Merci pour vos reviews
Voici le chapitre 10 qui est... un peu une digression à l'histoire. Je me demande pourquoi j'ai fait ce scénario (pas du tout prévu).
J'espère que ça vous plaira quand même.
Lost Innocence
Chapitre 10 : Bronx.Le monde était un amas blanc de dentelle et de soie. Tout flottait en l'air, en dessous, au dessus, autours de... de tout. Tout et rien. C'était à la fois le vide et l'univers du plein. Charles ne sut dire si c'était la mort qu'il contemplait ou si il n'avait pas abusé d'une substance illicite la veille. Il se débattit un instant avec le tissus puis constata que rien n'y faisait : il était bloqué dans un cocon immaculé d'étoffe. Son souffle se fit plus court, soudain étriqué dans une poigne mortelle qui lui tiraillait le torse. Il n'arrivait plus à contrôler son pouvoir. Autours de lui, des centaines de personnes s'écroulaient par terre, agonisants. Des larmes de désespoir coulèrent le long des joues du télépathe. Il lui semblait que son énergie était pompée, lui était volée goutte à goutte. Un rire froid le fit sursauter. Cette voix... Il la reconnaissait. C'était celle de Sheila. Charles pivota pour faire face à la mutante. Celle-ci était couverte de sang, la bouche ouverte par l'extase. Ses yeux noirs le fixaient avec une lueur démente. Puis son visage changea. Se modifia pour devenir celui de...
ERIK !
Charles hurla, repoussant ses draps à grand coup de pieds. Son corps était trempé de sueur et ses pupilles encore dilatées par la peur. L'homme se recroquevilla sur lui-même en tremblant. Des voix éclataient dans sa tête, telles des bulles d'acide. Un élancement entre ses deux oreilles le fit de nouveau crier. Alors qu'il pensait réellement mourir, une main rassurante vint lui caresser les cheveux. Charles ouvrit grand les yeux, cherchant à voir d'où provenait cette présence si apaisante. Il vit d'abord le visage soucieux de Hank penché vers lui, une seringue à la main. Derrière lui, se tenait Raven, les doigts entremêlés entre eux par l'angoisse. Et à sa droite... A sa droite il y avait Erik. Le télépathe faillit pleurer de joie.
- Erik... Erik... murmurait-il inlassablement, en cherchant à le rapprocher de son corps qui lui sembla tout d'un coup très froid.
Ce dernier s'empressa de se coller encore plus à Charles, lui caressant toujours les cheveux avec une tristesse non-dissimulée.
- Hank ? Qu'est ce qui lui arrive bon sang ? Pourquoi est ce qu'il ne se calme pas ?
Le scientifique se mordit les lèvres tout en injectant un calmant à son aîné prostré dans le lit. Pour la première fois de sa vie, la situation lui échappait. De ce qu'il en avait vu, Erik et Charles s'étaient embrassés puis... Charles s'était évanoui. De leur côté, les adolescents n'avaient rien vu venir, simples spectateurs au drame. Raven avait tonitrué des injures puis s'était élancée dans les couloirs en entraînant derrière elle son ami à lunette. Ils étaient finalement arrivés devant les deux hommes, l'un essayant de ranimer l'autre.
- Je ne sais pas... Avoua-t-il. Je ne sais pas... J'en sais vraiment rien.
Erik faillit donner un coup de poing au scientifique mais le fait qu'il soit peut être le seul à savoir quoi faire l'arrêta en plein élan. Son sang bouillonnait à travers ses tempes, voilant son regard d'une brume rouge.
- Poussez vous bordel ! Et toi arrête de chialer et dégage !
Tout le monde se retourna, surpris de voir que Sheila rentrait dans la chambre. Sa peau luisait d'une couleur assez incertaine, encore plus pâle que d'habitude. Elle semblait prête à s'écrouler d'une seconde à l'autre. Maddox la tenait par la taille pour qu'elle ne puisse s'affaisser d'un coup. Erik, trop hébété pour faire quoi que se soit, la laissa s'installer près de son ami.
- Je vais essayer de rentrer dans son esprit. D'après ce que j'ai pu ressentir, Charles n'était pas au mieux de sa forme.
- Oui et je viens de remarquer qu'il n'a plus pris ses médicaments depuis quelque jour. Analysa Hank en fouillant des les boites blanches qui s'amassaient sur la table de chevet du télépathe.
- Mais ça ne me dit pas pourquoi Charles a fait sa crise juste au moment où on a... où on s'est... enfin...
- Embrassé Erik. Le mot c'est « embrassé ». Bon, maintenant taisez-vous et laissez moi me concentrer.
La télépathe se pencha vers Charles, se mettant ainsi front contre front. Bientôt, son esprit fut aspiré dans celui de l'homme. Elle n'avait même pas eu besoin de faire un effort. Il fallait dire qu'elle avait encore du mal à faire ce genre de « chose ». Ce fut une explosion de sons et d'images lumineuses. Sheila retint son souffle devant toute cette gentillesse et cette bonté que respirait l'âme du télépathe. Puis soudain, elle se cogna contre quelque chose. C'était semblable à un mur de béton noir. Il palpitait, aussi épais que du goudron. La jeune femme frissonna devant cette entité ténébreuse. Elle en fit le tours mais ne vit aucune faille. En fin de compte, Sheila laissa tomber.
- Il me bloque le passage. Je ne peux pas y arriver seule.
Un feulement furieux s'échappa de ses lèvres. Elle se mordit l'intérieur de la joue jusqu'à sang puis lança un coup d'œil vers le manipulateur de métal.
- Peut-être que si on lui fout des gifles... proposa-t-elle sans y croire.
- Sheila... Tu le touches et je te tue.
- Ok ok, je disais ça juste comme ça.
Elle soupira puis se massa les tempes. Il s'avérait qu'une migraine intense venait de s'emparer de son crâne. Le contact qu'elle avait avec Charles semblait avoir changé depuis la dernière fois. Comme si un fil, minuscule s'était infiltré dans le mur. Un fil étranger... Un fil doré qui sortait tout droit du cœur d'Erik. Sheila sursauta en voyant cela.
- Erik, vient près de moi. Je pense avoir trouvé une solution.
- Qu'est ce que tu as en tête ? Demanda Raven, un peu inquiète.
- J'ai l'impression qu'Erik a crée un... lien avec Charles. C'est ça qui me permettra de créer une faille. Le problème par contre se sera de tirer sur ce... heu... fil, tout en rentrant. Il faudra que se soit Erik qui rentre dans sa conscience. Ne t'inquiète pas. Je vais te guider. Mais surtout, ne sombre pas dans l'esprit de Charles. Je ne pourrais pas te ramener sans qu'il n'y ait de regrettables conséquences pour un de nous trois.
Le manipulateur de métal hocha la tête, devenu encore plus sérieux qu'avant. Il s'installa aux côtés de la télépathe qui lui prit la main. Sheila observa un instant le visage du professeur. De là où elle était, la jeune femme ne voyait que des traits sereins par la morphine qu'avait injecté Hank. Un soupçon d'incertitude monta dans son cœur. Et si elle ratait son coup ? Et si elle lâchait le fil ? La pression des doigts d'Erik sur les siens la fit rappeler à l'ordre. Sheila savait que si elle tardait, ce ne serait plus une pression sur sa main qu'elle sentirait mais sur ses joues. Et que ce ne sera plus si tendre... La télépathe ferma les yeux et plongea dans l'esprit de Charles, tout en suivant le fil doré. L'âme d'Erik était là. Partout à présent. Il semblait allumer quelque chose dans le cœur de son ami. Alors qu'ils atteignirent la paroi sombre, Sheila put voir la fine corde d'or qui se frayait un chemin, créant au passage quelques fissures.
Erik, tu es toujours avec moi ?
Oui... C'est donc ça ce que vous ressentez quand vous utilisez votre pouvoir ?
Pas toujours. Et puis, c'est la première fois que je m'introduis chez quelqu'un. Bon, voila ce qu'on va faire. Je vais tirer sur ce fil et le truc que tu vois, l'espèce de barrière, va sûrement se fissurer. Là il faudra que tu rentres dans la faille pendant que je garde le portail ouvert. Après, c'est au feeling.
Au feeling ?
Je ne sais pas ce qu'il s'est vraiment passé mais je pense que Charles est rentré en contact avec tous tes souvenirs les plus noirs sans avoir de contrôle.
Donc c'est de ma faute s'il est comme ça...
Pas le temps d'avoir des regrets. Il faut que tu te bouges et que tu le repêches de là !
Mais qu'est ce qu'il faut que je fasse ?
Ce que ton cœur te dictera de faire je suppose.
Pourquoi mon cœur ?
Je sais pas, je trouvais ça classe comme phrase. Bon, tiens toi prêt au lieu de poser des questions à la con. Je ne suis pas sure de tenir très longtemps.Sheila prit le cordon entre ses deux mains, fut prise d'un frisson en sentant l'esprit d'Erik se contracter à ce toucher puis tracta de toute ses forces. D'abord, rien ne se passa, si ce n'était le manipulateur de métal qui se sentait très mal à l'aise dans les doigts d'une presque inconnue. Puis, petit à petit, la jeune femme sentit la pression diminuer et le fil trembler. Une fissure apparut, puis deux. Puis trois. Erik sut à cet instant ce qu'il dut faire. L'homme s'approcha puis écarta doucement l'orifice comme si on écartait une plante délicate. Sheila resta à l'arrière, tenant le fil avec une grimace de détresse.
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Deux heures passèrent ainsi... Erik, Sheila et Charles immobiles. Tels des statues de cire. Les autres mutants les regardaient avec inquiétude, n'osant pas s'approcher d'eux. La première à se réveiller fut la jeune femme, en respirant comme si elle avait fait de l'apnée durant de longues minutes. Elle hoqueta un instant tout en se passant une main à travers sa courte chevelure. Ses pupilles fixèrent un instant le plafond puis se posa sur Charles.
- Alors ? Questionna Raven, à bout de nerf.
Un sourire s'étira sur les lèvres fines du télépathe. Avec une voix éraillée par la fatigue, elle finit par répondre.
- Tout est sous contrôle... Je pense...
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Le monde était noir. Aussi dur et froid que le métal. Erik pivota sur lui-même, surpris de ne rien voir. Au loin, il pouvait apercevoir une lueur bleue qui palpitait lentement. Une voix retentit alors.
Erik ? Au plus grand soulagement de celui-ci, c'était la voix de son ami. Cependant, il y avait quelque chose de différent. Comme si Charles avait pris vingt ans en moins. Et c'était en effet le cas. Un petit garçon apparut devant le manipulateur de métal. Tout deux semblaient être surpris, mais sûrement pas pour la même raison. Charles avança de quelques pas puis tendit son bras pour toucher le bas du pull de son ami. Les deux mutants se firent face, muets. Puis le télépathe se retourna et désigna quelque chose au loin. On pouvait voir un chat, au pelage miteux se diriger vers eux. Il feula à leur vue, s'éloigna, essaya même de griffer le petit Charles. Mais il ne bougea pas d'un centimètre, laissant le félin gronder sourdement. Puis une minuscule souris fit son apparition. Ses yeux larmoyants fixèrent les humains avec une intelligence presque dérangeante. Il s'approcha du chat qui se calma à sa vue. Les deux animaux se rejoignirent et tout deux semblèrent sereins. Puis une ombre apparut derrière eux. C'était un serpent aux yeux rouges. Il fit mine d'attaquer le rongeur mais il fut stoppé dans son élan par l'autre bête. Un grognement assourdissant immobilisèrent les trois animaux. Sorti de nul part, un loup aux crocs luisants fondit sur le serpent et l'écartela de ses griffes et de ses dents. Sa haine et sa cruauté faisait peur à voir. Un liquide vermillon éclaboussa les deux humains lorsque le loup, rassasié, hurla vers eux.
Qu'est ce que c'était ?Erik abasourdi, regarda les quatre animaux devenir fumée. A ses côtés, le garçon se révéla avoir grandi. Au lieu d'avoir cinq ans comme à son arrivée, il en paraissait treize en cet instant.
Une possibilité de futur. Maintenant, allons voir le passé.Le télépathe pivota et remontra quelque chose à Erik en pointant du doigt. Le paysage autours d'eux se brouilla, faisant place à une pièce qui ressemblait vaguement à une salle de torture. Un silence se fit puis fut troublé par une porte qui s'ouvrait brutalement devant un homme accompagné d'un petit garçon. Schmidt et Erik. L'image se brouillait de temps en temps. A la place du garçon, on pouvait voir la silhouette d'une fillette au regard sombre. On entendait d'étranges crépitements. C'était des bruits semblable à ce qu'on pouvait entendre dans une salle de cinéma, lorsque la bobine se mettait en marche. Curieusement, tout ce qu'ils voyaient était en noir et blanc. Erik ne put retenir une grimace lorsqu'il se vit hurler de douleur sous les assauts de son tortionnaire. Puis, l'image se transforma en négatif et le contour d'Erik fut remplacé par celui de Sheila, glapissant d'horreur.
Charles... Comment as-tu pu... Voir... Je suis tellement...
Ce n'est rien. Viens, on va voir le présent.Erik, qui était accompagné d'un Charles âgé d'une vingtaine d'année le vit de nouveau se transformer pour redevenir celui qu'il connaissait. Le manipulateur de métal se laissa emporter par son ami. Le monde autours d'eux changea encore. A la place du laboratoire de Schmidt, se tint la chambre de Charles, toutefois différente de ce qu'avait pu voir l'allemand en rentrant dans celle-ci, des heures plus tôt, dans la réalité. Erik voulut serrer le télépathe dans ses bras mais ce dernier se déroba, tel un fantôme au sourire transparent.
Erik, je suis vraiment désolé de t'avoir fait subit ça. Mais il y a une chose que je voudrais que tu saches. Malgré toutes les horreurs que tu as pu vivre, malgré toutes tes décisions sur le sort de Shaw, malgré les atrocités que tu pourras commettre, je te suivrais.Le manipulateur de métal recula d'un pas, ne sachant que dire. Puis il finit par s'approcher de l'homme qu'il aimait du plus profond de son cœur et lui demanda :
Pourquoi veux-tu te dérober alors ?Charles se troubla un instant, comme s'il allait disparaître d'un moment à l'autre puis sa silhouette se voila définitivement. L'allemand fut pris de panique et tourna dans tout les sens pour chercher le télépathe. Des éclats de voix se firent entendre. Inarticulés, illogiques.
Trop ! Vous m'en... Trop ! Demandez trop ! Plus... Meurs ! J'ai si m... Ha ! Va-t-en...Le silence qui s'ensuivit rendit la situation encore plus alarmante. Les murs de la chambre tremblèrent et se lézardèrent au fur et à mesure que les secondes passaient. Erik regarda avec inquiétude la destruction de la pièce, se demandant si il y aurait un répercussion sur l'esprit de son ami.
Charles ! Arrête de fuir. Assume enfin ce que tu es et ce que tu ressens. De quoi as-tu si peur ? As-tu peur de moi ? De Shaw ? De... nous ?La réponse ne tarda pas à arriver. Depuis, la pièce était totalement détruite, laissant place au monde noir et vide engloutir le manipulateur de métal.
J'ai peur de moi-même... Je peux tuer d'une simple pensée, te plonger à jamais dans tes propres cauchemars, faire de tes peurs réalité ou encore t'obliger à faire des actes les plus innommables. Et surtout... J'ai peur de ne jamais être sûr de ce que je ressens pour toi.
Erik ne put s'empêcher de se sentir affecté par cette dernière phrase. Tout ce qui s'était passé auparavant n'avait donc plus de sens pour lui ? Il serra les poings avec colère et cria :
POURQUOI ?Est-ce normal d'aimer ainsi son meilleur ami ?Charles réapparut aux côtés du mutant, les traits défigurés par la tristesse. Il frôla du bout des doigts les lèvres de l'allemand, mû sûrement par une envie refoulée. Erik soupira à ce geste puis s'empara du poignet du télépathe.
Pour moi, ça fait longtemps que ton statut d'ami s'est changé en celui d'amant.Les yeux de Charles brillèrent un instant puis furent cachés par ses mèches de cheveux, traîtresses. Il n'y avait plus rien à dire. Une seule phrase d'Erik lui avait permis de se sentir mieux. Et n'était-ce pas la preuve qu'il n'arrivait plus à s'en passer ? Les doutes de Charles furent balayés d'un mouvement. Ses peurs ainsi que ses craintes. Tout.
Je t'aime.-----------------------------------------------------------------------------
Les paupières papillonnantes, Charles entreprit enfin de se réveiller. Ce fut des éclats de joie qui lui tint de bienvenue. Quelque chose de lourd tomba sur lui et il reconnut la chevelure blonde de sa sœur. Elle ne tarda pas à être rejointe par Sean et Laélia qui lui fit comprendre leur affolement. On aurait dit un attroupement de gamines. Mais Charles ne leur en voulut pas et les accueillit avec un calme presque désarmant. Un peu plus loin, se tenait Maddox soutenant Sheila à moitié endormie entre ses bras, un Hank souriant accompagné d'un Alex soulagé. Et là... Juste à côté de lui, lui tenant toujours la main...
- Erik...
- Je suis là.
Et je le serais toujours.Surpris, Charles le fixa. Sans qu'il ne s'en rende compte, ses enfants quittèrent un à un la pièce lorsqu'ils comprirent que les deux adultes voulaient rester ensemble. Seuls.
- Tu es dans ma tête ?
- Apparemment, notre lien est devenu plus que fusionnel Charles. Ça te dérange ?
- Pas du tout. Répondit l'homme en riant. Par contre...
Le télépathe se redressa sur les coudes et agrippa sèchement le col roulé d'Erik, l'entraînant dans son lit. Ils ne purent s'empêcher de crier de surprise. L'un parce qu'il venait de faire une chute plus qu'agréable, l'autre parce qu'il ne pensait pas que son ami tomberait tout juste pile sur sa poitrine. Erik se tortilla un instant pour se mettre dans une position convenable, c'est à dire couché à côté de son ami. Charles se lova contre lui et le manipulateur de métal s'attendit presque à l'entendre ronronner de plaisir. Ils s'endormirent ainsi, enlacés et le sourire aux lèvres.
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Raven croisa les bras en fronçant les sourcils. Devant elle se tenaient tous ses amis. La plupart était déjà à moitié endormis sur les fauteuils mais elle n'en tint pas compte. Ils avaient depuis longtemps oublié leurs paris, trop terrifié par ce qu'il venait de se passer.
- Il faut qu'on s'entraîne encore plus ! S'exclama-t-elle. Regardez ce qu'il s'est passé aujourd'hui. On arrive même pas à protéger ceux qu'on aime de leur propre pouvoir. Alors imaginez si on essaie de les protéger de Shaw !
- Et tu proposes quoi ? Demanda Laélia.
- Pour le moment, vous n'avez pas encore fait de véritable entraînement, toi, Sheila et Maddox. On va donc s'occuper de vous. Chaque jour sera un nouveau combat. Est-ce bien compris ?
- Heu... D'accord. Et on laisse Erik et Charles seul ?
- Bien sûr qu'on les laisse seul. Maintenant qu'ils sont ensemble, on va pas les déranger.
- Je me demande ce qu'ils vont faire...
- Sean, ça ne te regarde pas !
- Ben avoue que ça pourrait être marrant. Raven, tu m'as dit que Charles ne l'avait jamais fait avec un homme. Et pour Erik, bizarrement, je l'imagine mal le faire tout court. Ça va être épique, je le sens !
- Bon, je sens que tu es fatiguée Sean. Tous au lit !
Raven claqua des mains, autoritaire. Mais sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, la remarque de Sean trottait dans sa tête.
C'est vrai ça après tout... Comment ils vont s'en sortir ?