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Bon alors j'ai voulu faire simple et ca s'est finalement compliqué.
Ce n'est ici que le prélude enfin si l'on peut dire, je pourrais écrire la suite que j'ai en tête si jamais cela vous intéresse.
Voilà, il n'y a pas de NC-17 ou de lemon, vous verrez bien.
J'espère que vous aprécirez, autant que j'ai aprécié l'écrire.
Enjoy
Thoseyes
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Il regarda la coupe en terre cuite que lui tendait la vielle nourrice avec un air de dédain.
-Cela ne me dit rien qui vaille ...
-Hatez vous mon maitre, vous devez encore prendre votre bain !
Le jeune homme sortit de ses pensées, leva la tête;
-Quoi ? Hein ? Je ...
-Vous atours sont arrivés ce matin, faits des plus belles etoffes de la route orientale.
-J'ai peur de ne .... et mon dessin ?
-Oui mon maitre, l'amphore que vous avez dessinée est arrivée ce matin également.
Un sourire se dessina sur le visage de l'adolescent comme si cette nouvelle lui apportait une divine bénédiction, chassant tous ses doutes. Il etait déjà satisfait de ne pas avoir entrainement aujourd'hui mais cette nouvelle lui réchauffa le coeur.
Un bruit sourd le ramena à lui, il lui semblait être en train de rêver lorsqu'il vit en bas du balcon sur leqeul il avait l'habitude de prendre le soleil, une femme ligottée, enmenée par des gardes bien décidés à la faire avancer. Cette femme avait la peau brune et un regard que son esprit n'aurait su déterminer comme etant de la haine ou de la pitié.
-Qui est-ce ? Demanda Hephaistion en pointant la prisonnière du doigt à sa nourrice lorsque celle ci vint lui demander pour la énième fois de se dépécher, sous peine d'être en retard à cette cérémonie qui tennait tant à coeur à son jeune maitre, l'anniverssaire d'Alexandre fils de Phillippe, roi de Macédoine.
-Une esclave sûrement ou une prisonnière, peu importe. Maitre je vous en suplie à présent cessez d'être oisif et allez donc prendre votre bain avant que la cérémonie ne débute.
-Oui, tu a raison nourrice. il sourit avant de descendre nochalement du balcon sur lequel il était perché.
L'eau qui coulait était à présent plus froide que tiède, et sa peau ne pu réprimer un frisson approuvant que cette eau n'etait pas du tout à température propice à la décontraction dont il aurait voulu faire preuve.
-Cette eau vient des montagnes de neiges ou mes sens me troublent ...
-Maitre, elle vient de la plus pure source de Pella, seulement vous avez tardé à venir vous en délecter, j'éspère écourter cette torture sous peu, penchez la tête je vous prie.
La vieille femme tachait d'eviter soignesement la partie accidentée du bras de son jeune maitre et tandis qu'il se faisait laver dans cette eau peu à peu insalubre, Hephaistion, troublé ne cessait d'être assayé de doutes à propos de ses sentiments envers son futur souverain.
-Vous pensez nourrice que mon cadeau ...
-Bien sur. Les cadeau vennant du coeur sont toujours les bienvenus.
Hephaition sourit; il avait toujours eu cette complicité avec sa vieille nourrice. Elle l'avait vu grandir depuis si longtemps après tout, il pensait même l'avoir toujours connue, si elle n'avait pas aidé sa propre mère à acoucher de lui. Hephaistion avait atteint son dix-huitième anniversaire il y a quelque mois de cela et c'etait à présent au tour d'Alexandre de démmarrer une nouvelle année dans sa vie d'homme, année symbolique qui était selon les rites sacrés toujours acompagnée d'une cérémonie digne de ce nom, bien plus conséquente lorsqu'il s'agissait de familles royales ou très riches.
Le jeune homme sortit du bain glacé qui l'avait dépouillé de toute impureté et s'aprétait à rentrer dans ses appartements lorsque sa nourice l'encouragea à passer un linge de lin autour de son anatomie avant d'y pénétrer.
-Vous n'êtes plus un petit garçon. Ne vous promenez plus avec autant d'aisance dans ces endroits que beaucoup de personnes traversent à loisir.
-Oui, nourrice je ...
Il prit le linge et le noua autour de sa taille, prennant un regard honteux et reconnaissant envers la vieille dame. Elle lui sourit d'un air compatissant.
-Comme vous avez changé et grandi.
- Hum ?
- Vous vous êtes etoffé avec l'âge
Elle cogna de son petit point faible sur les clavicules de son jeune maitre.
-Un véritable homme fort.
-Oui je ... la lutte me renforce et me dévelloppe beaucoup plus rapidement que je ne l'aurais imaginé, j'y suis passé maitre vous savez, je bat même à plattes coutures Alexandre, qui pense encore que je le laisse gagner, dommage qu'il soit si fort à la course, j'aurait pu être un véritable athlèthe. Je pense même concourir pour les prochains jeux ..
-Maitre voyons, vous êtes de ces privilégiés qui regardent les jeux en se moquant des vaincus, pas de ceux qui y participent.
Hephaistion lâcha un rire qu'il ne pu contenir davantage.
-Mais je pense que se mêler à la foule n'est pas une si mauvaise chose enfin je veux dire, je ne suis pas de sang royal, je peux tout de même tenter ma chance, je n'ai jamais été favori nulle part, je n'ai rien à perdre en participant à ce genre de choses.
-Je me suis laissé dire par la servante de son altesse Olympias que des jeux privés se tiendrons d'ici quelques jours au palais. Alexandre y participera me semble t-il.
Le même sourire complice se lit les lèvres pincées de la vieille femme, et tout d'un coup le regard d'Hephaistion devint rempli d'étoiles comme s'il eut une révélation des plus grandioses.
-Allez, et habillez vous, vos affaires sont sur votre lit et vos nouvelles sandales se trouvent dans le coffret prévu à cet effet. Arriver en retard n'arrangerait en rien votre souci.
Le visage d'Hephaistion se décomposa, il se rapella soudainement et avec amertume les raisons qui le poussaient à rester chez lui plutôt que d'aller à l'anniversaire du prince. N'ayant pu en parler à personne, lorsque sa nourrice l'eut vu pleurer un soir sur son lit, elle pu apres une longue discution comprendre qu' Hephaistion s'était plus ou moins disputé avec Alexandre; elle n'avait malheuresement pu en apprendre davantage.
La realité était alors bien plus profonde et charnelle.
Le jeune homme se rapella quel désir s'etait emparé de lui et quelle honte il avait aprouvé à faire ce qui lui avait semblé être une délivrance.
Tout revient en mémoire d'Héphaistion, cette bataille avec Cassandre, cette attaque lors des essais au tir à l'arc, cette acollade et ce regrétable baiser avec Alexandre.
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La journée avait plutôt bien commencé. Des figues fraichement ceuillies avaient accompagné son déjeuner matinal et sur sa route le menant à l'entrainement chez l'épeiste, il avait eu une longue discution philosophique avec un vendeur de bétail, qui aurait pu lui inspirer un de ces nombreuses nouvelles qu'il aimait écrire lors des soirs de solitude. Une fois arrivé sous les collones du petit collisée construit pour les entraiments personnels d'Alexandre, de ses prédecéseurs royaux et connaissances il fut etonné de voir son maitre d'épée échanger, en plein milieu du terrain de terre et de sable, un baiser qui n'avait rien d'un cordial remerciement avec le jeune Niolas censé lui rapporter les nouvelles récentes de la forge et de son propriétaire. Lorsqu'il vit cette scène il les contempla, n'éprouvant aucune gêne a voir deux hommes s'embrasser mais troublé par le jeune âge du messager il baissa le regard; lorsque ce même regard vint se porter sur les molets des protagonistes, ou plus précisément sur le sol, il vit un tas d'épées rouillées et des lances sans fers. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il vit après avoir reporté son attention sur les lèvres des protagonistes, que le jeune homme ne se montrait pas aussi consentant que lorsqu'il il avait pu semblé l'être quelques secondes auparavent. Celui ci faisait maintenant une moue pleine d'effroi tandis que le maitre d'armes pressait plus encore ses lèvres contres les siennes, dès lors Hephaistion remarqua un détail qui lui avait échappé : l'homme tenait avec une seule main les deux poignets du jeune garcon, l'empéchant ainsi de s'enfuir. Lorsque l'épeiste délivra enfin le jeune homme qui, étrangement mature devait faire sa taisse ou presque, celui tomba à genoux ramassant le plus vite possible les armes visiblement en mauvais état. Dans sa hâte il se coupa, mais cela ne parut rien être comparé à l'expression de soulagement qu'il eut, il fois qu'il eut été assez loin de portée de son agresseur pour verifier de quoi il retournait vraiment.
Hephaistion, ne su quoi penser ou dire. Discret et toujours respectueux il pensa tout d'abord que ce n'etait pas de son cas qu'il s'agissait, qu'il devait donc se montrer reconnaissant envers le destin et que cela ne le regardait pas de toute facon. Lorsqu'une autre solution lui effleura l'esprit, un bruit de sandales familier le tira de ses pensées. Une bonne frappe dans le dos lui remit les idées en place. Il reconnu Cassandre à sa force de frappe.
-Alors jeune puceau comment se porte ton bras ?
-Bien merci. Aquiesca Hephaistion d'un sourire peu convaincu. Son bras lui faisait atrocement mal lorsqu'il repensait à ce coup mal placé.
-Tu sais je ... je tenais à te faire part de mes excuses, j'ai toujours été un peu trop brusque pour ces choses.
Le regard clair de Cassandre voulait se montrer sincère mais était empli de mégalomanie et de fougue.
-Je sais Cassandre. Tu ne voulais pas ...
-Si je voulais, mais pas de cette façon.
-Ah ...
-Il est grand temps Hephaistion, tu ne va pas rester avec tes protections indéfiniement, vient dans l'arène me montrer de quoi tu es capable !
Le jeune garcon aux allures d'ange passa machinalement sa main sur son bras meurti de l'avant veille, y constatant quelque douleur qui persistait malgré les onguents prodigués.
-Peut être un autre jour ...
-Je n'arrive pas a y croire Hephaistion, je te pensais plus solide que ça !
Lorsque revenu à ses pensées d'avant que Cassandre ne vienne le perturber, Hephaistion jetta un furtif regard vers l'endroit ou se tenait le maitre d'armes quelques instants auparavent dans l'idée de voir ce qu'il etait en train de faire. L'homme avait disparu. Hephaistion esquissa une moue.
-Ecoute Cassandre je dois aller me changer, mettre mes protections et polir mon armure.
-Hephaistion, devient un homme, tu es en âge de prendre le buffle par les cornes pour le faire renter dans son enclos.
Ce genre d'allusion mysogines avait toujours fait sourire le garcon timide qu'il était. Ceux qui le connaissaient bien savaient qu'il pouvait faire preuve d'une infinie douceur mais qu'il savait aussi être impitoyable et irascible lorsqu'il en voulait à quelqu'un. Alexandre était de ceux là. Alexandre le connaissait plus que certaines personnes qui étaient en droit et en marge d'en savoir autant sur lui. Leur amitié avait commencé dès le berceau. Hephaistion était l'ainé des deux mais Olympias étant relativement proche des courtisanes de Phillipe, ce qu'était la mère défunte d'Hephaistion elle avait presque assisté à la croissance de ce gaillard lorsqu'elle était elle même enceinte d'Alexandre.
Hephaistion de dirigea mécaniquement vers cette salle dont il connaissait le chemin par coeur si bien qu'il le faisait tous les jours les yeux fermés. Lorsqu'il arriva dans cette salle à la lumière tamisée, il s'assied sur un de ces bancs de bois, prévus pour soulager les combatants après un dur entrainement. Le sien n'avait pourtant pas commencé, mais son bras lui faisait assez mal pour penser à renoncer à l'entrainement du jour; entrainement auquel il n'avait pas assisté la veille, étant hors d'état de combattre. Il se souvient qu' Alexandre, son ami de toujours lui avait fait amener un parchemin d'amitié et de reconfort, lui souhaitant bon rétablissement et avec l'éspoir de le voir le lendemain. Il ne se sentait pas vraiment mieux physiquement mais l'idée de voir Alexandre le submergait tout comme le fait de ne pas le voir une journée durant lui était administré tel un suplice infernal. Mais tout allait s'arranger, il allait le voir aujourd'hui, et pour une fois Alexandre pourrait le battre à la lutte profitant des blessures de son adversaire. Lorsque le même bruit de sandales familier vint aux oreilles d'Hephaistion le tirant de ses douces pensées il s'apretta à voir Cassandre débouler dans la salle pour le provoquer un peu plus encore. Cassandre entra bien dans l'obscure salle de repos mais sans pour autant attirer l'attention. En effet il se contenta de changer ses chausses, adoptant d'autres sandalles, fermées cette fois ci.
-Pas encore changé ? les autres ne vont pas tarder tu ferais mieux de te dépécher ...
-Alexandre arrive toujours en dernier ..
-Qui te parle d'Alexandre? Nous ne sommes pas la pour Alexandre mais pour parfaire notre art, et le maitre se tiends déjà près dans l'arène.
-Je me bat toujours contre Alexandre...
Hephaistion avait cette voix douce et claire emplie d'amertume et de désolation comme si chaque mot qu'il prononcait teinté d'un désarroi profond, soulagait sa conscience d'un poids terrible.
-Et s'il ne vient pas aujourd'hui ? lança Cassandre.
-Je ....
-Tu rentrera chez toi ou ira le voir pour savoir de quoi il retourne ?
-Je ne suis pas un lâche Cassandre. La voix d'Hephaistion se teinta d'assurance. Je ne dépends pas d'Alexandre mais contrairement à toi et à bon nombre de fils de courtisants présents ici je ne l'apprécie pas pour ce qu'il représente.
-Je t'interdit de dire cela de moi Hephaistion !
Cassandre, qui avait la réputation d'être volatil, s'emporta, plaquant virilement mais naturellement Hephaistion alors que celui ci se levait du banc, le regard vers le sol. Hephaistion paru surprit puis prit de cours comme n'ayant pas vu venir ce qui arrivait. Cassandre colla son frond déjà suitant de sueur due à des moulinets qu'il avait du executer avant d'entrer dans la salle, contre celui d'Hephaistion.
-Pousses toi Cassandre ou je ...
-Ou quoi Hephaistion ? Cassandre pressa la main avec laquelle il ne bloquait pas son adversaire contre le mur, le tenant par le col, sur le bras accidenté. Tu compte me blesser avec ça ?
Hephaistion envoya un retour de coude dans le nez de son adverssaire avec son bras non-bléssé.
-Ne me touches pas. Cassandre.
Hephaistion senti son sang bouillir sous sa peau. Son regard était maintenant de feu malgré le bleu océan de ses yeux. Cassandre porta machinalement sa main à son nez pour verifier qu'il n'etait pas cassé ou autre. il constata comme Hephaistion que du sang en coulait et qu'il était douloureux d'y toucher.
-Qu'est ce que tu a fait ? Tu est devenu fou ? Tu t'emporte toujours de cette façon puérile lorsque l'on parle d'Alexandre ...
Hephaistion lui jetta un regard de dédain, récupéra ses protections jambières et pectorales avant de s'éloigner tandis que Cassandre continuait ses lamantations.
-On ne peut jamais rien dire de travers avec toi ... Je crois bien que tu m'a brisé le nez Héphaistion... Héphaistion !! hurla t-il en dernier comme une suplique.
Le jeune garçon timide savait se montrer lui aussi plein de tempérament lorsqu'un sujet qui lui était douloureux était abordé. Il en était de meme avec le décès de sa mère bien qu'elle soit morte avant qu'il n'est pu se rapeller la couleur de ses yeux. Hephaistion trouva plus loin un banc de pière normalement destiné à acceuillir des jarres de fleurs mais avec lequel il s'accomoda le temps d'enfiler les protections qui lui seraient nécéssaires pour rentrer entier chez lui. Quelques minutes plus tard la suite des combattant se prépara à son tour dans la salle qui avait acceuilli les démontrances de Cassandre et d'Hephaistion un peu plus tôt.
Alexandre n'etait toujours pas arrivé. Hephaistion se demandait s'il comptait venir ou s'il anticipait à son tour qu' Hephaistion ne viendrait pas. Hephaistion savait qu'il avait des sentiments pour Alexandre, et même s'il n'etait jamais sur que ces sentiments aillent dans la bonne direction, qu'ils lui soient retournés d'une quelquonque manière, il auarait tant voulu dire à Alexandre combien sa présence lui etait nécéssaire, combien le voir en bonne santé et près de lui lui importait. Les relations entre hommes, lorsqu'elles étaient charnelles ne pouvaient conduire qu'au plaisir voire à la traitrise, mais les passions réciproques et fusionelles n'apporteraient jamais rien à deux être du même sexe aussi loyaux et unis puissent t-il être. Aristote avait appris cela à ses disciples, parmis lesquels comptaient Alexandre, Cassandre et Hephaistion.
Si le sage homme avait toujours guidé ses jeunes disciples sur la voie de la philosophie et du raisonnement logique, Hephaistion avait toujours été perplexe quand à cette version des sentiments, quand à cette vision si éthérée et si étroite de l'amour. Mais le maitre n'est que médiocre s'il n'est jamais surpassé par son disciple. Hephaistion avait aussi retenu cet enseignement contradictoire qu'il comptait bien mettre en situation sous peu. Des galops distincts se firent entendre venant le l'entrée du collisée, aussitôt Hephaistion s'y précipita dans l'espoir d'avoir vu juste. Il vit bel et bien la monture d'Alexandre, Bucéphale et son Maitre qui tentais t'en descendre en ayant l'air toujours aussi concentré et sur de lui. Hephaistion crût qu'il pouvais eclater en sanglots tant voir celui qui lui avait manqué le soulagait. Il s'approcha de son ami.
des gens vinrent récupérer Bucéphale avant de l'enmener vers une écurie. Alexandre était déjà d'armure partielle equipé.
-Alexandre !
-Hephaistion... ton bras
Alexandre prit un air désolé en voyant l'etat du bras de son ami, boursouflé et quelque peu sanguinolant apres la pression que Cassandre y avait exercé.
-Ce n'est rien, regarde je suis déjà revenu m'entrainer !
-Tu a l'air essoufllé, tu a couru ? Tu n'es pas avec les autres ? Tu ne t'est pas changé ?
-Non, non c'est juste que la salle prévue à cet effet est déjà pleine d'autres protagonistes ... alors je suis venu ici. Essaya t-il de mentir
Alexandre posa une paume bienveillante sur la nuque de son ami.
-Je suis en tout cas très heureux de te voir mon cher Hephaistion.
-Je le suis tout autant Alexandre, ton message m'a apporté le reconfort escompté. Je t'en remercie, vraiment.
-Si ma missive est venue jusqu'a toi pour te prodiguer ces quelques bon ressentis alors j'en suis heureux.
Alexandre sourit serainement tout comme Hephaistion, lui même troublé par cette apparition céleste. Hephaistion savait Alexandre toujours sincère que ce soit pour dénigrer quelqu'un ou lui porter de l'amour.
Il est vrai qu'il avait rarement vu son ami apporter de l'amour à qui que ce soit mais la complicité qu'il partageait avec sa mère ne trahissait pas ce sentiment de bonté qu' Hephaistion voyait s'émaner de lui.
Les entrainements commencèrent et les coups d'épées devinrent entre certains protagonistes des semblants de réglements de comptes. Hephaistion craint que son maitre d'arme ne lui demande de se mesurer à Cassandre; en effet étant donné l'ambiance qui reignait entre eux, il ne valait mieux pas qu'ils s'afrontent sous peine d'être en sang tous deux pour de piteuses raisons. Béni des dieux Hephaistion n'eut qu'Alexandre pour adversaire ce jour là, et malgré son bras meutri, le mis une fois de plus à rude epreuve à la lutte, et même si le combat fut sérré Hephaistion remporta tout de même cet entrainement.
Plus tard un évenement survint; Apres l'épée et la lutte lorsqu'il s'agissait d'une veille de jour de fête, ici l'anniversaire d'Alexandre, le maitre d'armes laissait ses jeunes aprentis tirer à l'arc sur des cibles de pailles.
Certains étaient doués, d'autres moins. Cassandre se montra réellement convainquant et entreprit de tirer de plus loin que ces camarades, posté entre Alexandre et Hephaistion ce dernier visa du mieux qu'il put mais la fléche vint attérir aux pieds d'Hephaistion avant d'avoir falli lui décocher l'oreille. Ce denrier se retourna fou de rage prennant ceci comme une attaque personnelle que Cassandre avait souhaiter mener. Que ce soit pour cette raison ou une autre comme un effet de zèle de sa part, Cassandre n'avoua jamais s'il avait fait exprès de tirer si mal alors qu'il était si doué pour l'arc, pensant surement que la douleur du doute ferait plus de mal à Hephaistion que le fer d'une flèche lui même. Cela lui donnerait aussi des raisons de pouvoir confirmer intérieurement qu'Hephaistion était bel et bien eprit d'Alexandre, si ce dernier aller se refugier dans les bras du prince après cet incident, ce qu'il n'avais pu prouver dès lors mais ce dont il était aussi sur que le mont Olympe était le paradis des dieux.
Apres cette rude matinée d'entrainement, Hephaistion ne pu marcher droit devant avec la certitude que personne ne le suivrait pour lui faire du mal; aussi il prit soin de marcher lentement derrière tous les autres, derrière Alexandre. Lorsqu'il arriva dans cette salle tamisée qui avait été sujette à sa querelle avec Cassandre, il fut surprit d'en voir ressortir tous les occupants, ceux ci s'etant tous bien vite changés, manifestement très préssés de rentrer chez eux. restaient dans la pièce Cassandre et Alexandre. En entrant Hephaistion cru entendre Cassandre murmurer à Alexandre qu'il devrait se méfier de son partenaire de lutte. Lorsque l'homme qui chuchottait se rendit compte de la présence d' Hephaistion il fit un signe de la tête à Alexandre que celui ci ne sembla pas comprendre puis s'en alla. Hephaistion était à présent seul avec celui qu'il estimait le plus au monde. Jamais il n'avait pu imaginer une telle scène d'intimité entre eux. Alexandre était presque nu, un drap rouge noué à sa taille.
-Il te parlait encore de moi et de ses sales coups ...
-Que va tu imaginer Hephaistion ? Cassandre ne te ferais pas de mal voyons ..
-Il se moque complètement de ce qui pourrait m'arriver.
-Pourquoi dis tu cela ?
-Je ne suis pas naif. Ce genre de choses se sentent ..
Alexandre sembla douter un insatnt de son ami, ne sachant rien bien sur de l'affrontement qui les avait uni dans cette même pièce quelques heures plus tôt.
-Allons Hephaistion, nous avons grandi ensemble, je te connais bien, je vois aussi quand quelque chose te tracasse.
-Vraiment ?
Hephaistion reprit confiance en lui, surprit par cette révélation, quoique très troublé par le peu de pudeur dont Alexandre faisait preuve.
-Oui, bien sur, les amis savent sentir ce genre de choses. Tu est plus loquace d'habitude...
-Mon bras m'oblige à ne pas garder un sourire figé signifiant que tout va bien pour moi lorsque ce n'est pas le cas.
-Tu est quelqu'un de précieux pour moi Hephaistion, je regrette que tu ne soit autre ...
-Autre Alexandre ?
-Oui, femme ... je regrette que tu ne soit pas né femme.
-Mais quelle idée Alexandre ...
-J'ai, je crois une certaine faiblesse que je dois me résoudre à corriger
-Laquelle ?
-Une attirence pour ceux qui me veulent foncièrement du bien... comme ma mère, comme toi ...
Hephaistion senti son coeur se soulever, et les battements de celui ci semblèrent être suspendus un temps. Ainsi il l'avait dit. Alexandre était attiré par lui et aurais même souhaité qu'il soit une femme, mais pour quelle raison ?
-Mais je ... Alexandre, pourquoi une femme ?
-Ma mère .. refuse que mon coeur appartienne à un homme et elle a raison. Je n'ai confiance qu'en toi tu sais ...
-Je sais Alexandre, mais que tentes tu de me dire ? Tu éprouves quelque chose pour moi ?
Hephaistion crût regretter cette question après l'avoir posée mais se dit que finalement le sort en été jeté et qu'il aurait peut-être une réponse à tous ses doutes.
-Oui, tu es mon frère, mon ami, tu es irremplaçable.
-Bien entendu.
Hephaistion sembla déçu.
-Qu'y a t-il ami ? Hephaistion ?
-Je ... me suis fourvoyé, j'avais pensé que ..
-Que ?
-Qu'il pouvait en être autrement ... Je pensais à ton ancêtre, Achille, à la passion qui l'unit à son binôme ... Patrocle.
-Achille et Patrocle ?
-Oui ... pardonne moi d'avoir eu d'aussi impures pensées Alexandre.
Alexandre sembla comprendre de quoi il retournait, Hephaistion venait implicitement de lui déclarer sa flamme.
-Hephaistion je ...
-Ecoutes Alexandre je suis désolé d'avoir pu penser qu'il pouvais y avoir autre chose dans ton coeur, que de la camaraderie ou de l'affection platonique...
-Si je te disait que je voulais que tu soit né femme, ne pense tu pas que ...
-Voici ce que je pense Alexandre, tu aurait voulu que je soit une femme pour m'épouser, peut être et me faire un héritier, chose que ta mère te presse de faire avec une belle macédoniènne telle que je la connais, afin d'acceder plus rapidement aux privilèges qui te revienent de droit. Seulement tu sais que pour choisir une épouse sans mourrir empoisonné la nuit de noces il faut que ce soit une amie de longue date, ou la fille d'un ami de son père, dans tous les cas quelqu'un de confiance.
Alexandre baissa la tête comme si Hephaistion vennais de lui dire de la facon la plus claire et la plus concise la raison de son malêtre profond, datant de plusieurs jours déjà.
Hephaistion résigné, s'approcha de son ami. Une larme coula sans qu'il puisse en avoir le contrôle sur sa joue douce et duveteuse.
-Hephaistion je suis ..
-Je serai toujours là Alexandre, toujours. Quoi qu'il arrive. Je sais que tu trouvera une belle fille, fertile et pleine d'atouts avec qui tu sera comblé. fit-il la voix tremblante.
-Je l'espère, vraiment ..
La tristesse pouvait se ressentir dans la voix des deux hommes, la déception en plus et le désarroi d'un amoureux transi dans celle d'Héphaistion.
Lorsque Alexandre releva la tête et ouvrit les yeux, il ne s'attendit pas à recevoir un tel cadeau. Hephaistion lui pris la nuque, posa son autre main sur son torse musclé et posa délicatement ses lèvres contre celles de son ami avant de venir gouter la douceur de ses lèvres d'une langue avantureuse et sensuelle puis retira tout aussi délicatement ses lèvres de celles d'Alexandre apres avoir légèrement mordu sa lèvre inférieure. Ce qui poussa Hephaistion à ne poursuivre plus loin son étreinte pleine de bons sentiments fut la reaction stoique et placide d'Alexandre face à tant d'effusions. Ce dernier n'etait apràs tout pas préparer à une telle démonstration d'affection. Il ne dit mot une fois même après qu'Hephaistion se soit retiré. Ce dernier pris cette reaction plutôt mal et tenta tant bien que mal de masquer sa honte et sa déception en baissant la tête comme un petit garcon ayant fait une bétise.
-Pardon Alexandre je ... je regrette.
Il fallit éclater en sanglots ne pensant qu'a demi mots ce qu'il venait de dire. Il regarda autour de lui, comme pour voir s'il n'oublierait rien en partant, se rendant compte qu'il n'avait pas eu le temps d'ôter ses protections, il jetta un dernier regard vers Alexandre toujours muet avant de s'enfuir en courant loin de cette arène peunaud et préssé à son tour de retrouver son foyer.
Hephaistion assis sur sa couche, près de la tenue et du coffret à sandales dont il devait se parer pour la fête fit une triste mine les yeux aux bords des larmes en repensant à cette journée qu'il regretait d'avoir gaché par son comportement de jeune premier. La question de savoir s'il allait finalement aller à cette fête revient le hanter alors qu'il s'était convaincu qu'il serait fier et fort, redevennant en y allant ce qu'il n'avais jamais cessé d'être si ce n'est qu'une seconde d'inatention qu'il avait provoqué, l'ami d'Alexandre, prince de Macédoine qui fêtait aujourd'hui même son dix-huitième anniversaire.
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Fondatrice du CQOPC
Dernière édition par thoseyes le 23 Aoû 2005 10:18, édité 3 fois.
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