Bonjour, je m'excuse pour cette absence, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop ...
Ce chapitre est court et je ne sais pas si ça ne sera pas la fin... de toute façon, après la suite est bientôt-là, John rentre chez lui accompagné de Holmes déguisé et ... j'hésite encore. Il faudrait qu'il se passe quelque chose, soit par accident Holmes est révélé, genre sa fausse moustache tombe ( si vous avez des idées ... ) soit le père ou la mère ( je préférerai le père ) les surprend ( mais je ne les vois pas en train de s'embrasser dans la chambre de Watson ou ailleurs ... ) en tout cas tout part en vrille ( et d'ailleurs ça me donne une idée ... je me demande si les parents vont pas faire une scène à John, l'engueuler, l'humilier bref et que soit lui soit Holmes, hors de lui, se révèle pour le défendre soit c'est John qui s'en charge parce que la colère lui fait perdre le contrôle... en tout cas après c'est rapide, ils emménagent ensembles et bon le petit clin d'oeil de la fin je ne le révèle pas ( mais à mon avis vous pouvez parfaitement le deviner ) bon voilà cette courte suite pour l'instant, j'espère que ça vous plaira quand même - Holmes ! Calmez-vous !
Calmez-vous !Il criait, se débattait comme un dément. La peur le contrôlait tout entier.
- Holmes !
Il prit conscience qu'il n'était plus sur le plancher de la chambre de sa mère, à se vider de son sang, mais dans son refuge, avec Stone qui était mort et … et …
Il s'immobilisa immédiatement, sans parvenir à cesser de hurler, et ouvrit les yeux.
Le joli rupin était penché sur lui ; Ses propres poignets prisonniers entre les mains de celui-ci. Holmes se tu et plongea dans le regard noisette emplie d'inquiétude. Watson scruta les prunelles effrayées de Holmes. Ils demeurèrent ainsi un instant, puis Holmes se redressa brusquement, le repoussant un peu maladroitement pour se dégager de lui.
Il le dévisagea, sourcils froncés.
- Que faites-vous ici, Watson, quel … quel jour sommes-nous ?!
Déjà soucieux, Watson à présent alarmé ne put cependant s'empêcher un petit rire à la fois amusé et sidéré.
- « Quel jour sommes nous ? » ?! Holmes ! Je suis partie d'ici voilà à peine... trois quart d'heure !
La mine ahuri de Holmes, ses grands yeux ronds et creusées de cernes de vieux hiboux échevelé, amusa John malgré lui. Il s'avança et le prit entre ses bras, le fit basculer contre lui et tandis que Holmes venait se blottir contre lui, son visage dans son cou, il le berça. Silencieux, Holmes tremblait frénétiquement, et John déglutit, angoissé.
A deux rues de chez lui, il n'avait pu franchir un pas de plus et s'était mis à tergiverser un bon moment avant de se décider à faire demi tour et de revenir en courant jusqu'ici. Ses yeux, dans le vague, se fixèrent et il se rendit compte qu'il était en train de lui caresser les cheveux.
- Que s'est-il passé, Holmes ? Demanda-t-il le plus calmement possible.
Un gargouillement de gorge indéfini lui répondit. Une intuition soudaine le poussa à ajouter :
- Je suis revenu Holmes, tout va bien. Je … je ne vous abandonnerai plus.
Il l'entendit pousser un petit rire étouffé.
- C'est un plaisir de le savoir, Watson. Un plaisir...
Il parlait sur le ton de l'humour, mais l'émotion le gagnait et John le sentit. Il l'étreignit plus fort, totalement bouleversé par sa palpable fragilité. Il se releva maladroitement et le força à faire de même, pour le porter à moitié jusqu'au matelas où il le fit basculer. Allongé sur le dos dans l'exact position où il l'avait posé, complètement débraillé et à l'allure désarticulée, Holmes ne le quittait pas du regard. Troublé et conscient d'être observé, Watson prit un air songeur. Combien de temps était-il resté absent ? Trois quarts d'heure ? Une heure tout au plus ?
Mais ce laps de temps avait suffit à Holmes pour s'effondrer totalement et rentrer dans il ne savait quel délire de drogue et de … Non, Watson en comprenait pas, tout ça le terrifiait. Il ne comprenait pas son état, il ne comprenait pas les mots sans sens qu'il était en train de marmonner quand il l'avait découvert ni la panique terrible dans son sommeil et à son réveil, il ne comprenait pas le lien que tout cela avait avec la cicatrice sur son ventre car il y en avait un, indéniablement, tout avait commencé à partir à vrille à ce moment-là. Mais il comprenait que c'était en partie sa faute et que jamais il n'aurait dû le laisser dans ces conditions, il comprenait que quelque soit son sentiment d'injustice ou les nombreuses raisons qui aurait dû le pousser à rentrer chez lui de toute urgence, il s'en sentait tout simplement incapable. Car sa place était ici.
Il raviva le feu, l'alimenta de nouveau et entreprit de couvrir Holmes qui en profita pour se coucher en chien de fusil, tourné vers la cheminée. Ceci fait, John attrapa une grosse couverture en laine, s'installa à son tour sur le matelas et les recouvrit.
Étendu sur le dos, il regardait le plafond.
Bon dieu, mais que faisait-il là ?! Comme attiré par une force incontrôlable - et particulièrement enquiquinante - il tourna le tête vers Holmes et l'observa. Ses cheveux noirs en bataille laissaient à vue sa nuque dénudée... John rougit et se força à regarder ailleurs. Des longues minutes de silence totale s'écoulèrent et il se demanda si ça durerait toute la nuit lorsque...
- Approchez-vous, Waston, puisque vous en mourrez d'envie ! Je ne voudrais surtout pas vous gâcher ce plaisir.
L'intéressé prit une jolie teinte rouge pivoine et failli s'étouffer avec sa salive.
- Holmes ! Parvint-il enfin à articuler, outré, à court de mot, à court d'idées, à court de tout autre système de défense que celui-ci.
Cependant à son grand étonnement il se surprit lui-même à obéir. Il se glissa sous la couverture tout contre Holmes, envoyant au diable le petite voix criarde à l'intérieur de sa tête qui lui hurlait « John ! Mais...
John ! Peux-tu seulement m'expliquer ce que tu es en train de faire ? Reviens ici tout de suite ! »
Mais il ne trouva rien à lui répondre et dans un soupir d'aise se laissa simplement aller à la chaleur de ce corps contre le sien. Il blottit son visage entre ses omoplates, replia ses bras dans son dos, paumes contre sa peau. Il frissonnait. De peur, de plaisir, de ce trop plein d'émotions et d’évènements en si peu de temps.
- Vous tremblez, constata Holmes dans un murmure.
John grogna en guise de réponse. Lorsque Holmes se retourna et l'enlaça, il voulut protester, tenter de se dégager mais lorsque les deux bras puissants se refermèrent sur lui, tous ses muscles se détendirent malgré lui. Les mains d'Holmes descendirent vers le creux des reins, remontèrent, repoussant la chemise, le long de la colonne vertébral, en un frôlement léger, du bout des ongles, ce qui provoqua à John des frissons de plaisir et il ne parvint à réprimer la cambrure de ses reins, avant que les doigts écartés ne s'enfoncèrent dans ses cheveux. Légèrement frustré, il ne put s'empêcher de pousser un petit grognement et Holmes reprit ses caresses, amusé.
- Je savais que je vous faisais de l'effet...
Enivré par l'habileté des mains qui exploraient son dos et s'aventuraient jusqu'à son extrême limite, débordant légèrement d'ailleurs, John ne put fournir de réponse. Il se calma peu à peu et commença à sombrer dans un sommeil bienheureux lorsque Holmes demanda :
- Pourquoi-êtes vous revenu ?
John réfléchit un instant, finit par répliquer en pouffant sur son torse :
- Si vous croyez que je vais vous répondre...
- Je vous manquais tant que ça ?
Enhardi, John se risqua à lui flanquer une fessée, ce qui provoqua un éclat de rire victorieux à sa victime.
- A ce que j'ai pu constater, c'est moi qui vous manquiez !
Cette fois, Holmes ne répondit pas. Ils se turent un instant encore, puis :
- Vous avez des questions... remarqua-t-il d'une voix redevenue sérieuse. Sachez que je ne suis pas disposé à y répondre pour l'instant.
Soudain bien réveillé, John se dégagea instantanément. Redressé sur ses coudes, il lui lança un regard furieux.
- Ah oui ?! S'indigna-t-il, vous n'êtes pas disposé, voyez-vous ça ?! Monsieur n'est pas disposé ! Les risques que je prends pour rester avec vous ne vous effleure pas le moindre ? Je crois que je mériterais au moins quelques … Oh, et puis, allez au diable !
Holmes possédait décidément un don inné pour le blesser et l'humilier. Qu'avait-il cru ? Que ça ne recommencerai plus ?! Il rejeta violemment la couverture et balança les jambes hors du lit.
- Je n'aurais jamais dû revenir, lui lança-t-il en rajustant sa chemise, sachez que ça ne se reproduira plus. Et vous pouvez oublier aussi tout autre moyen de me revoir.
Alors qu'il partait vers la sortie à pas énergiques, Holmes qui n'avait pas fait le moindre geste jusque-là se rua jusqu'à l'extrémité du matelas et penché en avant, en déséquilibre total, lui saisit le poignet.
- Vous avez promis de ne plus m'abandonner, lui rappela-t-il.
Il le tira en arrière, le projetant sur le matelas.
Watson voulut se dégager - il aurait parfaitement pu - mais les grands yeux Holmes juste au dessus de lui le dévoraient d'un regard brûlant, suppliant, et...
Il avala sa salive et cessa de gesticuler. Penché au dessus de lui, les deux bras de chaque côté de son visage, Holmes le regardait intensément.
- Cessez de jouer votre bourgeoise offusquée, murmura-t-il dans un demi sourire.
- Ma bourgeoi... ?!
John ne put terminer sa phrase. Les lèvres d'Holmes étaient posé sur les siennes. Il lui fallut un petit instant pour réaliser.
Holmes était en train de l'embrasser. Délicatement, mais directement, sans hésitation, et avec une dextérité extraordinaire. John ferma les yeux, laissèrent leurs bouches puis leurs langues se rencontrer, s'explorer et jouer entre elles. Au bout d'un moment Holmes se retira et continua de le dévisager tandis qu'il en profitait pour reprendre son souffle. Puis il se laissa lourdement tomber à côté de lui, sur le flan, emmêla ses jambes aux siennes et l'enlaça, les yeux clos, prêt à s'endormir.
John, pétrifié, ne parvenait toujours pas à réaliser ce qui venait de se passer.
- Pensez à remercier pour moi votre goût inconsidéré pour les risques, car comme vous pouvez le constater ceux-ci ne font pas que m'effleurer, mon bon ami, déclara calmement Holmes.
Watson retint les commissures de ses lèvres alors qu'elles voulaient absolument étirer sa bouche en un grand sourire.
Dans les crépitements doux du feu, leurs deux respirations ne tardèrent pas à se calmer tandis qu'ils s'endormaient peu à peu, comblés du bonheur d'être ensembles.