Oh de nouveaux lecteurs
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Le jeune forgeron entra dans violemment dans sa cabine. Il s’approcha du mur, y plaqua sa tête et essuya d’un geste vif les larmes qui coulaient sur ses joues. Puis, devenu hystérique, le jeune homme commença à balancer sur les murs tout ce qui se trouvait sur son passage.
-Pourquoi ? POURQUOI ? hurla t’il en lançant son épée contre la vitre du hublot, qui se brisa sous le choc.
Dès qu’il n’y eu plus d’objet à balancer, il s’assit contre le mur et mit sa tête entre ses mains.
Le jeune homme, parcouru de soubresauts, prit sa tête et la cogna contre le mur.
-Pourquoi…, sanglota t’il.
Jack Sparrow était tout pour lui, son modèle, son ami, son rival, son âme sœur… Mais le fait de savoir que lui ne représentez absolument rien, le mettez dans tous ses états. Il avait si mal au cœur, jamais rien de lui avait fait si mal.
Il repensa aux paroles du capitaine, ses paroles, tous ses mots qui avaient le don de le rendre aussi heureux que malheureux…
-Il ne représente absolument rien pour moi…, murmura Will d’une voix étranglée avant de fondre en larmes.
Jack , toujours assis, repensa à ses mots, ses mots si blessants… Il aurait espéré que cela ne soit qu’un rêve, que Will n’avait rien entendu, mais sa joue en feu était là pour le ramener à la réalité . Il fallait qu’il aille s’excuser, mais il avait si peur d’affronter le regard du jeune homme. Après ce qu’il avait fait, il comprendrait si William ne le pardonnait pas…
-Comment ai-je pu dire ça ? Dire qu’il ne représente rien pour moi ? Comment ai-je pu dire ça… Comment…, souffla t’il en se mordant les lèvres.
William ferma douloureusement les yeux, et, de ses mains moites, tâta le sol à la recherche de réconfort.
Il poussa un cri de douleur quand ses doigts effleurèrent une lame, sa lame. Will ouvrit les yeux et essuya ses doigts légèrement ensanglantés sur son habit. Il prit alors le couteau qui se présentait à lui d’une main tremblante. Puis sa deuxième main vint rejoindre la première. Il inclina alors le couteau vers lui et tenta de se l’enfoncer, mais une voix vint le perturber. Comme par réflexe il cacha, dans une de ses mains, la lame et se leva d’un geste brusque.
-Oui ? dit-il à tout hasard en s’essuyant ses larmes.
Le capitaine entra et vint se placer devant William.
Cette fois ça en était trop, comment pouvait-il revenir le voir après ce qu’il lui avait dit ! Comment ?
Ses yeux devinrent alors rouges de colère, et son teint, d’habitude blanc comme neige, vira lui aussi au rouge.
Il leva vers Jack une main meurtrière, celle qui contenait le couteau.
-Va y Will… Tue moi, tu as raison… Je ne mérite pas de vivre après tout ce que je t’ai fait subir.
Le forgeron médita sur ces mots.
-Mais avant ça pardonne moi, j’ai dit ça sur le coup de la colère.
Les yeux de Will commencèrent petit à petit à reprendre leur couleur.
-Je ne le pensais absolument pas. Tu comptes énormément pour moi. Plus que les autres.
Le jeune homme finit par lâcher le couteau.
-Je t’aime Will.
William leva la tête vers le pirate. Son regard perçant était posé sur lui, ses yeux exprimaient toute la sincérité qu’il avait éprouvé en prononçant ses mots.
Les deux hommes se fixèrent un long moment, jusqu'à ce que Will se décida à briser le silence.
-Je t’aime aussi, murmura t’il au creux de l’oreille du capitaine.
Puis le jeune homme approcha ses lèvres de celles du pirate et l’embrassa tendrement…
-Il se fait tard ! déclara ironiquement Jack.
-Ah, mais non pourtant…, le jeune forgeron n’eut pas le temps de finir sa phrase, le pirate venait de poser son doigt sur la fine bouche de Will.
-Il est tard je te dit !
-En effet, murmura William en pouffant.
Jack regarda d’un air dédaigneux le champs de bataille qui s’offrait devant lui.
-Hum… Que dirais-tu si nous allions dans ma cabine ? proposa Jack, ce n’est pas que je n’aime pas la tienne mais…
Will laissa échapper un petit rire.
-Je suis d’accord, dit-il.
-Et bien si vous voulez bien me suivre…, sur ce Jack sortit de la cabine du jeune homme, suivi par celui-ci.
Arrivé devant la porte de sa cabine respective, le capitaine poussa doucement la porte et pénétra à l’intérieur de la pièce.
-Attend moi ici, ordonna-il doucement à Will avant de refermer la porte aussi doucement qu’il l’avait ouverte. Alors le capitaine se rua vers son armoire, prit un coussin et le jeta doucement sur son lit qu’il venait de refaire. Il ramassa les sous-vêtements féminins qui jonchaient son sol et les fourra dans un tiroir. Puis il déplaça une petite table vers le milieu de la cabine sans oublier d’allumer une chandelle et de la poser dessus. Il jeta un regard satisfait à la pièce et se dirigea vers la porte pour laisser le jeune forgeron entrer.
-Voilà ! déclara-il en ouvrant la porte.
Will pénétra dans la pièce.
-Et bah ! Je comprends pourquoi tu as mis du temps à me faire entrer !
-Mais qu’est ce que tu insinue par là ? Je te jure que je n’ai pas rangé ma chambre en quatrième vitesse !
-Mais oui… je te crois, souffla-il.
-Oh et après tout, qu’est ce que ça peut faire ? Nous ne sommes pas venu ici pour discuter de la décoration ! dit-il en enlaçant William.
-Oui…, dit-il mal à l’aise.
Jack desserra son emprise.
-Bon écoute Will, si tu ne le sens pas, nous pouvons prendre notre temps ! Je ne suis pas pressé, et je ne vais pas te forer à rester avec moi si tu n’en as pas envie.
-J’en ai très envie Jack… Mais c’est juste que…
-Que tu penses à Elisabeth ? l’interrogea-il.
-Non, je n’aime pas Elisabeth, ça n’a rien à voir avec elle.
-Alors où est le problème ?
-Et bien, je n’ai jamais fait ça avec un homme… enfin tu vois…
-Homme ou femme peut importe, du moment que les sentiments que tu ressens pour la personne sont sincères…
William sourit timidement au capitaine.
-Tu as peur ? murmura Jack.
-Un peu…
-Ne t’inquiète pas Will, si cela peut te faire plaisir attendons que tu te mettes euh… dans l’ambiance ! plaisanta-il.
-Oui, je crois que c’est mieux…
Jack sourit tendrement au jeune homme, le désir qui l’envahissait était si puissant, mais il devait résister… Il fallait faire ce qui était le mieux pour William.
-Bon et bien…
Will le coupa en le prenant par la taille.
-Je suis prêt, dit-il en souriant.
-Ah ? Je pensais qu’il te faudrait plus de temps !
-Malgré les apparences je peux réfléchir vite !
-Oh ! Mais dit pas ça ! dit Jack en laissant échapper un petit rire.
-J’ai envie de toi Jack, tout de suite, maintenant…
-Moi aussi j’ai envie de toi.