Aliza a écrit:
Jimmy Boy... sympa le surnom...
Mais en voulant sauver son alter ego, voilà que 007 s'est jeté dans la gueule du loup...
Remarque avec deux super agents secrets dans la gueule, ledit loup pourrait bien se casser quelques canines...
Je suis d'accord avec toi!
Nos deux agents sont-ils capturés par les soldats de l’émir ?
Voici la suite !
Bonne lecture !
Partie 4 :
James, se composant un visage dénué de sentiments, fulminait à l’intérieur de lui-même. Jimmy l’avait trahi et l’avait livré aux hommes de l’émir. Et ce, sans états d’âme. James se promit de ne témoigner aucune compassion à l’encontre du blond. Enfin, s’il ne le « descendait » pas immédiatement lors de leur prochaine rencontre…
Le tortionnaire de la veille s’avança vers le jeune brun, sa cigarette fichée aux lèvres et dévisagea de haut le jeune Anglais.
« -Ainsi, voici celui à qui je dois mon attelle. Déduisit-il, avec une expression presqu’amusée et songeuse. Le célèbre 007 ! Décidément, tous les agents britanniques aiment notre pays. »
James arbora un sourire tranquille et moqueur et en rajouta :
« -Ce doit être la beauté de vos filles et l’hospitalité chaleureuse des gens d’ici ! »
Le visage de l’autre se durcit irrémédiablement et cogna le jeune brun, avec la crosse de son arme.
« -Sale chien d’Occident ! Cracha-t-il, avec hargne et fanatisme. N’insulte pas la réputation de nos femmes ! Les gens, d’ici, sont un peu nos « agents » de renseignement : Le patron de l’hôtel nous a mené jusqu’à vous ! Alors, où est l’autre Anglais ? Celui que vous appelez Jimmy ! »
James essuya le sang de son menton, la lèvre inférieure fendue et la tête baissée, masqua la lueur de soulagement en entendant cette question : Savoir que Jimmy Boy ne l’avait nullement trahi ôta un poids de son être.
Relevant la tête, il affronta le regard du chef des soldats et avec une désinvolture pleine de sérénité, répliqua :
« -Je ne sais pas où est Jimmy ! Mais si vous le voyez, faites en sorte qu’il rectifie l’erreur de trajectoire de ma balle : En fait, vous n’auriez pas du n’avoir qu’une attelle. Mon arme a décidé de vous épargner ! »
Un coup de poing, dans le ventre, coupa le souffle de l’espion brun durant une seconde et le plia, en deux, de douleur. L’homme à la cigarette se pencha sur l’oreille de James et chuchota :
« -Je suis le bras droit de l’émir, Mouloud. Après la séance d’interrogatoire, vous serez heureux de me lécher les bottes, monsieur Bond. »
Le jeune brun soutint sans ciller l’éclat sinistre de Mouloud et répondit, sur le même ton :
« -Je vous prierai de ne pas toucher à mon visage. Je ne risquerai de ne plus être présentable pour Maryse. »
Il se reçut un coup de pied qui le fit suffoquer pendant deux minutes.
Allongé sur une table de métal, les poignets maintenus par des carcans d’acier, James observa les recoins de la pièce aux murs insonorisés et la porte blindée. Il suivit, intéressé et attentivement, des yeux les gestes de deux hommes en blouse blanche.
Un air ennuyé et blasé prit place sur ses jolis traits et le jeune espion lança :
« -Messieurs, c’est d’un classique le sérum de vérité ! Vos compétences ne sont plus à la mode ! »
Un des techniciens eut un regard vers le captif, décontenancé par son flegme et son sang-froid. Mouloud n’eut qu’un bref demi-sourire moqueur et de satisfaction avant d’expliquer :
« -Cette seringue est chargée de vous maintenir conscient durant toute la durée de l’interrogatoire, monsieur Bond. Nos moyens de torture ne datent pas du Moyen-âge. Nous sommes plus civilisés, en matière de « torture ». »
Cela n’indiquait rien de bon au jeune prisonnier et dont la curiosité, mêlée d’appréhension, s’éveilla à la vue d’une petite machine hyper sophistiquée. Une satisfaction sadique sur ses lèvres, le bras droit de l’émir présenta les spécificités de la machine :
« -Nos ingénieurs l’ont conçu à la demande de l’émir. Voyez-vous, les personnes avaient tendance à mourir, un peu trop vite, lors des interrogatoires. Sans avoir délivré d’informations. Cette machine, connectée à votre cerveau, va distiller un ultra son et si vous vous obstinez à vous taire, vous devenez un légume conscient. »
Un frisson traversa James qui, pourtant, réussit à demeurer impassible et à maitriser sa peur devant cette perspective d’être prisonnier de son corps. La seule consolation était que cette situation ne durait pas indéfiniment : On finirait par le tuer.
Voyant qu’un des hommes s’approchait de lui dans l’intention de mettre un casque, il lui décocha un sourire goguenard et fut docile.
Brusquement, une agitation et le bruit lointain d’une explosion stoppèrent le geste du technicien. Mouloud parla dans sa radio et livide de fureur, il jeta quelques mots dans sa langue aux « blouses » blanches.
Ces derniers quittèrent la salle à la suite du bras droit.
La porte s’ouvrit dans un fracas et une silhouette franchit, vivement, la distance qui la séparait de James. Celui-ci écarquilla des yeux, en apercevant la jeune Maryse dans une tenue noire. La jeune femme délivra l’espion, efficace et rapide et lui fit signe de sortir de la pièce.
« -Nous devons stopper Daniel. Fit-elle, en tirant sur un soldat qui tentait de les arrêter. Il faut l’empêcher de commettre une folie ! »
James, ébahi et admiratif devant l’efficacité de Maryse, remarqua l’arme qu’elle tenait dans la main et commença à comprendre.
« -Vous êtes un agent de M16. Affirma-t-il, en envoyant un autre soldat à terre et s’emparant de sa mitraillette. Votre P99. »
La jeune espionne confirma d’un hochement de tête et progressant le long d’un couloir, elle expliqua :
« -004, monsieur Bond. Vous avez échoué dans votre mission. Daniel a compromis la mienne dans sa vendetta personnelle. Finalement, vous êtes plus play-boy qu’agent. »
La constatation froide et injustifiée de 004 vexa James dont l’amour-propre s’indigna. Les deux agents anglais parvinrent à gagner la sortie du complexe militaire et volant une jeep, s’enfuirent dans le désert.
« -Jimmy Boy est une tête de mule et un agent efficace. Fit James, en appuyant sur la pédale d’accélérateur. Impossible de raisonner avec lui ! »
Maryse se détourna vers l’arrière du véhicule, ôta une bâche et se redressant sur sa banquette, elle épaula un bazooka. Elle visa et tira. Leurs poursuivants explosèrent dans un déchainement de flammes et de débris.
« -Je vous prierai de mettre vos yeux ailleurs. Recommanda-t-elle, professionnelle, en se rasseyant. En particulier sur la route, monsieur Bond. »
James reporta son attention sur la route, après avoir été surpris d’admirer la silhouette souple de 004.
« -Quant à Daniel, je ne suis pas étonné. Fit la jeune femme, en haussant des épaules. C’est bien dans son caractère. »
James fronça des sourcils à la phrase de la jeune femme et hasarda :
« -Ancien amant ? »
004 le foudroya de ses yeux bleus et marmonna :
« -Mon frère ! »
A suivre.
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