Chapitre 17 : j'aime ça... (c'est le titre
) scène d'amour...
Quand Steve rangea la voiture au garage, Buck dormait. Il resta un long moment à le regarder : il le trouvait tellement mignon. Ça l’ennuyait de le réveiller, toutefois, il ne pouvait pas le laisser dormir dans la voiture. Il se pencha au dessus du frein à main pour respirer les cheveux qui caressait la nuque… purée, il avait envie de lui faire l’amour… Cela le fit sourire : il se demandait à quoi cela tenait. Était-ce son odeur, sa peau, sa bouche entrouverte, sa sensibilité à fleur de peau ? Il lui faisait un effet terrible…
Il posa ses lèvres sur une joue, elle était un peu râpeuse… Sans se réveiller tout à fait, Buck balbutia : « Steve… tu fais quoi ?
- Je t’embrasse…
- Je dormais…
- Dans la voiture.
Buck sursauta. Il regarda autour de lui puis son regard s’arrêta sur Steve :
- Je me croyais dans mon lit, à l’hôpital…
- Non, fit Steve, tu ne retourneras pas dans ce lit là. Tu vas venir avec moi, dans mon lit.
Il tourna complètement le profil vers lui pour l’embrasser à pleine bouche puis ajouta :
- Ça te dit ?
Buck mordilla les lèvres qui frôlaient encore les siennes. Il ouvrit la portière en répondant :
- Oui, ça me dit beaucoup !
Il dû se redresser trop brusquement, la tête lui tourna, il s’appuya contre la voiture. Steve le rejoignit :
- Ça va ?
- Je ne m’écroulerai pas, promis.
- Tu veux que je te porte ?
- Arrête tes conneries ! Je peux marcher !
- Il y a personne ! Viens !
Il voulut l’attraper l’autre se défendit. Ils chahutèrent en riant, Steve maîtrisa facilement son compagnon contre la voiture. Celui-ci bougonna :
- C’est pas juste ! Je tiens à peine debout !
- Eh ! Fit Steve, justement ! »
Il le souleva dans ses bras, très content de lui. Buck abandonna la lutte, elle était par trop inégale…
Steve monta sans problème les deux étages avec son fardeau. Il le posa sur le lit et se déshabilla rapidement. Buck se débarrassa de son blouson puis resta allongé sur le lit à regarder son compagnon ôter ses vêtements. Quand il fut entièrement nu, il vint s’asseoir sur le lit, Buck sourit en remarquant : « Tu es beau…
Steve l’obligea à enlever chemise et tee-shirt.
- Tu n’es pas mal non plus, mon Bucky…
Il couvrit le torse de baisers, de caresses, puis tira sur le pantalon et le boxer. Il embrassa la peau sensible de l’intérieur des cuisses puis remonta un peu afin de s’attarder sur la virilité ravie de son compagnon. Ce fut Buck qui lui tira les cheveux pour le faire arrêter. Steve ramena son visage auprès du sien et demanda :
- T’aime pas ?
- Oh oui, beaucoup… mais…
- Mais quoi ?
- Je ne sais pas…
Steve prit le visage entre ses mains, lui mordit les joues et grommela :
- Je déteste quand tu dis ça !
Buck sourit doucement posa plusieurs fois ses lèvres sur les siennes puis avoua, un peu hésitant :
- Je voudrais qu’on fasse comme hier…
Steve enferma les mains de son ami dans les siennes pour les immobiliser de chaque côté du visage qui le couvait d’un regard appuyé. Il décida de le taquiner :
- Hier ? qu’est ce qu’on a fait hier ?
- Steve…
Sans lâcher les doigts qu’il serrait, celui-ci le tenait étroitement sous lui. Buck se laissait faire, appréciant les petits coup de dents qui jouaient avec son cou et son visage. Steve s’amusa de longues minutes laissant le désir de son compagnon en suspens. Il lâcha un instant les mains pour descendre ses lèvres sur la poitrine, le nombril. Buck, immobile, attendit qu’il vienne les reprendre, il était sur un petit nuage. Il savait que Steve allait faire très exactement ce qu’il voulait. Ce dernier revint à sa hauteur, il reprit les mains, l’immobilisa sous lui et le fixa dans les yeux en disant :
- Tu me plais…
Buck frissonna. Steve dit encore :
- Tu veux ?
- Oui…
- Oh, Bucky…
Ils échangèrent un long baiser, puis Steve demanda doucement :
- Tourne-toi…
Buck roula sur le ventre, Steve coinça de nouveau les mains dans les siennes. Il se colla au dos, aux fesses de son ami, fourra son nez sous une oreille, dans ses cheveux chauds. Buck se prêta à l’intimité de l’étreinte. Steve le sentit se tendre, se crisper un peu. Il serra les doigts qu’il tenait et murmura dans l’oreille :
- Ça va ?
- Oui…
Steve embrassa l’oreille, prit son temps, profitant du bonheur de l’instant. Il appréciait chaque ondulation du corps aimé, chaque soupir, chaque frisson. Il se perdit plus loin, Buck gémit plus fort, Steve sentait qu’il lui faisait du bien, c’était délicieusement enivrant. Sentir son compagnon vibrer contre lui multipliait son plaisir à l’infini. Il aimait le sentir à lui, presque à sa merci. Il lui souffla à l’oreille :
- Bucky, je t’adore…
Celui-ci frissonna, répéta son prénom plusieurs fois. Steve eut l’impression que ses oreilles bourdonnaient, il perdit un peu pied, se fit un peu plus pressant. Il glissa une main sous les hanches de son ami qui se prêta en gémissant. Il le sentit s’extasier contre lui, Steve se délecta des muscles qui se contractèrent contre sa peau. Il explosa à son tour faisant encore soupirer son compagnon de longs et fabuleux instants. Il le garda dans ses bras longtemps. Buck tremblait, réjoui jusqu’à la plante des pieds. Ils étaient bien, merveilleusement bien…
Steve finit par s’éloigner un peu. Allongé sur le côté, il continua, cependant, à observer le dos de son ami qui ne bougeait pas. Il caressa tendrement les cheveux en chuchotant :
- A quoi tu penses ?
Sans bouger, l’autre répondit :
- Je ne sais pas, à rien…
- Je ne te crois pas, personne ne pense à rien, et surtout pas toi.
- Je pense que j’aime ça…
- Ça ? Interrogea Steve.
- Ce que tu viens de me faire.
Steve sourit, flatté. Il caressa une épaule puis revint dans les cheveux avant de remarquer :
- Mieux vaut que ce soit comme ça…
- Ça ne te dit pas à toi ?
- Pas vraiment…
Buck eut un petit rire en ironisant :
- Comme si je ne m’en doutait pas…
- Ça te déçoit ?
- Non, je te connais trop pour ça… Tu as un caractère dominant, même quand on était gamin, c’était moi qui devait plier…
- Je suis bien avec toi… j’aime que ça te plaise… ça me rend dingue…
- J’ai remarqué… A quoi bon me débattre…
Steve se rapprocha pour embrasser une épaule, il reprit :
- C’est à ça que tu pensais, alors ?
- Oui.
- Tu te fais des reproches parce que tu aimes ça ?
- Des reproches ? Non, j’ai bien d’autres choses à me reprocher pour ajouter ça à ma liste…
- Tu pensais quoi alors ?
- Je pensais que j’avais envie de faire ça avec toi depuis longtemps…
- Si longtemps que ça ?
- Oui, à quinze ans, déjà…
Steve posa son menton sur l’épaule.
- Tu veux m’en parler ?
- Y’a pas grand chose à en dire… Je me faisais des films… Ça finissait toujours comme ça, ça me faisait beaucoup d’effet... j’avais tellement honte…
- Je me demande bien ce que tu me trouvais…
- J’aimais être dans tes bras… ça n’a pas changé…
- Je comprends mieux, maintenant, pourquoi avec les filles ce n’était pas toujours ça.
- Comme tu dis… J’étais loin d’être toujours au top…
Steve s’amusa en remarquant :
- Elles étaient quand même folles de toi !
Buck se défendit :
- Je n’étais pas nul à chaque fois, quand même !
Steve rit.
- Je suis sûr que tu étais même très bien, parfois !
- Oui, quand j’arrivais à ne pas me prendre trop la tête avec toi...
- Ça t’arrivait, ça ?
Buck se tourna sur le côté pour le regarder :
- Avec un ou deux verres de whisky, j’y arrivais mieux…
- C’est pas bien, ça…
- Je savais m’arrêter, pour rien au monde, je n’aurais voulu devenir comme mon père.
- Je sais, Bucky…
Il remonta la couette sur eux et attira Buck contre lui avant de continuer :
- Quand tu avais bu quelques verres, tu disais des conneries…
- Comme ce fameux soir…
- Pas à ce point là… mais tu as passé les trois verres ce soir là. Tu me disais toujours pas plus trois, après, je pars en vrille… C’était vrai. Déjà, après deux ou trois verres tu commençais à t’accrocher à mon épaule, ça m’amusait…
- Ça t’amusait ?
- Oui, c’était pas méchant. J’étais ton pote, t’étais le mien, je ne voyais pas plus loin…
- J’aurais dû me douter, ce soir là, que je ça déraperait… j’étais malheureux…
- Ça n’a plus d’importance… Je suis content que ça se soit passé comme ça. Je te ferais l’amour autant de fois que tu voudras.
- Présomptueux…
- Non, je recommence tout de suite si tu veux ?
Buck rit :
- Non, laisse-moi le temps de me remettre…
- Tu tremblais tellement… Par moment, je ne savais plus si ça je te faisais du bien ou du mal…
- Je ne savais plus trop moi-même…
- Ah ?…
Buck s’amusa de l’air incrédule de son compagnon, il s’empressa de le rassurer :
- Après un bref instant de flottement, tu dois bien te rendre compte que ça devient fichtrement agréable ?!
- Oui, il me semble bien en tout cas… Et puis, tu n’aurais pas demandé à recommencer aujourd’hui si ça avait été si horrible, hier !
- Hier, c’était très bien aussi…
Steve ne put réprimer un mouvement de contentement. Buck ajouta :
- Arrête ! Tu vas prendre la grosse tête !
Steve éclata de rire.
- Non, y’a pas de risque, je suis juste content de pouvoir enfin faire quelque chose pour toi… En plus, c’est bigrement agréable, alors, autant en profiter…
Il y eut un court silence puis Buck dit encore :
- Tu sais, ce soir là, avec Tony…
- Oui, le fameux soir…
- Si je n’étais pas retombé sur terre…
Steve avait compris, il devina :
- C’est de ça que t’avais envie ?
- Oui… je ne sais pas si lui serait allé jusqu’au bout, mais moi, je me le serais reproché toute ma vie… ça, ce n’est que pour toi…
Steve se sentit ivre de puissance, pourtant, il évita cette fois de le montrer. Il se contenta de serrer Bucky avec force en déclarant :
- Ce n’était pas ta faute, c’est moi, le pauvre type qui est allé s’enfermer dans la salle de bain ! Si je t’avais fait l’amour, ce soir là, rien de tout ça ne serrait arrivé…
Il éteignit la lumière, déposa un baiser sur le front.
- Dors, ne t’inquiète plus pour tous ça…
- Bonne nuit, Steve.
- Bonne nuit, Bucky. »
Il faisait déjà bien chaud sous la couette. Ils s’endormirent, comblés…