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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 31 Juil 2019 21:12 
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bon ben il se remettra vite. ouf
heureusement que ogan est passé par là dis donc...
par contre tony craque... Il est jaloux de Steve et du coup il fait la tête hihi...
Je me demande comment tu vas dépatouillercette affaire :roll:

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 31 Juil 2019 21:36 
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Buck n'a d'yeux que pour Steve. Ca simplifie tout, Tony n'a aucune chance et il le sait. Il ne lui reste qu'à mettre les choses au point avec Pepper ! :merci:


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 31 Juil 2019 21:40 
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ouais mais ça n'empèche que Tony voudrais être à la place de steve :D

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 01 Aoû 2019 12:39 
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Oui, il voudrait bien être le prince qui réveille la belle au bois dormant ! :lol:


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 01 Aoû 2019 17:40 
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Chapitre 49 : Vidéo.


Le lendemain matin, alors qu’il se servait un café, Stark aperçut Logan assis sur les marches de la terrasse. Il sortit, l’autre se leva en le voyant. Tony s’inquiéta : « Il y a longtemps que vous êtes là ?
- Quelques heures…
- Il est sept heures ! Vous avez dormi là !
- Je n’ai pas dormi, j’ai attendu.
- Attendu quoi ?
- J’avais besoin de parler…
Tony lui fit signe d’entrer :
- Venez, vous voulez un café ?
- Oui, je veux bien.
Ils s’assirent l’un en face de l’autre dans la cuisine. Stark reprit :
- De quoi vous vouliez parler ?
- Je ne sais pas… je me sens un peu paumé. Ça fait des années que je rêve de tuer Barnes. Je m’en faisait une joie, je me disais que, ce jour là, je me sentirais enfin plus léger… et là, tout s’écroule, je me rends compte que ma chère petite vengeance que je rumine depuis des dizaines d’années, était orientée dans la mauvaise direction. J’aurais dû m’en prendre à HYDRA quand ils existaient encore, au lieu de m’acharner à haïr Barnes.
- J’ai vu les images où il était filmé en train d’assassiner mes parents. J’ai vraiment voulu l’étrangler. Maintenant, je me rend compte que le type sur les images, n’était pas Bucky Barnes. Il était téléguidé par HYDRA, ils se sont servis de lui… j’ai passé assez de temps avec lui ces derniers temps pour me rendre compte à quel point il est hanté par tout ce qu’HYDRA lui a fait faire, c’est abominable…
- Comment a t-il pu faire toutes ces choses, sans en être vraiment conscient ?
- Le pire c’est qu’il était tout à fait conscient de ce qu’il faisait. Il agissait comme un robot, il se sentait obligé d’obéir et il était conscient de ce qu’il faisait, il se souvient très bien de tous les gens qu’il a tués. Ils le hantent, sans Steve, je ne sais pas ce qu’il serait devenu…
- Rogers et lui… c’est bizarre…
- Buck en pince pour lui depuis qu’ils sont gamins… ils ont finis par se rapprocher…
- J’ai donné mon sang à celui qui a tué ma femme…
- Vous regrettez ?
- Non, mais je ne sais plus bien où j’en suis.
Stark se leva.
- Venez par là, dit-il, je vais vous montrer quelque chose…
Silencieux, Logan le suivit. Tony fouilla dans un placard, en sortit une vieille cassette vidéo, qu’il fourra dans un lecteur. Il alluma le téléviseur et s’assit dans le divan près de son visiteur.
- Il y a un an, Steve m’a dit de regarder ça…
Sur l’écran, après quelques parasites, apparurent, en russe (langue que Logan connaissait parfaitement) les mots « opération soldat de l’hiver » puis une date : 1954. Sur les images, des soldats russes sortirent Buck de sa cryogénisation. Il fut traîné, plus ou moins conscient dans une pièce où on le jeta brutalement. Il finit de s’y réveiller, tremblant, claquant des dents, hagard, ne sachant visiblement pas où il était, ni ce que l’on attendait de lui. Il observa longuement son bras gauche comme quelque chose de nouveau. Deux soldats revinrent vers lui, afin de l’obliger à s’asseoir sur une chaise, Buck tenta de résister. Son bras gauche envoya valser l’un des deux hommes contre un mur, l’autre lui assena un bon coup de cross sur le crâne. Il tomba à genoux. On le ramassa, le jeta sur une chaise : sa tempe saignait. On l’attacha puis, de chaque côté de son visage, se referma l’étau d’une machine infernale. Des arcs électriques apparurent, lui vrillant le crâne : il hurla, hurla, hurla encore. La pendule montra qu’on le laissa là quinze minutes. Quinze minutes de hurlements incessants. Quand la machine s’ouvrit enfin, il était défiguré par la souffrance, il suffoquait. On commença à lui faire répéter des mots, des mots idiots, sans suite. S’il ne répétait pas comme il fallait, il prenait des coups. Cela dura de longues heures, plusieurs fois, il voulut se rebeller, il cria en anglais : « Non ! Laissez-moi ! ». La machine infernale se referma sur son visage : dix minutes, quinze minutes, vingt minutes. On lui demanda comment il s’appelait : il ne savait plus. Il y eut le jour 1, le jour 2, puis 3. La semaine passa. Il n’était plus que l’ombre de lui même, il agissait comme un robot, son regard était vide. Au moindre signe de rébellion la machine se refermait sur lui. Au moindre souvenir récalcitrant, encore la machine. Il y eut l’entraînement physique puis la mission numéro un, celle qui avait amené Logan jusqu’ici. Ensuite, on le remit dans la glace.
On le ressortit quatre ans plus tard, tout recommença. Cette fois, lorsqu’il sortit de sa torpeur, avant qu’on le mette sous l’horrible machine, il se mit a appeler « Steve », il avait l’air perdu, ce prénom semblait être le seul vestige qu’il avait gardé de son passé. Cela amusa beaucoup ses bourreaux. Ils le bousculèrent puis le regardèrent hurler, le sourire aux lèvres, l’un d’eux remarqua : « Il va vite l’oublier... »
En effet, il redevint le robot obéissant, la marionnette qu’on envoya sur la mission numéro deux, après un entraînement des plus brutal. On le cryogénisa de nouveau et ainsi de suite, les années défilèrent. Chaque fois qu’on le sortait de la glace, il se souvenait de Steve. Il hurlait ce prénom et se débattait jusqu’à ce qu’on lui broie la cervelle. Il était devenu une machine à tuer, son regard n’exprimait plus rien : il obéissait aveuglément. Il finit même par ne plus se souvenir de Steve…
Logan prit la télécommande pour arrêter le film : « C’est bon, fit-il, j’en ai vu assez…
Tony éteignit le téléviseur, rangea la cassette dans sa boite. Il avoua :
- Je ne sais pas pourquoi j’ai gardé cette horreur.
- Vous avez bien fait de la garder, c’est édifiant.
- Je le détestait, je ne voulais pas que Steve le ramène à la base. Il a fallu que je vois ça… cela ne m’a pas empêché de le détester encore un peu. Mais quand même, il n’était pas responsable…
- Non… HYDRA l’a torturé pour qu’il obéisse et qu’il tue, seul HYDRA est responsable.
- Content de vous l’entendre dire… Il a voulu se suicider, il ne voulait plus vivre avec ça sur la conscience. Sans Steve, je crois qu’il aurait tenter de nouveau de mettre fin à ses jours, il aurait bien fini par réussir…
- Je l’ai toujours vu comme un assassin… maintenant, je le vois comme une victime…
- C’est quelqu’un d’adorable, il a eu une vie de merde bien avant HYDRA.
- Parlez-moi de lui. »
Tony raconta. Il aimait parler de Buck, il aimait montrer tous ses bons côtés, son humanité, sa sensibilité. Sa force, son courage devant d’adversité. Buck était un type bien, Bucky Barnes méritait d’être enfin heureux.


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 01 Aoû 2019 19:40 
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je suis d'accord, Bucky mérite d'être heureux!!! surtout aprés ce qu'il y a dans la vidéo!!!
Heureusement que Tony a gardé la vidéo! c'est assez édifiant!! la vache!!! pauvre Bucky!!!

Tu as prévu de nous le rendre heureux quand même? Hein?

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 01 Aoû 2019 19:51 
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Il passe à travers tous ses malheurs avec le sourire, son bonheur ces Steve ! et puis, je ne sais pas quoi lui faire subir encore... je réfléchis... il faut quand même finir par trouver une fin à cette histoire... :)


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 01 Aoû 2019 20:14 
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hum...
Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants?
:lol:

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 02 Aoû 2019 16:30 
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Non, pas les gosses ! ça gâche tout ces trucs là ! ça fout la merde ! :lol:

Chapitre 50 : 1939

Dans la chambre d’hôpital, Steve avait fini par s’endormir. Il avait résisté longtemps, voulant rester éveiller pour veiller sur son compagnon. Seulement, l’obscurité aidant, il avait céder au sommeil, la tête penchée sur l’épaule, les paupières closent : maintenant, il rêvait.
Il était en Novembre 1939, c’était l’anniversaire de Buck. Steve avait quitté son travail à 19h00. Il faisait nuit, il n’avait pas vu son ami depuis plusieurs semaine, Madame Barnes lui avait fait remarquer qu’il ne posait pas à la maison et que, elle non plus, ne le voyait plus beaucoup. Ce soir là, il espérait le trouver enfin. Il lui manquait, pendant des années, ils ne s’étaient que très peu quittés. Ils se voyait presque tous les jours. Depuis quelques mois, c’était différent, Buck paraissait l’éviter, Steve se demandait s’il avait fait quelque chose de mal, il ne trouvait pas. Il avait longtemps cherché quoi lui offrir, il avait finalement opter pour un aftershave Aqua Velva, sachant que Buck se ruinait en s’en aspergeant tous les jours. Il frappa chez lui, Mme Barnes ouvrit. Elle sourit largement : « Steve ! Comme je suis contente de te voir, Buck est dans sa chambre, il est rentré tout à l’heure et s’est enfermé, il a une tête terrible, ça n’a pas l’air d’aller fort. J’ai même pas pu lui parler…
Steve montra le petit paquet cadeau qu’il avait dans la main.
- J’ai ça pour lui…
- Si c’est toi, il ouvrira.
- J’espère…
Steve monta, frappa contre la porte à la peinture écaillée. Buck bougonna :
- Fichez-moi la paix.
- C’est Steve.
Il y eut un court silence, finalement, Buck reprit :
- J’ai envie de voir personne.
- J’avais un truc pour toi… pourquoi tu fais la tête ?
- Je suis fatigué.
- Ouvre-moi, grand imbécile, j’ai besoin de te parler.
- Pour quoi faire, depuis quand ma vie t’intéresse !
- Bucky ! Tu es mon ami depuis toujours, si tu vas mal, ça m’intéresse.
- Je vais très bien.
- Bon, fit Steve, je pose ça par-terre et je m’en vais.
La menace fit son effet. Dans la pièce, des pas se firent entendre.
- Non Steve ! Pars pas…
La clef tourna dans la serrure. Buck ouvrit. Il apparut, la chemise débraillée, sortie du pantalon, les cheveux emmêlés. Il avait maigri, il avait les yeux cernés, la bouche triste. Steve entra. L’autre referma la porte à clef avant de retourner s’allonger sur son lit. Il enlaça son oreiller difforme et y fourra son nez boudeur. Steve s’assit près de lui. Il vit l’ours en peluche tombé sur le ventre sur un coin du matelas, son regard revint vers Buck. Il eut envie de passer sa main dans les cheveux ébouriffés, il chassa l’idée, c’était ridicule, Buck n’était plus un petit garçon.
- Bucky, dit-il, c’est ton anniversaire…
- Je sais.
- J’ai un cadeau pour toi.
Il posa le petit paquet sur le chevet en ajoutant :
- Bon anniversaire, mon vieux…
- Merci, c’est gentil… mais tu sais, le fait que je sois né n’a rien de glorieux, c’est une calamité…
- Ne dis pas de connerie.
Buck lâcha son oreiller pour s’asseoir près de Steve. Il arracha le papier cadeau et sourit en voyant l’emballage de la bouteille.
- Tu me dis toujours que j’en mets trop et tu m’en offre !
- C’est pour t’éviter de te ruiner…
Buck ouvrit le flacon, mouilla le bout de son doigt le renifla, puis dit en le posant sur le bout du nez de Steve.
- Ça sent bon.
Il referma la bouteille la boite, la posa sur le chevet et se recoucha, cette fois sur le dos, les bras derrière la nuque.
- Merci, Steve, je te prendrais bien dans mes bras mais je sais que tu n’aimes pas ça…
- Si ça peut te faire plaisir, je ferais l’effort.
L’autre se redressa d’un coup. Il saisit son compagnon et le pressa contre lui de toutes ses forces. Steve en eut le souffle coupé. Ensuite, il resta à l’observer en le tenant toujours par les épaules. Il sourit encore une fois en remarquant :
- Tu sens bon…
- Tu m’as mis de l’aftershave sur le nez.
- Tu me manques, Steve…
Surpris, celui-ci constata :
- C’est toi qui disparaît sans donner de nouvelles !
- Je ne peux pas faire autrement…
- T’es vraiment bizarre, Buck, parfois.
- Tu ne peux pas comprendre.
- Si tu m’expliquais, j’y arriverais peut-être.
- Non…
- Tu fais chier, Buck, tu le sais ça !
- Si tu le dis.
- J’ai l’impression que tu ne me fais pas confiance ! Je suis ton ami, si tu ne me parle pas, à moi, à qui tu te confieras ?
- A personne, je n’ai rien a confier à personne.
- Tu vas mal, tu crois que je ne le vois pas ?!
- Je m’en sors comme je peux… Steve, je fais au mieux…
- Tu appelles ça, « faire au mieux » ! tu t’es regardé ? Tu as maigri, tu as les cheveux trop longs, les yeux battus ! qu’est ce que tu fabriques ? Tu vois une fille ces derniers temps ?
- Non, rien de sérieux en tout cas.
- Ça veut dire quoi, ça ! Que t’en change tous les jours ?
- C’est un peu ça.
- Je ne pense pas que faire ça puisse te rendre heureux !
- Rien ne peut me rendre heureux.
- Merde.
- Comme tu dis…
Buck s’était de nouveau allongé, les bras croisés sous la nuque. Steve insista :
- Tu étais où ces derniers jours ?
- Chez des filles…
- Ça te sert à quoi de jouer à ça. Tu ne crois pas qu’une relation sérieuse serait plus productive.
- La personne que j’aime ne veut pas d’une relation sérieuse.
- Mais c’est qui cette fille ? Tu m’en parles tout le temps !
- Laisse tomber, Steve.
- Non, je veux savoir ce qu’elle a de si particulier !
- Elle ne m’aime pas comme je l’aime, c’est tout.
- Alors, passe à autre chose !
- Je ne peux pas. Cette personne c’est toute ma vie, je me détruis parce que sans elle, je ne suis rien.
- Mais Bucky ! Des filles il y en a d’autres !
- Je sais, c’est pour ça que je me change les idées avec les autres.
- Ça n’a pas l’air d’être la solution miracle, t’as l’air de plus en plus malheureux !
- C’est vrai ? tu trouves que j’ai l’air malheureux ?
- Oui, t’as une tête de chien battu, ça me fait de la peine. Il faut que tu oublies cette fille.
- Ça te fait de la peine de voir que j’ai de la peine ?
Steve haussa les épaules.
- T’es bête ! Évidemment que ça me fait de la peine, t’es comme mon frère, c’est flippant de te voir t’enfoncer comme ça…
L’autre fronça les sourcils :
- Je ne suis pas ton frère.
- Tu pourrais l’être.
- Non…
- Pourquoi ?
- C’est mon anniversaire aujourd’hui, et toi, c’est quand ?
- Dans trois mois…
- Tu en connais beaucoup, toi, des frères qui ont trois mois de différence ?!
- Idiot.
- Non, pas idiot, réaliste. Tu n’es pas mon frère. Tu es Steve… tu es juste Steve…
Il avait dit ça bizarrement. Steve l’observa, il avait presque l’impression qu’il allait pleurer en disant c’est derniers mots. Il tendit la main pour la poser sur un genou. Il demanda :
- Et à ce Steve, tu ne veux pas lui dire qui c’est cette fille ?
- Non, même à mon petit Steve, je ne lui dirai pas.
- Elle habite Brooklyn ?
- Oui.
- Je la connais ?
Buck hésita, il finit par répondre :
- Oui, plus ou moins…
- Ça veut dire quoi « plus ou moins » ?
- Que tu l’a sûrement déjà vu…
- C’est une femme mariée ?
- Mais non !
- Elle est plus âgée que toi ?
- Non, elle a mon âge…
- Qu’est ce qu’elle a de si particulier !
- Je l’aime Steve, je l’aime tellement…
- Mais si elle ne t’aime pas, ça avance à quoi tout ça !?
- A rien, ça fait horriblement souffrir, c’est tout…
- Je ne comprends pas, toutes les filles que je connais tomberaient dans tes bras sans problème…
- Toutes les filles, oui…
- Mais pas celle-là, c’est ça ?
- Tu ne comprends rien…
- Pardon ?
- Laisse tomber.
- Qu’est ce que je devrais comprendre ?
- C’est quelqu’un de très chouette… très gentil. C’est quelqu’un d’épatant… des cheveux blonds, des yeux bleus, un beau sourire… je l’aime tellement…
- Tu préfères les brunes en général…
- T’es vraiment bête…
- Merci, toujours sympa, bougonna Steve.
Buck se redressa pour venir s’asseoir près de lui, au bord du lit. Il posa une main sur une épaule.
- Steve, dit-il, même si tu ne comprends pas tout, tu dois savoir une chose : c’est que j’ai besoin de toi et que, même si t’as l’impression que je t’évite, j’ai besoin de toi, j’aurai toujours besoin de toi.
- Pourquoi tu ne te confies pas plus, alors ?
- Peut-être que j’y arriverai un jour… peut-être que tu finiras par comprendre…
- Je fais de mon mieux, mais tu me désespères.
- Désolé.
Steve passa ses doigts dans les cheveux trop longs. Il remarqua :
- Non mais, t’as vu ta tête !?
- Je ne te plais pas ?
- Tu as une tête d’idiot, comme d’habitude.
- C’est pas gentil, ça…
Comme Steve le dévisageait en souriant. Buck continua :
- Steve, je peux te demander un truc ?
- Tout ce que tu veux, c’est ton anniversaire.
- Reste là, cette nuit.
- Où veux-tu que je dorme ?
- Je te laisserai mon lit, je dormirai par-terre.
- Ça ne va pas ! Je vais dormir par-terre.
- Hors de question, tu aurai trop mal au dos demain !
Steve pris l’oreiller malmené, le jeta à la tête du lit et s’allongea en décidant :
- Alors tant pis ! Il faudra dormir dans le même lit !
Son ami se coucha près de lui en disant :
- Comme quand on était gamins, dans ta chambre ?
- C’est ça !
Buck laissa ses yeux errer sur le visage de son compagnon. Il roula sur le côté pour mieux le voir.
- Steve ?
- Oui ?
- J’étais malheureux, déjà…
- Pas pour la même raison, à l’époque, je savais pourquoi tu pleurais.
- J’avais beaucoup de chance de t’avoir.
- J’ai eu souvent, moi aussi, beaucoup de chance de t’avoir.
- Tu ne t’imagines pas à quel point ça me remontait le moral de t’avoir.
- Tu t’endormais contre moi, parfois.
- Steve ?
- Oui ?
- Tu le ferais encore, aujourd’hui ?
- Quoi ?
- Me serrer dans tes bras pour me consoler ?
- Tu es un peu grand pour ça, je pense.
- Je n’ai pas l’impression d’avoir tant changé, pourtant.
Steve se tourna pour le regarder.
- Tu es en manque d’affection ou quoi ?
- Peut-être…
Steve secoua la tête lentement, vaguement amusé.
- Tu veux un câlin ?
Buck ne répondit pas. Il se jeta contre Steve, fourra son visage au creux d’une épaule et se mit à pleurer. Steve se sentit tout bête. Ce qui lui paraissait tout simple quand il avait treize ou quatorze ans devenait embarrassant dans le contexte actuel. Néanmoins, il l’entoura de ses bras et le serra doucement.
- Ça va aller, Bucky, je serais toujours là pour toi…
- Promis ?
- Promis. Même si je n’y comprend rien. Si tes sentiments pour cette fille me semblent disproportionnés, je ne te laisserai jamais tomber.
- Tant que je t’aurai, toi, ça ira toujours…
- Idiot.
Toujours blotti contre lui, Buck proposa :
- Tu as faim ?
- Un peu.
- Je vais aller chercher à manger ! On va manger là, tous les deux !
Steve le lâcha et Buck s’assit sur le lit. Il passa ses paumes sur ses joues pour essuyer ses larmes, renifla :
- Je suis, idiot, c’est vrai…
- C’est pas grave, y’a longtemps que je suis au courant.
Buck se pencha vers lui pour l’embrasser rapidement sur la joue. Steve le scruta bizarrement mais ne dit rien. Son ami rougit un peu, il s’excusa en se levant :
- Pardon, je sais que tu n’aimes pas ça, j’avais besoin de t’embrasser… oublie ça… je vais chercher à manger. Tu ne bouges pas, je reviens !
Steve ressentait une tendresse particulière pour lui mais il ne comprenait pas pourquoi il éprouvait le besoin de l’embrasser. Toutefois, il ne s’en formalisa pas, ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Il tendit la main pour s’emparer d’une bande dessinée qui traînait sous la table de chevet.
Ils mangèrent, discutèrent, jouèrent aux cartes puis Buck se jeta à plat ventre dans un coin du lit en déclarant :
- Je suis crevé, je dors…
- Avec tes chaussures ?
L’autre frotta ses pieds l’un contre l’autre jusqu’à ce que ses chaussures tombent par-terre. Steve ôta les siennes d’une façon plus prosaïque puis s’allongea près lui. Buck ramena la couverture sur eux, il éteignit la lumière. Au bout d’un long moment, il demanda :
- Pourquoi t’as pas voulu qu’on partage le même appartement ?
- J’ai besoin d’être indépendant, Buck.
- Ça aurait été chouette d’être ensemble.
- On pourrait se voir quasiment tous les jours, si tu voulais.
- Je ne peux pas, Steve, parfois, je ne peux plus…
- Tu ne peux plus quoi ?
- Je ne sais pas, il faut que je m’éloigne, c’est tout.
- Comment aurait-on pu vivre dans le même appartement, alors ?
- Ça aurait été différent, si tu avais dit oui, mais tu n’as pas voulu.
- Buck, tu es compliqué.
- Non, c’est la vie qui est compliquée…
Comme il ne disait plus rien, Steve demanda :
- Ça va ?
- Oui, je suis heureux d’être là, avec toi, comme avant.
- Si tu as besoin de moi, Buck, il faut me le dire.
- Tu as ta vie, j’ai la mienne… c’est tout.
- T’es vraiment bête des fois…
Buck resta silencieux, comme s’il hésitait sur ce qu’il devait dire. Il soupira puis finit par murmurer :
- Merci d’être là…
Il se mit en boule dans un coin du lit en ajoutant :
- Je suis si fatigué...
Steve voyait bien qu’il était à bout : sa maigreur, ses traits tirés, ses yeux rougis, cernés, en disaient long. Il remonta la couverture râpée sur le dos de de son ami.
- Essaie de dormir un peu, je ne sais pas combien de nuits blanches t’as dû passer, mais il faut vraiment que tu te reposes.
- Pardon, Steve…
- Idiot, dors. »
Buck s’était endormi facilement. Steve, lui, n’arrivait pas dormir. Le fait de sentir son ami près de lui, le troublait. Les choses n’étaient plus ce qu’elles étaient quand ils étaient gamins. A présent, le fait d’être allonger dans le même lit que son compagnon de toujours avait quelque chose d’embarrassant. Il émanait un certain érotisme de la détresse de Buck, Steve n’arrivait pas cerner cette tendresse qui l’assaillait. Ce besoin, s’il ne s’était pas fait violence, de le toucher, de lui montrer son attachement. Il regarda longtemps le dos de son ami qui respirait calmement : il était grand, robuste et, en même temps, tellement à fleur de peau, sensible, secret… Steve se demandait ce qu’il lui dissimulait avec un tel entêtement…
Il finit par se lever pour faire le tour de la chambre. Il s’assit devant le bureau bien rangé dans un coin de la chambre. Il y avait surtout des livres, toute une ligne, bien rangé sur le devant, Buck lisait Jules Verne. Steve resta un longs moments à lire les différents titres. Lui, ne les avait pas lu : il n’aimait pas. Buck lisait ça depuis qu’il le connaissait. Il passait des heures derrière un livre. Steve en feuilleta plusieurs, regarda les illustrations puis les remis en place. Il ouvrit les tiroirs, trouva d’anciens cahiers d’écolier. Il les sortit, tourna les pages. Dans le dernier tiroir qu’il ouvrit, il y avait sa photo. Une photo qu’il avait fait à l’âge de seize ans. Il était pas mal abîmée, ce qui montrait qu’on l’avait beaucoup manipulée. Steve l’a remis en place, referma le tiroir. Dans un coin du bureau, il y avait un cheval en bronze, dessous dépassait un coin de feuille. Steve s’en empara, l’ouvrit. C’était une sorte de poème en prose : « O toi… toi qui fait hurler mon cœur… pourquoi ne m’entend-tu pas ?… pourquoi me laisse-tu crier, seul ?… ma souffrance tu la vois pourtant… mais mon amour pour toi est une folie… j’ai mal, cette douleur, ce désir qui m’embrase quand nous sommes ensemble… Tu ne le partageras jamais ce désir, je suis perdu dans cet abîme sans fin… je tombes, je n’ai rien à quoi me raccrocher… O ! si tu pouvais me tendre la main, me voir, m’aimer… quel bonheur ce serait…
Steve relut plusieurs fois ces quelques phrases avant de remettre la feuille à sa place. De qui Buck pouvait-il être aussi amoureux ? A qui pouvait-il bien penser en écrivant ces mots ?
Steve se leva pour venir se rasseoir sur le lit. Son regard erra sur le jeune homme qui dormait. Il tenait l’ours en peluche dans sa main droite. Steve connaissait cet ours, c’était le sien, son vieux nounours qu’il lui avait donné quand ils avaient onze ans. Brusquement, quelque chose changea, il rêvait, il savait qu’il rêvait… Il allait se recoucher et dormir, la réalité, c’était ça. Mais tous ça n’étant qu’un rêve, Steve pouvait changer le passé, faire ce qu’il n’avait pas fait. Il posa sa main sur une épaule, Buck portait un débardeur blanc, il caressa la peau brune. Le jeune homme bougea, se retourna, ils se regardèrent, il était beau, tellement beau, Steve l’aimait comme un fou. Buck murmura : « Steve, fais-moi l’amour…
Il voulut l’embrasser, malheureusement le songe se terminait, il se réveillait, près de lui, une voix dit doucement :
- Steve ?
Il ouvrit les yeux et vit Buck qui le regardait. Il se frotta les yeux puis se leva pour venir s’asseoir sur le lit.
- Bucky, je m’étais endormi… ça va ?
- Je crois…
Steve caressa le visage trop pâle.
- Ça veut dire quoi « je crois » ?
- J’ai mal quand je respire, mais rien d’insupportable.
- Tu as un poumon perforé, ça passera…
Il poussa la couverture, écarta la chemise d’hôpital bleue et posa ses doigts sur le pansement qui couvrait les côtes sur le flanc droit. Il le sentait respirer, il lui sourit en disant :
- Tu respires, c’est tout ce qui compte…
- J’ai bien cru qu’il allait m’achever, sans l’intervention de ton bouclier, s’en était fini…
Steve caressait toujours les pansements.
- Je ne laisserais personne t’arracher à moi…
Buck referma ses doigts sur la main de son ami.
- Je suis tellement heureux quand tu es là…
- Je sais…
Il ôta ses doigts, ramena la chemise, remonta la couverture puis demanda en écartant les mèches qui tombaient sur le front :
- Tu as soif ?
- Oui.
Steve lui donna à boire. Il allait reprendre sa place sur la chaise, Buck bougonna :
- Steve, reste là…
- Le lit est un peu petit pour nous deux, il faut que tu te reposes.
- T’avoir près de moi ne m’a jamais empêché de dormir, au contraire.
Cela rappela son rêve à Steve. Buck dormait toujours mieux quand il était près de lui. Il revint s’asseoir sur le lit.
- Casse pied…
Buck lui fit une petite place en grimaçant :
- Viens.
- Arrête de bouger, crétin…
Steve s’allongea contre lui, l’entoura d’un bras et posa sa tête au creux d’une épaule.
- Là, ajouta t-il, tu vas être sage maintenant ?
- Je suis toujours sage.
- Tu parles !
- Quoi ! c’est vrai ! c’est toujours toi qui me faisait faire des bêtises !
Steve dû reconnaître :
- Oui, y’a du vrai… mais là, c’est moi qui veille, alors reste sage et essaie de dormir.
- Je suis fatigué…
- Évidemment, avec tout le sang que t’as encore perdu !
- C’est une malédiction.
- C’est un peu ça… mon pauvre bébé, il faudrait que ça cesse.
- Il faut peut-être que je paye pour toutes les horreurs que j’ai faites.
- Non ! Tu as assez payer, ta dose de malheurs tu l’as eu ! Tu as droit à la paix !
- Quand tu es là, contre moi, je suis en paix… en paix avec le monde entier.
- T’es mignon.
- C’est vrai ça ?
- Oui, si la situation n’était pas ce qu’elle est, je te serrais dans mes bras et je te ferais l’amour.
L’idée fit sourire largement son compagnon.
- Hum… faire l’amour puis se laisser glisser dans le sommeil…
- Arrête, tu m’excites, crétin !
- Obsédé…
- Non, juste très amoureux.
- J’ai envie de dormir…
- Dors.
- Je t’aime.
- Chut…
- St… »
Il dû vouloir prononcer son prénom mais le sommeil fut plus fort que lui. La main chromée qui reposait sur le bras de Steve glissa sur le lit. Celui-ci leva la tête pour lui jeter un coup d’oeil. Il avait les yeux fermés, ses lèvres entrouvertes respiraient paisiblement. Il ressemblait au Buck de son rêve, mais là, ce n’était pas un rêve, c’était un bonheur de chaque instant que de l’avoir là, tout contre lui…


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 02 Aoû 2019 17:47 
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ho!!! c'est beau!!!!
C'est un très beau chapitre tout en douceur et amour j'adore!!!
Le rêve de steve est tellement révélateur... en fait il l'aimait déjà son bucky et là il vient de le comprendre.
Et pus je suis pas d'accord, c'est très des bouts de chou qui cours partout HIHIHI... :lol:

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 02 Aoû 2019 17:53 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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ouais c'est mignon quand c'est petit mais ça devient grand et alors, les soucis commencent ! :( :reviews:


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 02 Aoû 2019 18:02 
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petits enfants petits soucis
rands enfants grands soucis

:lol:

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 02 Aoû 2019 19:47 
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Et oui, c'est tellement vrai !


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 04 Aoû 2019 21:20 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Chapitre 51 : Mauvais souvenir.

Ce fut la chaleur qui le réveilla. A présent, son compagnon lui tournait le dos. Il dormait sur le bord du lit, un bras dans le vide. Steve sentait la chaleur de son corps même sans le toucher, il brûlait. Comme d’habitude l’afflux de sang neuf lui donnait de la fièvre. Steve se leva, fit le tour du lit. Il mit de l’eau dans le verre, sortit un cachet de paracétamol de la boite et s’assit sur la chaise qu’avait occupé Stark la veille au soir. De ce côté du lit, il pouvait voir le visage en feu où des gouttes de sueur perlaient sur le front, mouillant les mèches brunes qui s’y collaient. Il le secoua doucement : « Bucky, réveille-toi !
L’autre ne bougea pas. Il secoua l’épaule un peu plus fort.
- Allez, réveille-toi !
Son ami ronchonna : il articula quelques mots que Steve ne comprit pas, il tapota une joue.
- Allez bébé, il faut que t’avales ça !
- Je ne veux pas le tuer…
- Bucky, reviens parmi nous.
- Je ne veux pas ! Je ne peux pas !
- Bucky !
Steve avait beau le secouer, l’autre, dans sa fièvre, ne parvenait pas à sortir de son cauchemar. Il s’accrocha des deux mains au cou de Steve en continuant de gémir :
- Je ne veux pas !
Il serrait de plus en plus fort. Steve tentait de le repousser, il n’arrivait plus à respirer. Il finit par le frapper violemment au visage. La lèvre de Buck se mit à saigner, toutefois, il serrait toujours en répétant :
- Je ne veux pas !
Il avait l’air désespéré et furieux à la fois. Ses doigts d’acier écrasaient la pomme d’Adam de Steve. Il frappa une seconde fois, de toutes ses forces cette fois : les mains de Buck lâchèrent prisent. Il retomba dans l’oreiller, du sang sur la lèvre supérieure, l’arcade sourcilière ouverte. La visage en sueur, il se mit à gémir des larmes plein les yeux :
- Je ne voulais pas… je ne voulais pas le faire…
Steve reprenait sa respiration avec peine : son cou lui faisait mal. Après quelques secondes, il se pencha de nouveau vers son compagnon. Le sang mélangé à la sueur, lui barbouillait le visage. Il était toujours dans le cirage, il pleurait, ses larmes se mêlaient à la sueur et au sang. Steve prit plusieurs mouchoirs en papier afin d’essuyer le visage hagard. Il insista sur l’arcade sourcilière et la lèvre afin d’arrêter le sang.
- Bucky… qu’est ce que tu m’as obligé à faire… je suis désolé…
L’autre revint un peu à lui. Il questionna :
- Qu’est ce que j’ai foutu ?
- Rien de grave, ça va, avale ça…
Buck obéit, vit le sang sur les mouchoirs. Il toucha sa lèvre, son front et répéta :
- Qu’est ce que j’ai foutu ?!
- T’as voulu m’étrangler…
- Oh Steve, je suis tellement désolé !
- Ça va, je sais me défendre… le problème c’est que te frapper ne me faisait pas plaisir…
- Pardon… c’est ce rêve, je n’arrivais pas à m’en sortir…
- Ça va, Bucky, ça va…
Il caressa le visage désolé. Les mèches mouillées collaient aux tempes, il les poussa doucement, il demanda :
- C’était quoi, ce rêve ?
- 1977… cette année là, j’étais instable… ils avaient beau me coller leur machine sur la tête, je résistais… j’avais des moments de lucidité pendant lesquels je ne voulais plus obéir… On hésita à m’envoyer en mission, finalement, on ne m’y envoya pas seul, on m’adjoint un garde chiourme… je détestais ce type, mais, en même temps, je me sentais obligé de lui obéir, je n’avais pas vraiment le choix… Comme d’habitude, je ne devais pas laisser de témoin. C’était dans un parc… j’ai attendu un endroit tranquille. L’homme était seul, il promenait un petit garçon dans une poussette… Il n’avait même pas trois ans… j’ai étranglé l’homme… puis j’ai dit « non ». L’autre m’a obligé… je ne voulais pas tuer ce bébé… Je ne pouvais pas faire un truc pareil… je me voyais le faire… je le faisais, pourtant quelque chose hurlait en moi que je ne devait pas le faire…
Il pleurait, ne parvenait plus à maîtriser sa respiration. Steve le fit taire :
- Chut… arrête…
Il l’attira contre lui pour le serrer dans ses bras. La fièvre, le désespoir le faisait trembler comme une feuille. Steve l’étreignit avec force, embrassa les cheveux.
- Calme-toi, ou tu vas faire une crise d’angoisse, la fièvre suffit amplement. Respire et calme-toi…
- Ce bébé… je l’avais plus ou moins oublié… Il faisait partie de ce que l’horreur avait mis de côté… ça faisait tellement mal, je l’avais fait… Steve ? Comment j’ai pu faire un truc pareil ?!
- Je t’en prie, Bucky, arrête…
- Le sang que j’ai sur les mains, Steve, rien ne l’enlèvera jamais…
- Quelque chose en toi te disait de ne pas le faire, c’est la preuve que Bucky Barnes était encore là… mais il ne pouvait rien contre la marionnette qu’HYDRA avait fait de toi…
- Je ne t’étranglais pas, Steve, j’étranglais ce bébé en hurlant que je ne voulais pas le faire…
- Je sais, tu n’arrêtais pas de le répéter. J’ai dû cogner pour te faire lâcher… T’as main d’acier a bien failli me broyer la pomme d’Adam…
- Je ne veux plus tuer personne…
- Je vais te faire une vie calme, une vie où tu n’auras plus à te battre…
- J’aimerais tant… si mon passé pouvais cesser de me poursuivre…
- Je t’en protégerai, promis.
Buck était calme, à présent, Steve l’obligea à s’allonger de nouveau. Il toucha le front.
- T’es encore brûlant… à chaque transfusion, c’est la même chose…
- Je ne peux plus voir les hôpitaux… Steve, fais-moi sortit d’ici.
- Que la fièvre tombe d’abord, ne sois pas si pressé.
- Je voudrais me balader à McGolrick Park, avec toi… on aimait bien y aller, tu te souviens ?
- Oui… tu faisais la tête quand ils l’ont débaptisé…
- C’était le parc Winthrop… c’était très bien, il fallait toujours qu’ils changent tout…
- C’est vrai, le pont, le parc… mon Bucky faisait la tête…
- On y passait des heures à s’y promener…
- Parfois tu ramenais des filles…
Buck rit.
- Je jouais mon rôle à fond...
- Tu parles ! Vu les crises de larmes que tu me faisais parfois ! Je n’y comprenais rien…
- Il faut dire, qu’il m’est arrivé de te tendre des perches de quatre mètres… tu étais bouché à l’émeri !
- Je l’avoue… il y a des chose qu’on ne veut pas comprendre…
- T’étais mon petit Steve innocent… comment aurais-tu pu imaginer un truc pareil de ton meilleur ami ?
- Si j’avais ouvert les yeux, je t’aurais pris dans mes bras avec des idées nouvelles.
- Hum, j’aurais beaucoup aimé ça…
- Bucky… si on avait déjà été ensemble à cette époque, est ce que tu serais parti à la guerre ?
- Non, il y avait du travail dans les usines, il fallait des ouvriers, je serais resté avec toi… je ne t’aurais jamais quitté. Je suis parti, parce que rien ne me retenait à Brooklyn, c’était un moyen de m’échapper, d’en finir avec tout ça… Je comptais y rester… mais tout devient moins facile quand on est véritablement face à la mort… je voulais te revoir, Steve, je voulais vivre…
- Je ne me suis jamais rendu compte de tout ça… je ne songeais qu’à mes petits malheurs personnels… je voulais me battre comme les autres, faire mes preuves, j’en avais tellement assez d’être le petit Steve de service qui se fait toujours rosser par plus fort que lui…
- Tu étais plus courageux qu’eux, le Docteur Erskine s’en est bien rendu compte, c’est pour ça qu’il t’a choisi… c’était un très bon choix.
- Il aurait pu te choisir, mon Bucky est un type bien.
- Même maintenant ?
- Même maintenant. Tu défendais toujours les plus faibles. Tu te souviens de cette fille à l’école ?
- Betty…
- Tu te souviens de son prénom ?
- Elle était amoureuse de moi.
- Elle te regardait comme un Dieu. Elle avait des kilos en trop, les autres se fichaient d’elle. Elle pleurait souvent. Un jour, tu as pris sa défense, s’était magistral comme tu t’es battu pour elle.
Buck sourit en revoyant la scène.
- Elle n’en revenait pas, dit-il, qu’un mec prenne sa défense.
- Et quel mec ! Bucky Barnes, à peine quinze ans, déjà beau comme un dieu !
- T’es con.
- Non ! c’est vrai ! Elles te regardaient toutes avec les yeux qui brillent…
- Je l’ai défendue parce que j’en avais assez qu’ils s’en prennent toujours à elle. Sinon, je m’en fichais d’elle…
- Je sais, mais elle t’adorais après ça…
- J’ai quitté l’école peu de temps après.
- Elle me demandait si tu allais bien.
- Je sais tu me le disais, le soir, quand on était ensemble.
- Elle s’est mariée avec un type bien, expliqua Steve, je ne sais pas s’il est revenu, il s’était engagé un peu avant nous.
- Tous ces gens qu’on connaissait, on ne sait pas ce qu’ils sont devenus.
- Non, il n’y a plus que toi et moi…
- Pour Peggy, tu sais…
- Elle a fait sa vie. Elle s’est mariée, elle a eu des enfants, elle a contribué à créer le SHIELD, elle n’aura jamais su à quel point il était corrompu, ça vaut sans doute mieux…
- Tu penses à elle, des fois ?
- Plus maintenant.
- Tu as toujours la boussole avec sa photo à l’intérieur ?
- La boussole, je l’ai toujours. La photo, je l’ai changée.
- Tu l’as sur toi ?
- Non, elle est dans mon sac, chez Tony.
- C’est quoi, la nouvelle photo ?
- C’est toi, idiot, en militaire…
- Tu l’as eu où cette photo ?
- Sur un dossier top secret que m’avait déniché Natasha.
- Quand tu as décidé de la changer ?
- Le soir où tu t’es sauvé par la fenêtre, je m’en voulais tellement…
- Je n’aurais pas dû fuir, j’ai été lâche…
- Moi, j’ai été idiot… comme ça, ça s’équilibre.
Il caressa les cheveux qui séchaient doucement. Buck lui souriait, il était moins rouge, il était apaisé. Steve se pencha pour l’embrasser.
- Je t’aime, dit-il, on retournera se balader à McGolrick Park, je te le promets. Il n’y aura pas de fille, rien que toi et moi…
Buck répéta en le dévorant du regard :
- Rien que toi et moi... »


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 05 Aoû 2019 10:01 
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J'adore!!!
Pauvre Steve, obligé de frapper son Bucky...
Encore un beau chapitre
Bravo!!!

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