Titre : Beautiful scar
Genre : song fic basé sur la chanson d’AaRON « beautiful scar »
Avertissement : ils ne m’appartiennent pas. Mention de slash, je vous laisse deviner qui…
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Into the streets of your mind I get lost once in a while
Tu es couché sur le canapé, épuisé d’avoir hurler pendant des heures. Moi, je me contente de ramasser les morceaux du verre que tu as brisé. Il y a de l’alcool répandu au sol, une vodka bon marché que tu étais parti acheté en cachette. Je n’aime pas te voir saoule.
Tu as dû te sentir pris en faute, et même si je n’ai pas compris, je pense que c’est pour ça que tu t’es énervé. Toute la colère que tu as expulsé, les mots horribles que nous avons échangés, tous cela c’est vers toi que tu le dirigeais.
Je sais que c’est plus fort que toi, que malgré mon amour, tu as besoin de te détruire.
Tu m’observes ranger le désordre sans rien dire. Je te connais si bien, je suis persuadé qu’à l’instant les remords te rongent du plus profond des tripes.
J’aurais bien envie de venir près de toi pour te soulager. Mais je sais que ce n’est pas la bonne solution. Tu dois rester au calme, avoir l’esprit clair. Ma présence ne ferait que remuer le couteau.
Ta vie n’a pas été facile, c’est sûrement pour ça que tu ne tournes plus rond. Mais ce n’est pas grave, je t’aime. Même si je ne parviendrais jamais à comprendre les démons qui t’animent.
crystal clear antagony your soul is not the right one for me
La plupart du temps, tu reste silencieux à broyer du noir comme en cet instant. Je vois tes prunelles qui s’assombrissent alors que ton regard se perd dans le vide. C’est le moment que tu choisis pour allumer une cigarette, dissipant tes absences dans un nuage de fumée.
Je ne sais plus quoi faire pour t’aider. Je me sens désemparé.
Le plus effroyable, c’est quand tu prends ta guitare. Ca fait si mal, mes tympans saignent de la détresse que tu déguises en note de musiques.
baby doll you're a porn soul baby doll you're a porn soul
Je ne t’ai jamais dit à quel point je me sentais impuissant. Mais tu dois le ressentir.
Pour te faire pardonner, tu te retournes vers moi. Une étincelle illuminant ton regard. Je devine ce qui te passe par la tête. Tu sais parfaitement que je ne pourrais pas refuser.
Même si je te désire, je ne viens pas te chauffer. C’est comme ça que je te respecte. Trop d’hommes t’ont abîmé et je ne veux pas faire partie de cette espèce. C’est toujours toi qui choisis comment nos corps parleront.
Mais dans ce langage, y trouves-tu ton compte ? Ressens-tu mon amour quand je te caresse ?
sexy beast upon my chest dark angel sucked all the best
Tu te relèves la démarche féline, un sourire en coin. Tu te lances à mon cou, m’embrassant sauvagement.
C’est comme si il n’y avait pas eu d’engueulades.
Je réponds à ton baiser, t’enlaçant de mes bras. Ma main vient caresser tes cheveux désordonnés.
Ensuite, tu descends le long de mon cou avec tes lèvres, je peux sentir l’odeur de tes cheveux me caresser le nez. Tu finis par t’agenouiller sous moi gardant un contact visuel. Tu ouvres mon pantalon en souriant.
Je ne peux me refuser à toi.
Aime tu ce que tu fais ? Ou le fait tu machinalement comme à l’époque où ils abusaient de toi ? Ils t’ont brisés. A cause de ça je ne suis pas certain que tu puisses traduire l’amour que je déploie dans nos étreintes.
this is a brainwashing process deep in my consciousness
Qu’essaies-tu de me faire oublier dans l’extase ?
Je sais que tu veux te faire pardonner.
Ne veux tu pas que je te vienne en aide ?
Juste une fois, je voudrais que tu puisses oublier dans mes bras. Si seulement tu n’avais plus peur. Si seulement tu n’avais pas tant souffert.
Tu es plus qu’un corps magnifique qui se déhanche sous moi. Arrête de t’en vouloir, et fait moi l’amour seulement pour m’aimer.
« Je t’aime »
Tu ne réponds pas.
and homeless soul i'm your prom doll
Je te fais l’amour tendrement, doucement. Mes baisers veulent effacer toutes les meurtrissures de ton âme.
Je voudrais que tu t’abandonnes aux plaisirs.
N’aie pas peur, je suis là à tes côtés.
Mais tu n’oses pas. Tu es effrayé d’accepter toutes les raisons qui te poussent à t’achever.
Ce que tu ne comprends pas, c’est qu’il ne s’agit pas que de sexe mais aussi de s’aimer.
Ce n’est pas de la baise…
you made a few plans on your own meanwhile I danced alone
Lorsque nos corps sont enlacés, et que je suis le premier à sombrer dans les bras de Morphée, je sais à quoi tu penses. Tu prévois de m’abandonner, de nous laisser. Tu veux rejoindre l’autre rive, celle où il n’y a ni peine, ni douleur. Souvent, alors que tu me crois endormi, je t’entends m’avouer des choses.
Je sens alors ton corps frémir sous les aveux.
« Je t’aime aussi… Mais ça ne suffit pas… »
Parfois, quand je sens que c’est pénible, j’ai envie de te prendre dans mes bras. Mais je ne bouge pas, je te connais. Je sais que tu fuirais.
Tu ne supporterais pas l’idée que je sache tout de toi et de ton passé.
« Pourquoi … Pardonne moi… »
even though we went too far you're my most beautiful scar
L’amour que j’ai pour toi me détruit. Je te vois flétrir sans rien pouvoir y faire. Parfois, j’aimerais ne jamais t’avoir connu pour ne plus ressentir cette souffrance. Tu m’obliges à porter un masque qui commence à peser. J’ai peur de m’effondrer à tes côtés, tu as tellement besoin de moi et de ma force qui me caractérise.
Avec les années, cette robustesse est devenu un leurre.
Maman s’inquiète pour nous, pour toi…
and baby doll you're a porn soul homeless wall I'm your prom doll
Je me rappelle de ton arrivée chez nous.
Ils avaient tous abandonnés, ils disaient que tu étais une cause perdue d’avance. Tu avais baissé les armes. Tu ne mangeais plus, ne parlais plus.
Mais maman a voulu y croire, il a voulu t’offrir un foyer, même si c’était pour t’y éteindre. Tu allais mourir, c’est ce qu’ils disaient. Elle s’est battue avec les médecins leur expliquant que la chaleur d’une famille pourrait te sauver.
Elle avait raison… Et tort à la fois.
Quand je te regarde aujourd’hui, je me dis que tu aurais du partir à cette époque.
J’en ai assez de te voir souffrir.
is it still worth fighting, is it still worth begging
Nous avons tout essayé. Peut être faut-il baisser les armes.
Je suis prêt à t’accompagner, tu ne resteras pas seul. Même dans l’autre monde, je veux rester à tes côtés pour te protéger.
Plus jamais personne ne te fera du mal. Plus jamais personne ne te touchera, mis à part moi.
know how heaven looks like let's try hell it might be right
Toi, comme moi, ne recherchons plus la paix. On a compris, sans vraiment se le dire, que c’était inaccessible.
Alors autant pourrir dans ce que nous connaissons par cœur.
Ici, dans les abîmes, plus rien ne peut nous surprendre.
Dormons, et peut être que demain ne se lèvera pas…
baby doll you're a porn soul homeless wall I'm your prom doll.
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Rating : les personnages ne m’appartiennent pas.
Contraste.
L’adolescent monte les escaliers en de grandes enjambées, ses joues rosies par le froid hivernal. Sa course folle l’oblige à prendre de grande inspiration, et il s’en moque du moment qu’il soit le premier dans la salle de bain.
L’étage atteint, il se dirige dans la pièce, manquant de peu de s’étaler sur le parquet glissant du couloir. Il se rattrape au chambrant de la porte, tirant sur ses bras pour ralentir sa vitesse de course.
Il a gagné !
Il est devant le lavabo tandis que ses trois frères atteignent seulement la petite allée de leur maison. Evelyn les attend sur le perron, les sommant de ne pas salir la maison avec leur chaussure encrassée par la neige grisâtre.
Le dîner est en cours de préparation. Une odeur agréable embaume toute la maisonnée, de la cave au grenier. Impossible d’y échapper.
Une douce chaleur vient les cajoler.
Le chauffage ? Le décor chaleureux de la maison ? Evelyn ? Les Mercer ?
Impossible de savoir.
Ils sont juste heureux d’être là. Même le petit nouveau, Jack, s’est laissé aspiré par ce cocon d’amour.
Chez les Mercer, il est en sécurité. Il est aimé. Il a même sa brosse à dent. Que demander de plus ? Il est enfin heureux.
Jack savonne ses mains, les rince. Ensuite, il s’asperge son visage d’eau. Lorsqu’il relève la tête, il voit un jeune garçon qu’il ne connaissait pas.
Là, dans le reflet du miroir.
La même coupe de cheveux.
La même couleur d’yeux mais avec une étincelle étrange dans le fond du regard.
Une bouche identique mais élargie par un sourire.
C’est moi…
C’est la première fois qu’il se voit heureux. Ce n’est pas un masque qu’il doit porter pour les ouvriers sociaux. C’est un véritable sourire, et dans ses prunelles une flamme qui l’enivre.
Sans aucune raison apparente, des larmes cascadent sur ses joues.
Il ferme les yeux, fort. Peut être pour contenir ses pleures.
C’est fini… Je suis bien…
Le choc !
Ses larmes redoublent.
Il doit s’asseoir sur la planche des toilettes, voisine du lavabo, ses jambes ne le soutiennent plus. Il enfouit sa tête dans la paume de ses mains.
Dans le couloir, des pas se font entendre. Il ne faut que très peu de temps à Bobby pour arriver deuxième dans la salle de bain.
- Tu détales comme un lapin… se moque Bobby, trop amer pour admettre qu’il est mauvais perdant.
Soudain, il revient à la réalité, loin de leur jeu de course, et s’aperçoit que son frère pleure.
- Jack ?
Il s’approche doucement du garçon qui est toujours assis sur les WC. Bobby pose sa main sur son épaule.
L’autre relève la tête surpri. Il ne l’avait pas entendu.
- Qu’est ce qu’il se passe ? Il n’y avait plus d’eau chaude ? essaie de plaisanter l’aîné.
- Je…je…
Jack n’arrive pas à s’expliquer. Comment dire qu’il vient seulement de comprendre tout le mal qu’on lui a fait. Le foyer des Mercer est un contraste rude par rapport à sa vie d’avant.
Là, avec son reflet, il vient de prendre conscience que la vie ce n’est pas ce qu’il pensait.
La vie de famille non plus.
Ce n’est pas normal de passé 4 jour sans manger en attendant silencieusement les restes ;
Ce n’est pas normal de dormir dans une cave, sur un matelas remplit de puce, à même le sol ;
Ce n’est pas normal de supplier pour aller aux toilettes ;
Ce n’est pas normal d’espérer passer la nuit seul ;
C’est anormal de sombrer sous les coups,…
Jack ravale un sanglot, ses yeux humides s’accrochant désespérément à ceux de Bobby. Il aimerait qu’on lui explique, qu’on lui donne une réponse à tous ça.
- Pourquoi ?...Pourquoi moi, Bobby ?
Bobby n’est pas très à l’aise, il ne sait pas comment réagir. Cependant, il laisse Jack s’effondrer dans ses bras. Bobby l’encercle de ses bras.
Il a compris ce qui tourmentait Jack.
- Tout ira bien maintenant… rassure Bobby.
FIN
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