Voici un O-S Charles/Erik, qui se passe pendant qu'ils sont dans le manoir, à s'entraîner...
C'est mon premier Slash
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Le manoir était silencieux... Pour l'instant. Attablé devant un café dans la cuisine, Charles avait conscience que dès que les enfants (qui n'en étaient plus vraiment, mais il se plaisait à le appeler comme ça pour l'instant) seraient levés, il entendrait de l'agitation. Cela ne le dérangeait pas, car il avait appris à apprécier chacun d'entre eux. Il regrettait profondément que Darwin ait trouvé la mort, lorsque Shaw était venu à la CIA. Moira lui avait dit qu'il n'était pas à blâmer. Mais Charles savait qu'il ne pourrait jamais faire taire la voix qui disait qu'il aurait dû prévoir cette attaque, et les mettre en sécurité à un autre endroit. Il regrettait également le départ d'Angel. La raison principale pour laquelle il n'avait pas renvoyé les jeunes mutants chez eux, en sécurité était ce qu'Erik Lensherr lui avait dit.
-Shaw a son armée, il va nous en falloir une.
Le télépathe ne voyait pas vraiment le jeunes comme une armée, et il était certain qu'Erik avait cessé de les considérer comme tels, lui aussi. Quant aux autres raisons... Sean lui avait dit que non, ils ne renteraient pas chez eux, qu'il était hors de question par exemple, qu'Alex retourne en prison. Il avait raison. Et peu à peu, le surnom que Raven et les autres lui avaient trouvé, Professeur X. avait commencé à prendre du sens. Le jeune homme brun se remémora les progrès que les adolescents avaient fait depuis leur arrivée... Puis ses pensées dévièrent rapidement sur Erik. Le polonais restait toujours présent dans ses pensées. Erik était un mutant capable de manipuler le métal, mais qui n'avait aucunement conscience de ce que son pouvoir pouvait faire. Il lui faudrait apprendre, à lui aussi. Charles ne s'inquiétait pas de lui pour ça. Il s'inquiétait pour Erik à cause de Shaw. Shaw était leur problème à tous, à lui, aux enfants, aux humains du monde entier. Si la troisième Guerre Mondiale qu'espérait Shaw éclatait, ce serait une catastrophe. Mais Erik avait une raison particulière d'en vouloir à ce mutant. Charles réprima un soupir à cette pensée, car le Polonais n'en voulait pas seulement à Shaw. Il le haïssait. Il voulait la vengeance, car Klaus Schmitt, devenu Sebastian Shaw, avait tué sa mère. Et le télépathe ne pouvait l'en blâmer, même si lui n'avait pas été aussi proche de sa mère. Non, décidément, il ne pouvais lui en vouloir. Ce qui lui faisait peur, c'était la rage et la haine qu'Erik portait en lui. Parce qu'il voulait la mort de Shaw, Charles le savait, il l'avait vu dans sa tête. Et il sentait que cela n'arrangerait rien. Que cela n'apporterait que des problèmes d'ailleurs.
Le jeune homme entendit des bruits de pas qui se rapprochaient et Erik fit bientôt irruption dans la cuisine, vêtu d'un jean foncé et d'une chemise grise. Il sourit à la vue de Charles et se dirigea vers la cafetière. Charles lui rendit son regard et son sourire avant de porter sa propre tasse à ses lèvres.
-Il n'y a plus de café. Remarqua alors le manipulateur de métal avec une grimace.
Charles lui tendit sa tasse.
-S tu y tiens absolument... Je me ferai du thé. Il savait -et se maudit- que ses joues avaient légèrement rosi.
-J'ai eu une courte nuit... Avoua Erik en prenant la tasse, à moitié pleine, que lui tendait l'autre homme.
Ils se sourient de nouveau mutuellement avant que le plus jeune ne se lève afin de faire chauffer de l'eau. Il était... eh bien, pas très à l'aise. Le lien qui l'unissait à Erik était complexe, et composé de beaucoup de chose... Dont d'amour. D'amour fraternel, pas tellement, certes... Mais surtout, surtout, Charles était amoureux de lui.
*Oh bon sang !* Pensa-t-il. Il le savait, il l'avait toujours sût lui semblait il. Et Erik le savait, et Erik était aussi amoureux de lui. Mais un malaise persistait chez eux. Leur amour s'était avoué de façon simple. Alors qu'ils jouaient aux échecs, ils s''étaient approchés l'un de l'autre plus que d'habitude et s'étaient retrouvés à s'embrasser. Mais Erik, qui avait passé quelques années dans les camps et portait aujourd'hui un nombre gravé dans son avant bras, avait vu des hommes torturés pour en aimer d'autres. Et Charles avait essayé de le ménager. Il s'était emporté. Cette dispute remontait à plusieurs jours déjà et ne flottait plus entre eux. La veille, ils avaient failli aller plus loin mais Moira avait appelé Charles à ce moment là. Cette fois, Charles poussa un grognement. La voix amusée d'Erik lui parvint.
-Tes pensées doivent être assez désagréables et accaparantes si tu reste planté devant une casserole, sans même voir qu'elle bout.
Le télépathe baisa immédiatement les yeux et constata que son compagnon avait dit vrai. Il se saisit de la casserole, il revint à la table. Il dévisagea de nouveau l'homme, tout en buvant son thé. Il s'aperçut qu'Erik faisait de même.
-Alors ? A quoi pensais tu ?
-Oh. Charles se sentit rosir-encore ! A Moira. Un grognement lui parvint et il vit le regard de l'homme qu'il aimait devenir sombre et orageux. Il tenta une nouvelle explication, sans s'embrouiller cette fois ci. Pas vraiment en bien. A hier entre autres. Je voulais...Humm...
Charles s'interrompit et se pencha vers Erik, décidant d'agir plutôt que de parlementer. L'autre homme comprit le message et ils se retrouvèrent à s'embrasser. Erik passa sa main sur le visage de Charles et ils se resserrèrent. Du bruit leur parvint et Charles se sépara de lui rapidement, heurtant au passage sa tasse. Le liquide brulant s'imbiba dans la manche de son pull et il se leva.
-Je suis désolé. Fit Erik.
-Tu n'y es pour rien. Je suis stupide.
Nul besoin d'entre dans ses pensées. L'expression du manipulateur de métal confirmait ses paroles.
Et Charles, de nouveau fut empli de crainte. Alors que Sean et Alex déboulaient à grand bruits dans la cuisine, suivis par Hank et Raven, il se dirigea dans sa chambre pour enfiler un pull propre. Erik et lui étaient différents sur ce point. Parce que ça n'aurait pas dérangé Erik que les enfants entre dans la cuisine et les trouvent en train de s'embrasser, alors que la nature pudique de Charles avait pris le dessus. Il avait vu la fourchette que tenait alors le polonais à la main plier légèrement sous l'effet de la contrariété. Et il se jeta sur son lit, torse nu, se maudissant, tremblant de peur pour la suite, pour ce qui se passerait à Cuba. Il craignait qu'Erik ne se laisse emporter par ses sentiments, sa haine pour Shaw, sa rancœur pour les nazis. Trois coups furent frappés à la porte, et la personne entra, n'attendant même pas la réponse. Erik, bien évidemment. Il entra, eut un mouvement de recul avant de fermer la porte. Son visage prit une expression inquiète de voir Charles, allongé sur son lit, torse nu. Il haussa un sourcil. Avant qu'il n'ait pu prononcer un mot, l'anglais décida de tenter une explication.
-Je suis monté changer de haut mais...
-Je vois.
Ils restèrent l'un l'autre à se fixer, ne sachant trop quoi faire. Finalement, Erik s'assit sur le bord du lit. Charles le regarda s'avancer, sentit le matelas s’affaisser légèrement sous le poids de l'homme. Il se redressa.
Moira avait dû prendre en charge l'entraînement des enfants. La matinée durant, le télépathe avait veillé à ce qu'elle n'ait pas l'idée de monter. Pas toute la matinée. Et, en voyant l'homme qu'il aimait remettre ses vêtements, le mutant décida de lui faire confiance. Il décida qu'Erik pourrait se contrôler, et stopper sa haine. Il songeait à l'après Cuba, et l'idée d'une école se formait dans son esprit. Parce que Charles, pas un instant, n'avait pensé que le manipulateur tuerait réellement Sebastian Shaw. Il s'imagina qu'il pourrait l'arrêter, dans ce qui était un élan d'orgueil. Pas plus qu'il ne pensa qu'il pourrait perdre l'usage de ses jambes.