Lyly-Rose a écrit:
Eh bah, Erick a beau être un salaud, ça le rend drôlement sexy
Merci! Ravie que cet Erik te plaise!
Bon, j’ai récupéré de ma folle soirée d’hier !
Bref, voici la suite !
Bonne lecture !
Chapitre cinq :
Charles, le visage calé contre ses genoux, sanglotait sans un bruit. Les paroles d’Erik l’avaient profondément touché et le jeune professeur ne savait plus comment réagir.
Soudain, une voix s’éleva dans l’air frais nocturne du parc :
« -Tu vas cesser de te comporter comme une victime ! Arrête immédiatement ! »
Charles, étonné, releva la tête et vit Raven qui le toisait avec colère. La jeune femme se saisit de son frère de cœur par le col de sa chemise et lui administra une gifle magistrale :
« -C’est moi qui devrais me sentir malheureuse ! Ta gentillesse et ta loyauté m’ont blessée plus qu’autre chose ! »
Charles, éberlué par la gifle, resta sans réaction et Raven le rejeta sur l’herbe.
« -Tu me l’as jeté dans mes bras, alors que tu savais pertinemment qu’il n’est pas amoureux de moi ! Tu dis penser à moi ? Non ! Tu as été égoïste ! Tu as peur de ce qu’il peut être et tu fuis ! »
Le jeune professeur écoutait, les yeux fixes, en silence.
« -Je ne pourrais jamais l’aimer comme toi, tu l’aimes ! » Murmura-t-il, dans un souffle, amer.
Raven soupira, excédé et mit ses mains sur les hanches :
« -Tu as décidé tout seul de la façon dont il voulait être aimé ? Erik t’a-t-il reproché ta manière de l’aimer ? Non ! Sais-tu ce qu’il veut ? Non ! »
« -Je ne l’aurai jamais tel qu’il est réellement ! » Hurla Charles, à bout de nerf.
Raven s’inclina et une autre gifle étala presque parterre son frère.
« -Pardon, Raven. » Demanda Charles, en apercevant des larmes sur les joues de sa sœur.
La jeune femme ravala ses sanglots et déclara :
« -Je ne voulais pas te frapper ! Mais tu es têtu parfois ! Ce n’est pas à moi que tu dois demander pardon, mais à lui. »
Mais le télépathe secoua la tête et fit :
« -Non, je ne veux pas me mettre entre vous. »
Raven eut un doux sourire, une expression de tristesse résignée dans ses yeux. :
« -Nous ne sommes pas ensemble. Erik passe les nuits à me parler de toi, de sa frustration de ne pas être avec toi ! Va le voir ! Maintenant, Charles ! »
Charles, pétrifié par les révélations de sa sœur, sursauta sous l’ordre sec de la jeune femme. Il se redressa, embrassa Raven sur la joue et se rua vers le manoir.
Impatient de retrouver Erik et de s’expliquer.
Arrivé devant la porte de la chambre d’Erik, le jeune professeur tapota pour se manifester.
La porte s’entrouvrit et Erik apparut, impassible. Il ne montra aucune surprise.
« -Que veux-tu ? »
« -Je voudrais te parler, Erik. » Fit Charles, un peu intimidé par la froideur de son ami.
Erik demeura songeur un instant.
« -Je vais t’embrasser, tu vas aimer puis après tu vas fuir. Non. » Refusa –t-il, en claquant la porte au nez de Charles.
Ce dernier, une lueur déterminée dans ses yeux bleus, mit sa main à sa tempe et s’introduisit dans l’esprit de son ami. Il y prit le contrôle et la porte se rouvrit sur son ami.
Charles sourit, rentra dans la chambre et se planta devant Erik auquel il rendit sa liberté.
Erik haussa un sourcil, épaté par l’audace du jeune professeur et eut un demi- sourire :
« -J’aime ce Charles là. Celui qui utilise ses pouvoirs pour parvenir à ses fins. »
Il enlaça Charles dans ses bras et le contempla, cherchant à lire dans ses yeux.
« -Pour te séduire. » Nuança le jeune télépathe, en caressant les joues d’Erik.
Erik fit une petite moue qui acheva de faire fondre son partenaire.
« -Je peux ? » Pria Charles, en montrant la tempe de son compagnon.
Celui-ci parut réfléchir, les traits indéchiffrables. Il donna son accord en hochant de la tête.
Charles se concentra et pénétra dans l’esprit d’Erik. Il ferma les yeux et plongea très profondément dans l’inconscient de son ami. Sa respiration s’accéléra lorsque des images affluèrent à son esprit.
Puis le jeune télépathe parvint dans une zone où un maestrom de sentiments intenses, frôlant la violence parfois, tournoyait comme une tornade : Haine, ressentiment, culpabilité, fureur, frustration, douleur, souffrance !
Charles éprouva tout ceci et voulut mettre fin à la connexion mais Erik maintint la main contre la tempe, sans brutalité, attentif aux expressions du jeune professeur.
Une chaleur douce, rayonnante, dissimulée sous cette tornade d’énergies négatives, attira Charles qui se détendit.
Il y fut submergé par cette chaleur et un rire lui échappa. Le jeune homme avait compris ce que c’était : C’étai tout l’amour d’Erik pour lui, Charles.
Un amour pur, lumineux, radieux et infini. Qui ne demandait qu’à naitre…
La connexion s’interrompit. Les deux hommes, debout en face de l’un et de l’autre, s’observaient.
Erik prit l’initiative et fit basculer Charles qui rit sur le lit. Il s’allongea au dessus de son télépathe et murmura :
« -J’aime quand tu utilises tes pouvoirs. Pourrais-tu me faire partager ce que tu ressens lorsque nous ferons l’amour ? »
Un sourire espiègle parut sur le visage de Charles qui chuchota, sous l’œil attendri d’Erik :
« -Tu dois le mériter ! »
Dans un fou-rire, les deux hommes s’embrassèrent. Se caressant et se débarrassant de leurs vêtements encombrants…
A suivre.