Fic basée sur les évènements du premier tome. Scénario pas forcément respecté.
Disclamer: Je possède aucun des personnages, ils sont tous la propriété de Stephenie Meyer.
Traque:
James courait comme un forcené dans la forêt. Il avait flairé l’odeur de Bella et… visiblement son idiot de petit ami l’accompagnait. Edward Cullen, un traître à son espèce. Comme tous les autres membres du clan, d’ailleurs. Enfin, presque. Il suivit discrètement les amoureux, jusqu’à une clairière ensoleillée. Là, il resta dans l’ombre, à plusieurs centaines de mètres de distance du couple. Son incroyable vue lui permettait de les observer à bonne distance. L’attitude d’Edward répugnait James au plus au point. Comment pouvait-il simplement poser ses lèvres sur celles de cette humaine ? James l’ignorait. Il décida que pour l’instant, continuer la traque ne servait à rien. Edward ne la lâcherait pas d’une semelle. Il attendrait la nuit. La nuit tout était mieux, tout était plus sombre, tellement adapté à son état d’esprit. Cette fille, il fallait qu’il mette à tout prix la main dessus. Il savait comment ça finirait, Jasper lui avait fait part des visions d’Alice. Il tenterait de tuer Bella et il mourrait. Il le savait. Son seul regret serait de laisser Jasper. Il souffrirait mais il survivrait. Son homme était fort et au grand damne de James, il avait Alice. Alice était au courant pour eux deux mais visiblement n’avait rien fait pour les en empêcher. Pour cela, il éprouvait une once de sympathie pour elle. Il abandonna sa proie et rejoignit Victoria et Laurent. Puis, quand tomba la nuit, il se dirigea vers la maison des Swan. Il se percha sur un arbre mais resta assez loin pour qu’Edward ne puisse détecter sa présence. En effet, le vampire aux cheveux de bronze était encore en compagnie de sa bien aimée. « J’espère qu’il ne va pas rester là toute la nuit. », rumina le traqueur à la longue chevelure blonde.
- Tu ne veux pas me consacrer un petit peu de ton temps ? demanda tristement un jeune homme blond qui venait de s’asseoir à côté de James.
- Jasper, souffla l’aîné en caressant la joue de son amant.
- Je t’en supplie James. Laisse-la un peu.
- D’accord.
James, malgré son obsession pour la traque, décida que pour ce soir, Bella resterait en vie. Il sauta de la branche d’un geste gracieux. Jasper le suivit. Le Cullen prit la main de son amant. Ils lièrent leurs doigts et marchèrent en direction de la forêt.
- James, murmura Jasper.
- Oui ?
- Je ne veux pas. Je ne veux pas que tu te sacrifies pour cette fille. Elle survivra, James. Pas toi.
- Je sais.
- C’est tout ce que ça te fait Jamy ? C’est tout. Et moi dans tout ça ?
James adossa Jasper à un tronc d’arbre. Le plus jeune passa ses bras autour des hanches du traqueur, qui prit possession de ses lèvres, dans un baiser passionné.
- Je t’aime Jasper mais mon destin est de mourir alors que le tien est de vivre auprès d’Alice.
- Mais je ne veux pas que tu meures James !
Cette fois-ci, Jasper était au bord des larmes. L’aîné passa une main dans les cheveux blonds ébouriffés de son amant avant de l’embrasser avec tendresse.
- Je suis désolé Jasper, tellement désolé.
Le plus jeune laissa errer ses mains sur le corps athlétique de son vis-à-vis. Ses doigts tracèrent le contour des tatouages du traqueur.
- Je t’aime James. Fais moi l’amour, je t’en supplie. Une dernière fois.
- Comment je pourrais te refuser ça ?
Les yeux pourpres de James virèrent au rouge incandescent. Dans ses yeux tout se lisait. L’amour, la résignation, la folie, la haine, l’obsession. Tant de choses dans un seul regard. Jasper se perdit à sa contemplation. James prit doucement son cadet dans ses bras et courut jusqu’à un endroit de la forêt plus intime. Une petite clairière seulement éclairée par la lune où passait le bras d’une rivière. Ils se débarrassèrent mutuellement de leurs vêtements. Leur désir grandissant à chaque seconde. En peu de temps, ils se retrouvèrent enlacés, nus, dans l’eau froide de la rivière. Ils se comblèrent de caresses, de baisers, chacun attentif au plaisir de l’autre. Puis, Jasper prit son amant par le cou, y enfouit sa tête et referma ses jambes autour de la taille de James. L’aîné lui fit l’amour d’une intensité sans pareille. Il lui montra toute la dimension de son amour pour lui. Un amour puissant, désespéré. En quelque sorte, un cadeau d’adieu.
Quand ils furent rhabillés, James, voulant retarder au maximum le moment où il devrait s’en aller, posa une question à son homme.
- Jasper, mon amour. Regarde moi. Est-ce que je peux faire quelque chose ? Quelque chose qui pourrait te rendre ce qu’il va se passer plus facile.
- Alice. Je crois qu’elle voulait te parler. Vas la voir. Fais-le pour moi.
- Je le ferai cette nuit. Promis.
- Merci James, répondit le plus jeune d’une voix à peine audible. Et… heu… Est-ce que tu veux que je sois là quand…
- J’aimerais que tu sois le dernier visage que je voie avant de mourir. Mais si tu ne veux pas, si c’est trop dur, je comprendrai.
James caressait amoureusement la joue de son compagnon. Cela lui déchirait le cœur de devoir l’abandonner.
- Si ça peut t’aider, je serai là James. Pour toi.
Cette fois-ci, Jasper s’effondra dans les bras du traqueur, en larmes. James lui aussi sentait les larmes lui monter aux yeux. Pour la première fois de son existence, il les laissa couler. Il enlaça son jeune amant avec tendresse. Ses doigts se perdirent dans les cheveux blonds du Cullen.
- Pardonne moi Jasper. Mon ange. Je t’aime mais si je veux voir Alice avant que les autres ne se relancent à ma poursuite, je dois partir. Maintenant.
Ils s’embrassèrent, une ultime fois. Une longue et ultime fois. Quand ils se détachèrent, James murmura :
- Adieu mon ange. Je t’aime.
Jasper eut à peine le temps de répondre « Moi aussi », que son amant avait disparut. Il se laissa tomber parterre et hurla.
- Non !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
James était déjà trop loin pour entendre ce cri. Il volait presque d’arbre en arbre. Il s’interdisait de continuer à pleurer même si son cœur était en miettes. Il irait voir Alice, pour
lui. Il passa d’abord en ville et s’introduisit dans un petit magasin de Forks. Il dénicha du papier, un crayon et une enveloppe. Il écrivit quelque chose qui semblait être une lettre. Il ôta son collier, ainsi qu’un de ses bracelets et les glissa dans l’enveloppe avec la lettre. « Pour qu’il te reste quelque chose de moi quand je ne serai plus », murmura-t-il. Il glissa le tout dans sa poche.
James utilisa ses sens aiguisés pour retrouver Alice. Elle roulait tranquillement en bordure de forêt, au volant d’une magnifique berline allemande noire. James se planta littéralement au milieu de la route. Les phares de la voiture firent scintiller sa peau et c’est à ce moment qu’Alice se rendit compte de sa présence. Elle écrasa le frein et sortit de la voiture.
- James, tu sais qu’il suffirait que j’appelle les autres pour que…
Elle se stoppa quand elle rencontra les yeux humides de James. Il n’y avait plus aucune animosité dans son regard.
- Monte, dit-elle en désignant la voiture.
Tous deux montèrent et Alice roula doucement.
- Pourquoi tu es là James ?
Il n’y avait rien de méchant dans le ton d’Alice, juste de la curiosité.
- Il m’a dit que tu voulais me parler.
- Vous vous êtes fait vos adieu, pas vrai ?
- En effet.
Bizarrement, la jeune femme n’éprouva aucun soulagement, juste de la tristesse.
- Alors, je t’écoute Alice.
- Je voulais te demander depuis combien de temps ça durait entre vous.
- Vingt ans. Le temps passe si vite… Y’a-t-il quelqu’un d’autre d’au courant pour Jasper et moi ?
- Edward, je suppose, mais il n’a jamais rien dit.
James marqua un silence. Il semblait perdu dans ses pensées les plus profondes.
- James, tu sais qu’on pourrait éviter tout ça.
- Je sais mais c’est dans mon sang. Une fois que j’ai commencé à traquer une proie, je continue jusqu’à ce que l’un de nous deux meurt.
Alice soupira, elle savait que Jasper souffrirait. Ses visions le concernant étaient plus claires qu’à l’ordinaire. Comme si il avait lu dans ses pensées, James demanda :
- Est-ce qu’il s’en remettra ?
- Il souffrira… Il mettra très longtemps à accepter l’idée mais s’en remettre… je ne crois pas.
Le traqueur se mordit la lèvre inférieure. Jasper déprimait facilement et le fait que ce soit par sa faute… il culpabilisait.
- Tu veux bien me rendre un service Alice ?
- Quoi ? demanda-t-elle réticente.
Il lui tendit l’enveloppe.
- Donne lui quand tout ceci sera fini. Je veux qu’il lui reste quelque chose de moi.
- Bien sûr.
Alice gara la voiture sur le bas côté de la route. James ouvrit la porte mais la jeune femme posa une main sur son poignet.
- James, tu sais que quand tu auras franchi cette porte, nous redeviendrons ennemis et que la prochaine fois que nous nous verrons ce sera le jour fatal.
- Je sais, souffla-t-il.
Il sortit. Avant de refermer la portière, il s’adressa une ultime fois à la jeune Cullen en tant qu’ami.
- Alice, une dernière question.
- Oui ?
- Notre relation ne t’a jamais dérangé ?
- Non puisque tu le rendais heureux.
- Merci. Prends soin de lui.
- Je le ferai. Adieu.
- Adieu.
Et sur ce, le vampire à la chevelure blonde s’éclipsa dans la nuit sur les traces de sa proie. Son instinct de prédateur ayant repris le dessus.
Quelques jours plus tard, dans un studio de danse en Arizona :James jouait avec sa proie. Cette humaine avait été tellement simple à capturer, qu’il décida de faire durer le plaisir. L’expression terrorisée de Bella le rendait totalement fou. Quand la jeune fille tenta de s’enfuir, il s’empara d’elle et la projeta contre les murs de glace. Trop facile. Ses cris terrorisés l’enivraient et il n’allait pas tarder à ressentir le besoin d’en finir avec elle. Il attrapa violemment sa main et l’obligea à le regarder.
- Où est donc ton cher Edward ?
Sur cette phrase, il planta ses crocs dans la chair tendre de la main de Bella.
Quel goût délicieux. Tout à coup quelqu’un l’empoigna et il alla s’écraser contre un miroir qui se fracassa sous l’impact.
- Je suis là ! hurla Edward.
- T’en as mis du temps pour sauver ta demoiselle en détresse, articula James ironiquement.
- Tu vas regretter tes paroles !
Ils se battirent, chacun recevant des plus de coups plus violents les uns que les autres. Au sol, Bella se tordait de douleur. Le venin de la morsure commençait à faire effet. Les autres membres du clan Cullen arrivèrent. Carlisle s’agenouilla auprès de Bella.
- Edward non ! hurla-t-il. Viens t’occuper d’elle.
Edward obéit et laissa James aux mains de Emmet, Rosalie et Alice. Jasper était visiblement resté à l’écart. Ils parvinrent à l’immobiliser. Alice s’agrippa au cou du traqueur, prête à lui briser la nuque. Jasper ne pouvait détacher ses yeux de ceux de son amant. James articula un « Je t’aime » silencieux à son attention.
- Prêt ? lui chuchota Alice.
- Prêt, répondit-il, tentant de se débattre au moins pour la forme.
C’était son destin. Il allait mourir et son dernier regard aura été pour l’homme qui avait partagé sa vie pendant vingt ans. On entendit un craquement puis James tomba à terre. Jasper sortit. Il ne savait que trop bien ce qui allait être infligé au corps de son amant. Il ne voulait pas assister à ça. Il s’assit dehors, sous un arbre, à l’abri du soleil et pleura en silence. Il savait qu’il avait Alice, mais il n’arriverait plus jamais à être heureux. Pas sans James. Son âme torturée par le sevrage de sang humain allait l’être encore plus. Finalement, pourquoi ne pas redevenir un vampire comme les autres ? Rectification, comme un autre. Comme James. Sa vie n’avait plus aucun sens sans lui. Il enfouit sa tête dans ses mains et versa toutes les larmes de son corps. Quand il releva la tête, Alice se tenait devant lui.
- Tiens, lui dit-elle en lui tendant l’enveloppe que lui avait remis James quelques jours plus tôt.
- Qu’est-ce que c’est ? sanglota le blond.
- Il a tenu la promesse qu’il t’avait faite et est venu me voir le soir où vous vous êtes vu pour la dernière fois. Il m’a dit de te remettre ceci une fois que tout serait terminé. Moi aussi j’ai tenu ma parole.
Alice s’éclipsa, pensant qu’il était préférable pour Jasper de lire cette lettre seul. Il ouvrit l’enveloppe, tremblotant. Il y trouva une feuille pliée en deux et le collier de James, ainsi qu’un de ses bracelets. Il sourit faiblement en passant le collier autour de son cou et le bracelet autour de son poignet. Ils avaient encore son odeur. Puis, il déplia la feuille avec appréhension.
Jasper, mon amour,
Ces vingt années passées en ta compagnie ont été les plus belles de toute mon existence. Jamais je n’ai été aussi heureux que dans tes bras, quand je posais mes lèvres sur les tiennes, quand je te prenais par la main ou quand nous faisions l’amour. Je t’aime tant mon bébé. Cette ultime soirée en ta compagnie m’a emplie de bonheur, et c’est comblé que je rendrai mon dernier souffle. Comme tu as pu le constater, je t’ai laissé mon collier et mon bracelet préféré. Je voulais que tu ais quelque chose qui puisse te rappeler nos purs instants d’amour et de bonheur. J’espère que ça te fait plaisir. Alice m’a promis de prendre soin de toi, je lui fais confiance. Sois heureux. Je suis désolé que tout se termine ainsi mais je t’aimerai même à travers la mort. Tu te souviens, on s’était dit que nous deux ce serait pour l’éternité. Je ne faillirai pas et t’aimerai jusqu’à la fin des temps. Pour toujours, à jamais.
A la vie, à la mort.
Je t’aime.
James
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