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 Sujet du message: JURASSIC PARK 3 (suite) Alan Grant/Billy Brennan - PG-13
MessagePosté: 16 Juin 2020 16:32 
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[b][size=150]Pour ceux qui ont vu le film. Suite directe et facile vu le lien étroit qui lie déjà les deux hommes dans l'histoire.

Partie 1 : Après l'attaque des ptéranodons.

Billy ne pouvait plus respirer. Pour échapper au bec des ptéranodons il tenta de rester sous l’eau, mais il fallait qu’il respire. Finir noyé, finir bouffé… aucunes des deux solutions ne le tentaient. Le courant était puissant, il revint vers la surface. L’eau était rouge autour de lui, il perdait son sang sans savoir où il était blessé exactement. La douleur, il n’avait pas le temps de s’y attarder. Il voulait juste éviter de se noyer et tenter d’échapper aux énormes monstres volants qui le harcelaient sans répit. Il prit un grand bol d’air, son épaule ensanglanté heurta un gros rocher qui le balança loin des berges. Les cris au-dessus de sa tête lui annoncèrent que les ptéranodons étaient toujours là, un bec lui attrapa le cou, lui arracha la peau. Billy hurla, se débattit, tenta de plonger de nouveau. Les becs le frappèrent, lui arrachant des lambeaux de chairs à chaque coup. Heureusement, les animaux préhistoriques ne parvinrent pas à le sortir de l’eau, il était trop lourd, il lui restait une chance. Toutefois, il perdait ses forces. Un bec attrapa son bras droit, il se sentit soulever. Le jeune homme se débattit avec l’énergie du désespoir. Il ne voulait pas finir mangé par les petits de ces monstres. L’oiseau sentit sa proie lui échapper, il serra son énorme bec. Les os du bras craquèrent, le bras glissa hors de l’implacable étau et Billy retomba lourdement dans la rivière. Son genoux s’écrasa sur l’angle d’un rocher. Le jeune homme songea que c’était la fin. Son bras était cassé, son genou semblait avoir éclaté. Il se dit que si les ptéranodons revenaient, c’en était finit de lui : avec quelles forces trouverait-il le moyen de se débattre ? Il avait à peine encore assez d’énergie pour nager, seul le courant rapide lui permettait d’échapper aux serres terribles des prédateurs volants. C’est alors qu’il vit la grille devant lui, la grille qui fermait la volière. S’il parvenait à la franchir, les animaux ne pourraient pas le suivre, ils ne nageaient pas sous l’eau. Il prit un grand bol d’air et plongea aussi profond que possible, afin de fuir les grands becs acérés. Il ne pouvait plus remuer le bras droit, mais le gauche lui suffirait. Ses jambes, elles, marchaient toujours malgré sa douleur au genou. Quand il fallu qu’il respire, il remonta et compris qu’il était sauvé, du moins pour l’instant, il flottait dans les remous de la rivière, les ptéranodons enrageant derrière la grille la frappant de leur bec en pure perte.
Il dériva encore de longues heures. La faiblesse, le froid de l’eau commençait à le paralyser, quand enfin il parvint à rejoindre la rive à la faveur du courant. Il s’y traîna à plat ventre, incapable de se redresser. C’est là qu’il le vit dans un amas de débris feuillus : le chapeau d’Alan. Il n’avait qu’à tendre la main pour le saisir et le ramener jusqu’à lui. Il s’y accrocha, le glissa contre son visage, posa sa tête dessus et s’abandonna au désespoir. Il avait froid, il avait peur, il avait mal, il était seul. Il se sentait abandonné, encore sous le coup de la colère d’Alan. Pourquoi avait-il volé ces œufs ? Il avait été stupide, inconscient. Jamais il n’aurait pensé que les vélociraptors auraient fait tant d’affaires pour deux œufs alors qu’il y en avait des dizaines dans les nids. Alan lui avait pourtant dit qu’ils étaient intelligents et qu’ils avaient un bon instinct maternel. Le regard froid de cet homme qu’il adorait lui serrait la gorge. Il se dit qu’il valait peut-être mieux qu’il meure que de devoir l’affronter encore. Il serra le chapeau, il voulait qu’il lui pardonne, il l’avait appelé quand il avait sauté, il avait tenté de le retenir, il lui pardonnerait. Billy se secoua, il voulait vivre, il allait devoir rejoindre la plage pour espérer être retrouvé, par Alan ou par les secours qui finiraient par arriver, Alan y parviendrait, le jeune homme avait une confiance aveugle en lui.
Pour le moment, il allait devoir passer la nuit, il commençait à faire sombre. Il songea à tous les prédateurs qui l’entouraient qui sentiraient son odeur, le sang qui couvrait ses vêtements. Même si ses blessures les plus profondes ne saignaient plus, l’odeur était là, il pouvait la sentir acre et écœurante. Il n’avait aucune chance de s’en sortir comme ça. Il n’eut pas à chercher longtemps : pour sortir de l’eau il s’était traîné dans la boue. Cette boue c’était sa seule chance de couvrir son odeur. Il se débarrassa de sa chemise et de son tee-shirt qu’il enterra le plus profondément possible, dans la boue, sous la rive. Ensuite, il s’enduisit les cheveux, le visage, le cou et tout le corps, des épaules, au jean, aux chaussures, de cette boue noire et puante. A présent, il n’avait plus aucune force, la nuit se faisait plus épaisse, les bruits plus inquiétants. Il se glissa dans les buissons les plus proches, s’y terrant comme un animal traqué. Chacune de ses blessures était à présent couverte de cette boue fétide qui séchait lentement. Le sol était dur, les branches du buissons frottaient sur ses plaies à vif, il avait froid, il se dit qu’il ne pourrait jamais dormir. De longues vagues de douleurs lui faisaient serrer les dents, il était à bout et ne retenait plus les larmes qui coulaient sur ses joues. Son seul réconfort était le chapeau d’Alan, il le serrait toujours et ce fut tout contre lui qu’il finit par sombrer dans un sommeil, d’abord lourd, puis agité. Il se réveilla plusieurs fois en proie à la terreur. Écoutant les bruits environnants, il était sans défense, incapable de se défendre même contre le plus petit des prédateurs. Quand enfin il vit le jour se lever, son corps était complètement engourdi. Il lui fallut plusieurs heures pour parvenir à sortir de sa torpeur. Ses blessures le brûlaient, il claquait des dents. Pendant, un moment, il pensa rester là, se laisser mourir, en finir. Une fois mort peu lui importait d’être mangé, ce qui le terrifiait c’était d’être dévoré vivant comme il avait faillit l’être par les ptéranodons. Cependant, il voulait revoir Alan, il voulait lui demander pardon, il se traînerait à ses pieds s’il le fallait, mais il fallait qu’il lui pardonne. Il voulait de nouveau travailler avec lui, le voir lui sourire, apprendre, partager, être de nouveau son plus proche collaborateur, même si, au fond de lui, Billy aurait voulu beaucoup plus. Mais ça, il n’avait jamais pu en parler. Il admirait et respectait beaucoup trop Alan pour ça et, surtout, il avait peur de tout foutre en l’air. Le Docteur Grant n’était pas ce genre d’homme. Il regardait les femmes, et même s’il n’avait pas eu de relation sérieuse depuis longtemps, il aimait flirter avec elles. Billy ne pouvait pas lui dire à quel point il l’aimait, à quel point il aurait voulu tout partager avec lui. Le jeune homme était devenu l’ami de son mentor. Depuis qu’il avait obtenu son master, il était son plus proche assistant et pour rien au monde, il n’aurait voulu gâcher ça. Le regard bleu furieux, déçu qu’il avait provoqué en volant les œufs le hantait déjà bien assez. Alan le voudrait-il encore près de lui après ça ?
Billy regarda la rivière. L’eau menait à la plage, peut-être pas celle où ils avaient décidés de se rendre quand ils étaient encore ensemble, mais la plage c’était toujours mieux que la forêt épaisse sous les frondaisons de laquelle il était impossible de le localiser. Il rampa en gémissant jusqu’à l’eau. Sans lâcher le chapeau, il saisit un vieux tronc flottant et se laissa de nouveau emporter par le courant. Il était vivant, aucun monstre ne l’avait dévoré pendant la nuit, mais quelqu’un le trouverait-il ? Rien n’était moins sûr, Alan et les autres le croyaient mort, ils ne le chercheraient pas. Le tronc l’emmenait, la boue se nettoyait dans l’eau, ses plaies étaient rouges, gonflées, douloureuses, le froid le glaçait jusqu’aux os. Il finit par ne plus trop savoir où il était. Son esprit s’enfonça dans une torpeur opaque où plus rien ne comptait que le chapeau et le tronc d’arbre auxquels il s’agrippait.
Il ne sut jamais comment il était arrivé à la plage, cependant il avait échoué sur le sable. Il avait lâché le tronc, mais pas le chapeau. L’hélicoptère l’avait repéré et s’était posé non loin pour lui porter secours. Il avait su qu’il était vivant en entendant des voix humaines, des voix qui cherchaient à le faire revenir à lui :
- Monsieur ! m’entendez-vous ? Demanda l’une d’elles.
Elle avait dû répéter ça plusieurs fois, avant qu’il parvienne à marmonner :
- Oui… oui…
- Êtes-vous Alan Grant ?
- Non…
Il serra la chapeau contre lui avant d’ajouter :
- Alan… il faut trouver Alan…
- Nous allons nous en occuper, pour l’instant c’est vous qui avez besoin d’aide.
- Je vais bien…
Il était sur le point de s’évanouir, couvert de plaies infectées, plusieurs côtes cassées, un avant-bras mal en point, un genou ouvert. Il était pâle comme un linge, incapable de faire le moindre mouvement. L’un des infirmiers qui s’occupaient de lui, plaisanta :
- Bien sûr, on voit tout de suite que vous êtes en forme.
Il voulu lui faire lâcher le chapeau, Billy trouva la force de s’y accrocher :
- Non, touchez pas à ça…
- On vous le rendra dans l’hélico.
- Non…
Il n’insista pas, le jeune homme semblait dans un état second. Il le transportèrent dans l’appareil afin de lui apporter les premiers soins.
Quand il commença à se réchauffer, à retrouver ses esprits, ce fut la douleur qui l’assaillit. Il avait l’impression que chaque os, chaque muscle de son corps le faisait souffrir. Après avoir eu tellement froid, il se mit à avoir chaud, à transpirer, sa tête lui faisait mal. Il commença à geindre sans même s’en rendre compte. L’infirmier lui demanda son nom :
- Billy… Billy Brennan… vous avez trouvé le Dr Grant ?
- Non, pas encore, mais on va le trouver, ne vous inquiétez pas…
Billy tenait toujours le chapeau, l’homme demanda encore :
- Vous pouvez le lâcher, je le poserai juste à côté.
- Non…
- Laisse tomber, qu’il le garde, c’est pas grave.
La conversation continua :
- Je vais lui faire une piqûre de morphine…
- Ça vaut mieux, il doit déguster.
- Il a perdu beaucoup de sang, c’est dingue qu’il soit encore conscient !
- Il s’accroche à ça, fit l’autre montrant le chapeau du menton.
Les voix se firent un peu confuses. Le bruit de l’hélicoptère qui décollait les couvrit plus ou moins. Billy revint à lui brusquement :
- Faut pas partir ! Pas sans Alan... et les autres !
- On ne part pas, on prend juste de la hauteur.
Billy avait envie de pleurer, il serra les poings : pas devant ces hommes. Il sentait qu’on nettoyait ses plaies. Il se retrouva couvert de bandes, de pansements sur lesquels, les blessures nettoyées en profondeur saignaient de nouveau. Néanmoins, il n’avait plus mal, il flottait, il aurait presque pu s’endormir s’il n’y avait pas eu le chapeau d’Alan. Il fallait retrouver ce dernier, il ne s’abandonnerait pas à l’épuisement avant…
Il n’aurait pas su dire combien de temps après, mais l’hélicoptère se posa de nouveau. Le vent s’engouffra dans l’appareil, des gens allaient monter... Des gens montaient, il n’avait même plus la force de s’animer, il écoutait, abruti par la morphine. Quelqu’un demanda : « Professeur Grant ? Cet homme est avec vous ?
Il était là, il était vivant. Il le vit s’agenouiller près de lui, il lui souriait. Billy aurait voulu lui dire un tas de choses : « Je suis désolé, je suis un imbécile »
Peut-être aussi « je vous aime » mais ça c’était la morphine.
Alan l’impressionnait trop, la seule chose qu’il trouva à dire fut : « Eh ! vous avez réussi…
C’était idiot, il était là, il avait réussi…
Alan, toujours aussi volubile, avait juste dit :
- Oui…
Mais il lui souriait, il semblait heureux de le trouver là, il lui pardonnerait.
Billy sentit le chapeau entre ses doigts sans forces, il le fit glisser vers son propriétaire :
- J’ai sauvé votre chapeau…
C’était peut-être le chapeau qui l’avait sauvé, il s’y était accroché désespérément pendant son interminable calvaire.
Alan le prit, visiblement touché. Derrière eux un militaire lança :
- Professeur Grant ! Faut y aller maintenant !
Billy le détesta, il aurait tant voulu qu’Alan reste près de lui. Alan dit, sans doute pour clore la conversation qui venait d’être interrompu si mal à propos par ce crétin d’individu :
- Bien, c’est le plus important…
Son regard bleu, disait tout le contraire : « Tu es là, c’est le principal »
L’abruti à l’avant de l’appareil insista :
- Professeur Grant !
Alan le quitta à regret, l’autre ajoutait :
- Vous voulez bien vous asseoir ici et boucler votre ceinture.
En se levant, il lui donna sur l’épaule un petit coup de chapeau qui disait clairement :
- Content de te retrouver, Billy. »
Il disparut de son champ de vision. Le jeune homme n’eut plus besoin de se battre, il regarda un moment le toit de l’hélicoptère avant de s’abandonner à l’épuisement. Maintenant, même s’il devait ne jamais se réveiller, il s’en fichait. Alan allait bien, Alan lui pardonnait, Alan lui avait souri…
Le Dr Grant observa longuement son chapeau avant de le mettre sur sa tête. Il regarda le ciel par la vitre et les ptéranodons qui à présent, à cause d’eux, étaient libres. Il pensa à Billy, à ce qu’ils avaient dû lui faire subir. Ils ne voleraient pas jusqu’au continent, la distance était trop considérable, ils resteraient dans ces îles uniques où il espérait ne plus jamais remettre les pieds.
Son esprit retourna vers Billy, il avait failli le perdre et il se rendait brusquement compte du poids qu’il aurait emporté avec lui s’il avait quitté cet endroit sans lui. Il avait été furieux, horriblement déçu lorsqu’il avait vu les œufs dans le sac, il ne pensait pas un mot de ce qu’il lui avait dit. Billy avait fait ça pour lui, pour qu’ils puissent poursuivre leurs fouilles ensemble. Il avait vingt-cinq ans, il était jeune, impulsif, irréfléchi. Mais son courage, avait sauvé Eric et sans doute lui et les autres aussi.
Cela faisait déjà trois ans qu’il le connaissait. Il se souvenait du jeune étudiant en première année de Master qui était venu le voir pour faire un stage à ses côtés. Il ne dissimulait pas son admiration, son excitation à l’idée de travailler avec lui. Grant l’avait très vite trouvé sympathique, plus sympathique que n’importe quel étudiant. Il s’y était attaché, lui toujours si distant avec tout le monde avait passé beaucoup de temps avec le jeune homme. Il aimait son regard, son sourire, son éternel émerveillement sur tout ce qu’il apprenait. Alan l’avait peut-être un peu trop idéalisé, et, devant sa première grosse bêtise, il s’était montré impitoyable, beaucoup trop impitoyable. Le jeune homme ne pouvait pas savoir à quel point les vélociraptors tenaient à leur progéniture…
L’année précédente, Billy avait obtenu son diplôme : major de sa promotion, presque 18 de moyenne. Alan s’était senti fier comme s’il c’était agi de son fils.
Il pensait que le jeune homme allait se lancer dans un doctorat, celui-ci avait secoué la tête : « Non, j’en ai assez des études, le Master me suffit, je n’ai aucune envie d’enseigner…
Il avait hésiter avant d’ajouter :
- Je voudrais travailler avec vous…
Il avait tenté de l’en dissuader.
- J’ai besoin d’un assistant, c’est vrai. Mais tu ne rouleras pas sur l’or…
L’autre l’avait vite interrompu :
- Je m’en fiche, Dr Grant. Je veux juste travailler avec vous... »
Travailler avec lui. Il ne voulait que ça. On aurait même pu dire simplement « être avec lui » il l’aurait suivi au fin fond des enfers s’il le lui avait demandé. Alan sourit en pensant à ça. Au même moment, le soldat infirmier qui se trouvait à l’arrière remarqua pour son collègue.
- Il a perdu connaissance…
- Il ne pouvait pas tenir comme ça longtemps dans l’état où il est…
Alan se tortilla sur son siège pour les regarder.
- Comment va t-il ?
L’un des soldat eut une moue perplexe.
- Il a tenu jusque là, il devrait s’en tirer. Il a dégusté le pauvre…
Son camarade sourit en regardant Alan :
- Je n’ai jamais vu quelqu’un s’accrocher si fort à un chapeau ! »
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 Sujet du message: Re: JURASSIC PARK 3 (suite) Alan Grant/Billy Brennan - PG-13
MessagePosté: 25 Juin 2020 15:46 
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Partie 2 : retrouvailles

Alan subit un interrogatoire serré, l’armée voulait savoir ce qu’il faisait là-bas. Il ne put que reconnaître que lui et Billy avait été trompé par les Kirby qui leurs avaient assurés être en droit de survoler l’île, sans leur mentionner la vrai raison du voyage. Il ne parla pas de l’histoire des œufs volés et fit promettre aux Kirby de ne pas le faire non plus. A quoi bon rabâcher cette histoire ? l’armée accablerait le pauvre Billy pour savoir ce qu’il comptait en faire. Il n’avait pas besoin de ça, il était déjà assez mal en point. Il avait compris la leçon, elle avait été suffisamment brutale.
Il fut enfin libéré, il put rentrer dans le Montana. Il se rendit tout de suite à l’hôpital de Glasgow où, sur sa propre demande, Billy avait été transporté. Il n’allait pas le laisser tomber, il se devait de le soutenir. Il n’avait aucune idée de comment joindre la famille du jeune homme, il ne savait rien de celle-ci, Billy détournait toujours la conversation quand il s’agissait de parler de ses parents.
A l’accueil, on lui dit qu’il était en réanimation. Alan se sentit tout de suite inquiet. Que c’était-il passé pour que le jeune homme soit dans ce service. Il monta à l’étage indiqué. Très vite, il tomba sur une infirmière qui l’interpella : « Professeur Grant ?
- Oui ?
- Je vous ai reconnu tout de suite. Vous venez voir Mr Brennan ?
- Oui, on m’a dit qu’il était ici.
- Il a une pneumonie, il est sous respirateur, on a craint un instant une septicémie, mais tout risque est écarté.
- Dieu merci…
- On l’a mis sous antibiotiques. Vous pouvez aller le voir mais il n’est pas conscient.
Elle l’entraîna vers une large vitre derrière laquelle il put voir le jeune homme inconscient, branché par un tube transparent au respirateur artificiel. Cette vue lui serra le cœur. Le Billy souriant, sportif, toujours partant, avait l’air si mal en point que le Dr Grant se sentit ébranlé. Il tenta de cacher son trouble et demanda : « Il va rester comme ça longtemps ?
- On devrait le débrancher demain, si tout va bien.
Alan cessa de regarder le jeune homme.
- Je reviendrai en début d’après-midi.
- Oui, il sera sûrement content de vous voir.
- Je suppose... »

Billy reprit conscience lentement, presque surpris d’être encore vivant. Il se souvenait s’être réveillé au milieu de la nuit, la poitrine en feu, ne pouvant plus respirer. Il avait perdu connaissance alors qu’on l’emmenait sur sur un chariot. Il se sentait mieux, fatigué, si faible qu’il lui était difficile de remuer. Son corps était encore couvert de bandes et de pansements. Quand il voulait bouger, même très peu, ses côtes le rappelaient à l’ordre ; son avant-bras droit était plâtré. Il donnait vraiment l’impression de s’être battu avec des bêtes sauvages.
- « Des bêtes préhistoriques, pensa t-il.
Il était encore sous perfusion. Son regard erra sur le plafond, la fenêtre, le téléviseur, le mur en face de lui, la porte, le placard, la porte de la salle d’eau, une chaise près du lit. Il se sentit seul, il aurait voulu qu’Alan fût là. Il se traita d’idiot : le Dr Grant avait bien d’autres choses à faire. Il allait trouver un autre assistant et reprendre ses fouilles. Billy sentit son estomac se serrer, il était jaloux, jaloux qu’un autre puisse prendre sa place auprès du professeur. Il tenta de se redresser, grimaça et se contenta de tourner la tête sur le côté pour regarder par la fenêtre. Il était à Glasgow, on lui avait dit avant qu’il ne finisse en réanimation. Il était tout prêt de Fort Peck et, s’il était là, c’est qu’Alan l’avait demandé. Il viendrait le voir, il devait chasser ses idées noires. C’était difficile, il se sentait horriblement déprimé, il avait peur, peur de ne plus jamais pouvoir travailler avec Alan…
Peu après, une infirmière entra dans la chambre. Elle sourit largement : « Et bien, Mr Brennan, vous voilà revenu parmi nous, vous nous avez fait peur…
- Vous pouvez me dire l’heure, s’il vous plaît ?
- Il est 11h35, on va bientôt vous apporter votre déjeuner.
- J’ai pas vraiment faim…
- Il va falloir faire un effort, vous devez reprendre des forces. Et puis, vous aller certainement avoir une visite cet après-midi. Il est déjà venu hier, mais vous n’étiez pas en état de le recevoir.
- Le professeur Grant ?
- Oui, et si vous ne mangez pas, je lui dirais que vous êtes trop faible pour le recevoir.
- Je ne suis pas faible.
Elle rit en enroulant le brassard du tensiomètre autour de son bras gauche.
- Bah tiens, on va voir ça tout suite !
C’était une femme dans la quarantaine, bien proportionnée, assez grande, des cheveux blonds attachés dans sa nuque, un visage agréable. Le genre de femme qu’aurait regardé Alan. Billy chassa l’homme de ses pensées, enfin, il tenta de l’en chasser. Après quelques secondes, l’infirmière défit le brassard en remarquant :
- Oui, vous êtes en pleine forme. Le pouls est parfait mais vous avez 8/5 de tension, je ne suis pas certainement que vous soyez prêt pour le marathon.
- J’ai pas l’intention d’y participer demain.
- Allez, faîtes pas la mauvaise tête. Essayez de manger un peu, ça vous fera du bien. Je vous débarrasse de ça.
Elle ôta la canule du creux du bras avant d’y coller un pansement : un de plus…
Billy la regarda faire puis demanda soudain :
- Je vais pouvoir me lever ?
- Il va falloir, en faisant bien attention…
- Et mon genou ?
- Il va bien. Quelques petits morceaux de cartilages en moins, mais on les a enlevés. En appuyant pas trop dessus, ça devrait aller. Je vous ai amené une béquille.
Elle l’avait posée près du lit en entrant. Billy la regarda avant d’ajouter plein d’espoir :
- Alors vous pourrez aussi me débarrasser de ce que j’ai là.
Il montrait du doigts son entre-jambe.
Elle sourit gentiment.
- Oui, ce n’est pas agréable, je vous enlève ça tout de suite. »
Billy soupira d’aise. Si Alan venait, il ne serait plus branché par tous les bouts.

Il avait mangé. Un peu de purée, une tranche de jambon, un yaourt. Maintenant, il attendait. Il avait réussi à se lever pour aller faire un brin de toilette. Il s’était très vite sentit mal, il n’avait pas été debout plus de cinq minutes. Il avait mal partout, il avait l’impression qu’il lui manquait des morceaux : les ptéranodons avait commencé à le dévorer vivant. Il s’était recouché et avait secoué la tête pour chasser l’horrible vision. Il se sentait un peu plus propre, rafraîchi, les cheveux remis en ordre, il était plus présentable, même s’il avait l’air piteux dans l’humiliante chemise d’hôpital. Il la dissimula en se glissant entre les draps.
Il aurait voulu savoir l’heure, seulement, il n’avait plus de montre. On lui avait enlevé, de toute façon, elle était certainement cassée. Il ferma les yeux, il était fatigué. Ses pensées revinrent vers Alan, cet homme exceptionnel qu’il avait la chance d’avoir pour ami. Pourvu qu’il n’ait pas tout gâché, fichue idée que d’avoir volé ces œufs. Il fallait être un abruti fini. Pourtant, ça partait d’un bon sentiment, il avait juste voulu financer le projet d’Alan. S’il avait pu savoir… il ne pensait pas prendre grand risque, sans soin, les embryons serait morts. Il aurait vendu les œufs à un collectionneur, aucun animal n’en serait jamais sorti. Mais voilà, les vélociraptors n’étaient pas de cet avis, ils avaient failli s’en prendre à Alan à cause de lui. Et pire, ils avaient tuer Udesky sous ses yeux, il était responsable de sa mort. Brusquement, il se sentit nauséeux, l’horrible scène lui revenait. Il était responsable de la mort de cet homme. Il serra les dents et sentit sa gorge se serrer, des larmes couler sur ses joues. Il les essuya du revers de la main, rageur, il n’était pas du genre à pleurer. Il y avait longtemps qu’il ne pleurait plus. Il renifla, son regard se posa sur le fenêtre, sur le ciel plutôt gris. Alan lui pardonnerait pour les œufs, mais pour la mort d’un homme…
Il avait fini par s’endormir, ce fut la sensation d’une présence qui l’éveilla. Il ouvrit les yeux et le vit, là, assis sur la chaise, près du lit. Il avait ôté son chapeau, l’avait posé au bout du lit. Il était beau, Billy aimait ses traits, même si c’étaient ceux d’un homme de cinquante ans. Il aimait ses yeux bleus, les petites rides dans leurs coins, son sourire léger, son air un peu farouche, un peu gauche, parfois. Son intelligence vive, sa perspicacité dès qu’on entrait dans son domaine : la paléontologie. Ils avaient ça en commun, ça les avait tout de suite rapprochés. Alan avait même accepté son goût pour les technologies nouvelles, il était curieux même, parfois, comme un gamin qui découvre quelque chose. Il se souvenait de l’imprimante 3D, de la chambre de résonance de vélociraptor, comme il avait soufflé dedans en le regardant. Il avait apprécié son sourire, son regard sur lui…
Les secondes s’étaient écoulées, Alan l’observait silencieux. Billy se décida à parler, stupidement, il marmonna : « Vous êtes là…
Le sourire de l’homme s’étira un peu plus.
- Oui, comme tu le vois.
C’était bête, maintenant, Billy ne savait plus quoi dire. Heureusement, Alan poursuivit :
- Comment tu vas ?
Le jeune homme eut une longue hésitation avant de répondre.
- Aussi bien que possible.
Il se passa une chose curieuse, depuis que le professeur était entré, Billy avait envie de hurler : « Je suis désolé, Alan ! » et, bizarrement, ce fut celui-ci qui dit :
- Je suis désolé, Billy…
Stupéfait, celui-ci resta d’abord sans voix, puis il protesta :
- Désolé ? Désolé de quoi ?!
- De t’avoir abandonné dans cette rivière, je n’aurais pas dû m’en aller, j’ai été lâche.
- Non ! Alan, il fallait que vous partiez ! Ces monstres vous auraient attaqués, vous aussi, je voulais que vous vous sauviez !
- Il y avait tant de sang dans l’eau, j’ai vraiment cru que t’étais mort, Billy…
- Je me suis cru mort aussi…
- J’ai regretté mes dernières paroles, je les regrette encore…
- Vos dernières paroles ont été « Ne fais pas ça, Billy ! »
- Oui, c’est vrai, je ne voulais pas que tu risques ta vie…
- Il fallait sauver Eric, c’était le seul moyen. Je devais le faire.
- Tu voulais me montrer que tu étais quelqu’un de bien.
- J’espère que j’y suis parvenu…
- Oui… on fait tous des erreurs…
- La mienne a eu des conséquences graves, vous auriez raison de me détester…
- Billy…
Le jeune homme sentit sa gorge se serrer, les larmes envahirent ses yeux, il lança la voix tremblante :
- Udesky est mort à cause de moi !
Alan se rapprocha posa sa main sur une épaule.
- Non, Billy, les vélociraptors l’ont tué, pas toi…
- C’était ma faute, Alan, c’était ma faute ! Vous auriez pu tous mourir à cause de moi !
A présent, il pleurait, il ne parvenait plus à se contrôler, il continua :
- J’ai mérité ma punition, je n’ai pas encore assez souffert pour expier ce que j’ai fait ! Je devrais être mort ! Alan, vous devriez me détester !
Alors, avec des gestes un peu gauches, le Dr Grant s’assit sur le lit pour prendre le jeune homme dans ses bras. Billy laissa couler ses larmes sur l’épaule rassurante. Alan lui pardonnait presque trop facilement du coup, il se faisait lui-même les reproches. Il resta là, échoué, à bout de souffrances et de remords. Alan laissa errer ses doigts dans les courts cheveux ondulés que le soleil avait décoloré. Il aimait Billy comme un fils, il aurait facilement pu l’être. Le voir souffrir lui faisait plus mal qu’il l’aurait cru. Il dit doucement : « Tu as fait une grosse bêtise, Billy, une très grosse bêtise, mais tu n’as tué personne. Tu m’as déçu, je t’en ai voulu, mais je ne t’ai jamais détesté, je ne te détesterai jamais. Tu es jeune, les jeunes font des erreurs, les vieux aussi, tu sais. Tu es comme un fils pour moi, un père ne déteste pas son enfant parce qu’il a fait une bêtise…
Billy renifla contre le coton de la chemise, il bougonna :
- Vous n’êtes pas mon père…
- J’aurais été fier de l’être.
Billy avait beau détester l’idée, il murmura quand même :
- Merci, Alan…
Le jeune homme serait bien resté là des heures, perdu dans la chaleur et l’odeur d’Alan. Mais celui-ci le repoussa doucement pour le remettre contre l’oreiller.
- Ça va mieux ?
En disant cela, il retourna sur sa chaise : Billy se sentit abandonné. Il essuya ses yeux avant de répondre.
- Ça va aller…
- Tant mieux, je ne suis pas très doué pour les câlins.
- Dommage, pensa Billy, c’était un bon début…
Comme il se taisait, le Dr Grant poursuivit :
- Je t’ai ramener des affaires…
Il montra un sac qu’il avait posé près du lit.
- Vous êtes passé à Fort Peck Lake ?
- Oui, tu y avais laissé quelques affaires…
- Vous comptez reprendre le travail bientôt ?
- Pas avant que tu ailles mieux, on fera ça ensemble.
- C’est vrai ?!
Billy souriait à pleines dents.
- Bien sûr que c’est vrai, je ne peux pas me passer de mon meilleur assistant.
Ah, s’il avait osé, s’il en avait eu la force, il l’aurait embrassé. Il promit :
- Je vais me rétablir vite, Alan, je vous le promets.
- Rien ne presse, les fossiles ne se sauveront pas…
Comme le jeune homme le regardait avec cet air d’adoration qu’il avait toujours bien du mal à dissimuler, le professeur ajouta :
- Dis-moi, Billy, comment t’es arrivé dans cet hélicoptère ?
- Si vous avez un peu temps, je peux vous raconter ce dont je me souviens.
- J’ai tout l’après-midi, Billy, si ça ne te rappelle pas de trop mauvais souvenirs ?
- Non… c’est comme un long cauchemar, je suis réveillé maintenant… »


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 Sujet du message: Re: JURASSIC PARK 3 (suite) Alan Grant/Billy Brennan - PG-13
MessagePosté: 13 Aoû 2021 20:50 
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Le slash, kesako ?
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Inscription: 21 Juil 2021 19:25
Messages: 36
Coucou, je voulais te dire merci d’avoir écrit sur Billy et Alan ! Un de mes ships après Tim adulte et Alan Grant !! Je suis une véritable fan de la saga et de la suite ! J’espère que tu écriras rapidement la suite ou des autres ships sur la saga, s’il te plait ! :suite: :court: :heart: :heart:


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