Chapitre 52 : Décision de Stark.
Ce jour là, Tony reçut deux messages importants. Le premier fut Steve qui lui demandait de venir les chercher à l’hôpital, Buck et lui. Le second fut Pepper qui le prévenait de son retour pour le soir : elle pensait que Buck était reparti avec Steve. Désespéré, Stark ne savait pas comment faire, il ne pouvait pas refuser d’héberger Buck et Steve encore quelques jours, Buck n’étant pas en état de voyager. Pepper n’aimant pas beaucoup ce dernier, elle n’allait pas apprécier de le trouver encore là. De plus, il allait devoir lui parler, lui expliquer son dérapage, ça le rendait malade à l’avance. Pour compléter le tableau, Tony avait un troisième problème, Logan était resté à la maison et couchait dans le canapé. Pepper allait se sentir envahie… Logan l’accompagna à l’hôpital. Les deux autres étaient prêt, Buck en avait plus qu’assez des hôpitaux. C’est avec soulagement, qu’il s’assit sur le siège arrière du pick-up de Tony en compagnie de Steve, Logan était à l’avant près du conducteur. Buck posa sa tête sur l’épaule de son compagnon qui l’entoura d’un bras possessif. Logan restait silencieux, il se sentait toujours horriblement coupable, son obsession pour la vengeance l’avait mené à faire n’importe quoi. Ce fut Stark qui prit la parole, il expliqua : « Ma Pepper revient à la maison ce soir… Buck, je t’adore, mais, s’il te plaît, ne sois pas trop bruyant ! Celui-ci bougonna : - On peut aller coucher dans la grange si vous voulez ! - Tout de suite ! Non, quand même pas… mais ça fait trois jours que vous êtes enfermés à l’hôpital, je connais vos besoins, je sais très bien ce qui va se passer quand vous aller vous retrouver ensemble dans un grand lit ! Steve protesta : - Ça va ! On a comprit… pas de bruit, il faut ménager Pepper ! - Voilà, il a tout compris le beau gosse ! Logan trouvait tout ça plutôt amusant. Il s’incrustait un peu pour ça, la relation entre les trois hommes lui changeait les idées, qu’il avait assez noires ces derniers temps. Il remarqua : - Stark, je crois que vous exagérez un peu pour les mettre mal à l’aise… - Eux ! Mal à l’aise ! Tu parles ! Vous ne connaissez pas les deux énergumènes ! - Oh ça va ! Fit Steve, je vous promets qu’on sera tout à fait discret. Buck eut une moue boudeuse qui fit rire Steve et que Tony vit dans le rétroviseur. - Eh ! p’tite tête ! Je te vois ! c’est à toi que je cause en priorité ! Monsieur je chante « Steve ! » sur tous les tons ! Buck bougonna entre ses dents. Logan, amusé, remarqua : - Il n’a pas l’air enchanté… - Il fera avec… le Steve en question a tout intérêt à lui mettre un bâillon ! - Non, fit Steve, j’aime quand il dit mon prénom… mais bon, on pensera à Pepper, on fera attention, promis. - Y’a intérêt, ou je viendrais vous faire taire ! Steve déposa un baiser sur les cheveux sombres en remarquant : - Qu’est ce qui ne faut pas entendre... » En arrivant, Buck monta à l’étage afin de ranger ses quelques affaires dans sa chambre. Comme Steve s’empressait de le suivre, Tony remarqua : « Vous n’avez pas besoin de l’accompagner pour ranger un sac et deux tee-shirt ! Steve bougonna : - Mêlez-vous de vos affaires ! - Je suis chez moi, j’ai le droit de m’intéresser à ce que vous faîtes ! Et puis, le Docteur a dit qu’il lui fallait du repos ! Il l’a laisser sortir à condition qu’il reste tranquille ! - Je sais ! j’ai entendu aussi ! Lança Steve du haut de l’escalier. Il rejoignit Buck dans la chambre et referma la porte derrière lui en râlant : - Quel emmerdeur… Cela fit sourire son compagnon qui jeta son sac dans un coin, enleva son tee-shirt et s’allongea sur le lit, les bras sous la nuque. Son regard bleu suivit Steve qui alla regarder par la fenêtre. Il demanda : - Tu regardes quoi ? - Rien… - Tu viens ? Steve se tourna vers son ami, ses yeux tombèrent sur le gros pansement qui couvrait le haut de son flanc gauche. - Non, dit-il, c’est pas raisonnable, reste tranquille. - J’ai pas envie de rester tranquille. - Sale gosse ! - J’ai plus mal. - Ça c’est ce que tu dis… Tu as trois énormes trous dans le côté, dont deux dans le poumon, alors, sois sage pour une fois. - Steve ! Reprocha Buck, j’ai envie de te sentir contre moi ! - Oui, bah je sais, comment ça va finir ! À l’hôpital, déjà, t’as essayé ! - Et t’as été bien bête de ne pas te laisser faire ! - Obsédé ! - Oh oui… Cela fit sourire Steve. Il regarda longuement son compagnon, mais ne bougea pas de place. L’autre reprit : - Tu comptes coucher ailleurs cette nuit ? - On verra… - Viens. C’était un ordre doux et tentant. Steve avait envie de le toucher et qu’il le touche. Il finit par venir s’asseoir sur le lit. Il caressa les épaules, la poitrine puis se pencha pour l’embrasser. Tout de suite, Buck accrocha ses mains autour de son cou et l’attira plus fort. Steve se défendit : - Doucement ! Espèce de sauvage ! - Je te tiens, je ne te lâche plus ! - Tu peux toujours rêver, si j’ai dit non, c’est non. D’ailleurs, pourquoi t’as enlevé ton tee-shirt ? - J’avais chaud. - Menteur. - Ça ne te plaît pas ? - Oui, t’es mignon. Buck le saisit brutalement par le col. - Embrasse-moi encore ! Steve obéit, tendre, précautionneux. L’autre bougonna : - Sers-moi plus fort ! - Non, t’es convalescent. - Mais je suis tout le temps convalescent ! j’en ai marre ! Sers-moi ! Fais-moi l’amour ! - Non, Bucky. Celui-ci, têtu, descendit une main au niveau du bas ventre de son ami et commença à tirer sur la boucle de la ceinture. Steve ronchonna : - Mais t’es infernal ! Buck, sans l’écouter, le fit tomber sur le lit afin de mieux gérer ses mouvement. Il l’obligea à ôter son tee-shirt puis, après avoir ouvert le pantalon fourra une main caressante à l’intérieure. Steve voulut le pousser, Buck colla sa bouche à sienne, le renversant complètement sur l’oreiller. Steve referma ses doigts sur les bras de son compagnon. - Arrête ! Bucky ! - Tais-toi ! Et laisse-toi faire ! Ils abandonna les lèvres râleuses, arrachant ses bras à la poigne de Steve, il fit descendre mains et bouche bien au-dessous de la ceinture, là où la virilité de son ami l’attendait. Ce dernier tira un peu la chevelure brune en soupirant : - Oh Bucky… Bucky… j’avais dit non ! Et oui, mais Buck avait dit « oui » : il était têtu, il savait ce qu’il voulait. Il sut mener son partenaire là où il voulait. Quand il sentit le moment venu, il abandonna les lieux du délit et remonta vers son visage pour l’embrasser, le cajoler et réclamer : - Viens… - T’es pas sérieux… - Oh oui, je suis sérieux, viens, tout doucement, comme tu sais si bien faire. Il se débarrassa rapidement de son jean, de son boxer, les jeta à travers la pièce puis s’étala sur le ventre, bras et jambes écartées, s’étirant et réclamant encore : - Steve… allez… viens… j’ai envie… Steve aussi avait follement envie, maintenant. Son regard erra sur les épaules de Buck, le dos de Buck, les fesses de Buck… Il ne put s’empêcher d’y faire glisser ses doigts, du haut vers le bas. Vers la partie charnue, le postérieur délicat, le creux bien chaud où il pouvait se fourrer, s’insinuer. Buck était content, il avait ce qu’il voulait. Après quelques minutes, Steve vint se coller contre lui, embrassant une oreille, le cou, la mâchoire. Il murmura : - Comment je pourrais être raisonnable avec toi, crétin adorable… L’autre commença son discours habituel. - Steve… - Chut… Buck se mordit les lèvres, retenant ce prénom qu’il avait envie de répéter sur tous les tons. C’était beaucoup lui demander. Quand son compagnon commença à lui souffler des « je t’aime, mon Bucky » à l’oreille et à devenir plus pressant. Il oublia tout, emporté par le plaisir du moment. De nouveau il y eut des « Oh Steve » qui en disaient long et qui s’égaraient un peu plus loin que les murs trop minces de la pièce… En bas, Tony posa brutalement sa tasse de café sur la table. - Ah non ! c’est déjà reparti ! Logan sourit en tendant l’oreille. - Oui, c’est éloquent… - Ils sont infectent ! Trois jours d’hôpital, ils rentrent, et voilà ! Bucky devait prendre du repos, c’est n’importe quoi ! Logan haussa les épaules. - L’un n’empêche pas l’autre ! Et puis, il ne faut pas tout mettre sur le dos de Steve, votre Bucky avait des idées en tête en montant dans la chambre. - Ce n’est pas mon Bucky ! Et puis Steve pourrait être raisonnable pour deux ! - Vous n’avez jamais été amoureux, vous ?! Tony bougonna : - Oui, malheureusement… - Alors vous devriez savoir que dans ces moments là, on n’est jamais très raisonnable. - Oh oui, j’en sais quelque chose ! - Ah ! Alors, arrêtez de râler, on croirait que vous êtes jaloux ! - Je ne suis pas jaloux ! - J’ai l’impression de toucher un point faible. - Zut ! Arrêtez de faire de la psychologie, ça m’arrangerait… - Vous l’aimez bien votre Bucky… - C’est pas bientôt fini ! c’est le Bucky de Steve ! Et moi, je voudrais récupérer ma Pepper ! - Il s’est passé quelque chose qui pose des problèmes avec elle ? - Oui, elle revient ce soir, et je dois lui avouer que j’ai couché avec… - Avec !? - Avec Bucky ! Là, vous êtes content ! Pendant trois jours, on a cru Rogers mort ! Il était horriblement malheureux, il avait besoin de lui, et moi… moi… - Vous craquez un peu pour lui. Stark resta silencieux quelques secondes. Des larmes lui montèrent aux yeux, il passa ses doigts sur son visage. - Je ne sais pas ce que j’ai avec lui… bon sang… il faut que ça me passe… - J’avais bien vu qu’il existait une certaine rivalité avec Rogers. - Il n’y a aucune rivalité, Bucky n’aime que Steve. D’ailleurs, celui-ci lui a pardonné. Il savait que Buck avait couché avec moi en ne pensant qu’à lui. Moi, par contre, je craque… comment dire ça à Pepper ? - Dîtes-lui la vérité, la vérité toute simple, c’est parfois la méthode la plus sûre. - Vous voulez que je lui dise que j’ai couché avec Bucky et que je craque pour lui ?! - Oui, à moins que vous espériez pouvoir lui faire que vous avez couché avec lui juste pour le consoler ? - Non, elle n’est pas idiote ! - Alors, il faut tout lui avouer. De toutes manières, vous n’avez aucune chance auprès de Buck, à moins que Rogers disparaisse vraiment ? - Ah non ! Ne parlez pas de malheur ! Buck serait inconsolable, il ne m’aime pas, il m’échapperait, un jour ou l’autre, il mettrait fin à ses jours… non, je veux qu’il reste avec son Steve, qu’il sorte de ma tête et que je retrouve ma Pepper avec son gros ventre ! - Elle est enceinte ? - Oui, de six mois, des jumeaux. - Je suis content pour vous. - Ouais, mais je me suis mis fichtrement dans la merde… Ils restèrent un moment silencieux. Tony écouta et remarqua : - Ils ne font plus de bruit, je vais aller les sortir du lit ! - Pourquoi ? Laissez-les tranquilles ! - Non, il faut que j’éloigne Buck de moi, il me rend taré ! s’il se porte assez bien pour faire une partie de jambes en l’air avec son amoureux, il peut faire un voyage d’une heure ! Je les embarque tous les deux dans le pick-up et je les ramène chez Barton ! - Barton, Clint Barton ? - Oui, il habite près de Grand Valley à 80 kilomètres d’ici. Une grosse heure de route, je me débarrasse de mes deux spécimens, une autre heure pour rentrer, je suis de retour pour 6 heures ! Pepper ne sera pas encore là ! - Je connais Clint Barton, on a travaillé ensemble, il y a une quinzaine d’années… - Ah ? - Oui, vous pouvez me laissez là-bas, moi aussi ? - Oh que oui ! Je serais seul avec mon merdier... » Stark grimpa les marches quatre à quatre et cogna contre la porte en criant : - Habillez-vous et descendez ! Je vous ramène chez Clint ! Il y eut un instant de battement puis la porte s’ouvrit devant Buck qui avait juste enfilé son jean. Il s’étonna : - Tout de suite ?! - Oui, tout de suite ! j’ai besoin de me retrouver seul avec Pepper. Tu supporteras bien 1h10 de trajet ? - Oui, c’est pas un problème… Il avait l’air embarrassé, il ajouta : - Vous êtes fâché, Tony… j’ai fait trop de bruit ? Il était mignon, Stark l’adorait… Il secoua furieusement la tête pour chasser l’idée, il répondit : - Mais non ! c’est pas ça, idiot ! j’ai besoin d’être seul avec Pepper, tu comprends ça ? - Oui, je comprends bien… on va partir, ça vaut mieux… je serais content de retrouver Laura et les enfants… - Bon, c’est parfait. Logan vient avec vous. - Logan ? - Oui, il connaît Barton, ils ont de vieux souvenirs en commun. - Ah… ok, on est là dans deux minutes. » La porte se referma. Tony sentit son cœur se serrer un peu. Tout au fond de lui, il aurait préféré garder Buck. Il aimait le voir, lui parler. Il aimait son sourire, ses yeux bleus. Cependant, il devait l’éloigner, il fallait qu’il reprenne sa vie en main, même si cela lui coûtait : Buck lui manquerait...
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