Bonjour !
Bon j'ai écrit un petit Os sur Sherlock Holmes (c'est mon premier
!) J'espère que ca vous plaira...
En tous cas merci beaucoup Chunhua
, j'aime beaucoup ta façon de faire, j'ai écrit un autre Os tu serait interessée ?
Bref je vous laisse lire
***
Holmes ne comprenait pas
-étonnant venant de lui n’est-ce pas ?- Watson était parti rendre visite à Mary ce matin et il était maintenant neuf heures et demie du soir et il n’était toujours pas rentré. D’ordinaire si le médecin était retardé il faisait toujours prévenir le détective, de sorte qu’il ne s’inquiète pas.
Holmes ricana, lui s’inquiéter ? Non son colocataire devait s’être attardé avec Mary, après tout il allait l’épouser… stupide femelle qui lui volait son seul ami. Si au moins Watson en avait choisi une intéressante ! Certes Mary était jolie mais si terne et insipide, elle ne connaissait pas Watson comme lui et elle ne pourrait lui apporter qu’une vie convenable mais ennuyeuse.
Penser à Mary mettait Holmes dans un état étrange ; il ressentait une émotion qu’il n’aurait su expliquer. D’abord cette sorte d’inquiétude –oui « sorte » d’inquiétude, n’exagérons rien- et puis cette… jalousie ? Jalousie ?! Bien sûr que ce n’était pas de la jalousie, Holmes trouvait juste dommage que Watson gâche sa vie avec cette fade créature voilà tout.
Allons donc déjà dix heures ?
Évidement Holmes partait à sa recherche par vague intérêt, après tout Watson était son meilleur ami…
En sortant il nota mentalement que Watson était d’abord « le médecin », « son colocataire » puis « son ami » et enfin « son meilleur ami ». Un esprit logique tel que celui d’Holmes ne pouvait nier l’évidence, le fil de ses pensées le trahissait : Watson comptait pour lui. C’était même la seule personne importante à ses yeux, voilà pourquoi il voulait que son meilleur ami
-il pouvait l’admettre à présent- quitte Baker Street.
Plongé dans ses réflexions, le détective se dirigeait d’instinct là où lui et Watson se rendaient habituellement ; lui pour se battre, Watson pour parier.
Il poussa la porte bar et scruta la salle du regard, aucun détail ne lui échappant il trouva les prunelles azur de son ami ; magnifiques, tient d’ailleurs elles donnaient à son visage un air juvénile charmant
-son meilleur ami vraiment ?- En s’approchant Holmes décryptait les émotions sur le visage du médecin ; déception, colère et tristesse, surtout de la tristesse ce qui sera le cœur du logicien
-le cœur ? Il fallait qu’il réfléchisse à ce qu’était vraiment John Watson pour lui- « Holmes ? Vous venez vous battre ? demanda le blond
-Non, je vous cherchais »
Watson était agréablement surpris, Sherlock Holmes le cherchait ?
Mais était-ce sincère ? Oui Watson pouvait le vérifier sur son visage.
« Je… il fallait que je sois seul.
-Qu’a dit Mary pour vous faire douter de vous-même de cette façon ? »
Holmes avait vu la fêlure dans le regard de son ami qui paraissait maintenant surpris. Surpris et gêné.
Il hésita un instant puis pris la parole :
« Comme vous le savez je suis parti lui rendre visite ce matin, arrivé dans son vestibule j’ai entendu des voix, celles de Mary et d’un autre homme. Au début je ne distinguais pas ce qu’ils disaient, puis comme ils se rapprochaient j’ai reconnu la voix du frère de Mary il disait : J’ai un ami haut placé dans le gouvernement, je vous le présenterais. Mais vous devez cesser de voir ce médecin. Pendant un instant j’ai pensé que Mary allait se défendre, mais elle a répondu, avec mépris : il n’est qu’une distraction à mes yeux, vous pouvez l’oublier. Je ne voulais pas en entendre plus alors je suis parti sans me manifester.
-Je suis désolé mon ami, mais de telles paroles ne doivent pas vous faire perdre confiance en vous, ne vous dévalorisez pas. Vous méritez mieux voilà tout. »
Watson était stupéfait ; non seulement Holmes s’excusait, il le rassurait avec des mots juste ; lui qui ne connaissait pas le sens du mot tact et il ne profitait pas de l’occasion pour dénigrer Mary et toutes ses semblables les femmes qu’il n’appréciait guère.
Comme si il avait suivi ses pensées Holmes attendit puis proposa de rentrer à Baker Street.
Le trajet se fit en silence, les deux hommes étant chacun plongé dans leurs pensées. Arrivés dans leur pièce commune ils se dévisagèrent pendant un instant puis Watson dit :
« Merci Holmes
-Je… mais c’est tout naturel. Je veux dire nous sommes ami et… voilà. »
Voir le plus grand détective du monde bredouiller était unique et bizarrement Watson trouvait cela attendrissant, cela rendait Holmes plus accessible
-accessible ?-« Je ne comprends pas murmura-il. Durant toutes ces heures passées seul j’ai réfléchi ; d’abord j’en ai voulu à Mary puis je me suis dit que je n’étais pas à sa hauteur et enfin j’ai pensé que si je n’étais pas à la hauteur de Mary que si j’étais incapable de l’intéresser alors je n’intéressais personne. J’ai pensé à vous, pourquoi quelqu’un d’aussi brillant que vous s’encombre de moi ? Et c’est ce qui m’attristait le plus finalement »
A peine avait-il fini sa phrase que des lèvres s’étaient tendrement posées sur les siennes.
Le baiser entre les deux hommes était doux et tendre, enfin ils exprimaient tous les sentiments qu’ils n’avaient su reconnaître pour ce qu’ils étaient, de l’amour…
Watson se rendit compte qu’il avait fermé les yeux quand il les rouvrit en sentant la main de son ami
-ami était-ce vraiment le mot ?- caresser sa joue.
Il sourit et murmura :
« John, vous êtes infiniment meilleur que moi n’en doutez jamais »
***
Voila voila !
Alors vous en avez pensé quoi ? Nul ? Bien ? Potable ? Laissez moi une review please...