suffisait plus et à chaque fois il recommençait inlassablement.
Avec tendresse, il allongea son ami sur l’herbe avant de se lover sur lui. Appuyé sur un coude, il contempla le jeune homme avec émerveillement et son regard descendit sur son corps.
Lentement, il s’attarda sur sa bouche légèrement entrouverte, ses pommettes rouges, ses lèvres gonflées par leur précédent baiser et ses yeux troublés par le plaisir.
Il effleura tendrement ses cheveux, le regard braqué sur le regard hypnotisant du télépathe. Il approcha son visage de celui de son ami pour caresser de ses lèvres sa peau et il lui chuchota tentateur, en l’embrassant chastement :
« -Dis-moi que tu le veux, Charles. »
Erik se maudit à l’instant même où il vit son ami rouvrir les yeux brutalement, revenant à la réalité. Il n’avait pas pu s’empêcher de lui demander pour avoir la certitude qu’il le voulait réellement.
Il aurait mieux fait de la fermer, il devenait beaucoup trop honnête au contact de Charles.
« -Non, je ne peux pas ! Je ne peux faire ça à Raven ! » Refusa-t-il avec peine et cherchant à fuir, en repoussant fermement Erik.
Mais c’était sans compter Erik qui sentit la colère et la peine affluer en lui. Hors de question, Charles n’avait pas le droit de le faire autant souffrir !
S’il succombait à la tentation, c’était totalement et pas à moitié.
Il était vrai que Charles ignorait qu’il n’était pas réellement avec Raven, mais tout de même… Rendu furieux par cet ultime rejet qui le déchirait, il empoigna le jeune professeur et le réduisit à l'impuissance, en le clouant sur l'herbe et en immobilisant ses deux bras.
Le regard dur et exaspéré, il déversa sa frustration et sa colère sur l’objet de toutes ses pensées.
Oh, il savait déjà qu’il regretterait de s’être emporté si tôt les mots seraient sortis de sa bouche… Mais qu’importe, à ce moment précis il n’en pouvait plus…
« -Cesse ton hypocrisie, Charles ! Recommanda-t-il, implacable. Je commence à en avoir assez de tes prétextes de loyauté et de ta fausse gentillesse ! Tu m'énerves, toi et tes nobles sentiments ! Tu te souviens de ce que tu m'as demandé, le matin de notre nuit ensemble ? Je vais répondre à ta question ! Arrête de refouler tes désirs ! Ecoute-toi et aies le courage d'assumer ta relation avec moi ! Ta gentillesse, ton indulgence, parfois, m'écoeurent ! Il faut savoir être égoïste et faire passer ses intérêts aussi ! Raven ? Eh, bien ! Qu'elle souffre ! C'est la vie ! »Termina-t-il, impitoyable.
En voyant le regard de Charles, il se dit qu’il y était allé un peu fort. Quoique il pensait ces mots, cela dit il aurait pu le dire autrement et faire preuve d’un petit peu plus de tact.
Certes si parfois Charles l’exaspérait avec ses nobles sentiments, c’était également une des raisons qui faisait qu’il était si profondément et désespérément amoureux de lui.
« -Pas si je peux le lui éviter. Maintenant, lâche-moi ! »Répliqua Charles froidement. « -Non, tu vas m'écouter jusqu'au bout. -Ne m'oblige pas à … » Menaça le télépathe, en colère.
« -Vas-y, fais-le ! Prends le contrôle de mon esprit et fuis ! »Coupa Erik, d’une voix provocatrice.
Il savait déjà qu’il ne le ferait pas : Charles était bien trop gentil et honnête, pour lui prendre le contrôle d’un esprit équivalait à violer les pensées de quelqu’un.
Erik ne comprenait pas vraiment le point de vue de son ami et cela lui brisait le cœur de savoir que même pour défendre sa vie, Charles ne s’en servirait pas.
Il était terriblement triste et sans force après cette dispute et les larmes qu’il voyait glisser doucement sur les joues du télépathe ne firent qu’accentuer sa peine.
« -Tu vois, ta droiture t'empêche de te défendre. Même si ta vie en dépendait. Murmura t-il, en essuyant les larmes de son ami. Ta gentillesse est blessante, Charles. » Termina-il douloureusement.
Il posa ses lèvres sur sa tempe, avant de le libérer et de partir, le cœur piétiné par le rejet, les incertitudes de son ami et effrayé par l’idée douloureuse et inimaginable que Charles put mourir sans se défendre simplement parce qu’il ne trouvait pas cela moral et acceptable.
Alors qu’il s’éloignait dans la nuit noire, il entendit les sanglots désespérés de son ami. Il accéléra le pas, trop faible pour supporter la peine du jeune homme.
On lui aurait arraché le cœur que cela n’aurait pas été plus douloureux. Il peinait à supporter sa propre tristesse. Comment diable Charles faisait-il ?
Erik ne parvenait plus à évacuer sa peine depuis bien longtemps. Charles lui le pouvait… alors il pleura pour deux.

Bravo! Félicitation pour ce chapitre! J'ai été bouleversée par la fin où Erik s'enfuit pour ne pas entendre Charles pleurer!

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Pauvre Erik ='( et pauvre Charles aussi !

ça fait vraiment plaisir!

Chapitre 5 :

Erik rejoignit le manoir d’un pas rapide, fuyant la détresse du télépathe, incapable de supporter plus que sa propre souffrance.
Tellement forte, tellement palpable, il la ressentait dans toutes les fibres de son corps.
Plus vives et plus réelles que jamais. Tout était de la faute à Charles, c ‘était lui le responsable de leur douleur.
Il n’aurait pas du le forcer à rester, le forcer à l’aimer, le forcer à devenir faible…
Alors qu’il atteignait enfin le calme de sa chambre, il s’affala sur son lit, il pensa intérieurement qu’il était réellement de mauvaise foi ; Charles n’y était pour rien.
Il n’avait pas pu s’empêcher de rester proche de lui : A la seconde où ils s’étaient rencontrés, le télépathe l’avait emprisonné dans ses filets. A partir de ce moment là, il savait que c’était un voyage sans retour. Il avait cessé de survivre pour enfin vivre véritablement, animé d’un nouvel espoir, de nouvelles émotions autres que la haine et la vengeance.
Il avait cru que Charles serait sa chance, un nouveau départ… Malheureusement pour lui, pour démarrer une nouvelle vie, il fallait définitivement enterrer l’ancienne et pour cela, tuer Shaw était nécessaire…
C’était à partir de ce moment-là qu’il avait compris que tout cela était une belle chimère, les deux étant incompatibles : il ne pouvait pas avoir Charles et tuer Shaw.
Il devait faire un choix impossible.
Comment choisir entre l’ambition de toute une vie et l’espoir d’une renaissance ?
Il n’avait pas pu, il voulait les deux et il se trouvait maintenant dans une situation, encore plus insupportable, qui le tuait à petit feu.
Il était son propre bourreau, s’arrachant peu à peu le cœur et emportant dans sa chute le télépathe.
Perdu dans ses pensées, il repensa à ses derniers jours, à cette comédie dans laquelle il s’était immergé : Jouer le petit ami de Raven avait été atroce.
Oh, bien sûr ! Il ne faisait absolument rien mais tant qu’il restait avec elle, il voyait son ami s’éloigner encore plus de lui.
Raven passait chaque nuit dans sa chambre pour maintenir l’illusion, durant ce court laps de temps, il s’était rapproché de la jeune femme.
Pas au point d’être ami mais au moins la tolérait-il.
Et puis il fallait avouer qu’il lui en avait fait baver, la pauvre. Il passait ses nuits à lui parler de Charles, de sa frustration de ne pas être avec lui et elle avait tout supporté sans broncher.
Elle lui avait parlé de Charles, de son enfance avec lui et il avait aimé en apprendre plus sur son ami.
Chaque soir, il lui avait répété à quel point Charles était exceptionnel et il devenait presque pathétique à s’extasier de tout et de rien lorsqu’il s’agissait du télépathe.
Et puis finalement, Raven avait fini par craquer, lui hurlant qu’il était pathétique et que son frère ne valait pas mieux ! Que ce n’était pas à elle d’entendre toutes ces choses mais au principal concerné !
Qu’il était ridicule avec sa fausse excuse et qu’il avait tout simplement peur d’être rejeté et que s’il n’agissait pas et bien ce serait-elle qui ferait avancer les choses !
Raven avait quitté sa chambre comme une furie, ne lui laissant même pas le temps de répondre.
Un peu ahuri par la colère démesurée de la jeune femme, il s’était rassuré en se disant qu’elle ne ferait rien et pourtant un infime doute avait subsisté, le forçant à retenter sa chance.
Tentative avortée, il fallait bien l’avouer.
Il fut interrompu dans ses pensées par des coups frappées à la porte.
Il hésita quelques secondes avant d’aller ouvrir, pensant que c’était Raven.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit que son visiteur n’était autre que l’objet de ses pensées : Charles avait d’ailleurs l’air mal à l’aise, un peu intimidé.
Erik le regarda impassible avant de lancer :
« -Que veux-tu ? »
Sa voix sonnait assez sèche. Il le savait, mais il avait été terriblement vexé lorsque le télépathe l’avait repoussé. Il avait sa fierté, que diable !
« -Je voudrais te parler, Erik. » Fit Charles, un peu intimidé par son accueil.

Erik fit mine de réfléchir pendant quelques secondes avant de répondre :
« -Je vais t'embrasser, tu vas aimer puis après tu vas fuir. Non. » Refusa–t-il, claquant la porte au nez du télépathe.
En réalité, il n’avait pas vraiment l’intention de le repousser.
Il aurait attendu une dizaine de seconde avant de lui rouvrir la porte.
Il était peut-être un peu rancunier, mais il fallait avouer qu’il adorait voir une moue boudeuse et suppliante sur le visage de Charles et il était certain qu’avec un rejet pareil, il y aurait eu droit. Et il en jubilait d’avance.
Enfin qu’importe, le télépathe ne lui en laissa même pas le temps, une lueur déterminée s’alluma dans ses yeux bleus, avant qu’il ne mette sa main à sa tempe et qu’Erik ne se dise que cela allait chauffer pour son matricule.

C’était étrange, indescriptible : Il sentit le télépathe prendre le contrôle de son esprit, lui ordonnant de lui ouvrir la porte et avant qu’il ne comprit vraiment ce qui s’était passé, Charles se trouvait devant lui, dans sa chambre, un immense sourire sur le visage.
Erik haussa les sourcils, surpris par l’audace du jeune professeur, avant qu’un sourire ne se dessine sur son visage.
Il adorait cette facette là de son ami et son pouvoir lui donnait bien des idées !
« -J'aime ce Charles là. Celui qui utilise ses pouvoirs pour parvenir à ses fins. » Murmura-t-il malicieusement, en serrant le télépathe dans ses bras, le regard fixé dans ses yeux cherchant en vain de le comprendre totalement.
Il était beaucoup trop compliqué !
« -Pour te séduire. » Nuança le jeune télépathe d’une voix adorablement tentante, une moue craquante sur le visage, ses mains caressant doucement les joues d’Erik.

Il était décidément très fort : Impossible de lui en vouloir trop longtemps, ce garçon ayant un pouvoir immensément attractif sur sa personne, un mélange de candeur et de provocation.
Et dire, que c’était lui qui était censé être magnétique ! Charles savait incontestablement y faire avec lui…
« -Je peux ? » Pria Charles avec cette moue suppliante auquelle il ne parvenait pas à résister, montrant de son doigt sa tête.

Erik savait très bien ce que cela voulait dire : Charles souhaitait entrer dans son esprit, tout savoir de lui pour ne plus avoir peur de sa partie sombre.
Il hésita. Raven avait raison.
Il avait peur d’être repoussé, cela dit, il ne risquait plus grand-chose au point où ils en étaient.
D’un signe de tête, il donna son accord.
Il sentit l’esprit de Charles entrer dans le sien, se diriger directement vers cette partie sombre, qui avait été pendant très longtemps la seule.
Il vit le visage de son ami s’affaisser, prendre une expression désespérée lorsqu’il foula ce tourbillon d’émotions noires et négatives…
Colère, Haine, Vengeance, Douleur. Il vit Charles éprouvé, peinant à respirer… Emporté par toute cette violence qu’il ne supportait pas, il tenta de mettre fin à la connexion mais Erik lui maintint les doigts sur la tempe avec tendresse, le forçant à explorer la totalité de son esprit.
C’était sa chance, celle de lui prouver, de lui montrer la tornade de sentiments qu’il déclenchait en lui.
Il laissa cet amour pur, lumineux, unique l’envahir, permettant à Charles de sentir cette chaleur rayonnante qu’il ressentait pour la première fois depuis sa rencontre avec lui.
Il sentit le télépathe se détendre avant qu’il n’ éclata d’un rire joyeux, comprenant ,enfin, à quel point il tenait à lui.
La connexion s’interrompit et ils restèrent là quelques secondes, se fixant avec intensité.

Erik était un passionné et un impatient : Il prit donc l’initiative et fit basculer Charles sur le lit. Il s’allongea au-dessus et murmura malicieusement, effleurant de ses lèvres, la peau douce de ses joues:
« -J'aime quand tu utilises tes pouvoirs. Pourrais-tu me faire partager ce que tu ressens lorsque nous ferons l'amour ? »
L’idée lui trottait dans la tête depuis quelques temps et il espérait vraiment que Charles se laisserait tenter…
Le sourire espiègle qui apparut sur le visage de son ami l’attendrit plus que de raison et lui donna lieu de réponse.
« -Tu dois le mériter ! »

Dans un fou-rire, les deux hommes s'embrassèrent. Se caressant et se débarrassant de leurs vêtements encombrants…

Durant cette nuit, leurs esprits fusionnèrent…
Erik se sentit submergé par les sentiments que le télépathe avait pour lui.
Cette nuit-là, les sentiments et le plaisir de l’un furent identiques à celui de l’autre.
La télépathie de Charles avait ce superbe côté de pouvoir être partagé, de ne pas être égoïste et permettait à deux êtres de se lier profondément.
C’était un pouvoir donnant à la fois vie à ce qui avait de plus terrible et de plus beau sur cette Terre.
Heureusement pour Erik, Charles était de ceux qui préféraient l’utiliser, à des fins, disons plus…Agréables…

J'espère que ça vous a plu!
Merci à Duneline pour la correction

hééhé j'aime ♥
C'est trop mignons ! Vraiment ! Surtout la scène au lit

Voici le dernier chapitre, merci Duneline pour la correction!

Chapitre 6:

Il y était enfin, Shaw était à sa merci.
Après des années de traque, Shaw était devant ses yeux, immobilisé par l’incroyable pouvoir de Charles.
Que devait-il faire ? Il savait déjà qu’il allait le tuer, à l’instant même où il avait vu, son corps tout entier s’était rempli de haine occultant tout sur son passage.
Ce qu’il n’avait pas prévu de faire était de prendre cet immonde casque pour couper contact avec Charles. Il n’avait pas voulu qu’il tente de l’en empêcher, qu’il soit présent dans sa tête lorsqu’il tuerait cette ordure.

Il ignorait totalement qu’en tuant Shaw, il provoquerait une douleur atroce à son ami où peut être le savait-il ?
Toujours est- il qu’à partir du moment où il posa le casque, il entra dans une sorte de folie meurtrière, ne se rendant pas vraiment compte que sa haine allait tout détruire sur son passage, y compris Charles.

Il donna les pleins pouvoir au « Erik » de Shaw, celui qu’il avait été toute sa vie jusqu’à sa rencontre avec Charles. Celui qui n‘hésitait pas à tuer, qui ne connaissait ni amour ni compassion, celui qu’il avait en vain tenté d’éradiquer pour n’être que le « Erik » de Charles : Celui qui était capable d’aimer, de souffrir, de vivre tout simplement.

Il était bien connu que de la haine à l’amour, il n’y avait qu’un pas, s’il aimait Charles passionnément, il n’en restait pas moins qu’il haïssait Shaw tout aussi passionnément.
Si lorsqu’il voyait Charles, plus rien autour ne comptait et bien, il en était de même pour Shaw.
À sa vue, son cœur s’était mis à battre furieusement, son sang à bouillir et à battre dangereusement à ses tempes.
Plus rien n’existait à part la passion vengeresse, celle qu’il avait guettée toute sa vie….

Il n’en restait pas moins que le « Erik » de Charles était tapis dans l’ombre, attendant la moindre occasion pour refaire surface et protéger celui qui était sien.
Le yin et le yang…l’enfer et le paradis… Le juste équilibre était le « Erik » de tout le monde, l’équilibre parfait entre la haine et l’amour…l’indifférence.
En fin de compte, Erik n’était pas si incontrôlable que cela. Il le devenait juste lorsque cela touchait de près Shaw ou Charles.
La mort du médecin mettrait fin à cette obsession. Cependant le « Erik » de Shaw, lui, perdurerait : Il l’avait façonné, crée à son image.

Une vive douleur naquit dans sa poitrine lorsque Charles se jeta sur lui pour protéger les humains, souffrance qui s’accentua et qui lui fit perdre tout contrôle, allant jusqu’à frapper son ami et à l’immobiliser sur le sol.

Le souffle court, il s’éloigna de son ami, continuant à diriger les missiles jusqu’à ce qu’il dut dévier les balles que Moira tirait sur lui.
Son cœur manqua un battement lorsqu’il entendit derrière lui un cri étouffé…
Il ne voulait pas se retourner, ne voulait pas affronter la réalité en face.
Et pourtant, il le fit et ce fut avec horreur qu’il vit Charles s’effondrer sur le sol, une main dans le bas de son dos.
Il se précipita vers lui, oubliant ses missiles, oubliant sa colère. Il le prit dans ses bras avec douceur, lui ôtant la balle au passage puis le retourna vers lui.
Il eût l’impression de retrouver ses esprits, d’avoir de nouveau emprisonné la bête ; Le « Erik » de Charles, le protecteur était de retour.
Il repoussa avec colère les autres mutants. Personne ne pouvait approcher Charles.
Il ne s’était jamais senti aussi mal, aussi monstrueux et le visage de son ami, déformé par la souffrance, était une torture, chaque larme étant pour lui un coup de poignard dans sa poitrine.
Tout était de sa faute : Il n’aurait jamais dû s’approcher du télépathe et l’entraîné dans sa déchéance mais il n’avait pas pu résister et encore aujourd’hui, il ne pouvait pas renoncer.
« -Je te veux à mes cotés. » Chuchota Erik d’une voix suppliante, en serrant Charles contre lui.

Il avait perdu, il le savait car Charles avait déjà fait son choix. Le visage de son ami était baigné de larme et l’on pouvait voir, dans ses yeux, la rage et la souffrance que cette décision lui coûtait.
Erik savait qu’il était allé trop loin dans ses actions pour que Charles l’accepta et de plus il l’avait blessé…
Ils étaient bien trop différents et pourtant la nuit dernière avait apporté de l’espoir à Erik. Il avait ardemment espéré rester près de Charles.

« -Non, mon ami. » Refusa Charles, en soutenant son regard.
Et voilà, c’était terminé… Charles le lui avait bien fait comprendre en utilisant le mot « ami ». Il avait envie de crier, de hurler sa peine, son désespoir.
Il sentait déjà son cœur se broyer dans sa poitrine, être piétiné par l’abandon de Charles. Il sentit des larmes perler sur ses joues, les premières depuis son enfance… Lui qui croyait ne plus pouvoir pleurer.
Il s’éloigna du télépathe, le laissant au bras de Moira à contrecoeur, sentant déjà les affres de la jalousie agir.
Sans vraiment s’en rendre compte, il se créa sa propre armée… Mais plus rien ne comptait véritablement… Charles ne voulait plus de lui…
Il n’écouta même pas la conversation de Raven et de son frère. Il la vit, par contre, se diriger vers lui, avec espoir.
Que croyait-elle ? Il ne l’aimerait jamais.
Sa curiosité revint au galop lorsque la jeune femme s’immobilisa à mi-chemin entre les deux clans.
« -Non, tu ne peux pas me demander ça. » Murmura la jeune femme, en gardant les yeux fixés sur Erik qui la scrutait.
Il capta immédiatement la conversation qui se déroulait entre Raven et Charles, à l’insu de tous et son cœur se gonfla d’espoir…
Tout n’était peut-être pas perdu. Un sourire naquit sur son visage,
Et sans prononcer la moindre parole, il remua les lèvres, signant un « je t’aime » sincère.
« -Je te le promets, Charles. » Accepta Raven, à contrecœur.
Avec bonheur, Erik vit Charles se détendre, enfin, semblant occulter la souffrance physique…Charles avait saisi son message muet.
Il ne comprit pas vraiment pourquoi Raven accepta, mais il s’en moquait éperdument. Elle n’obtiendrait rien de lui.
Seul Charles comptait et peu importa qu’il fut loin de lui, il n’avait pas besoin de le voir pour continuer à l’aimer.
Et il avait la certitude que Charles pensait la même chose. Ils étaient beaucoup trop liés pour qu’une divergence d’opinion ne les sépara à jamais.

Jusqu’à leur prochaine rencontre, Erik devrait se contenter de survivre à nouveau mais qu’importe, s’il devait passer sa vie à espérer une rencontre, il le ferait.
Charles en valait la peine… Il était son obsession, sa passion mais contrairement à celle qu’il avait eue pour Shaw ; Elle était immuable.
Il semblerait, finalement, que le grand vainqueur fut le « Erik » de Charles, celui qui avait découvert tardivement qu’il avait un cœur et qu’il était bon de pouvoir s’en servir…


J'espère que cette fic revisitée vous a plu!
Bonne journée!

Félicitation! J'ai beaucoup aimé et j'ai été touchée par la douleur d'Erik de perdre Charles! J'ai aimé comment tu as su rendre plus complexe et plus riche le "Erik" de cette fiction! J'attends avec impatience de te lire!

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C'est trop triste ='(
Merci de ce point de vue =)

C'est triste, mais très bien écrit.

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Très belle histoire beaucoup d'émotion et j'aime ça


BRAVO

Valbone

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