Un « James » qui part à la recherche de l’autre « Bond » est, en effet, intriguant. « Electron » libre ou traitre ? Voici la suite ! Bonne lecture !
Partie 2 :
La soirée était largement avancée. Les invités, entre dégustation de petits fours et discussions pleines de rires, étaient disséminés un peu partout dans la somptueuse salle de réception de l’hôte. James, grâce à l’ambassadeur britannique, en costume noir chic, était accoudé au comptoir du bar et l’air de rien, affichant une impassibilité étudiée, scrutait la foule des personnes. Il analysait les environs, avec l’œil d’un professionnel et tout en enregistrant les informations collectées, il buvait son martini-vodka. Martini-vodka « au shaker, pas à la cuillère. ». Le jeune agent consulta sa montre Oméga : Il était près de vingt et une heure et l’hôte n’était toujours pas apparu. Son retard commençait à devenir gênante et à causer des bavardages peu « élogieux » sur sa courtoisie et sa politesse vis-à-vis de ses invités. Une agitation et des murmures firent se retourner James et celui-ci, pétrifié, en oublia son verre de martini : Le richissime Amar, exploitant et propriétaire de gisements de pétrole, descendait les escaliers, en compagnie d’une femme. Mais de La femme, d’après les regards admirateurs de la gent masculine et des moues dépitées et envieuses des femmes. Avis partagé par James. Elancée, dans une robe de soie aux fils cousus de pierres précieuses et d’or, la jeune femme possédait un corps aux proportions harmonieuses et gracieuses et une beauté envoutante, non fatale et presque touchante, avec ses boucles blondes et son air calme. Ce qui la rendait, aux yeux de James, particulière et unique était ses grands yeux d’un bleu pur comme celui d’un clair ciel d’été. D’ailleurs, il se disait que ces yeux étaient les « joyeux » de l’émir Amar tant leur beauté et leur teinte étaient sans pareilles.
« -Mes hommages, mademoiselle. Salua, avec affabilité, James qui s’était faufilé, hardiment, jusqu’au couple. Bonsoir, monsieur. »
La jeune femme, étonnée par l’audace de Bond, n’eut qu’un sourire mais son regard, perplexe, ne le quitta pas alors qu’elle répondait aux autres convives. Son compagnon était demeuré auprès de James et avec politesse, engagea la conversation avec le jeune Anglais.
« -Elle vous a charmé, n’est-ce pas ? Déduisit-il, d’un ton sûr et serein. Vous n’êtes pas le premier homme qu’elle a envouté et vous ne serez pas le dernier. Elle ne jouera qu’avec vous car elle sait à qui elle appartient. »
James adopta une attitude désinvolte face à la mise en garde, pleine d’orgueil et d’assurance, de l’émir. Du coin de l’œil, il perçut un mouvement parmi la foule d’invités.
« -Je veux bien tenter le coup. » Déclara James, tranquillement et en finissant son verre.
Amar se raidit imperceptiblement, voyant que son interlocuteur n’était guère impressionné par son statut et sa fortune. Il sourit, cependant et levant un sourcil, fit :
« -A votre guise, monsieur… ? »
James compléta, avec un naturel désarmant et non dépourvu de charme et de style :
« -Mon nom est bond, James Bond. »
Subissant, malgré lui, le charme inné de l’agent secret, l’émir accepta la main tendue de l’Anglais et la serra, en disant :
« -N’oubliez pas qu’ici, l’Etat c’est moi, monsieur Bond. Il vous est permis de jouer à l’abeille avec ce qui m’appartient mais pas de butiner. »
James soutint le regard direct de l’émir, sans ciller et murmura :
« -Je saurai m’en souvenir, le moment venu. »
Avant que le milliardaire ne put répliquer, il prit congé de celui-ci et se dirigea vers la sortie. Au passage, il jeta un regard dans la direction de Maryse et la jeune femme, discrètement, lui rendit son œillade, étonnée et déconcertée par cet homme audacieux.
L’air était plus frais sur les toits de l’immeuble qui se situait juste en face de l’hôtel de l’émir Amar. La vue sur le port du Koweit était absolument splendide. Un homme, en tenue noir, les joues maculées de teinture sombre, rasa les murs et se posta près du parapet du toit de l’immeuble. D’une mallette, il extirpa une arme dotée d’un silencieux et d’une lunette à visée et se calant contre un pan du parapet, il entreprit de chercher un angle de tir adéquat.
«-Pourquoi un agent aux services de Sa Majesté veut-il éliminer Amar ? Demanda James, qui, en costume de soirée, pointait son P99 sur la nuque de l’autre espion. Un espion avec des états de service exemplaire et conscient que si l’émir meurt, cela peut compromettre la bonne entente entre les pays arabes et l’Occident. ? »
L’autre homme, immobile, les doigts sur la gâchette, écouta la question de son compatriote et finit par répondre, sarcastique, se retournant :
« -« M » me craint tellement qu’elle envoie l’un de nos meilleurs agents pour m’arrêter ! Cette histoire ne te concerne pas mais l’émir et moi, ok ? Je me fiche de la politique ! Alors, va jouer ailleurs ! »
James, ébloui par l’éclat des yeux de son compatriote, eut un moment d’inattention que l’autre mit à profit pour le désarmer d’un vigoureux coup de pied. Déséquilibré par l’attaque inattendue de l’espion, James chuta sur le sol dur. Se relevant prestement, il sauta sur le jeune blond qui s’enfuyait et le plaqua à terre. Il braqua son autre arme de son holter, son Pkk et l’appliqua, froidement, sur la tempe du prisonnier. Celui-ci, impassible, le toisa.
« -On m’a donné l’ordre de t’arrêter par n’importe quel moyen. Informa James, la voix dure. Mais avant de tirer ou de tuer un autre Anglais, je veux savoir quelles raisons ont poussé un bon « élément » comme toi à trahir le drapeau qu’il sert. »
Pour réponse, il ne reçut qu’un regard de mépris et de dédain de la part de son successeur. Il soupira, las de l’attitude obstiné de l’autre « Bond » et fut indécis sur le sort de celui-ci.
L’irruption d’une escouade de soldats épargna à James de prendre une décision. Abandonnant le jeune blond, il s’éclipsa derrière une tour d’antenne et sans faire de bruit, il assista à ce qui suivit : Un homme, habillé en civil, les traits durs et une cicatrice sur la joue, fumait une cigarette. Lentement, il s’approcha du jeune Anglais encerclé par les soldats et lança :
« -Tu es bien sur nos traces, James. J’admire ton obstination et ta persévérance. Bien que ta réputation est surfaite car tu es entre nos mains. »
Le captif répondit quelque chose de déplaisant car l’homme à la cicatrice le gifla avec force.
« -Attends de goûter aux tortures de notre émir. Déclara ce dernier, en écrasant sa cigarette sur la joue du prisonnier. Crois-moi, tu nous révéleras tout. »
A suivre.
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