Coucou
Voilà. Mon tout premier (petit) OS sur un de mes couples préférés (inspiré d'un certain montage photo [que je ne retrouve plus d'ailleurs, snif]). Je ne vais pas vous cacher que je stresse à donf x) Mais j'espère quand même que ça vous plaira ;
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Les deux mains liées derrière la chaise en bois, un morceau de tissu entre les dents et attaché derrière sa tête, les cheveux ébouriffés, Holmes ouvre enfin les yeux, et l'aperçoit, debout devant lui, une cravache à la main, un petit sourire sur les lèvres. Il a remonté les manches de sa chemise jusqu'aux coudes, jeté son manteau et ses gants sur la table, près du feu. Son regard clair le surveille, amusé. Pour la première fois, le docteur lit de la surprise et même de la soumission dans le regard d'habitude si acéré du détective. Il ricane, nerveusement, car lui aussi a peur. Mais cette fois, il est maître de tout, il connaît les règles du jeu. Holmes le fixe maintenant, intensément, mais avec une certaine crainte -il adore ça. Il en frissonne même, et décide de savourer encore plus ce moment. Il s'approche de son ami, les mains derrière le dos, jouant avec la cravache entre ses doigts, et se penche lentement sur lui. Ils ne bougent pas, mais leurs regards ne se quittent plus. Il pointe la cravache sur son torse nu, puis la glisse le long de son ventre, jusqu'à ses cuisses, puis de nouveau entre ses jambes. Holmes ferme les yeux et soupire. Watson sourit, se mord la lèvre, et d'un coup sec, fait claquer la cravache sur la cuisse du détective. Ce dernier gémit doucement, et le son plaît tellement au docteur qu'il arrache le tissu sur sa bouche pour pouvoir mieux l'entendre. Il se penche encore, mordille tendrement la peau de son ami et pose le bout de ses lèvres au creux de son cou. Il l'entend gémir, d'une voix qu'il ne lui connaît pas « Aah, Watson... » Il gémit lui aussi, ne pouvant se contenir plus longtemps. Non, il ne l'aura pas, cette fois il ne l'aura pas. Il veut prolonger son petit jeu. Il recule, tire une chaise, la pose juste devant son détective et s'assoit dessus, les jambes écartées, les bras croisés et le regard amusé. Il garde son calme, prend une voix particulièrement grave et dit :
-Dites-moi, pouvez-vous déduire, maintenant, ce que j'ai derrière la tête, comme vous le faites si souvent ?
Le détective le toise, plisse les yeux, relève le défi. Watson ne s'attendait pas à moins. Mais parviendra-t-il à déduire ses pensées de ses moindres gestes, comme d'habitude, alors qu'il est ligoté à sa chaise, à moitié nu ? Il attend avec une certaine impatiente. Quand Holmes parle, sa voix est tremblante -le médecin savoure sa faiblesse. Il le voit fixer son entrejambe avec insistance.
-Vous êtes... excité, dit-il, et malgré la crainte, son ton est provocant.
Watson ricane.
-Vous pouvez faire mieux.
-Vous avez hésité... vous avez pensé à me fouetter...
-Oui. Continuez.
Holmes plisse les yeux et le fixe encore, essayant de comprendre, observer, déduire. Quand il voit son teint s’empourprer, Watson sait qu'il est arrivé à la bonne conclusion. Il a deviné ses intentions. John se relève et se met au-dessus de son ami.
-Après tout, vous êtes le meilleur détective de tout Londres.
-De toute l'Angleterre, en réalité, corrige Holmes, et sourit tandis que Watson se penche pour l'embrasser...
… Le docteur se réveille au son du violon, aigu et désagréable par ce matin pluvieux. Il se retire du lit avec un soupir. Quel rêve absolument délicieux ! Délicieux, oui -mais empoisonné. Il peut sentir son poison dans ses veines, et quand, habillé et tout à fait présentable, il rejoint son ami pour le petit déjeuner, il ne peut le regarder dans les yeux. L'autre le remarque, bien entendu, et ricane :
-Allons, Watson, encore vos vilains rêves ?
Il repose le violon et éclate d'un rire moqueur, qui irrite le médecin au plus haut point. John Watson n'a qu'une seule envie : se remettre au lit.
THE END