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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 20 Mai 2019 20:29 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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ho... C'est adorable!!! ils sont trop mignons!!! j'adore!!!

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 20 Mai 2019 22:45 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Chapitre 10 : Avec Baner.

Quand la porte s’ouvrit, Steve se retint de faire un bond. Il se contenta de reprendre une positon convenable, assis sur le bord du lit. Natasha qui venait d’entrer brusquement eut une moue ennuyée. Elle se reprit rapidement, elle vint vers Steve et lui tendit une feuille qu’il lut rapidement. Elle remarqua : « Il faut y aller, Steve, j’ai déjà prévenu Tony.
- Qu’est ce que c’est ? Demanda Buck.
- Une vieille affaire qu’il faut qu’on règle, Natasha, Tony et moi. Je ne pensais pas que ça nous tomberait dessus tout de suite.
Natasha observa :
- Tony non plus, il était furieux… Enfin, il vient quand même…
Elle fronça les sourcils et ajouta en voyant les regards qu’échangeaient les deux hommes.
- Tu viens j’espère !
- Oui, Nat, évidemment.
Ce fut Buck qui reconnut :
- Tu n’es pas blessé, Steve, je me doute que tu ne vas pas rester enfermé ici vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec moi…
- Je serais resté…
- Je peux rester seul. Va t’en ! Natasha t’attend.
- On croirait que tu es pressé de te débarrasser de moi !
- Oh non… tu sais que non.
- Je sais…
Steve jeta un coup d’œil à Natasha, hésita, pour finalement se décider à le saisir par la nuque et l’embrasser bien fort sur la bouche. Ensuite, il se leva en disant :
- Regarde ton téléphone, je t’envoie un message pour te dire quand je reviens…
- Fais gaffe à toi…
- Pas de soucis, j’espère te retrouver un peu plus en forme !
- Compte sur moi…
Il sortit avec Natasha, referma la porte. Celle-ci allait parler, il l’interrompit :
- Pose pas de question, Nat, ça vaut mieux !
- Non ! Fit-elle, je voulais juste dire que comme Bruce reste ici, il pourra lui tenir compagnie.
- Il ne vient pas ?
- Non, il n’est pas très fiable en ce moment, tu le sais…
- Oui, c’est vrai... »
Ils s’équipèrent, retrouvèrent Stark et décolèrent dans l’heure qui suivit. Tony pilotait. Derrière, Natasha demeurait pensive. Steve discuta un moment de leur affaire avec Stark puis le silence retomba. Au bout d’un moment, Natasha n’y tint plus, elle remarqua : « Alors plus besoin que je te cherche une petite copine ?
- Tu ne cherchais déjà plus, répliqua Steve.
- Je pensais que ça marchait avec Sharon.
- Ça aurait pu…
- Tony est au courant ?
- Oui.
- Et bien, moi qui pensais que plus rien ne pouvait me surprendre…
- Tu vas me faire la tête ?
- Non, pourquoi ? quelle fille ne rêve pas d’avoir un copain gay ?!
- Je ne suis pas gay… je ne crois pas… il y a juste Bucky, c’est tout. Ne compte pas faire du shopping avec moi et regarder les beaux mecs dans la rue !
Elle rit. Tony remarqua :
- Je suis d’accord avec Steve, il faut arrêter de mettre les gens dans des cases ! On peut être juste raide dingue de quelqu’un, le sexe ne rentre pas forcément en compte… même si on a en général une préférence.
Steve sourit.
- C’est gentil de prendre ma défense.
Natasha protesta.
- Oh mais je ne t’attaquais pas en disant ça… que tu sois avec Bucky ou avec une fille, ça m’est égal, tu restes mon ami.
- Comme dit si bien, Tony, reprit Steve, parfois on se gâche la vie à vouloir entrer dans les cases. Il y a longtemps que j’aurais dû me rendre compte que la personne que j’aimais et qui m’aimait le plus au monde était juste à côté de moi…
Natasha l’observa en souriant gentiment.
- Steve… tu as des étoiles dans les yeux… c’est bien d’être amoureux, on a tous connus ça. Mais ça peut s’avérer dangereux. Là, on part en mission….
- T’en fais pas, je connais mon boulot... »
Buck regarda le porte se refermer. Steve l’avait embrassé devant Natasha, il en restait, lui-même, tout ébahi. Il lui arrivait fréquemment d’avoir des mouvements de tendresse, mais pas devant les autres. Même gamins, quand il venait pleurer sur son épaule, Steve vérifiait toujours qu’il n’y ait pas quelques regards indiscrets aux alentours. Buck avait toujours été plus tactile, il additionnait les gestes d’amitiés pour se consoler de ne pas pouvoir avoir plus. C’était toujours lui qui venait le serrer dans ses bras, lui taper sur l’épaule, lui ébouriffer les cheveux. Steve se laissait faire, cependant, Buck s’était souvent demandé si ces mouvements d’affections ne l’ennuyait pas… Peut-être pas, finalement. Il sourit et tendit le bras pour prendre un des magazines qu’avait amené Tony. Les heures passèrent, le soir tomba. Tout était silencieux.
Il était près de 19 heures lorsque la porte s’ouvrit devant Bruce Baner qui portait un plateau bien garni. Buck posa son magazine, l’autre dit en posant le plateau : « Tu sais quoi ? On est tout seul dans cette base ! Rien que nous. Tous les autres ont levé le camp, Stark leur a donné quartier libre. Il a fait valoir que j’avais suffisamment de doctorats pour m’occuper de toi. Alors tu vois, c’est moi qui t’apporte à manger ! Pourtant je t’assure que ça ne faisait pas partie de mes Doctorats, le service !
Buck eut un sourire. Il suivit des yeux l’homme qui poussa la table devant lui puis vint s’asseoir à ses côtés. Il ramena ce qui lui appartenait devant lui, puis demanda :
- Ça te va ?
- Oui, je ne me permettrait pas de faire le délicat.
- Oh ! On a le droit d’être un peu difficile quand on est aussi mal en point.
- Ça va, j’ai connu pire…
- J’ai du mal à croire qu’on puisse connaître pire que le fouet, les ongles arrachés, les trois balles dans le corps et le fait de se faire enterré vivant !
- Il y a une chose pire que tout ça…
Bruce l’observa, il se demandait s’il devait où non le questionner pour savoir de quoi il s’agissait. Il finit par demander :
- Tu veux en parler ?
Buck l’observa, hésitant à se confier. Il avoua enfin :
- La machine qu’on me mettait sur la tête pour effacer mes souvenirs… Cette douleur monstrueuse, je ne l’oublierai jamais…
- Tu sais comment ça fonctionnait ?
- Non, à part que ça me broyait la tête et que je me demande comment j’ai pu survivre à ça si longtemps…
- Tu étais conditionné pour tenir le coup…
- Il y a autre chose que je détestais…
- Quoi ?
- La décryogénisation…
- C’était douloureux ?
- Non, ce n’était pas une question de douleur. C’était le froid, la difficulté à se réchauffer, l’impression d’être une loque…
Comme il regardait dans le vide et que son regard exprimait un immense malaise, Bruce s’empressa de couper court :
- Je crois qu’il vaudrait mieux parler d’autre chose…
- Je crois aussi.
Il dévisagea Baner un moment, se demandant ce qu’il savait à propos de lui et Steve, il ajouta :
- Steve et Natasha vous ont parlé avant de partir ?
- Ils m’ont demandé de te tenir compagnie, pourquoi ?
- Rien d’autre ?
- Non, de quoi auraient-ils dû me parler ?
- Je ne sais pas.
Bruce fronça les sourcils.
- Si toi, tu ne sais pas, comment veux-tu que je sache ?
- Laissez tomber, c’est sans importance.
- Ça n’a pas l’air quand on te regarde. Il y a quelque chose qu’on me cache ici.
- Mais non…
- Si ! Et comme c’est toujours le plus concerné qui est le dernier à être mis au courant, je paris que ça me concerne !
Buck secoua la tête.
- Non, ça ne concerne que Steve et moi.
- Ah ! Bon. Steve et toi…
Baner eut un petit sourire en coin.
- Ça a à voir avec ce que tu as dit l’autre soir où tu avais un peu trop abusé du Whisky, à la fête ?
- Ça se pourrait…
- Quand tu as disparu, il y a quelques mois, Steve a fait une dépression terrible. Natasha ne voulait pas me croire, mais moi j’étais persuadé que, s’il te retrouvait, ça tournerait dans ton sens.
Buck le regarda bizarrement. Il bougonna entre ses dents :
- C’est quoi « dans mon sens » ?
- C’est à toi de me le dire.
- Et pourquoi je vous le dirais ?
- Parce que tout le monde à l’air d’être au courant, alors si c’est ça, autant me le dire, vu que je m’en doute déjà.
- Je ne vous aurais pas cru aussi perspicace.
- Comme quoi… J’ai devinez juste. C’est Nat qui va faire la tête…
- Pourquoi, elle ferait la tête ?
- On avait parié, j’ai gagné.
Buck lui lança un regard noir.
- Vous n’avez pas de pari encore plus débile à faire !
- C’est elle qui a commencé !
- Vous parlez d’une excuse !
Bruce préféra parler d’autre chose, il reprit :
- Vous êtes ensemble alors ?
- Pour l’instant, je suis surtout cloué au lit et pas la peine de le crier sur les toits, ça ne plairait pas à Steve…
- Oui, j’imagine. Il doit être un peu dépassé.
- Moi aussi.
- Toi ? s’étonna Baner, tu attends depuis suffisamment longtemps pour ne pas être dépassé, non ?
- Non, je n’attendais rien avant, je pensais qu’il n’y avait aucun espoir. Je n’ai commencé à espérer il n’y a que quelques mois de ça. Quand Steve a su ce que je ressentais, il s’est passé quelque chose…
- Il s’est mis a y penser aussi ?
- Oui, je n’aurais jamais cru ça possible…
- C’est classique pourtant. C’est une chose qu’il n’avait jamais envisagée, il n’y pensait même pas. C’était comme une cuirasse naturelle, il ne fallait pas l’entamer. Tu as ouvert une brèche, Buck, ça a dû drôlement le secouer…
- Il s’est battu contre lui-même, c’est pour ça que je suis parti, je ne voulais pas qu’il soit malheureux à cause de moi.
- Et que tu sois malheureux, toi, ce n’était pas grave ?
Buck laissa un long silence, finalement, il reconnut en haussant les épaules :
- J’ai toujours été malheureux, j’ai l’habitude…
Il y avait de nouveau des larmes dans les yeux bleus. Bruce remarqua :
- On ne s’habitue pas au malheur, j’ai eu de mauvais moments aussi, je sais ce que c’est !
- J’étais heureux quand j’étais avec Steve. Seulement, chaque fois que je devais me séparer de lui c’était pire, j’aurais voulu le garder un peu plus longtemps. Je suis parti au front pour en finir avec tout ça. Autant mourir pour mon pays... ne plus avoir cette douleur dans la poitrine qui ne me lâchait jamais…
- Ce n’est pas ce qui s’est passé…
Ce n’était pas une question. Buck répondit quand même :
- Non, j’espérais une balle… Mais une fois sur place, comme les autres, je me suis battu pour vivre. J’avais cette envie de rentrer, de revoir Steve, je ne voulais plus mourir. Quand HYDRA nous a capturé, mon unité et moi, ils ont triés plusieurs hommes dont je faisais parti. Ils faisaient des expériences… J’ai été le dernier a passer entre leurs mains. J’avais entendu les hurlements de mes compagnons, je savais à quoi m’attendre. Mourir comme ça… mon Dieu…
Il grimaça pour retenir les larmes qui se bousculaient puis continua :
- Ils m’ont injectés des produits, je me souviens avoir hurlé pendant des heures… quand la douleur s’est atténuée, je suis tombé dans les vapes. Je ne pensais pas voir Steve en ouvrant les yeux…
- C’était quand même une surprise agréable ?
- Oui… Je me disais que je rêvais… Mais il était là, bien réel. Il avait grandi, il n’était plus le même, je ne comprenais rien…
- T’as fini par comprendre ?
- Il m’a expliqué brièvement… J’ai compris qu’on avait fait sur lui la même expérience que ce qu’on avait essayé de faire sur moi, mais en mieux… Lui était plus fort, moi je me sentais en miettes…
- Tu as été malade longtemps ?
- Non… il m’a traîné avec lui… Je ne voulais pas être un poids, j’ai tenu le coup, après quelques heures ça a été mieux…
- Tu ne t’es pas rendu compte que ce qu’ils t’avaient fait t’avais rendu plus résistant ?
- Non… Je n’étais pas plus résistant à Steve en tout cas, au contraire… Je l’aurais dévoré au petit-déjeuner, au déjeuner, au dîner et même peut-être au goûter !
Baner rit franchement.
- Présomptueux ! Lança t-il.
- Dans ma frustration, c’est ce que je ressentais… Il était beau… il l’est toujours d’ailleurs…
- Perso, c’est pas trop mon genre…
Buck, qui s’en doutait un peu, continua sans s’arrêter sur la réplique :
- Le petit Steve que j’adorais, dans les bras duquel j’avais toujours envie de me fourrer, s’était transformé en héro magnifique… C’était à se cogner la tête contre les murs. J’aurai voulu partir, prendre le large. Je ne pouvais pas, Steve avait besoin de moi, je lui avais promis d’être toujours là pour lui… de toute façon, c’était si bon d’être avec lui, même si ça me rendait fou…
- Tu te souviens être tombé du train ?
- Oui… Je vois sa main… Je voulais la prendre. C’est après que je ne sais plus… ensuite tout est haché. C’est une existence faite de flash abominables où je fais les choses comme un automate. Il y a ces réveils glacés, je suis une loque qu’on traîne, qu’on frappe, puis qu’on branche à cette horrible machine. Quand m’a tête était vide, ils y mettaient ces mots, quelques mots absurdes et je faisais tout ce qu’on me disait de faire, comme un robot… Quand c’était fait, il me remettait dans la glace… soixante dix ans de cette vie et pourtant, ce n’est pas là où j’ai souffert le plus. C’est maintenant que je souffre…
- C’est horrible, murmura Bruce.
Il fixait le visage tendu, le profil régulier, les beaux yeux bleus qui regardaient dans le vide. Il ne trouvait rien d’autre à dire. Buck dit encore :
- J’avais oublié Steve… Ils avaient réussis à me le faire oublier…
- Je ne pense pas puisque tu l’as reconnu quand tu l’as vu…
- J’ai voulu le tuer… Tuer Steve… Bucky Barnes n’aurait jamais porté la main sur lui…
- Tu n’étais plus Bucky Barnes, il a fallu que tu le redeviennes, Natasha m’a raconté…
- J’ai failli le tuer, il aurait pu se noyer. Quand je l’ai sorti de l’eau, je l’ai regardé et j’ai de nouveau eu cette douleur dans la poitrine qui ne me quittait jamais quand j’étais près de lui. Depuis soixante-dix ans je n’avais plus ressentit le moindre sentiments, j’ai eu l’impression que mon cœur se remettait à battre. Je l’ai laissé là, je savais que ses amis le retrouveraient, il était sauf, c’était tout ce qui comptait. Moi, il fallait que je me retrouve. Je me suis retrouvé au musée. Bucky Barnes était là, il m’attendait… avec Steve…
- Pourquoi n’as-tu pas cherché à le rejoindre avant ?
- Non… Je ne pouvais pas. Je sentais que j’étais encore programmé, j’avais peur de tout le monde. Vivre seul, caché, me semblait être le meilleure solution…
- Tu pensais à lui ?
- Tout le temps, j’avais sa photo… Je la regardais et j’avais cette douleur à la poitrine. Cette douleur me disait que j’étais de nouveau moi, elle me faisait plaisir…
- Et maintenant ?
- Je ne sais pas… Stark a dit que j’étais sur un petit nuage, c’est un peu ça…
Baner se pencha pour tapoter une épaule :
- Je crois que t’as le droit à ton petit nuage…
- J’espère qu’il me portera assez longtemps…
- Steve ne t’a sûrement pas fait des promesses en l’air, tu as confiance en lui ?
- Oui… Il m’a dit qu’on prendrait un appartement à Brooklyn, qu’il passerait du temps avec moi… il m’a embrassé… Vous imaginez… j’avais quinze ans la première fois que je l’ai regardé en pensant à ça… J’aurai pu mourir, je serais mort heureux…
- Ce serait dommage de mourir maintenant, non ?
- Oui… évidemment…
- Il a sûrement beaucoup plus à te donner… si tu vois ce que je veux dire…
- Je veux qu’il rentre, je veux aller mieux, sortir d’ici, dormir avec lui…
- Dormir ?
- Entre autre…
Bruce souriait, il le trouvait touchant et s’étonnait de le voir se confier si facilement. Les évènements de ses derniers jours y étaient certainement pour quelque chose. Trop d’informations d’un coup obligeaient Buck à lâcher la pression et c’est ce qu’il faisait ce soir.
Ils avaient finis de manger, Bruce poussa la table avant de reprendre sa place dans le fauteuil. Il demanda :
- Vous avez bien dû vous disputer des fois ?!
- Non, jamais de disputes sérieuses. Gamins, on a eu quelques mots, mais rien de durable. Plus tard, notre seul sujet de dispute c’était moi qui n’aimait pas qu’il se bagarre tout le temps. Il était teigneux, le moindre truc le mettait en rogne, il jouait au héro avant d’en être un… faut croire qu’il avait ça dans la peau…
- Tu ne voulais pas qu’il se batte ?
- Chaque fois j’étais obligé d’intervenir, il se faisait rosser mais ne baissait jamais les bras. Je me souviens d’un soir dans la file pour entrer au cinéma. On était tous les deux, devant nous il y avait un groupe de trois filles qui discutaient tranquillement. Un grand gars derrière nous s’est mis à les interpeller d’une façon assez grossière, personne ne faisait attention à lui, même pas les filles. Mais Steve, lui, il a fallu qu’il s’en mêle. J’étais furieux, il allait encore se faire casser la figure ! Je lui ai dit de se débrouiller tout seul, que je ne voulais pas m’en mêler, qu’il me cassais les pieds, que moi je voulais juste aller au cinéma tranquillement. Je l’ai pourtant rejoint rapidement, s’il lui était arrivé malheur à cause de moi, je ne me le serais jamais pardonné… Je me souviens de ce qu’à dit le gars en me voyant arrivé. Il a lâché Steve et s’est dirigé vers moi en disant : « La petite copine qui s’en mêle ! Viens jolie pédale, je vais t’arranger le portrait… » Pendant une seconde je me suis dit que ça devait se lire sur mon front… Je me suis vite repris, c’était juste une insulte comme une autre… Steve et moi étions tout le temps ensemble, ce genre d’insulte en découlait, c’était tout… J’ai évité son coup de poing, l’ai attrapé par le col et lui ai mis un coup de boule terrible, il avait le nez en sang. Ensuite, je l’ai balancé dans la ruelle, il est tombé sur le cul, je m’entends encore lui dire : « Quand tu te seras faites ne serait-ce que la moitié des filles que je me suis faites, tu pourras me traiter de pédale ! » Il est parti sans demander son reste. Steve avait l’arcade sourcilière en sang, il m’a dit qu’il était désolé, je lui ai prêté mon mouchoir en lui faisant remarquer qu’il me faisait chier et que je ne voulais pas rater le film… C’était un chouette film, on ne l’a pas raté…
- Tu te rappelle de quel film c’était ?
- Je crois que c’était « Tarzan trouve un fils » en 39…
- Quelle mémoire ! Admira Bruce, tu connais même la date !
- Je n’allais pas bien en 1939… c’est pour ça que je m’en souviens. Je voulais m’éloigner de Steve pour avoir moins mal… C’était une bataille de chaque instant, une bataille perdue d’avance… C’était plus fort que moi, au bout de quelques jours, il me manquait trop. Ce qui me faisait le plus de mal, c’est que lui semblait se passer très bien de ma petite personne…
- Il n’était pas content de te revoir ?
- Oh oui, toujours, parfois c’est même lui qui venait prendre des nouvelles. Mais je souffrais tellement… lui, non, c’était juste un mec normal, content de revoir son meilleur pote sans savoir qu’il crevait d’amour pour lui…
- Il avait besoin de toi, à sa façon…
- Oui, il n’avait que moi. Je crois qu’il devait me trouver bizarre… Parfois y’avait les filles qui défilaient, puis plus rien, je faisais la tête, je revenais, je piquais une crise de cafard infernale… Il ne devait rien y comprendre…
- Il ne t’abandonnait pas, lui non plus ?
- Non, il a toujours été là… Sauf quand il ne savait pas que j’allais mal, je ne lui ai pas toujours dit…
- Et tes parents ?
- Mon père et moi, on ne se parlait plus, il me foutait la paix, je l’ignorais. Ma mère était gentille, mais elle était distante, elle a toujours été distante, je ne sais pas pourquoi, elle devait m’aimer pourtant, je sais qu’elle s’inquiétait pour moi, plus d’une fois c’est elle qui a prévenu Steve…
Il était tard à présent, il faisait nuit depuis longtemps. Bruce regarda l’heure :
- Il faudrait que tu dormes et moi je t’embête avec mes questions…
- Ça me fait du bien de parler de tout ça… J’ai gardé ça pour moi pendant si longtemps.
- J’imagine… fit Baner.
Il bailla. Buck s’excusa :
- Je ne veux pas vous retenir plus longtemps, allez vous reposer…
- Je reste encore un peu, essaies de dormir, toi…
Il éteignit la lumière. Steve lui avait expliqué que Buck s’endormait plus facilement quand il avait quelqu’un près de lui. Celui-ci embarrassé demanda :
- Vous n’allez pas rester là ?
- Non, t’en fais pas pour moi, j’ai l’habitude de me coucher tard. Essaies de dormir… »
Buck se doutait que Steve lui avait demandé de rester pour qu’il s’endorme. Il ferma les yeux espérant y parvenir rapidement, où du moins, faire semblant pour lui permettre de partir. Il songea à Steve à sa façon de s’asseoir près de lui, sur le lit, dans sa chambre, quand il avait une crise de cafard. A sa façon de passer un bras autour de ses épaules. Ces gestes là, son ami ne les faisait qu’en cachette, dans leur chambre. Buck appréciait sa chambre et son intimité dans ces moments là. C’était bon de le sentir près de lui, de sentir qu’à sa façon, il l’aimait. Son bras était ferme sur ses épaules, malgré son apparence chétive, il savait se faire protecteur. Sans doute voulait-il le protéger dans ses moments de désespoir comme lui, Buck, le protégeait dans ses trop fréquentes bagarres… Il lui disait : « Dis-moi ce qui ne va pas, Bucky, je suis ton ami, tu peux tout me dire... » Mais non, il ne pouvait pas tout lui dire, pas tout…
Dans son rêve, ils avaient finis par se coucher tous les deux, l’un contre l’autre, partageant chacune de leurs respirations. C’était un rêve doux qui le berçait tranquillement. Il restait sur son petit nuage, les bras de Steve, le corps de Steve, l’odeur de Steve… Il ne savait plus s’il rêvait, Steve était peut-être là… Il sombra dans un sommeil plus profond et tout disparut. Après l’obscurité, il y eut de nouveau la lumière puis le froid, des bras qui le traînaient. Il n’avait pas la force de marcher, il se sentait perdu. On le jeta sur une chaise, on l’attacha. Il pensa à Steve… Steve allait venir l’aider, il se mit à hurler ce prénom qui était tout ce qui restait dans sa tête. Les hommes autour de lui eurent l’air de trouver ça amusant. L’un deux se mit à le gifler en hurlant en russe : « Vas-tu finir par te l’enlever de la tête celui-là ! A chaque fois qu’on te réveille c’est la même chanson ! »
Étourdi par les coups, il tomba à moitié dans les vapes puis ce fut la douleur qui le réveilla, l’horrible douleur qui lui vidait la tête, lui faisait tout oublier…
Ce fut le hurlement qui réveilla Bruce : finalement, il s’était endormi près du lit. Il s’empressa d’allumer la lumière. Buck recroquevillé dans un coin du lit hurlait en se tenant la tête. C’était un cri glaçant, Bruce ne parvint pas à retenir l’adrénaline qui montait, il se sentait agressé. Il ne suffit que de quelques secondes pour qu’il ne soit plus Baner...
A présent, Hulk était debout dans la pièce, immense, vert et furieux, il voulait faire cesser ce cri. Sa main frappa le lit, Buck vola à deux mètres pour aller s’écraser contre le mur prisonnier sous le lit renversé.
Ce fut le choc qui réveilla Buck. Sa tête avait heurté le mur, le lit comprimait son abdomen déjà douloureux. A l’aide de son bras gauche, il poussa le meuble sans trop de difficulté. Ce fut là qu’il vit le monstre vert. Il ne le connaissait pas, il savait que c’était Baner, mais il ne l’avait jamais vu sous cette forme. Son cœur se mit à paniquer, il était incapable de se défendre contre ça, même son bras gauche ne ferait pas le poids, surtout dans l’état où il se trouvait. Il parla pour tenter de le calmer : « Bruce… je suis votre ami, qu’est ce qui se passe ?
Cela eut le don d’énerver l’autre, qui marmonna :
- Pas Bruce Baner ! Hulk !
Il s’approchait menaçant. Buck reprit, comprenant vaguement qu’il ne devait pas parler de Baner :
- Je suis un ami de Steve…
- Qui c’est, Steve ?
Décidément, Buck se rendit compte qu’il avait le don de formuler les mauvaises appellations, il recommença :
- Je suis l’ami de Captain !
Hulk connaissait Captain, il s’arrêta. Il n’allait pas étrangler l’ami d’un ami, il n’avait pas l’air menaçant, il était blessé, il y avait du sang sur son tee-shirt au niveau du ventre. Mais il y avait toujours se cri menaçant, il ne savait pas d’où il était venu, mais il savait qu’il fallait qu’il sorte de là, qu’il parte loin, dans un endroit sûr. Il regarda l’homme près de lui, il ne devait pas le laisser là s’il y avait du danger, il devait l’emmener avec lui. En le voyant approcher, Buck tenta de s’enfuir, mais une vive douleur lui arracha le ventre et ses jambes refusèrent de le porter. Il tenta de repousser l’énorme bras vert qui voulait le saisir, à l’aide de sa main d’acier. Il n’y parvint pas, le monstre était plus fort que lui. Il l’avait dit lui-même à Steve, en ce moment il n’aurait même pas été capable d’écraser une mouche, alors un Hulk, il n’y avait aucun espoir. Il pensa qu’il allait lui briser la nuque et jeter son cadavre dans un coin, il songea à Steve, tenta une ultime fois de se défendre dans un effort désespéré. Sa blessure à l’abdomen s’était largement rouverte, il saignait, la tête lui tourna, il s’évanouit…
Quand il reprit ses esprits, la première chose qu’il ressentit ce fut le froid. Cela lui rappela d’affreux souvenirs. Seulement, il vit aussi le ciel gris au-dessus de lui, des arbres, des branches couvertes de givre. Il était dehors, pas dans une base sombre. Il se redressa en grimaçant : il était couché dans la neige, pieds-nus, en pyjama. Il regarda autour de lui. Il n’y avait rien, pas d’habitation, pas de chemin, encore moins de route… Le froid était vif, il était en altitude, entre les arbres, il apercevait d’autres sommets. Il ne comprenait pas ce qu’il fichait là, au beau milieu de ce qui devait être les Appalaches. Il appela : « Baner ! Il y eut un bruit de branches, ce fut Hulk qui apparut. Il le regarda méchamment en bougonnant :
- Pas Baner !
- Qu’est ce qu’on fiche ici ! Se désespéra Buck, il faut me ramener à la base !
- Non, danger là-bas.
- Comment ça !? Mais non ! j’étais en sécurité à la base ! c’est ici que je vais mourir ! Il fait trop froid !
- Pas froid ! Respire bien ici ! Sécurité, ami de Captain, tranquille.
Buck avait l’impression de parler avec un enfant de trois ans. Enfant qui venait de le transporter sur un sommet des Appalaches en pleine hiver ! Il tenta de garder son calme et reprit :
- Il fait trop froid ici pour moi ! Je suis blessé, je saigne… je suis pieds-nus en pyjama, je vais mourir !
- Non ! Hulk pas mourir, ami Captain pas mourir… neige pas froide !
Il prit de la neige pour l’écraser entre ses doigts puis ajouta :
- Comme du coton.
- Non ! Pour moi c’est froid !
Il se redressa, posa sa main droite sur le bras de Hulk.
- Mes doigts sont déjà engourdis, mes pieds aussi, je vais geler, je vais mourir !
Comme Hulk le regardait d’un air incrédule, il ajouta pour donner plus de poids à ses paroles :
- Natasha, elle aussi, elle mourrait si tu l’amènes ici dans la neige, sans manteau, sans chaussures… Un être humain normal ne peut pas supporter ce froid, en plus je suis blessé ! Je vais mourir !
Hulk pensa à Natasha : son visage, sa bouche, ses yeux, sa voix.
- Natasha…
Baner était de retour. Buck se jeta sur lui en criant :
- Non ! Baner ! Non ! Il faut que vous restiez Hulk ! Baner ! Je vous en prie !
Trop tard, Bruce se retrouva torse nu dans la neige, pieds-nus lui aussi, le pantalon déchiré. Il regarda autour de lui, stupéfait puis ses yeux tombèrent sur le visage affolé de son compagnon d’infortune.
- Qu’est ce qu’on fait ici ? Demanda t-il.
Buck le regardait complètement désespéré. Il retomba allongé dans la neige, il gémit :
- On est mort…


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 21 Mai 2019 20:09 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Chapitre 10 : Avec Baner (suite)

Bruce observa encore les alentours, son regard finit par revenir se poser sur Buck dont le pyjama était tâché de sang au niveau du ventre. Il questionna :
- Qu’est ce qui se passe ? qu’est qu’on fout ici ?
Buck expliqua :
- Vous vous êtes transformé, Hulk m’a transporté ici pour me protéger... de quoi ? Je ne sais pas… J’ai eu le malheur de lui parler de Natasha… et voilà où on en est…
- Votre blessure s’est rouverte…
- Je sais, Hulk m’a réveillé en me faisant voler à travers la pièce, le lit est retombé sur moi, mon ventre n’a pas apprécié…
Bruce se redressa.
- Il faut bouger de là, il faut trouver un refuge, quelque chose. On est dans les Appalaches, non ?
- Je pense aussi… Mais il n’y a aucun sentier, on est au milieu de nulle part et je ne suis pas sûr de pouvoir marcher…
- Il va falloir pourtant…
- Vous pourrez peut-être trouver de l’aide plus facilement sans moi.
- Si je te laisse ici, dans une heure tu es mort. Si tu bouges, tu peux tenir un peu plus longtemps.
- Je vais essayer, » promis Buck.
Il se mit sur ses jambes avec l’aide de son compagnon qui le soutint comme il put afin qu’il tienne sur ses pieds. Sa blessure saignait toujours, il tenait à peine debout, Bruce dû le traîner contre lui. La culpabilité qu’il ressentait avait le don de décupler ses forces. Il avait horriblement honte d’avoir amené Buck dans ce désert glacé. Il préférait mille fois mourir avec lui que devoir affronter les reproches de Steve. Le sang coulait toujours sur la main que le blessé appuyait sur son ventre. Il serrait les dents, s’accrochait courageusement aux épaules de Baner. Leurs pieds seraient les premiers à geler, la brûlure du froid se faisait déjà sentir sur leurs orteils en contact avec la neige. Ils n’avaient aucune chance de s’en sortir s’ils ne trouvaient pas un abri très vite.
Ils errèrent longtemps dans la neige qui leur glaçait les pieds. Buck s’accrochait à son compagnon, résistant comme il pouvait à la douleur, à la faiblesse. Bruce se promit de le traîner, de le porter même s’il fallait… Il l’avait amené ici, ils s’en sortiraient ensemble. Ils finirent par rencontrer ce qui ressemblait à un étroit sentier de randonnée. Bruce hésita quelques secondes sur le sens dans lequel il devait le suivre. Au hasard, il tourna sur sa gauche. Il ne regretta pas, après ce qui lui parut être des minutes interminables, il aperçut entre les branches enneigées un vieux refuge de rondins noircis. Même s’il ne paraissait pas très accueillant ce fut comme un miracle au milieu de cette forêt glacée. Buck pesait de plus en plus sur son épaule, il n’aurait pas pu le traîner encore longtemps.
- « Tiens bon, Bucky, on va pouvoir se réchauffer… »
La première chose qui lui avait sauter aux yeux c’était le tuyaux de cheminée qui sortait du toit : ils pourraient allumer un feu. A son grand soulagement, il trouva la porte ouverte. Il entra, lâcha Buck aussi doucement que possible sur les lattes du plancher et referma la porte derrière eux. Il y avait une grande table, flanquée d’un banc de chaque côté, mais rien d’autre : pas de lit, pas de couverture. Heureusement, il y avait un poêle, certes rustique, cependant le bois empilé autour était une providence et montrait qu’il était fonctionnel. Bruce s’y précipita. C’est doigts glacés eurent bien du mal à déplier le papier journal. Il lui fallut trouver des morceaux de bois assez petits pour permettre au feu de partir. Quand il vit les flammes s’enfler et emplir le poêle, il eut un soupir de soulagement. Il y mit du bois plus gros puis revint vers Buck qui n’avait pas bougé. Il le traîna près de la source de chaleur. Il lui parla, il lui fallait parler à quelqu’un : « Ne meurs pas… Je t’en prie, qu’est ce que je dirais à Steve… Tu es solide, tu en a vu d’autre…
Il poussa le tee-shirt pour se rendre compte de l’état de la blessure.
- Tu vas te vider ton sang, bon sang…
Il regarda autour de lui. Sur la table, il y avait une cuillère. A part ça et quelques ustensiles sur une étagère, il n’y avait rien d’autre dans la pièce. Sans hésiter, Bruce s’empara de la cuillère, ouvrit le poêle et la chauffa au rouge. Il s’excusa quand il l’appuya fortement sur la blessure.
- Pardon, je suis désolé pour ça…
Le chair grésilla, Buck se raidit, serra les dents, mais ne cria pas.
- Si je n’arrête pas l’hémorragie, je vais te perdre, continua Baner, ce n’est pas envisageable…
- Je veux revoir Steve…
- Je sais, et moi je ne veux pas le revoir sans toi !
Comme le blessé s’agitait, Bruce continua :
- Reste tranquille, ça ne saigne plus. Il faut qu’on se réchauffe, on a les pieds gelés !
Il observa les pieds de Buck qui claquait des dents. Il ajouta encore du bois dans le poêle puis revint masser les pieds de son compagnon. Celui-ci se défendit :
- Laissez ! Ils vont se réchauffer tous seuls !
- Pas si sûr ! Tu n’a plus assez de sang dans les veines pour ça !
- Et vous ?
- Je ne suis pas blessé, moi ! Je peux bouger et la chaleur du feu suffira !
Buck avait glissé sa main droite sous son tee-shirt pour tenter de la réchauffer. Il sentait une colère sourde l’envahir malgré la grande faiblesse qui l’anéantissait. Il cogna l’arrière de sa tête sur le plancher en se désolant :
- Pourquoi ça m’arrive toujours à moi ! Est-ce pour me punir de tout le mal que j’ai fait !
- Chut ! Fit Bruce, ne dis pas ça… reste tranquille !
- Mais c’est vrai… Je voulais juste un peu de bonheur, un peu de paix… Qu’on me fiche la paix, qu’on arrête de me faire souffrir…
- Ça va aller, Bucky… On a trouvé un abri, on a du chauffage… tu sens tes pieds ?
- Ils me font un mal atroces !
- C’est une bonne chose, ils ne sont pas gelés, le sang circule de nouveau. Il faut que tu restes allongé tout près de poêle.
- Je ne bougerai pas, je ne peux pas.
Il ferma les yeux et posa son bras en métal sur son visage. Bruce s’assit près de lui et prit, à son tour, ses pieds dans ses mains pour finir de les réchauffer. Il sentait le désespoir envahir son compagnon, il ne savait pas comment lui remonter le moral. Il finit par dire doucement :
- Bucky ? t’es encore avec moi ?
- Où voudriez-vous que je sois ?
- Dans les vapes, ce serait compréhensible…
- J’aimerais bien, je n’aurais pas cette boule au fond de la gorge…
- Je suis désolé pour ce qui s’est passé.
- Ce n’est pas votre faute, c’est la mienne.
- Comment ça ? c’est bien Hulk qui t’as amené ici ?
- Je pense que c’est à cause de moi que vous vous êtes transformé.
- Ah, tu crois ?
- Oui… j’ai fait un cauchemar… toujours le même… Cette machine sur ma tête… Je me suis réveillé en hurlant, je pense que Hulk a cru qu’il y avait du danger à cause de ça…
- Ce Hulk est stupide, je suis désolé…
- Je ne vous reproche rien, des erreurs on en fait tous. Moi, pendant des années, j’ai tués des gens… si je meurs, ce ne sera, finalement, que justice…
- Ne dis pas ça. Tu n’étais pas responsable, tu le sais…
- Facile à dire, plus difficile à accepter. Je me vois faire ces choses abominables. Pourquoi je les faisais ? j’aurais pu m’enfuir ?
- Ça aussi c’est facile à dire, tu n’étais pas en état de le faire.
- Je me dis que c’est peu-être mieux si je meure, Steve pourra faire sa vie sans moi.
- Ne dis pas n’importe quoi. Tu sais bien que ce n’est pas ce qu’il veut !
Buck s’énerva soudain.
- Je ne sais pas ! Je ne sais plus ! Ça l’a pris tellement soudainement ! j’ai peur qu’il se trompe, que ce soit par pitié qu’il se rapproche de moi !
Bruce se redressa sur un coude :
- T’es pas sérieux là ?
- Je ne sais pas…
Il tentait de retenir ses larmes. Baner reprit :
- Tu m’as dit qu’il t’avais embrassé. Tu crois qu’il aurait pu faire ça par pitié !?
- J’en sais rien !
Bruce sentait qu’il allait mal. Il n’était pas doué pour les rapprochements humains. Il s’assit près de lui, passa ses doigts dans les cheveux sombres, serra une épaule entre ses doigts, puis reprit :
- On ne fait pas ces choses là par pitié ! Il t’aime !
- Je sais qu’il m’aime ! Mais je ne sais pas à quel point !
- On va s’en sortir… et quand vous serez de nouveau ensemble, tu oublieras tes doutes.
- Oui, quand il est là, tout est plus simple.
- Je sais… Quand on aime quelqu’un tout est toujours plus simple quand on est ensemble…
- On ne nous retrouvera jamais ici. Quand on n’aura plus de bois à brûler, on mourra.
Bruce lâcha l’épaule, s’agita puis bougonna :
- Ne soit pas toujours si négatif !
L’autre se mit rire d’une façon inquiétante.
- Je vais crever bêtement ici ! Gémit-il, j’ai de plus en plus froid, je n’arrive pas à me réchauffer. Vous l’avez dit vous-même, je n’ai plus assez de sang dans les veines !
Bruce toucha le front, il était glacé. Buck rit encore en ajoutant :
- Vous savez que je ne tiendrais pas plus d’une heure… Si seulement Hulk était encore là, il pourrait peut-être me ramener…
- J’ai essayé de le faire revenir ! Il ne fait pas ce que je veux !
- Ce n’est grave…
Il attrapa le bras droit de son compagnon. Ses doigts d’acier s’accrochèrent avec désespoir, Bruce se rendait compte qu’il était mourant. Son tee-shirt était couvert de sang, il ne pouvait pas survivre longtemps après avoir perdu encore tout ce sang. Bruce se leva :
- Hulk ! Tu fais chier ! Au moins quand tu fais des conneries de cette taille ! Ne me laisse pas dans la merde !
Il se donna des baffes pour tenter de le faire sortir. Mais rien. Son regard tomba sur le poêle. Tout à coup, il eut une idée : il allait le faire sortir, de gré ou de force.
- Tu vas ramener ce pauvre gars à la base, et en vitesse !
Il appliqua sa main gauche sur le poêle et l’y laissa brûler jusqu’à ce que la douleur insoutenable fît sortir le monstre vert et récalcitrant.
Hulk se retourna furieux, ses yeux tombèrent sur Buck qui l’observait, vaguement inquiet. Le géant vint s’agenouiller près de lui. Il toucha les cheveux, une joue. Buck murmura :
- Ne me tue pas, je ne suis pas ton ennemi…
- Ami Captain…
- Oui, je vais mourir, il faut que me ramène à la base, je t’en prie…
- Danger là-bas…
- Non ! Se désespéra l’autre, non ! c’est moi qui aie crié… C’était un cauchemar, je t’assure ! Il n’y a aucun danger là-bas…
Buck parvint à lever la main droite pour s’accrocher au bras de Hulk. Il ajouta :
- Ne me laisse pas mourir ici…
Le regard du géant se posa sur le tee-shirt ensanglanté.
- Beaucoup sang… »
Buck n’arriva pas à répondre. Il hocha doucement la tête, il n’avait plus la force de se battre, ses doigts serraient encore le bras de Hulk. Celui-ci se décida brusquement. Il se leva, souleva le corps sans force entre ses muscles puissants. Il ne pesait rien pour lui, moins qu’un tout jeune enfant pour un homme. Il sortit du chalet, le tint contre lui avec le plus de délicatesse possible, avant de reprendre le chemin de la base en de gigantesques bonds qui avalaient les kilomètres en quelques secondes.
Steve, Tony et Natasha revinrent à la base vers deux heures. Dans la grande salle un divan et une chaise étaient les pieds en l’air. Tous trois se précipitèrent dans les locaux médicaux. Là, ils trouvèrent le Dr Mcdee qui les accueillit avec embarras : « Je vous attendais… on a trouvé tout comme ça en arrivant ce matin…
Le fauteuil, le lit étaient renversés. Il y avait du sang sur le sol. Plus loin, les lambeaux d’une chemise, des chaussures éclatées.
- Hulk… murmura Tony.
Natasha remarqua :
- Il ne lui aurait pas fait de mal !
- Qu’est ce que t’en sais ? Répliqua Steve, ça fait des mois qu’il refuse de sortir, il est peut-être devenu fou…
- Non ! s’indigna Natasha, tu ne peux pas dire ça, sans savoir !
Steve avait l’air horriblement choqué. Il s’agenouilla près des tâches de sang, en mis sur ses doigts, puis demanda au médecin :
- Il s’agit du sang de Buck ?
- Oui, on a vérifié…
- Mon Dieu… Bucky… et moi qui t’avais laissé avec Bruce pour qu’il veille sur toi…
Tony remarqua :
- Je suis aussi coupable que vous… aucun de nous ne pensait que Baner puisse s’en prendre à l’un de nous…
Natasha n’était pas d’accord. Elle intervint :
- Je suis sûr qu’il y a une raison à tout ça ! Bruce n’aurait pas fait ça !
- Bruce non… soupira Tony.
- Hulk non plus !
Steve se redressa furieux :
- Qu’il l’ait fait volontairement où non, il a brutalisé Bucky ! Regarde tout ce sang ! Tu crois qu’il n’en avait pas perdu encore assez ! Et où l’a t-il emmené ? Tu peux nous le dire, toi ?!
Natasha sentit son désespoir. Elle vint vers lui pour le prendre dans ses bras :
- Je suis désolée, Steve… Je sais combien tu tiens à lui…
Ce fut Tony qui décida :
- Il faut sortir des hélicoptères et faire des recherches ! Un Hulk ne s’égare pas comme ça !
- Un Hulk, non, soupira Steve, mais un Bucky… Dieu sait où il a pu l’abandonner…
Au même moment, il y eut un choc violent sur la terrasse sud. Tous s’y précipitèrent. Là, Hulk les attendait avec Buck contre lui. En les voyant arriver, il le posa doucement par-terre, comme on pose un paquet très précieux.
- Désolé, dit-il comme un petit garçon pris en faute, pas voulu faire ça…
Steve se fichait pas mal de ce qu’il pensait, il se précipita sur Bucky en même temps que Tony et le Docteur. Natasha vint prendre la main de Hulk :
- Qu’est ce qui t’a pris ? Demanda t-elle.
- Hulk sais pas…
Il tomba assis, s’apaisa et, très vite, Baner réapparut. Il se mit à pleurer sur l’épaule de Natasha :
- Il a fait un cauchemar, son cri… un cri abominable… a réveillé Hulk. Il l’a embarqué sur un sommet des Appalaches, il pensait le mettre à l’abri… Je me suis retrouvé là-haut avec lui, Hulk ne voulait plus revenir ! j’ai cru qu’on allait mourir gelé tous les deux. Heureusement, on a trouvé un abri. J’ai fait du feu… Mais il était trop faible, sa blessure s’est rouverte…
Natasha remarqua :
- Tu lui a jeté son lit à la tête !
- Pas moi, l’autre…
Il regarda sa main, je me suis brûlée la main jusqu’à ce qu’il se décide à revenir, cet abruti !
La main portait un légère trace de brûlure. Il soupira :
- Je pensais m’être brûlé davantage, il a la peau dure…
Steve avait emporté Bucky. Tony avait écouté le récit, Bruce lui demanda :
- Comment il va ?
- Il respirait encore… Le Dr Mcdee nous en dira plus tout à l’heure... »
Bruce prit une douche, enfila des vêtements propres, mangea un morceau puis en compagnie de Natasha descendit prendre des nouvelles de Buck.
Steve, dans le fauteuil, était assis du côté droit du lit, Stark, sur une chaise, était assis de l’autre. Les deux nouveaux venus s’arrêtèrent au pied du lit. Bruce demanda :
- Il va comment ?
Ce fut Tony qui répondit :
- Il est inconscient…
Il montra du menton la poche de sang au-dessus du lit, avant de poursuivre :
- On lui donne du sang… Personne ne sait s’il se réveillera… En tout cas, à ce train là, plus une goutte du sang qui coule dans ses veines ne lui appartiendra…
Il jeta un coup d’œil à Steve qui avait l’air totalement anéanti, puis reprit :
- Je lui ai expliqué ce qui s’est passé… Il n’a rien dit…
Après quelques instants de réflexion, il dit encore :
- La cautérisation de la plaie façon système D, c’est vous, je suppose ?
- Il saignait, c’était le seul moyen… avec une cuiller à soupe chauffée au rouge…
- Charmant... soupira Stark.
Bruce ne trouvait aucun mot pour s’excuser. Il regarda Steve longuement. Celui-ci tenait la main droite de Buck entre ses doigts. Son regard était triste et dur en même temps. Il semblait hermétique à toutes paroles.
- Viens ! Fit Natasha, tu as besoin de te reposer. Tony nous apportera des nouvelles.
Celui-ci leur fit un signe de la main, ils sortirent.
Tony laissa passer les minutes. Faisant errer son regard, du visage trop pâle et inconscient de Buck, aux traits crispés de Steve, aux doigts entrelacés sur le drap. Que dire dans un moment pareil ? Même lui ne trouvait pas les mots, Steve semblait accablé, il devait se reprocher d’être parti, de l’avoir laissé seul. Bien que ce fut idiot de se reprocher ça, il était censé être en sécurité à la base, il était certain que Steve se rongeait l’esprit à se dire qu’il aurait dû être là. Vingt minutes, trente, quarante minutes passèrent ainsi. Finalement, Tony se décida à parler, histoire de rompre ce silence insupportable.
- Je peux vous poser une question, Steve ? Histoire de meubler l’ambiance…
- Si vous voulez ?
- Vous n’êtes pas obligé de répondre si la question vous déplaît, mais si vous répondez, soyez franc.
- Ok, je n’ai plus rien à cacher…
- Si vous aviez l’occasion de retrouver Peggy Carter telle que vous l’avez connue… Vous feriez quoi ?
Steve le fixa bizarrement, Tony s’excusa tout de suite :
- Laissez tomber, c’est pas grave…
- Non, je vais vous répondre. Si ça avait été il y a quelques mois, avant que Buck ne s’ouvre les veines, avant que je sache tout ça sur lui... j’aurais été heureux de pouvoir la retrouver… Plus maintenant… Maintenant, il n’y a que Bucky… je me fiche de tout le reste…
- C’est bizarre quand même…
- Je ne cherche plus à savoir si c’est bizarre, je me suis assez battu contre ça, si c’est bizarre, tant pis… C’est comme ça, c’est tout.
- On a failli se fâcher tous les deux à cause de lui…
- Ce n’était pas sa faute, comme d’habitude, tout le monde s’acharnait contre lui.
- C’est vrai, je me suis acharné, je le regrette.
- C’est de l’histoire ancienne…
- Vous vous seriez déjà fâché contre le monde entier pour lui.
- Oui, je voulais l’aider, faire quelque chose pour lui… Je l’avais abandonné pendant tant d’années… C’était déjà mon ami, même si ce que je ressens maintenant est totalement différent…
- Vous voulez que je vous avoue un truc… ?
- Si vous y tenez…
- Non, j’y tiens pas, mais j’ai besoin d’en parler… Et vous êtes le seul à qui je peux le confier.
- Allez-y.
- Ne vous fâchez pas surtout, il n’y a pas de raison… Il me fait un effet bizarre à moi aussi.
- Pardon ?
- Il me trouble plus que je ne voudrais… j’arrive pas à m’en empêcher, je ne gère rien avec lui...
- Vous ne comptez quand même pas me le piquer ?
Tony rit :
- Non ! De toute façon, il n’aime que vous… et j’ai Pepper… Je l’aime, elle attend un…
Il se tut. Steve avait comprit.
- Elle est enceinte ?
- Aïe… je devais me taire… Vous ne le direz à personne ?
Steve fit glisser ses doigts sur ses lèvres.
- Bouche cousue…
Tony sourit.
- Je serai heureux d’être papa… à bientôt cinquante ans, il est temps.
- Je suis heureux pour vous… Et désolé que vous ressentiez ça pour Bucky.
- Je ne sais pas moi-même ce que je ressens… Après l’avoir autant détesté. Il souffre… Il a besoin de quelqu’un… je suis content qu’il vous ai vous…
Il s’interrompit un long instant, puis reprit :
- Ne vous avisez pas de lui faire du mal, vous auriez affaire à moi…
Steve trouva plutôt ça amusant.
- Rien à craindre de ce côté. Je l’adore…
- Je ne suis pas sûr que l’adorer sera suffisant.
- Vous voulez dire quoi par là ?
- Son amour n’est pas platonique, loin de là, et ce n’est pas Peggy, j’espère que vous y avez pensé ?
- Pourquoi croyez-vous que je me sois enfermé dans la salle de bain, il y a quelques mois, pour me faire des nattes ?
Cette fois Stark rit :
- C’est vrai, j’y pensais plus… Vous aviez envie de lui sauter dessus ?
- Plutôt, oui…
- Il aurait été ravi.
- Je ne sais pas… ça me stresse un peu… Avec une fille c’est facile, on sait comment aborder les choses… Là, j’ai beau en crever d’envie, j’ai l’impression d’être un adolescent maladroit… Je ne sais pas ce qu’il attend de moi… j’ai peur de m’emballer d’en vouloir trop…
- Vous en faîtes pas, depuis le temps qu’il attend, il voudra tout ce vous voudrez… Et puis, ses yeux le disent…
- Vous avez remarqué ça ?
- Oui, quand il vous regarde, on a l’impression qu’il crie : « Fais-moi l’amour, je suis tout à toi ! » ils ne disent pas ça du tout quand ils me regardent… ses yeux…
- Il vous aime bien.
- Je sais, comme un grand frère.
- J’ai longtemps cru qu’il m’aimait comme ça, moi aussi… Avoua Steve.
- Vous étiez aveugle !
- Oui, je le reconnais.
Stark réfléchit puis reprit :
- Quand vous étiez plus jeune, il vous regardait déjà comme ça, même quand vous étiez le petit gringalet d’un mètre soixante-quatre ?
- Oui, il me regardait comme ça… C’est lui qui cherchait les câlins, je le consolait… J’étais fier, mes chagrins, je les gardaient pour moi, je ne voulais pas pleurer… Lui, ça lui arrivait souvent… En même temps, il n’a pas eu de bol… Il s’endormait contre moi…
- Et vous, vous ne vous posiez pas de questions ! Ça me tue ça !
- Il courait après tous les jupons du quartier ! Il sortait en un mois avec plus de filles que moi en dix ans ! Vous auriez pensé quoi à ma place ?!
- Ce type drague tout ce qui passe ! Mais il pleure sur mon épaule et dort dans mes bras ! Purée, je me serais posées des questions !?
- Vous parlez comme un homme du XXIème, n’oubliez jamais qu’on était à Brooklyn en 1930… on n’abordait pas ces sujets là, ce n’était même pas censé exister ! j’avais vingt ans, je n’aurais jamais pensé ça de mon meilleur ami… Pour moi, tous les homosexuels étaient des mecs efféminés qui mettaient des talons et roulaient les hanches…
- Ah ouais… quand même…
- Oui, j’en étais là de ces choses, et Bucky devait se trouver horriblement perdu au milieu de tout ça…
- Oui, j’imagine, pauvre gars…
Steve se pencha sur Buck, il respira ses cheveux, embrassa le front et souffla tout contre les lèvres entrouvertes :
- Tu sens bon Bucky…
Il déposa un baiser puis se redressa, content de lui, l’air de dire à son interlocuteur :
- Il est à moi, maintenant…
Tony marmonna quelque chose que Steve ne comprit pas, il demanda :
- Qu’est ce vous baragouinez là ?
- Je ne baragouine pas… Je me dis que ça va être chaud quand il ira mieux…
Steve rougit, Stark continua :
- Vous avez un grain de peau qui rougit facilement, c’est mignon comme tout…
- Oh ça va !
Tony rit :
- Vous comptez trouver un appartement dans Brooklyn ?
- Sam regarde pour moi du côté de Greenpoint… Bucky et moi on a des souvenir du côté du Kossou, enfin du pont qui s’appelait le pont de l’avenue Meeker avant 1940…
- Le Kościuszko pont, fit Tony, il relie le Queen à Brooklyn…
- Oui, on retrouvait des gamins du Queen, on s’y bagarrait souvent… enfin souvent moi…
- Évidemment, fit Stark, le gentil Bucky n’était pas bagarreur.
- Non, c’était toujours à cause de moi… il n’était pas bagarreur, pourtant il s’est battu toute sa vie, à cause de son père, à cause de moi, à cause d’HYDRA…
- Pourtant fallait pas le chercher ?
- Oh non, quand il se fâchait c’était du lourd... A une époque, il fréquentait des filles du Queen… Il avait tellement ratissé Brooklyn qu’il fallait qu’il s’élargisse…
- Quel horreur… commenta Stark plutôt amusé.
- Le pont c’était leur lieu de rendez-vous…
- Là où il a tenté de se suicider ?
- Ah oui, je vous ai déjà raconté…
- Oui sur le tout nouveau pont qui ne s’appelait pas encore Kościuszko !
- Oui, quel nom infernal, ça a toujours amusé Bucky, lui le prononce sans difficulté, moi, rien à faire…
Steve laissa son regard errer sur le beau visage : les cheveux un peu longs, la barbe marquée, les paupières closent, le nez parfait, la bouche entrouverte et l’incisive légèrement avancée. Stark dû regarder la même chose car il remarqua :
- Il dort toujours la bouche ouverte, on voit sa dent avancée…
- Juste un peu… murmura Steve comme pour le défendre.
- Oh oui, rien de méchant, c’est même plutôt mignon…
Steve lui jeta un regard sombre.
- C’est pas bientôt fini !
- Faites pas le jaloux, je vois bien la façon que vous avez de le regarder, ça se lit dans vos yeux, vous pensiez à la même chose que moi…
- Oui… Il y a peu, il m’a dit qu’il suçait son pouce quand il était petit, avant que je le connaisse, son père lui a cogné dessus jusqu’à ce qu’il arrête… Il avait huit ans…
- Quel sale type ce devait être, ça me glace quand je pense que je vais être papa dans six mois…
- Vous serez un bon père, Tony, j’en suis sûr…
- Il vous rappelle quoi encore ce pont ?
- C’était un vieux pont tournant quand nous étions gamins nous y passions des heures. On aimait le regarder s’ouvrir pour laisser passer les bateaux. On s’asseyait sur le bord du quai, les pieds au-dessus de l’eau. On devait être en automne… je me souviens qu’il ne faisait pas très chaud. Des gamins sont passés derrière nous et nous ont poussé tous les deux à l’eau. Je ne sais pas pourquoi, car Buck nageait mieux que moi, mais il n’est pas remonté aussitôt, je crois que la surprise lui avait fait boire la tasse. C’est moi qui l’aie attrapé par le col pour le sortir de l’eau, il avait du mal à respirer, j’ai dû l’aider pour rejoindre le bord le plus proche. Une fois là, il a toussé et craché de l’eau, j’étais fier comme un coq. Moi qui étais si peu doué pour la natation je venais de le sauver. Il m’a regardé, m’a souri et m’a dit : « Heureusement que j’ai insisté pour t’apprendre à nager ! » on avait treize ou quatorze ans… j’ai attrapé une grosse bronchite, il a passé du temps à mon chevet en disant à ma mère que je lui avais sauvé la vie… Elle était fière de moi, lui aussi, je crois…
- Et c’est pour ça que vous voulez habiter là-bas ?
- Pour ça, pour les heures passées au soleil à regarder les bateaux… on était bien tous les deux…
- Vous pourrez toujours regarder les bateaux mais le pont ne bouge plus…
- On n’aura bien d’autres balades à faire…
- Je n’en doute pas…
- J’aimerais l’emmener dans un coin tranquille, où il pourrait se reposer, j’ai le temps pour l’appartement, je ne tiens pas à nous installer à Brooklyn tout de suite, je préférerais la campagne…
- Allez chez Clint, il sera ravi de vous voir.
- Non, il a une femme et des enfants, je ne tiens pas à m’imposer…
- Vous avez tort, je suis sûr que ça leur ferait plaisir, parlez-en à Natasha vous verrez.
- Peut-être, ce serait un coin tranquille, il a besoin de ça.
Il tenait toujours les doigts serrés dans sa main. Une larme coula sur sa joue. Tony sentit sa gorge se serrer, si Buck ne se réveillait pas, Steve risquait de faire une dépression abominable… et lui aussi. Il poussa un gros soupir. Il laissa encore de longues minutes passées. Steve s’était penché plusieurs fois pour parler doucement à son ami.
- Je suis là, Bucky…
- Réveille-toi…
- Ne me quitte pas…
Chaque fois, il avait respiré les cheveux, effleuré de ses lèvres la joue, le front, le nez. Tony se sentait désarmé : plusieurs fois, il toucha le bras de métal, espérant le sentir bouger. Malheureusement, le poche de sang était presque vide et Buck restait inconscient. Peu après, une infirmière vint ôter la transfusion qui était terminée. Elle leur jeta un coup d’œil assez appuyé mais ne dit rien. Ce fut Stark qui demanda : « C’est inquiétant qu’il ne soit pas encore revenu à lui ?
La question intéressa Steve qui releva son visage triste. L’infirmière répondit :
- Il faut lui laisser du temps, la transfusion va faire son effet… Il est très faible.
Elle sourit d’une façon qui se voulait rassurante, puis sortit. Stark passa ses doigts sur le bras chromé en disant :
- Allez réveille-toi, p’tite tête…
- Vous croyez qu’il sent quelque chose quand vous touchez son bras ? Demanda Steve.
- Oui, il a système tactile. Pas aussi développé et sensible que celui de la peau, mais il sent…
- Je ne savais pas ça…
- Steve…
- Oui ?
- Vous croyez qu’il aura encore envie de se battre, après ?
- Je ne sais pas… A mes côtés, je pense qu’il pourrait participé à quelques mission d’intérêt public, ça lui fera du bien de se sentir utile.
- Oui, je le vois mal rester dans ses pantoufles…
Steve sourit. Il serra les doigts froids entre les siens et remarqua :
- J’ai beau serrer sa main, elle ne se réchauffe pas…
- Ne vous en faites pas pour ça, Pepper a toujours les mains glacées et elle est bien en vie… »
Steve l’observa sans parvenir à deviner s’il était sérieux ou pas. Il se pencha de nouveau vers le visage immobile : il le contempla de longues secondes, joua doucement avec les cheveux. Il embrassa les lèvres, passa son pouce sur elles, frôla l’incisive. Il se redressa finalement en remarquant très bas, pour lui même : « Il est beau…
Stark reconnut :
- Oui, et c’est bien le seul mec de tout l’univers de qui je dirais ça !
- Moi aussi, fit Steve… quand il était encore gamin, ma mère me disait que c’était un ange… Vous l’auriez vu quand il arrivait couvert de bleus, de plaies, la visage en sang… Quand ma mère était là, elle se précipitait sur lui, ça la rendait malade. Il était dur à la souffrance physique, il ne s’est jamais plaint des coups reçus, c’est dans sa tête qu’il souffrait, il avait honte, il se sentait presque coupable. Parfois, il me disait : « C’est ma faute, je l’ai cherché... »
- Pourquoi votre mère n’a jamais prévenu les services sociaux ?
- Les services sociaux de l’époque l’aurait placé on ne sait où, loin de nous. Il nous a toujours supplié de ne pas le faire. Il disait à ma mère : « Je vous en prie ne me séparez pas Steve... »
- Les enfants ont souvent plus peur de l’inconnu que de leur vie aussi sordide qu’elle soit.
- Oui, et la sienne l’était, je vous l’assure. Son père adorait le jeter en bas de l’escalier. Il le faisait dérouler tout du long puis lui flanquait des coups de pieds jusqu’à ce que les hurlement de sa femme le fasse arrêter. Il aurait pu le tuer… Il s’est cassé le bras, une fois seulement. Il était pâle comme un mort en arrivant à la maison. C’était encore le petit garçon qui jouait aux soldats de plomb, il avait onze ans et demi ou douze à tout casser. Ma mère l’a emmené à l’hôpital. Elle a été voir son père, elle était furieuse, il a dû en prendre pour son grade… Bucky est resté avec nous pendant trois semaines, le temps que son bras guérisse. Ma mère et moi l’aurions bien gardé plus longtemps mais son père aurait fait un esclandre, Buck ne voulait pas nous faire d’histoires, il est rentré chez lui. Dès le lendemain, son vieux lui cognait de nouveau dessus…
- C’est bizarre quand même qu’il ne se soit pas rebiffé avant ses quinze ans ?
- Son père était costaud, une vraie brute, il avait peur de lui. Et puis jusqu’à quatorze ans, il n’était pas très grand, il avait encore tout d’un gamin. Comme beaucoup de garçons il a grandit d’un seul coup, je suis sûr qu’en l’espace de six mois, il a pris plus de dix centimètres : il dépassait son père d’une tête, il a dû commencer à se sentir fort à ce moment là… de plus, il n’a pas supporté qu’il veuille frapper sa mère, il ne levait jamais la main sur elle. Il me l’avait toujours dit, même quand nous étions gosses : « Si un jour il frappe maman, je le tue ! » Il a bien failli le faire…
- Ouais… on ne va plaindre ce sale type…
- Non, mais il aurait quand même été en taule…
- Il était quand même question de légitime défense ?! s’indigna Tony.
- Oui, je pense qu’il aurait été acquitté. Tout le quartier savait ce que son père lui faisait subir…
Tony regarda l’homme inconscient et murmura comme un reproche personnel :
- Et moi, qui l’aie roué de coups il y a quelques années… Je l’avais salement amoché…
- Il ne te le reprochait pas vraiment, il se méfiait de toi, c’est tout.
- Tous ces meurtres qui sont encore dans sa tête, il ne les oubliera jamais, il devra vivre avec ça. On a tous des trucs à se reprocher, mais lui, ça dépasse tout…
- Je ne sais pas si je parviendrai à le débarrasser de ses cauchemars…
- Vous êtes bien le seul à pouvoir y parvenir... »


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 22 Mai 2019 11:03 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Mais!!!! ,Mais!!!! 9a ne va pas du tout ça!!!! non non non!!!
Méchant Hulk!!! pourquoi il a fallut qu'il rouvre la blessure de Bucky!!! ho la la... heureusement que Buck a pu le convaincre de le ramener à la base... Bruce va s'en vouloir...
Bon ça suffit hein? Tu nous le réveille le Bucky et il est tout plein heureux hein??

_________________
Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 22 Mai 2019 14:30 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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ptitepointe a écrit:
Mais!!!! ,Mais!!!! 9a ne va pas du tout ça!!!! non non non!!!
Méchant Hulk!!! pourquoi il a fallut qu'il rouvre la blessure de Bucky!!! ho la la... heureusement que Buck a pu le convaincre de le ramener à la base... Bruce va s'en vouloir...
Bon ça suffit hein? Tu nous le réveille le Bucky et il est tout plein heureux hein??

Oui, on va commencer à passer aux choses sérieuses !


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 22 Mai 2019 14:33 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Chapitre 11 : Tentation - Une visite.

Il faisait nuit. Ils restèrent dans une demie pénombre, ne laissant que la veilleuse, au-dessus du lit, allumée. Stark fut le premier à s’endormir, sa main était restée posée sur le bras gauche. Quand celui-ci remua, il sursauta et son regard tomba sur Buck. Il était réveillé. Il regardait Steve qui dormait, de ce regard particulier qu’il avait toujours quand il l’observait à la dérobée. Mis à part ses paupières ouvertes, on aurait pu le croire encore inconscient : il ne bougeait pas d’un poil. Tony ne voulait pas gâcher ce moment, il voulait que Steve se réveille pour voir ce regard sans tenter de le faire se diriger vers lui. S’il faisait du bruit, il réveillerait Steve, seulement Buck risquait de tourner son regard en sa direction, ce n’était pas ce qu’il voulait. Il réfléchit rapidement, fouilla dans sa poche et sortit un stylo. Il ôta le capuchon et visant avec précision le jeta sur la joue de Steve qui s’éveilla en sursaut. Il allait protester mais son regard tomba sur les yeux bleus de Buck qui n’avait pas bougé. Il oublia instantanément ce qu’il allait dire, un sourire s’étala sur son visage : « Bucky… Souffla t-il doucement.
Celui-ci répondit à son sourire, puis marmonna d’une voix qui parut terriblement lointaine, il semblait avoir du mal à prononcer ce simple prénom :
- Steve…
Ce dernier jeta un rapide regard vers Stark, un regard qui disait :
- Il est réveillé !
Puis il se pencha sur Buck pour l’embrasser et caresser les joues pâles.
- Bucky… répéta t-il, je suis si content…
L’autre sourit davantage, appréciant les caresses, toutefois il ne dit rien, il laissa Steve dire encore :
- Comment tu te sens ?
- Mal…
Steve sentit ses doigts trembler dans sa main, ils abandonnèrent, il répéta :
- Mal…
Il passa sa langue sur ses lèvres. Steve demanda :
- Tu as soif ?
- Oui…
Il s’empressa de lui donner à boire puis s’assit sur le bord du lit pour lui reprendre la main. Les yeux de Buck glissèrent sur Stark, il lui sourit en murmurant :
- Salut…
- Salut, p’tite tête.
Tony prit les doigts de métal entre les siens. Buck semblait content qu’il soit là, lui aussi. Il regarda de nouveau Steve et parvint à murmurer :
- Tu me racontes une histoire…
Cette petite phrase l’épuisa car il ferma les yeux. Sa pomme d’Adam roula dans son cou. Steve amena la main contre ses lèvres pour l’embrasser avant de la reposer en la gardant enfermée dans la sienne. Après quelques secondes, Buck rouvrit ses paupières, il fixait Steve, celui-ci raconta :
- C’est l’histoire d’un abruti qui ne voyait rien. Il cherchait le grand amour, sans voir qu’il était juste à côté de lui. Il aurait pu passer à côté sans s’en rendre compte, ce crétin. Et même quand il a comprit, il s’est débattu contre ! Il aurait encore tout gâché ce con. Il était jaloux à crever, il se débattait toujours. C’est quand il a failli perdre celui qu’il aimait tant qu’il s’est enfin décidé à arrêter ses conneries… Il va se faire pardonner… ça va aller maintenant, Bucky.
- Ça va aller... répéta l’autre.
- Repose-toi, je reste là…
Buck ferma de nouveau les yeux. Steve dit à Stark :
- Tony, allez chercher le Dr Mcdee, ça vaut mieux.
L’autre obéit. Il revint rapidement avec le médecin. Steve n’avait pas lâché la main, le docteur ne parut pas s’en formaliser. Il s’installa de l’autre côté du lit pris la température frontale du malade puis appuya son stéthoscope sur son torse. Il écouta un moment avant de redresser en disant :
- Le cœur bat bien, je vais prendre sa tension.
Steve laissa sa place. Quand il eut fini le Dr Mcdee dit encore :
- La tension est très basse, mais ça fallait s’en douter. Il faut le laisser, après la transfusion la tension devrait remonter doucement, il faut qu’il se repose.
Steve questionna :
- Il va vivre ?
- Ça devrait aller… Vous allez rester près de lui ?
- Oui.
- Alors au moindre signe d’agitation faites-moi prévenir, il ne faudrait qu’il ait de la fièvre, je vous laisse ça.
Il posa le thermomètre à infrarouges sur la table de chevet et ajouta avant de sortir :
- Vérifiez de temps en temps…
La porte se referma. Stark se rassit sur la chaise, Steve reprit sa place sur le lit. Il se pencha pour toucher les joues : elles étaient plutôt froides. Buck ne rouvrit pas les yeux, mais il souffla dans un effort suprême :
- Je ne peux pas te prendre dans mes bras…
- Chut ! C’est pas grave, moi, je peux…
Il se coucha doucement contre lui pour poser sa tête au creux de son épaule et l’entourer d’un bras protecteur.
- Je reste près de toi, et puis là, tout près, si tu as de la fièvre je m’en rendrai compte très vite…
- La belle excuse ! Remarqua Stark.
Buck tourna légèrement la tête pour poser son menton dans les cheveux blonds foncés, Steve eut un sourire satisfait qui répondait vaguement à Tony :
- Pensez ce que vous voulez, je m’en fiche…
Celui-ci ne s’en formalisa pas, il demanda :
- Vous voulez que je m’en aille ?
- Comme vous voulez, Tony, allez vous reposer si vous voulez.
- Je vais rester un peu… De toute façon, Pepper est à la maison, je n’aime pas dormir tout seul… »
Steve rit. Il sentait la respiration de Buck contre son bras ça avait un côté rassurant. Il allait rester là, tout contre lui : c’était délicieux…
Tony resta longtemps à les regarder : ils s’étaient endormis. Il n’était pas jaloux, il était content de les voir tous les deux, apaisés. Pourtant, il ressentait toujours cette sensation bizarre : cette envie de reprendre la main d’acier. Il s’en défendit, ça ne servait à rien, Steve le tenait dans ses bras et c’était très bien comme ça. Il ne retrouvait plus la haine qu’il avait ressenti quelques années auparavant, même quand il songeait aux images qui l’avaient tant choqué sur coup. Buck cognant son père et étranglant sa mère. C’était une machine qui agissait sur ces images. Une arme créée de toutes pièces par HYDRA. Il n’y avait pas une seule parcelle de l’âme de Bucky Barnes dans ce soldat froid et insensible. Il était tout le contraire du Buck qu’il connaissait maintenant. Un homme en grande souffrance que toutes ces horreurs avaient dévasté. Non, il ne pouvait pas le détester : il l’aimait comme un petit frère, peut-être même un peu plus, parce qu’il ne l’était pas vraiment…
Steve ne dormit pas longtemps, il se réveilla à peine deux heures plus tard. Tony s’était rendormi lui aussi. Le jour pointait au travers du store. Steve se redressa, s’étira. Il toucha le visage de Buck et fronça les sourcils : il avait les joues rouges. Déjà, la dernière fois, la transfusion lui avait donné de la fièvre. Il appliqua le thermomètre sur le front : il indiqua 38,6°. Il fit un bond pour appelé quelqu’un cela réveilla Tony qui regarda de tous côtés, surpris de se trouver là. Le Docteur revint avec Steve pour ausculter rapidement Bucky. Il était de nouveau complètement inconscient, sa tête roulait de gauche à droite sans résistance. Le médecin lui fit une injection d’antalgique et dit en voyant le regard inquiet de Steve : « Ne vous en faîtes, la fièvre n’est pas encore très forte, elle devrait baisser rapidement. Il est un peu dans le cirage mais le cœur bat bien. Il faudrait le faire manger, prévenez-moi quand il reviendra à lui... »
Steve reprit sa place habituelle. Tony frotta ses yeux et remarqua :
- Vous m’avez fait peur…
- Désolé… Vous auriez dû aller dormir dans votre lit.
- Non, j’aurais manqué votre charmant affolement quand vous avez bondit chercher le Docteur !
- Ah ah ! Très marrant ça !
Stark reprit les doigts chromés et constata :
- C’est drôle ça…
- Quoi ?
- Même sa main gauche est plus tiède que d’habitude…
Incrédule, Steve tendit la main pour s’emparer quelques instants des doigts de la main gauche.
- C’est vrai, reconnu t-il, c’est curieux…
- Ça tient aux capteurs sensitifs, son corps étant plus chaud, le chrome tiédi.
Steve observa la visage amaigri du malade.
- Il a perdu au moins dix kilos avec tout ça…
- Oui, fit Stark, il n’allait déjà pas bien : il s’est ouvert les veines, il n’a dû guère prospérer quand il était planqué dans le Bronx, ensuite ce cinglé l’a torturé… et il a encore fallu que Hulk nous fasse un caprice ! Le sort s’acharne…
- Il va falloir l’obliger à manger..
- Je ne m’inquiète pas, dès qu’il ira mieux, vous lui ferez de bons petits plats !
- Moi ! y’a pas de risques, je suis nul en cuisine !
- Alors vous l’emmènerez au resto !
- Lui n’était pas trop mauvais en cuisine…
- Alors c’est lui qui vous fera de bons petits plats !
Steve sourit.
- Je l’imagine mal devant les fourneaux. Un bon cheeseburger-frites lui fait toujours plaisir, il est plutôt classique dans ses goûts.
- Oui, j’ai remarqué, on est allé au resto tous les deux.
- Ah ? Vous ne me l’aviez pas dit !
- Il fallait que je le sorte, il avait l’air tout triste dans son coin. Il ne dormait pas, je crois d’ailleurs qu’il fait toujours des cauchemars…
- Oui, ça ne le quittera pas de sitôt, soupira Steve.
Tony se leva.
- Vous avez pas faim, vous ?
- Oui, plutôt…
- Je vais me faire un petit sandwich au beurre de cacahuète, vous en voulez un ?
- Oui, je veux bien, merci. »
Stark sortit. Steve se leva, s’étira, puis, après avoir fait un tour dans la salle de bain, il revint se planter devant la fenêtre. Pendant de longues minutes il observa le ciel gris, la terrasse, la pelouse. On était le 22 décembre, c’était bientôt Noël, il espérait que Bucky aille mieux d’ici là, qu’il puisse quitter cette chambre d’hôpital. Il avait envie de se retrouver seul avec lui dans un lieu plus intime, où il pourrait le combler de caresses, de baisers… Il voulu arrêter là ses pensées, il se sentait chauffer de l’intérieur. Il piétina sur place, passa une main sur son visage mais ne put s’empêcher de continuer à songer à ce qu’il lui ferait. C’était une question épineuse : qu’est ce que Bucky voulait exactement ? Il pouvait faire beaucoup de choses avec les mains, avec la bouche… Soudain il songea, et Bucky qu’est ce qu’il ferait ? Il se sentit bouillir rien qu’à l’idée de ce que son ami pourrait lui faire avec sa bouche… Sa jolie bouche avec sa dent avancée. Il se maudit de penser à des trucs pareils. Il fourra ses mains dans ses poches, bouscula le fauteuil du bout du pied puis se tourna de nouveau face à la fenêtre. Il savait très exactement ce qu’il avait vraiment envie de faire à Bucky, ce n’était pas nouveau, c’était de ça qu’il avait eu envie, la toute première fois, quand il était allé s’enfermer dans la salle de bain. Il avait envie de l’avoir tout à lui, il avait du mal à se l’avouer, toutefois, le terme « posséder » était celui qui correspondait le mieux. Il se détesta d’avoir pensé ça, le sang lui battait les tempes à présent. Le plus ennuyeux c’est qu’il appréciait l’idée dans un sens mais pas dans l’autre, ce n’était pas très équitable, et puis Bucky n’était pas obligé d’être d’accord… Pourtant, il l’imaginait bien Bucky avec son beau regard bleu qui disait « Fais-moi l’amour… je suis tout à toi » comme disait Tony…
Il secoua la tête pour chasser toutes ces pensées qui le chauffaient beaucoup trop. Il se sentait à l’étroit dans son jean, il avait chaud, il tira sur le col de son tee-shirt. A ce moment la porte s’ouvrit et Stark entra avec des sandwichs sur une assiette. Il referma la porte derrière lui, vint poser l’assiette sur la table et remarqua en l’observant perplexe : « Vous êtes tout rouge, Steve ? Vous êtes malade ?
L’autre, sans répondre, pris un sandwich et reprit sa place dans le fauteuil. Stark n’était pas dupe, l’entrejambe du jean de Steve en disait long. Il s’était d’ailleurs rapidement assis pour mieux le dissimuler. Tony s’installa avec son sandwich et remarqua avec un petit rire :
- Je ne sais pas à quoi vous pensiez mais ça vous faisait de l’effet !
Steve rougit jusqu’aux oreilles, il jeta un regard assassin vers Tony et resta silencieux. Celui-ci continua :
- Je parie que vous pensiez au beau brun qui, a lui seul, occupe toutes vos pensées en ce moment…
- Gagné, grommela Steve.
- Et bien, je crois qu’il serait très content de voir dans quel état ça vous met de penser à lui !
- Ça va, n’en rajoutez pas, c’est assez gênant, j’aurais mieux fait de penser à ce que j’allais lui offrir pour Noël !
- Ah ! Se moqua Tony, parce que ce n’est pas à ça que vous pensiez ?!
- Abruti.
Stark fit mine de s’offusquer.
- Eh ! Restez poli !
Comme Steve paraissait faire un peu la tête, il changea de sujet.
- Vous comptez lui offrir quoi pour Noël ?
- Un blouson, le sien fait peur à voir…
- Il y a un magasin Schott à Manhattan, ils ont de très beaux modèles…
- Oui, je suis déjà passé devant…
- Vous avez une idée de ce que vous voulez ?
- Je voudrais du bleu… comme ses yeux.
Stark leva un sourcil étonné :
- Vous devenez romantique !
- Le romantisme est-il réservé à la gente féminine ?
- Non, reconnu Stark, je ne pense pas, bien que ce soit ce que croient certains…
- J’ai vu des blousons style Bomber en bleu Navy, ça lui plairait sûrement…
- Steve, votre petit ami va vous ruiner…
- C’est Noël…
- Le pauvre ne pourra pas vous offrir grand-chose, il est coincé ici…
- C’est pas grave, le simple fait de l’avoir près de moi me suffit…
- Romantique… souffla Stark avant de reprendre, moi, je me demande ce que je vais offrir à Pepper…
- Vous n’avez encore rien prévu ?
- Non…
- Une femme c’est facile, du parfum, un bijou…
- Oui, c’est vrai, c’est plus facile… Le problème c’est que je n’est pas les mêmes goûts qu’elle…
Steve soupira comme une excuse :
- Désolé, ce n’est pas moi qui pourra vous aider…
- Ouais, je me débrouillerai. En général, je garde le ticket de caisse, quand ça lui plaît pas elle va l’échanger.
- Ça ! c’est vraiment très romantique !
- Et oui…
Stark réfléchit, puis remarqua :
- Vous serez sûrement coincé ici tous les deux pour Noël, je serai avec Pepper chez ses parents… Les autres, je ne sais pas trop ce qu’ils feront. Peut-être aurez-vous Bruce et Natasha, bien que je pense qu’ils seront chez Clint...
- Je me fiche de d’avoir à rester ici pour Noël. Je me doute bien qu’il ne se remettra pas si vite…
Il jeta un coup d’œil à son ami avant d’ajouter :
- Il a du mal à refaire surface… la fièvre est tombé pourtant…
- D’ici deux-trois jours il devrait quand même y avoir du mieux.
- Oui… J’espère qu’il pourra quitter cette chambre d’hôpital…
- J’imagine que ce n’est pas le meilleur endroit pour ce que vous comptez faire…
Steve s’indigna.
- Je n’ai pas dit ça !
- Oh ! Me prenez pas pour un idiot ! Vous aurez la base pour vous seuls, me faîtes pas croire que vous resterez sages comme des images !
- Vous ne pensez qu’à ça, Tony !
- Oh ! c’est vous qui dîtes ça ! A quoi pensiez-vous quand je suis entré ? Vous ne teniez plus dans votre jean !
- Bon ça va…
Stark rit, il se leva.
- Bon, je vais aller m’aérer un peu la tête, je vous le laisse. En tout cas, s’il ne dormait plus ces derniers temps, là, il en écrase…
- Oui, mais là, c’est plus inquiétant qu’autre chose.
- Vous en faîtes pas comme ça, il respire. Prenez-lui la main et soyez sage !
Il sortit. Steve vint se rasseoir sur le lit. Il toucha le visage endormi qui bougea sous ses doigts. Buck semblait sortir doucement de sa torpeur. Steve aimait les cheveux un peu longs, un peu moins la barbe quand elle poussait un peu trop. Toutefois, il était beau et, même avec cette barbe d’un centimètre, il avait toujours son air fragile. Steve avait envie de le serrer contre lui… il secoua la tête afin d’éviter de penser à ce qu’il désirait en le regardant, ça allait encore le mener beaucoup trop loin. Cependant, il était bien difficile de se l’interdire…
Comme le temps lui semblait long, il prit un magazine, néanmoins son esprit n’y était pas, il s’évadait malgré lui, des pages, des écris, des photos. Il pensait à la peau de Buck, aux mains de Buck, à la bouche de Buck, à la voix de Buck. Il eut beau se secouer, rien à faire, il y revenait toujours. Il finit par jeter le magazine sur la table et revint s’asseoir sur le lit. Il reprit la main : elle n’était plus froide, ni chaude : elle remuait, elle était tiède. Le visage roula plusieurs fois sur l’oreiller. Steve l’appela doucement : « Bucky ? Tu m’entends ?
L’autre balbutia.
- Ne pas… j’ai… non…
Steve tapota les joues, secoua un peu le menton.
- Bucky ! Réveille-toi !
Celui-ci ne sursauta pas. Il ouvrit brusquement les yeux vit son ami penché au-dessus de lui et sourit en remarquant :
- T’es encore là, toi…
- Pourquoi, tu veux que je m’en aille ? s’indigna Steve.
- Oh non… c’est juste que j’ai l’impression d’avoir dormi plusieurs jours…
- Non, quelques heures, seulement… Ça va mieux ?
- Je ne sais pas…
- Si toi tu ne sais pas !
- Je me sens flagada… comme dit Tony.
Steve fit glisser ses doigts dans les cheveux.
- T’es mignon quand t’es flagada…
- Je ne tiens pas à rester comme ça…
- Alors laisse-moi en profiter.
Il se pencha pour l’embrasser. Buck posa ses mains dans le dos de Steve. Ce simple geste lui semblait difficile, tout son corps était comme pris dans une chape de plomb, il avait l’impression que ses membres pesaient plusieurs tonnes. Contrairement à son corps, son esprit, lui, était léger. L’esprit embrumé par le baiser de Steve, il avait l’impression de flotter : une dose d’herbe n’aurait pas fait mieux.
Steve profita qu’ils étaient seul pour s’attarder sur les lèvres. Il explora ensuite le visage avec plus d’application : il respira la peau frissonnante, laissa ses lèvres errer sur les pommettes, le front, la naissance des cheveux, il descendit sur l’oreille, le lobe, l’arrière de la mâchoire, il s’égara dans le cou tiède qui se prêta pour mieux se laisser embrasser. Il finit au creux d’une épaule, tira sur le col du tee-shirt pour mordiller la peau tendre. Les doigts de Buck se crispèrent dans son dos, Steve sourit, content de lui. Il se redressa, poussa les couverture sur le côté et passa une main sous le tee-shirt. Le pansement l’empêcha de sentir les muscle du ventre, il remonta rapidement ses doigts vers la poitrine. Il caressa la peau douce, l’épiderme sensible, qui frémit sous sa paume. Il retourna embrasser le cou, il sentit la pomme d’Adam rouler sous ses lèvres. Il remonta sur le menton, puis reprit les lèvres avec énergie. Sa main sur la poitrine la sentait battre, il aimait le contact de la peau, le mamelon délicat qui pointait. Il brûlait, éperdu de désir. Il savait qu’il fallait qu’il arrête, il fallait qu’il se calme : ils étaient dans une chambre d’hôpital (même si c’était celui de la base), Buck était blessé… Sous ses doigts il sentit les côtes : elles affleuraient beaucoup trop, Buck avait maigri, il fallait qu’il mange… cette idée le fit se redresser d’un coup. Il passa une main dans ses cheveux avant de remettre la couverture en place. Buck l’observait comme s’il planait, un sourire indéfinissable sur les lèvres. Steve se sentit tout bête, il rougit. 
- « Tu es beau quand tu rougis comme ça, remarqua son ami.
Ceci ne fut pas la phrase idéale pour le remettre de ses émotions. Il avait l’impression d’avoir seize ans et de faire ce genre de choses pour la première fois. Ça avait un côté enivrant mais très embarrassant aussi. Il prit une bouffé d’air et décida :
- Il faut que tu manges quelque chose, je vais prévenir que tu es réveillé.
Buck le regarda s’éloigner, il aurait pu mourir là, tant c’était bon de sentir le trouble qu’il provoquait sur Steve. Il n’y avait pas cru pendant si longtemps, il voulait guérir pour avoir la force de le serrer contre lui, de profiter de chaque parcelle de ce corps qu’il avait si longtemps désiré en secret.
Tony resta un long moment dans la cuisine. Il mangea un morceau puis resta la tête dans les mains. Il avait du mal à remettre ses idées en place, il se rendait compte à quel point la crainte de perdre Buck l’avait secoué. Il allait falloir qu’il reparte se changer les idées avec Pepper. Elle l’attendait dans leur maison de campagne, il irait la rejoindre dès qu’il serait sûr que Buck allait bien.
Il entendit quelqu’un entrer, il releva la tête et vit Peter qui entrait dans la cuisine, tout sourire en lançant :
- Bonjour, Mr Stark !
Comme Tony l’observait sans répondre, il continua :
- C’est les vacances, comme promis je viens faire un tour, vous m’aviez dit que vous auriez un tas de trucs à me montrer !
Tony se rappelait.
- Oui, dit-il, excuse-moi, il s’est passé pas mal de choses ces derniers jours. J’ai passer une assez mauvaise nuit.
- Ah ? Il s’est passé quoi ?
- Assis-toi… prend un café… Je vais t’expliquer. »
L’autre obéit, Stark raconta. Il y passa un moment : Peter était arrêté à la tentative de suicide de Bucky. D’ailleurs, il n’en connaissait même pas les raisons, il était déjà parti au moment où Buck s’était mis à trop parler. Tony n’aborda pas le sujet, ni le rapprochement des deux hommes. Buck n’allait pas bien, vu son passé mouvementé, il y avait suffisamment de prétexte pour faire une tentative de suicide. Peter avala son café et vida un paquet de biscuit en écoutant avec intérêt. Bizarrement, la première chose qu’il trouva à dire fut : « Ça doit faire super mal de se faire arracher les ongles ?!
Tony le dévisagea perplexe, il finit par reconnaître :
- Je ne sais pas… j’imagine…
- Quand à se faire enterrer vivant… brrrr, ça fait froid dans le dos !
- Buck n’est pas du genre à se plaindre… Physiquement, il encaisse, c’est dans la tête que ça craque…
- Ouais… Et Hulk qui pète un plomb…
- Baner ne fait pas toujours ce qu’il veut, on le sait…
- Dîtes, Natasha et lui, ils sont ensemble ?
- Je crois… Je ne sais pas à quel point… juste amis, peut-être plus, j’en ai aucune idée. Ils ne racontent pas leur vie.
- Je ne connais pas beaucoup Bucky Barnes… après ce qu’il a fait… Vous devez avoir du mal à l’apprécier.
Tony s’étonna :
- Comment tu sais ce qu’il a fait ?
- Tout le monde sait, aujourd’hui, ce qu’a fait le soldat de l’hiver… Il a tué sous les ordres d’HYDRA plusieurs dizaines de personnes, dont vos parents. Plusieurs magazines ont parlé de lui, dernièrement…
- C’est vrai… tout ce sait…
- C’est quel genre de type ?
Ça ennuyait Stark de devoir parler de Buck, il aurait préféré le chasser un temps de ses pensées . Pourtant, il répondit :
- Il ne faut plus voir en lui le soldat de l’hiver… Il ne savait même plus qu’il s’appelait Bucky à cette époque… HYDRA lui a trituré le cerveau pendant près de soixante-dix ans. Buck est une victime de HYDRA, comme mes parents, comme tant d’autres… Je ne suis pas certain qu’il se remette un jour de tout ce qu’on lui a fait faire… Il devra vivre avec…
- C’est le plus proche ami de Steve ! Vous imaginez qu’ils ont vécus à Brooklyn dans les années 30 ! c’est quand même géant ça !
Tony eut un petit rire.
- Oui… Ils ont un tas de souvenirs…
- Steve est avec lui ?
- Oui… Il est peut-être réveillé maintenant…
- On va les voir, je leur dirais bien bonjour, moi !?
- Euh… oui… si tu veux...
Stark s’arrêta devant la porte de la chambre.
- Attend là, dit-il, je vais voir comment va Buck.
Il entra et repoussa rapidement la porte derrière lui afin de jeter un coup d’œil rapide dans la pièce. Steve était assis sur le fauteuil, les avants-bras appuyés sur les genoux, il était penché vers Buck. Tous les deux discutaient tranquillement. Leurs yeux se tournèrent vers lui, il prévint :
- Peter est là !
- Oui, fit Steve, il peut rentrer.
- Je vérifiais…
- J’avais bien compris… C’est gentil à vous, on n’a pas vraiment envie que nos noms aient la première place dans les ragots du Queen !
Tony fit entre Peter. Celui-ci un peu embarrassé vint serrer la main de Steve…
- La dernière fois qu’on s’est vu, remarqua t-il, vous m’avez flanqué votre poing dans la figure…
- Tu n’as pas été très sympa avec moi non plus…
- Je suis désolé, j’aurais préféré rencontrer Captain América dans d’autres circonstances…
Steve s’était levé pour le saluer, il lui tapa sur l’épaule et se rassit en disant :
- C’est bon ! On oublie tout ça et on repart sur de bonnes bases…
Peter acquiesça timidement avant de se tourner vers Buck en ajoutant :
- Nous non plus… on ne se connaît pas vraiment…
- Tu m’as collé au sol de l’aéroport…
- Oui… Vous m’en voulez ?
- Non… On m’a fait pire que ça.
La phrase en disait long mais, en même temps, on sentait que Buck l’avait dit pour détendre l’atmosphère. Peter sourit. Son regard s’attarda sur son interlocuteur pâle et amaigri. Ses yeux finirent par tomber sur les ongles recousus, il remarqua :
- On vous a recousu des ongles ?
- C’est les miens.
- Ah… Ça fait mal les ongles arrachés ?
Tony bougonna :
- Peter ! Arrête avec ça !
Buck haussa les épaules en avouant :
- J’étais content d’en avoir que cinq...
Peter regarda ses doigts.
- La vache, rien que l’idée me fait mal…
Stark changea de sujet, il demanda à Steve :
- Il a mangé ?
- Oui, je m’en suis occupé… On a mangé ensemble.
Tony fixa un instant Buck avant d’ajouter :
- Il a l’air un peu plus en forme… Mais vraiment, il faut qu’il reprenne du poids… Il n’en est pas au point où j’en étais en revenant de mon voyage dans l’espace… Mais quand même, il a une petite mine.
- C’est vrai, confirma Peter en s’adressant à Buck, la dernière fois que l’on s’est croisé vous étiez nettement plus en forme. Là, je n’aurais même pas besoin de vous coller au sol pour que vous y restiez…
- Ça c’est sûr, soupira Buck, une pichenette suffirait…
Steve rappela pour sa défense :
- Avec les litres de sang que tu as perdu, tu serais mort… si tu n’étais pas toi…
- Ah ? Fit Peter, tant que ça ?
Steve précisa.
- Il a perdu plus de deux litres de sang ces derniers jours…
- Arrêtez de parler de moi… Bougonna Buck.
Tony tapa sur l’épaule de Peter.
- Bon ! Maintenant que tout le monde est réconcilié, on va aller travailler un peu ensemble. Je n’ai qu’une journée à t’accorder, après je retourne voir Pepper à la campagne et fêter Noël en famille ! »
Ils sortirent, Steve remarqua :
- Nous on fêtera Noël ici, tous les deux…
- Pas dans cette chambre j’espère…
Steve caressa les cheveux, il aimait bien le fait qu’ils soient un peu longs. Il reprit :
- Je ne suis pas certain que tu sois remis d’ici là, mais on fera avec, je m’occuperai de toi…
L’idée réchauffait Buck d’avance, il demanda, l’air faussement innocent :
- Ça veut dire quoi ça ?
- Que si toi, tu n’es pas très en forme, moi, j’y serais pour toi. Je t’assure que le 24 décembre au soir, tu seras dans mon lit, à l’étage, même s’il faut que je t’y porte de force…
- De force ?
- Des fois que tu résistes !
- Tu crois vraiment ce que tu dis ?
- Non… Je testais…
Buck le saisit par le col pour l’attirer plus près de son visage.
- Idiot ! Lança t-il.
Steve rit, caressa le visage et souffla doucement, avec tendresse :
- Crétin…
Buck referma sa main gauche sur le tee-shirt pour l’attirer plus fort. Steve faillit tomber du fauteuil. Il préféra reprendre sa place sur le bord du lit. Les bras de Buck se refermèrent autour de son cou, ils s’embrassèrent longuement puis Buck murmura ces quelques mots qui firent s’embraser Steve d’un désir violent :
- Je ferais tout ce tu voudras, Steve… »
Il le disait avec conviction, Steve se serait presque senti tout puissant…


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 22 Mai 2019 17:12 
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Ha ven voilà!!! je préfère ça quand même...
Bum... ça devient chaud sur la fin... :bave:
Vivement la suite!

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 22 Mai 2019 20:04 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Ca va aller crescendo ! surtout si certains passages semblent un peu chaud pour de PG-13 dîtes-le moi. Perso, je ne trouve pas que ça mérite un -18 mais bon, je me trompe peut-être...


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 22 Mai 2019 20:05 
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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 23 Mai 2019 12:24 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Chapitre 12 : visite de Strange. Spoliers sur infinty war et endgame ! :spoilers:

Il était environ cinq heures de l’après-midi, Steve tournait en rond dans la chambre. Buck dormait depuis un moment, la faiblesse avait fini par le faire glisser dans le sommeil. Il commençait à faire sombre, Steve avait feuilleté tous les magazines, il finit par allumer la télévision. Il zappait depuis quelques temps, lorsque Buck commença à s’agiter, Steve éteignit rapidement le téléviseur pour venir s’asseoir sur le lit. Son ami agitait les bras comme s’il voulait se défendre contre quelque chose. Steve retint les poignets dans ses mains : « Ça va, Bucky, calme-toi…
L’autre ouvrit les yeux. Son regard affolé tomba sur Steve. Sa respiration était saccadée, il tremblait. Steve tenta de l’apaiser : ça ne servit à rien. Tenaillé par l’horreur des souvenirs qui le hantaient, Buck s’accrocha à Steve en s’écriant, complètement désemparé : « Ils reviennent toujours, Steve ! On me disait « pas de témoin »… alors je tuais tout le monde ! Des enfants, des femmes… Ils hurlaient, il suppliaient… je les entends toujours, Steve ! Je ne peux pas vivre avec ça ! Ça fait trop mal ! Ça m’empêche de respirer !
Steve n’arrivait pas à le calmer, sa respiration devenait de plus en plus saccadée, difficile… Il appuya sur la sonnette d’appel. Bucky n’arrivait plus à respirer, Steve cria :
- Quelqu’un ! Vite !
Une infirmière entra puis ressortit aussitôt en annonçant :
- Je vais chercher le Dr Mcdee !
Celui-ci fut là en quelques secondes. Il analysa rapidement la situation et s’empressa de rassurer Steve :
- C’est une crise de panique, rien de grave… Je vais lui injecter un décontractant…
- Qu’est ce qui a provoqué ça ?!
- Un cauchemar... et la faiblesse extrême dans laquelle il est n’arrange rien.
Le Docteur fit l’injection. Bucky était retombé dans l’oreiller. Sa respiration se calma lentement, son regard bleu restait fixé sur Steve. Après un moment, il murmura :
- Je suis désolé, Steve… Je n’arrive plus à vivre avec ça…
- Je suis là, Bucky…
Il tenait la main droite dans la sienne. Le Docteur posa son stéthoscope sur la poitrine, écouta, soupira, puis remarqua :
- Ça va aller… il va lui falloir de l’aide…
- Je suis là pour ça, assura Steve.
- Je pense qu’une psychanalyse s’impose…
- Non, fichez-lui la paix avec vos psychiatres… ils n’enlèveront pas ce qu’il a dans la tête…
Steve serrait les poings, il détestait HYDRA, et tous ses sbires qui s’étaient servi de Bucky pour faire leur sale boulot.
- Ils peuvent l’aider à vivre avec, insista le médecin.
- Je l’aiderais à vivre avec… décida Steve, merci pour votre aide.
- J’aimerais pourvoir faire plus… Mais ce qu’il a dans la tête le ronge…
- Je vais prendre soin de lui.
Le docteur sortit et referma la porte derrière lui. Steve caressa le visage qui s’apaisait, Bucky s’excusa encore :
- Désolé… je ne sais pas ce qui m’a pris…
- Tu n’y es pour rien, Bucky… c’est moi qui t’es laissé tomber…
Steve essuya ses joues d’un geste rageur, Buck reprocha doucement :
- Non, Steve, ne dis pas ça…
- J’aurais pu arrêter ce train et chercher, je ne l’ai pas fait…
- Steve ! j’ai fait une chute de plus de 50 mètres ! Personne n’aurait pu imaginer que j’étais encore vivant. Je ne te reproche rien, Steve… C’est moi qui aie fait ces choses, j’ai obéi aux ordres comme une machine…
Steve s’allongea contre lui, Buck le prit dans ses bras et ajouta :
- Tu n’es pas responsable, Steve… et c’est bien que je sois tombé du train… Je suis là, avec toi, maintenant…
- Oui, mais il y a eu HYDRA entre deux…
- Ce que j’ai fait est impardonnable… je devrais vivre avec, je le sais… je ne sais pas comment… avec toi j’y arriverai.
- Je ferais tout ce que je peux pour toi. »
Buck sourit. Il sentait les cheveux de Steve contre sa mâchoire. Le calmant le fit rapidement somnoler. Steve se redressa pour le regarder longuement. Il avait l’air apaisé. Son visage avait roulé sur le côté, il respirait calmement, la bouche ouverte, on devinait ses incisives sous sa lèvre supérieure. Steve remonta les couvertures sur les épaules puis reprit sa place dans le fauteuil. Il faisait nuit, il pleuvait, les gouttes glissaient sur la vitre, il ferma le store avant d’allumer de nouveau la télé en sourdine.
C’est là que le trouva Tony en entrant un peu plus tard. Il regarda Buck dormir puis se tourna vers Steve pour demander : « Ça va… Vous avez une sale tête ?
Steve éteignit une fois de plus la télévision. Il secoua tristement la tête en remarquant :
- C’est Bucky… Il va mal…
Tony s’assit doucement sur le bout du lit, il observa le dormeur avant de questionner :
- Je pensais qu’il allait mieux ?
- Il a fait une crise… Le docteur a appelé ça une crise de panique… maintenant, il dort… Il a eu sa dose de calmants…
- Je connais ce genre de crises, c’est la même chose qu’une crise d’angoisse, j’en ai fait quelques unes…
- Franchement, ça fiche la trouille, il ne pouvait plus respirer…
- Ce qu’HYDRA lui a fait faire ne le lâche pas, dit Tony, il m’en a parler vaguement, c’est abominable…
Steve poussa un gros soupir.
- Je ne sais pas comment l’aider… avoua t-il.
- Vous ne pouvez rien faire de plus que ce que vous faites déjà, ce que vous ressentez pour lui c’est ce qui l’aidera le plus…
- Il se souvient de tous ces gens qu’il a assassiné…
- Je sais, il se souvient de tous, il me l’a dit quand on se battait à l’ancienne base d’HYDRA. Je l’ai très mal pris sur le coup… j’étais idiot, c’était déjà un appel au secours… Se rappeler, dans son cas, c’est pire que tout…
- Comment le soulagé de tout ça… se désespéra Steve.
Stark eut un petit sourire malin, il finit par dire, un peu goguenard :
- Faites-lui l’amour, c’est ce qu’il veut…
Steve haussa les épaules, un peu gêné, il finit par remarquer :
- Dans l’état où il est, c’est difficile…
- Laissez-lui un peu de temps… il a fait un cauchemar, il en fera d’autres, c’est à vous d’être là…
- Je sais, il n’a jamais eu autant besoin de moi…
- Et vous de lui, il me semble ?
- Oui, j’ai besoin de lui, moi aussi…
Stark se leva et décida brusquement :
- Ça vous dit d’aller faire un tour ?!
- Un tour ? Où ?
- A Manhattan ! Il faut que j’achète un cadeau pour Pepper !
- Et s’il se réveille ?
Tony jeta un coup d’oeil rapide à Buck :
- Le calmant va faire de l’effet un moment ! assura t-il, il faut que vous lui achetiez son cadeau à lui aussi.
Comme Steve hésitait, il ajouta :
- Allez Steve ! Vous avez besoin de prendre un peu l’air !
- C’est vrai, j’étouffe ici…
- Allez venez ! » Décida Stark en le prenant par l’épaule.
Ils sortirent. Dans la chambre, il faisait sombre. Bucky dormait : le calmant lui donnait un peu de répit…
Ils furent de retour vers huit heures. Après avoir rangé leurs achats, ils retournèrent auprès du malade. Ils eurent une surprise en entrant dans la chambre où Buck dormait toujours : Steven Strange était là, assis sur la chaise où Stark, en général, prenait place. Sa présence les étonna : Captain et Bucky le connaissait peu. Il se leva en les voyant entrer, Tony fut content de le trouver là. Il s’étonna en lui serrant la main : « Et bien, Strange, qu’est ce que vous fichez là ?
- J’étais venu vous voir. Une infirmière m’a reconnu et m’a fait entrer. Elle m’a parler de votre ami…
Il montra Buck du menton, puis continua :
- J’ai décidé de vous attendre là… l’infirmière était sûr que vous repasseriez par là.
- Et oui, fit Tony, on veille sur notre malade préféré... vous pouvez vous asseoir.
Strange reprit sa place, Steve s’assit avec précaution sur le bord du lit, Stark s’installa dans le fauteuil. Le regard de Strange s’attarda un peu sur Buck, il hésita, puis finit par remarquer : « Si je ne me trompe pas… vous vous êtes fâchés à cause de lui, il y a quelques années ?
Tony secoua la tête.
- Non, pas à cause de lui, juste à cause de mon incapacité à gérer mes sentiments…
- Ils a tué vos parents.
- Non, HYDRA, a tué mes parents… et bien d’autres… ils ont torturé Buck…
- C’est ce que vous pensez maintenant.
- Non, c’est la vérité. Buck est une victime… Je m’en rends compte tous les jours depuis que j’ai ouvert les yeux.
- L’infirmière était bavarde, elle m’a raconté les épreuves qu’il a traversé ces derniers temps.
Steve et Tony échangèrent un coup d’œil : de quoi l’infirmière en question était-elle au courant et jusqu’où avait-elle été indiscrète ? Tony demanda :
- Elle vous a parlé de quoi comme ça ?
- De sa tentative de suicide il y a plusieurs mois, d’un cinglé qui l’a entraîné en Sibérie pour le torturer et s’en servir comme appas pour attirer Captain, elle m’a parlé aussi de Hulk qui l’avait embarqué, lui et Baner, dans les Appalaches…
Tony hocha la tête.
- Oui, reconnu t-il, elle était bien renseignée… rien d’autre ?
Strange leva un sourcil étonné.
- Vous trouvez que ce n’est pas encore assez !
- Oh oui, fit Stark, le pauvre a eu son compte, ça, les cauchemars et les remords… Ça lui fait du bien de dormir un peu…
Steve n’avait pas dit un mot. Son regard errait sur le dormeur. Il s’était tourné sur le côté, sa main droite posé sur l’oreiller, la gauche tombée sur le bord du lit. Strange s’adressa à lui, quand il dit :
- C’est votre ami ?
- Depuis qu’on a dix ans, oui…
- J’ai lu votre histoire dans les journaux.
- Comme tout le monde, soupira Steve.
Il y eut un silence assez long avant que Strange change brusquement de sujet :
- Je voulais vous parler, Stark.
- Allez-y, fit Tony, à moins que cela vous dérange de parler ici ?
- Non, ça nous concerne tous…
- Ah ?
- Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit sur Titan ?
- Vous avez dit beaucoup de choses… A quel moment ?
- Quand j’ai fait un saut temporel pour voir différentes sortes de futur…
- Oui, ça, je m’en souviens…
- On gagnait une fois sur quatorze million six cent cinq…
- Oui, bah, on a gagné !
- Non… on ne devait pas gagner comme ça…
- Ah ? Comment ça ?
- Il devait y avoir une seconde bataille… tous les disparus et moi n’aurions dû réapparaître que dans cinq ans pendant cette bataille…
- J’aime autant ne pas avoir attendu cinq ans, remarqua Tony.
- Pareil pour moi, fit Steve sans cesser de regarder Buck.
Le magicien continua :
- Vous auriez dû vous sacrifier, Stark… Vous perdiez la vie dans cette bataille pour tuer Thanos…
Tony fit la grimace.
- Merci, sans façon… Je préfère être là où je suis…
- J’en conviens, concéda Strange, mais ce qu’on vit actuellement n’aurait pas dû être.
- Je m’en fous, répliqua Tony, je le vis très bien, je n’ai pas du tout envie de me sacrifier, Thor a coupé la tête de Thanos, ça me va très bien…
- Pas une fois sur les quatorze millions six cent cinq je n’ai obtenu ce scénario…
- Faut croire qu’on vous a réveillé une seconde trop tôt, c’était le scénario quatorze million six cent six !
Strange le regarda bizarrement, son regard s’attarda sur Steve, puis revint sur Tony.
- Non, je pense que cet univers a dérapé… Quelque chose a accéléré le déroulement des évènements. Vous êtes revenu sur terre plus rapidement, vos amis sont partis à la poursuite de Thanos plus tôt, les pierres étaient encore sur le gant, il ne les avait pas encore détruites… Cet avenir n’aurait pas dû exister.
Stark eut un geste large.
- Et bien tant mieux, dit-il, ce dérapage me va bien !
- Il pourrait déraper encore, remarqua Strange.
Tony bougonna :
- Tout de suite ! Il a dérapé une fois ! Et alors ?! c’est pas parce qu’une fois tu t’étales sur une plaque de verglas que ça arrivera forcément une deuxième fois !
- Si la plaque de verglas est encore là, ça peut recommencer.
- Vous êtes pessimiste, Strange.
- Non… pas vraiment. C’était un dérapage favorable… s’il y en a un second, il le sera peut-être aussi…
- Alors pourquoi vous inquiéter ?
- Je ne m’inquiète pas, je m’interroge, c’est différent. S’il y a d’autres dérapages, j’espère m’en rendre compte…
- A moins de connaître l’avenir dans ses moindres détails, je ne vois pas comment vous pourriez être au courant de tout ce qui peut déraper dans le monde !
- Je pense que ce qui dérape ce trouve autour de vous, Stark.
- Hein ! Moi ? Pourquoi ?
- Parce que vous êtes certainement à l’origine de ce premier dérapage.
- Vous rigolez là ?
- Non… Vous et Nebula avez pris un chemin différent qui vous a ramené plus vite ici.
- Qu’en savez-vous ?
- Captain Marvel aurait dû vous aider à rentrer, mais vous êtes rentré de vous même, ça n’aurait pas dû être.
- Ça s’appelle la chance !
- Moi, j’appelle ça la plaque de verglas. Qui a décidé de la route à prendre, vous ou Nebula ?
- Moi… murmura Tony.
- C’est pourquoi, je vous dis que ça tourne autour de vous. Votre destinée à été directement affecté par le choix que vous avez fait à ce moment là.
Stark eut l’air pensif, il finit par poursuivre :
- Je me souviens qu’on a croisé un tourbillon… On n’a cru que le vaisseau ne résisterait pas… j’ai dû perdre connaissance… quand je suis revenu à moi, Nebula m’a dit : « Ce tourbillon nous a sauvé la vie »…
- Il vous avait rapproché de votre destination.
- Oui, je suppose, puisqu’on a atteint la terre peu après, dans l’état où j’étais je ne sais pas si j’aurais tenu une semaine de plus…
- Vous auriez tenu, seulement votre avenir aurait été tout autre…
- Bah mince alors…
- Stark ! Je veux que vous me teniez au courant si vous soupçonnez d’autres trucs qui dérapent autour de vous.
- Quoi ?! Mais qu’est ce que vous voulez qui dérape ?! Je vais très bien… mes amis aussi…
Il regarda Steve et Bucky et se demanda si leur relation qui avait évoluée si étrangement, pouvait être considéré comme un dérapage. Il croisa le regard de Steve qui secoua négativement la tête en devinant le fond de sa pensée. Strange sentit qu’on lui cachait quelque chose, il remarqua très vite :
- Vous me cachez quelque chose !?
Tony leva les bras en l’air en se défendant :
- Ce truc ne me concerne pas ! Je ne m’en mêle pas !
- Il ne vous concerne pas directement, mais il est proche de vous ?
Stark marmonna :
- Bah oui, il est là sur le lit…
Steve jeta un coup d’oeil de reproche à Tony. Strange regarda Bucky, il murmura :
- Lui non plus n’est pas à sa place, il n’aurait jamais dû être aussi proche de vous…
- Oh, je ne parlais pas de Bucky… lui, il a dérapé il y a bien longtemps, je n’étais pas né…
- Je ne comprends rien, grommela le magicien.
- Laissez tomber, soupira Tony, c’est leur dérapage à eux, ça ne changera pas la face du monde…
Le regard aiguisé de Strange se posa sur Steve puis sur Buck. Celui-ci remua. Il se tourna sur le dos en grimaçant, ouvrit les yeux et vit les trois hommes autour de lui. Son regard s’arrêta sur Steve :
- Qu’est ce qui se passe ici, Steve ?
- Rien, on discute.
- De dérapage, expliqua Tony.
Buck fronça les sourcils mais n’insista pas, il connaissait l’humour de Stark, il choisit de ne pas en tenir compte. Il sourit à Steve en remarquant :
- Je ne pensais pas trouver autant de monde autour de moi en me réveillant.
- Le Docteur Steven Strange, précisa Tony en lui montrant le magicien.
- Content de vous connaître, dit Bucky.
- De même pour moi, fit Strange, je vous connaissait déjà un peu.
- Les journaux ont beaucoup parlé de moi il y a quelques mois…
- Oui…
Sur ce, Strange se leva pour partir, il dit au revoir et, s’éloignant, entraîna Stark avec lui. Une fois dans le couloir, il demanda :
- Il se passe quoi avec ces deux là ?
Tony prit un air innocent.
- De quoi vous parlez ?
- Ne me prenez pas pour un imbécile ! Il se passe un truc entre eux !
- Vous êtes un homme… enfin, un magicien très perspicace !
- Ça ne vous étonne pas plus que ça ?
- Hum… non. Ils vont bien ensemble.
- Je suis certain que cet univers, le notre, est un univers particulier. Rien de ce qui se passe ici, ne se passera ailleurs…
- Quelle idée ! Buck doit être dingue de Steve dans les autres univers aussi… ça le tient depuis qu’il a l’âge de douze ans !
- Oui… Mais là, Steve répond à ses sentiments… Pourquoi ?
- A cause d’une petite phrase que Buck a lâché alors qu’il était bourré lors de notre petite fête de la victoire… Petite phrase que j’ai très vite interprétée…
Tony se rendit compte que ça revenait à lui. Cette fête c’est lui qui l’avait souhaitée et organisée. Il regarda Strange bizarrement, celui-ci constata :
- Cette fête a eu lieu à cause du premier dérapage, elle n’aurait pas eu lieu d’être sinon. Steve n’aurait peut-être jamais su ce que ressentait son ami !
- Nom d’un chien ! Bougonna Tony, je suis bien heureux que ça se soit passé de cette façon… Pauvre Bucky, il aurait gardé tout ça pour lui !
- Peut-être n’en aurait-il jamais jamais parlé sans ce tout premier dérapage qui vous a fait rentrer plus tôt.
- C’est horrible… j’aime mieux ne pas y penser. Je suis content et je remercie le tourbillon qui nous a embarqués Nebula et moi.
Strange s’éloigna pensif. Stark le menaça du doigt :
- N’allez pas crier ça sur tous les toits !
- C’est pas vraiment mon genre, ça ne regarde qu’eux et, comme vous dîtes, ça ne changera pas la face du monde ! Cet univers a dérapé une fois, ça entraînera forcément un tas de petits changements plus ou moins anodins...
- Si vous le dîtes...
Quand il fut parti, Tony haussa les épaules puis ronchonna avant de rentrer dans la chambre :
- Dr « je sais tout »...
Son regard tomba sur les deux hommes. Steve tenait de nouveau les doigts de Buck entre les siens. Son autre main s’éloigna du visage qu’il était en train de caresser au moment où Stark était entré. Celui-ci sourit amusé, il remarqua : « Ça a l’air d’aller vous deux, je crois que je vais pouvoir rejoindre ma Pepper demain.
- Vous auriez bien raison, reconnu Steve.
Puis changeant de sujet, il ajouta :
- Qu’est ce que vous avez raconté à Strange ?
- Rien, il avait deviné tout seul… vous avez une façon de vous regarder qui en dit long…
Steve eut d’abord une grimace perplexe, ensuite il croisa le regard de Buck : il comprit ce que voulait dire Tony. Il ne put que reconnaître :
- Oui, évidemment…
Stark reprit :
- Je vous annonce, Steve, que le joli brun et vous, faîtes partis de mon dérapage.
Ce fut Buck qui s’étonna :
- Quoi ?
- Ah ! tu dormais…
Il dû lui raconter les conclusions de Strange, quand il eu fini, Buck remarqua :
- Je ne devrais pas être là ?
- Ni toi, ni plein d’autres… Une horreur… qu’est ce que j’ai bien fait de déraper…
Il observa Bucky en poursuivant :
- Tu ne l’aurais jamais dit, sans ma petite soirée arrosée ?
- Non, sobre, jamais…
- Et bien… vous deux, vous me devez une fière chandelle… à moins que Steve eut préféré rester dans l’ignorance ?
Celui-ci couva Buck de ce regard dont Tony avait parlé précédemment :
- Je n’y aurais certainement jamais pensé sans ça, avoua t-il, mais quand même ça aurait été dommage…
Bucky lui fit un grand sourire. Stark était ravi d’avoir fait tout déraper. Il s’en frottait presque les mains de satisfaction. Il demanda à Steve :
- Vous comptez rester là toute la nuit ?
- Oui, il va me faire une petite place, je vais veiller sur ses cauchemars.
- Oh ça ira ! Se défendit Buck, tu dormiras mieux dans ton lit !
- Non, je ne te laisserai pas avec tes cauchemars, je reste avec toi !
Stark confirma gentiment :
- Il a raison, Buck… tu fais beaucoup trop de cauchemars. A moins de te bourrer de calmants, je crois que tu vas avoir besoin de lui. Et puis arrête d’en faire une tonne, sa présence ne te déplaît pas, non ?
- Non… avoua Buck.
- Alors, sois sage ! Lança t-il en lui ébouriffant les cheveux.
Il serra la main de Steve en ajoutant :
- Passez un bon Noël ! La base n’est peut-être pas l’endroit idéal mais vous devrez faire avec !
- Ça ira très bien, dit Steve, bon Noël à vous, Tony... »
Ils regardèrent la porte se refermer. Steve poussa un peu Buck pour s’installer près de lui. Il pointa la télécommande sur le téléviseur pour l’allumer. Après avoir changé plusieurs fois de chaîne, il questionna :
- Tu veux qu’on commande une pizza ?
- Oui, j’ai faim.
Steve prit son téléphone en remarquant :
- C’est une bonne maladie, ça ! Une quatre fromage ?
- Oui…
Steve pianota sur son téléphone, Buck posa sa tête sur l’épaule voisine : il songea que sans cette petite fête et ce verre de trop, il n’y aurait rien eu de tout ça. Il aurait gardé sa souffrance pour lui, il n’aurait peut-être pas vacillé, serait resté droit dans ses bottes… Cependant, quel poids il aurait dû porter toute sa vie. Il était près à apprécier chaque instant passé avec Steve, chaque minute, chaque seconde… tout ça avait été si près de ne jamais être…
Steve se réveilla dans la nuit. Il sentit le corps de son compagnon blotti contre lui, il le tenait dans ses bras. Il réussit à voir sa montre : il était 5h20. Il serra ses bras autour de son compagnon. Il ferma les yeux pour tenter de se rendormir. La voix de Buck murmura : « Tu ne dors plus ?
- Non, je croyais que tu dormais…
- Non, ça fait un bout que je suis réveillé, je te sentais respirer…
- Je respire si fort ?
- Non… J’aime te sentir respirer contre moi.
- Pareil pour moi… mais j’aurais voulu que tu dormes. T’as fait un cauchemar ?
- Je ne sais pas…
- Bucky ! Reprocha l’autre.
- Je ne me souviens pas toujours, ça me réveille, c’est tout. »
Steve glissa un peu au fond du lit afin de se retrouver face à face avec Bucky. Il prit ses lèvres, les dévorant d’un profond baiser. Ses doigts caressèrent la nuque contre laquelle s’emmêlaient les cheveux sombres. Buck referma ses bras autour du corps musclé qu’il aimait tant. Il savoura cette délicieuse intimité si longtemps désiré sans espoir. Il colla son ventre au ventre, sa poitrine au torse solide, ses hanches, ses jambes pour le sentir plus près. Steve le devinait qui brûlait du même désir que lui, il gardait ses lèvres contre les siennes : elles étaient chaudes, excitantes, délicieusement tremblantes et humides. Il murmura entre deux baisers : « J’ai envie de toi, Bucky…
L’autre gémit dans un soupir :
- Moi aussi, Steve…
Steve se mit à l’embrasser comme un fou en répétant son prénom à chaque inspiration :
- Bucky… Bucky… Bucky…
Il finit par abandonner les lèvres, il tira sur le tee-shirt, Buck se prêta pour qu’il lui ôte. Steve se débarrassa ensuite rapidement du sien. Il fourra son nez dans le cou, dans la barbe un peu longue. Le cou s’allongea sous l’assaut de ses baisers. Ses doigts caressèrent la poitrine douce, les mamelons qui pointaient excités. Sa main continua son chemin vers le bas ventre, sous le pantalon de pyjama, ses lèvres remplacèrent ses doigts sur le torse palpitant. Bucky gémit sous l’intimité de la caresse. Steve vint reprendre les lèvres qui ne savaient plus si elles devaient embrasser ou soupirer. Il ne les lâcha pas pour ça, il pouvait sentir sa respiration jusqu’au fond de sa gorge. Il répéta encore au milieu de ses baisers :
- Bucky…
Celui-ci s’accrocha à lui, il gémit plus fort. Steve sentit le plaisir exploser tout le long du corps ondulant, c’était chaud sur ses doigts. Il sourit déposa de longs baisers sur le visage pâmé.
- Je t’aime, Bucky…
- Steve…
La simple façon qu’il avait de prononcer son prénom en disait plus long que toutes les phrases du monde. Il le garda dans ses bras un long moment, il le sentait s’apaiser. Finalement, Bucky le poussa un peu en disant :
- Bouge pas…
Il fit glisser ses lèvres le long du cou, du torse, du nombril de Steve, puis plus bas, encore plus bas...
Steve protesta :
- Non… Bucky… non...
Mais sa phrase s’acheva par un « Aaah » qui en disait long. Il caressa la chevelure un peu longue, la nuque brûlante et ne fut pas long à s’abandonner à son tour. Son compagnon revint se fourrer contre lui, le nez dans son cou il respira la peau moite. C’était au tour de Steve de reprendre son souffle. Il embrassa les cheveux sous son menton, ils étaient humides et chauds. Il finit par remarquer :
- Bucky… Waouh ! c’était quoi ça !
- Ça t’a pas plu ?
- Je ne dirais pas ça…
- Timide… plaisanta l’autre.
- C’est pas vraiment le mot… C’est que ça fait bizarre que tu m’aies fait ça…
- Et toi, ce que tu m’as fait, c’était tout à fait normal ?
- Je ne sais plus ce qui est normal et ce qui ne l’est pas…
Buck rit. Il leva le menton vers son compagnon, hésita puis demanda :
- Tu ne me le feras pas avec ta bouche, toi ?
Steve rougit, cela fit rire davantage Buck qui continua :
- Ça te gêne ?
L’autre tenta de cacher son embarras. Il avala plusieurs fois sa salive pour finalement avouer, les joues toujours aussi rouges :
- Je te le ferais Bucky, laisse-moi juste un peu de temps…
- Oh ! Mais prends le temps que tu veux, ta main c’était très bien…
Steve le chatouilla.
- Rien ne te gêne, toi !
Buck se serra contre lui.
- Avec toi, non… Je te connais depuis qu’on est tout petit… Ça m’aurait horriblement gêné, avant, maintenant que je sais que tu es d’accord, je n’ai plus de raisons d’être gêné.
- T’es mignon.
- Merci.
- Ça va ?
- Je me sens flagada…
- On aurait peut-être pas dû…
- Chut ! l’interrompit Buck, j’aime être flagada dans tes bras…
- Idiot.
- Ça va me faire dormir.
- Dans ce cas… Je ne dis plus rien…
- Tu m’as dit quelque chose tout à l’heure…
- Quand ?
- Je ne sais plus…
- Alors… Si tu ne sais plus, je ne sais plus non plus…
- Je te déteste…
- Oh oui… Moi aussi…
- C’est pas ce que tu disais tout à l’heure ! s’indigna Buck.
L’autre rit franchement.
- Mais oui ! Fit-il, je t’ai dit que je t’aimais ! Tu le sais que je t’aime !
Il le chatouilla encore, embrassa les cheveux, le front, la bouche, s’y attarda un peu. Buck frissonnait. Steve remonta les couvertures.
- Il faut que tu restes tranquille, maintenant.
- A vos ordres Captain…
- Oh, ça ! j’adore…
Buck lui mordit l’épaule en rétorquant :
- Tu vas voir quand j’irai mieux !
- Tu feras quoi ?
- Je te mettrais une raclée et on verra qui est le plus fort !
- Tu perdras mon Bucky… Surtout maintenant…
Buck ferma les yeux, il se blottit contre l’épaule musclée.
- Contre toi, je veux bien perdre… De toute façon, j’ai toujours perdu contre toi… Tu es la tragédie de mon existence…
- Je ne le serais plus, plus maintenant…
Il le serra si fort que l’autre en eut le souffle coupé :
- Je t’aime, ajouta t-il.
Buck était rayonnant, il lui fit son beau sourire.
- Steve... »


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 23 Mai 2019 18:02 
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oh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! miammmmmmmmmmmmmmmmmmm!!!!!!!!!!!
C'est tout mignon, tout bien chaud comme on aime, d'autant que c'est en sous entendus et c'est encore plus miam...
Tony a raison, il a rudement bien fait de déraper... :mrgreen:
Par contre j'aime le dr "Je sais tout"... il va leur faire une crasse je le sens!!!
Vivement la suite!!!

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 23 Mai 2019 20:03 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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J'aime beaucoup Tony, il a une tête à foutre le bordel, et voilà, mon univers à dérapé à cause de lui ! et puis zut, qu'est ce que c'est bon quand ça dérape, ça devrait déraper plus souvent au cinéma ! :wink:


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 23 Mai 2019 20:04 
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hihi

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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 24 Mai 2019 12:45 
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Chapitre 13 :

Il faisait jour quand Steve se décida à se lever. Il se dégagea doucement des bras de Buck. Celui-ci s’étala sur le ventre, le profil au fond de l’oreiller, il prenait tout le lit. Steve laissa ses yeux errer sur les épaules nues, le haut de son dos, la forme de ses fesses sous la couverture. Il se pencha pour embrasser le creux du cou : « Dors… » souffla t-il tendrement.
Ensuite, Steve se redressa, s’étira de tout son long, heureux, conquérant. Grâce à lui, Bucky dormait, Bucky souriait, Bucky pourrait peut-être oublier. Il sortit sans faire de bruit et se rendit jusqu’à la cuisine afin d’y prendre un café. Là, il s’arrêta surpris : « Bah ! Tony ! Vous êtes encore là ?
- Et oui, j’ai finalement décidé de partir ce matin, j’étais fatigué, j’ai fais dodo !
Steve dit avec un accent de fierté qu’il dissimulait mal :
- J’en connais un autre qui fait dodo…
Il se versa un café puis s’installa au bout de la table. Tony l’observa attentivement. Après ce bref examen, il remarqua :
- Vous, vous avez l’air drôlement content de vous.
- Moi ? Non, pourquoi ?
- Cette façon d’arriver, le sourire jusqu’aux oreilles, vous vous pavanez, Steve !
- N’importe quoi !
- On croirait un adolescent satisfait.
Steve ne put s’empêcher de rire. Stark continua :
- Ça a dérapé grave, cette nuit, on dirait.
- Non, juste un peu… Si je dérape vraiment, ça va être pire que ça.
Stark le dévisagea, stupéfait.
- Et vous dîtes ça sans rougir ! Steve, vous m’épatez !
Rêveur, Steve, expliqua :
- Vous savez ce que c’est que d’aimer quelqu’un au point d’être plus heureux de son bonheur que du votre ?
- Je crois… oui.
- Il y avait des étoiles dans ses yeux… Je n’avais jamais ressenti cet satisfaction. Il est heureux, il dort. Même si je sais que ça ne résout pas tout, ça me rend fou de bonheur.
- Steve… vous êtes raide dingue amoureux, c’est tout.
- Alors, je n’avais jamais été vraiment amoureux avant ça…
Stark vida sa tasse. La posa avec bruit puis s’enquit, curieux :
- Je peux avoir des détails sur vos prouesses de cette nuit ?
- Non ! Puis quoi encore !
- Allez !
Steve haussa les épaules, il savait que l’autre plaisantait :
- Rien qui vaille la peine d’en faire un plat. Bucky n’est pas en état de faire des folies. Mais on était bien tous les deux. Il était aux anges… et moi aussi, je dois le reconnaître.
- Je serais presque jaloux. Il dormait quand vous êtes parti ?
- Comme un bébé.
- Vous êtes un bon somnifère, Steve.
- Il a tellement besoin de lâcher prise…
Il se leva.
- Je vais aller voir s’il s’est réveillé…
- Je viens lui faire un p’tit câlin avant de partir.
- Tony !
Stark se défendit aussitôt, plutôt amusé :
- Oh ! Un tout petit ! Pour les gros câlins, je vous le laisse !
Il tapa sur l’épaule de Steve et l’entraîna en remarquant :
- Vous allez me manquer ! »
Ce fut Steve qui entra le premier dans la chambre. Son regard en fit rapidement le tour : Buck n’était pas là.
- Bucky ? Fit Steve.
Une voix dans la salle de bain répondit :
- Je suis là…
Les deux hommes entrèrent. Buck était assis par-terre. Il s’était habillé. Il portait les vêtements que Steve lui avait achetés quelques jours auparavant. Il avait les cheveux humides, les pieds nus. Il tenait dans sa main droite un rasoir électrique sans fil : Il n’avait rasé qu’une partie de son visage. Tony rit :
- Le voilà encore par-terre ! Je vais finir par croire qu’il aime ça !
Buck le foudroya du regard :
- Qu’est ce vous faîtes encore ici, vous !?
Steve les interrompit. Il tendit un bras à son compagnon pour l’aider à se relever en disant :
- Et toi, tu fiches quoi par-terre ?
- J’ai voulu faire un brin de toilette, m’habiller, me raser… je crois que j’ai pas eu le temps de finir, je me suis retrouvé là…
- Il voulait se faire beau… constata Tony amusé.
- Y’a un peu de ça… reconnu Buck.
Steve apprécia en silence. L’idée d’un Buck rasé ne lui était pas désagréable. Il le ramena jusqu’au lit sur lequel il s’allongea, un peu pâle. Steve s’empara du rasoir afin de terminer le travail entrepris. Tony les observait pensif : il se demandait comment ces deux là ne s’étaient pas trouvés avant. Comme Buck en avait assez de se sentir épié, il bougonna encore une fois :
- Vous fichez quoi, vous ? Pourquoi vous êtes encore là ?
- Je te dérange ?
- Non… Mais hier soir vous deviez partir rejoindre Mademoiselle Potts !
- Je t’aime trop, je crois que je vais rester avec toi.
Le ton était goguenard, Buck haussa les épaules. Steve ronchonna :
- Arrête de bouger, crétin !
Tony remarqua :
- Laisse le barbier faire son travail…
Plus sérieux, il ajouta :
- J’étais trop crevé, j’ai été me coucher. Je pars maintenant.
- Vous souhaiterez le bonjour à Pepper, dit Steve en s’appliquant dans le creux du cou.
- Oui, pas de soucis. J’espère que vous passerez un bon Noël quand même…
Il regarda autour de lui avant de reprendre :
- L’environnement n’est pas génial…
- Ça ira très bien, assura Steve.
Il éteignit le rasoir et le posa sur la table derrière lui en remarquant :
- Voilà ! c’est mieux comme ça.
Il passa le dos d’une main sur une joue en reconnaissant :
- Ça commençait à s’imposer.
Tony, bien qu’il fut tout à fait d’accord, choisit de l’asticoter :
- Il était très bien avec sa barbe.
Steve qui se moquait complètement de son avis répliqua :
- Vous, mêlez-vous de vos affaires !
- Oh ! Fit Tony, c’est bon, je m’en vais !
Après avoir ébouriffé les cheveux de Buck, Il tourna les talons, puis lança juste avant de disparaître derrière la porte :
- Je déconnais… il est plus beau comme ça !
Buck toucha son menton et sourit. Steve admira le jean noir et la chemise bleue. Buck ne l’avait pas boutonnée, on voyait le tee-shirt sombre. Il posa doucement sa main sur l’abdomen, sur le pansement, juste au-dessous des dernières côtes.
- Comment va ta blessure ?
- Ça va, j’ai plus mal.
- Tu es tombé dans les pommes, idiot !
- Je suis resté trop longtemps debout…
- Fallait attendre que je revienne.
- Je voulais te faire la surprise.
- Ça me fait plaisir… tu es beau…
Buck se rengorgea, il plaisanta :
- Je pourrais encore faire craquer toutes les filles du quartier ?
- Je pense… bien que tu ne sois pas en état de leur courir après pour l’instant !
- Je confirme… même après toi, je ne pourrais pas courir… pourtant, si tu voulais partir, ce ne serait pas l’envie qui me manquerait !
- Tu peux rester coucher, je reste.
Bucky lui fit son plus beau sourire. Steve caressa les cheveux qui séchaient puis se pencha pour l’embrasser longuement. On frappa rapidement à la porte, Steve se redressa et vit une infirmière qui apportait un plateau :
- Je vous apporte le petit-déjeuner, dit-elle, si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas à m’appeler.
- Ça ira, répondit Steve, vous n’allez tout de même pas passer Noël ici ?
- Non, Mr Stark a donné quartier libre à tout le monde à midi. Il a dit que vous étiez assez grands pour vous débrouiller tous seuls.
- Il a raison. Buck va mieux.
- Le Dr Mcdee passera le voir tout à l’heure…
Elle sortit. Steve remarqua :
- Tu vois, tu n’as pas besoin de courir si tu veux tester ton charme, elle est mignonne !
- Elle ne regardait que toi…
Steve allait répliquer, l’autre l’interrompit :
- Et moi, je n’ai toujours vu que toi…
Steve haussa les épaules, il plaisanta :
- Tant pis ! j’aurais essayé de te remettre dans le droit chemin.
Buck caressa les joues de Steve. Changeant brusquement de sujet, il demanda :
- Pourquoi tu as rasé ta barbe ?
- Parce qu’elle me rappelait ma défaite contre Thanos… J’avais perdu, je t’avais perdu, toi, Sam… Je ne pouvait plus voir ma tronche en peinture…
- Moi, j’aimais bien.
- C’est vrai ça ?
- Oui.
- En général on me préfère sans.
- Je ne suis pas « en général », j’aimais beaucoup.
- Je la laisserai repousser si tu y tiens.
- Ça me plairait…
- J’en apprend des choses…
- Steve…
Ce n’était pas une interrogation : c’était juste son cri d’amour habituel. Steve sourit, il caressa les joues bien lisses puis remarqua avant de le serrer dans ses bras :
- Mais toi, quelques millimètres, pas plus, c’est mieux…
- Je ferais tout ce que tu voudras.
Il y avait quelque chose de très excitant dans cette promesse. Steve respira les cheveux presque secs et remarqua :
- Tu sens le savon…
Il fit rouler la table jusqu’à eux et ajouta :
- J’ai faim… »
Son appétit était certainement tout autre que ce qu’il voulait bien avouer. Toutefois, il était évident que Buck avait besoin de calme et de repos. Ils allaient devoir trouver des occupations tranquilles pour la journée. Dieu sait que ce que Steve avait envie de faire ne l’était pas : tranquille !
En début d’après midi, il sortit faire un footing autour de la base, Buck s’était un peu trop accroché à son cou, il avait eu un besoin aussi brusque qu’impératif d’aller prendre l’air.
Il courut pendant plus d’une heure, quand il revint vers l’entrée de la base, il trouva Peter Parker qui attendait. Il lui serra la main en remarquant : « Si tu viens voir Stark, il est parti…
- Non, fit l’autre très vite, je sais qu’il est parti. C’est vous que je venait voir.
- Moi ? Pourquoi ?
- J’ai parlé de vous à ma tante May, elle a proposé que vous veniez manger à la maison demain soir pour le réveillon. Elle n’en revenait pas que je connaisse Captain América !
Steve secoua doucement la tête.
- Je ne peux pas laisser Bucky tout seul pour Noël.
- Mais il peux venir !
- Il va mieux, cependant je ne suis pas certain qu’il tienne sur ses jambes, ce matin, il s’est étalé dans la salle de bain…
- D’ici demain soir, il aura le temps de reprendre des forces ! Faites-lui manger du steak !
- C’est ce que j’essaie de faire… Il a un appétit de moineau…
- C’est dommage, tante May aurait été si contente de vous voir…
Peter avait l’air horriblement déçu. Steve avait envie de lui faire plaisir. Il reprit :
- Écoute, on va aller le voir et lui en parler. On va voir ce que lui en pense !
Ils trouvèrent Buck debout devant la fenêtre. Steve le sermonna gentiment :
- Qu’est ce que tu fiches debout !
- Ça va, fit son ami, je ne peux pas rester coucher en permanence !
Peter ravi, remarqua :
- Vous voyez ! Il va mieux !
- Ça fait longtemps que t’es là ? Insista Steve.
- Non, répondit Buck, quelques minutes…
Steve s’assit sur le lit et laissa son regard errer sur la silhouette longiligne de Bucky : le jean et la chemise lui était un peu grands. Les kilos qu’il avait perdus le faisait paraître plus fragile. Son regard restait parfois empreint d’une grande tristesse, comme là, quand ils étaient entrés. Il était évident que de bien mornes pensées l’avaient amené jusqu’à la vitre. Steve poursuivit :
- Peter nous propose d’aller passer le réveillon chez lui, demain soir, t’en dis quoi ?
- Je ne sais pas…
Steve savait que cette réponse était un échappatoire. L’échappatoire favori de Buck. Il insista :
- C’est toi qui décide…
Peter prit la parole :
- Ma tante May est une excellente cuisinière ! Elle va vous gâter ! Elle serait tellement contente !
Buck vint se rasseoir sur le lit, près de Steve.
- Si mes jambes veulent bien me soutenir… soupira t-il.
Il était devenu très pâle, il ajouta :
- Cinq minutes debout et elles ne répondent déjà plus…
Peter était tenace.
- Mais vous resterez assis ! Tante May va vous dorloter !
- On essaiera de venir, promit Steve devant le regard suppliant du jeune homme, je suis sûr que demain il aura reprit du poil de la bête.
- Chic ! Fit Peter, tante May va faire baver ses copines !
Steve s’inquiéta :
- Il y aura beaucoup de monde ?
- Non… deux copines à elle, deux célibataires d’une trentaine d’années, pas mal du tout !
Comme Steve et Buck échangeaient un regard inquiet, il s’empressa d’ajouter :
- Mais vous inquiétez pas ! On ne cherche pas à les caser ! c’est pas pour ça qu’on vous invite… Tante May serait juste contente de rencontrer le Steve de Brooklyn qui m’a mis son poing dans la figure !
Cela fit rire Steve, il remarqua :
- J’espère qu’elle sera contente de rencontrer le Buck de Brooklyn que tu as collé au sol de l’aéroport ?
- Oui, c’est sûr ! Mais je ne lui ai pas parlé de ça… Elle ne sait pas tout… il n’y a pas longtemps qu’elle sait que je connais les Avengers…
Steve s’inquiéta :
- Elle sait quoi exactement ? Il ne faudrait pas qu’on fasse une bourde !
- Oh ! Elle sait tout, maintenant. J’ai dû lui dire… c’est juste qu’elle ne sait pas que j’étais en Allemagne en 2016…
- Ah ?! Fit Steve, comment elle sait que je t’aie mis un œil au beurre noir, alors ?
- A l’époque, je lui ai juste dit que c’était un Steve de Brooklyn, je n’ai pas précisé qu’il s’agissait de vous…
Steve rit. Peter continua :
- Ce sera l’occasion de lui parler de mes exploits…
Buck bougonna :
- Je m’en serait bien passé de tes exploits… Tout ça pour impressionner Stark…
- Je pensais être dans le bon camp…
Steve reconnut :
- Il n’y avait pas de bon camp, on était tous à côté de la plaque…
- Mr Stark et vous avez été fâchés longtemps ?
- Un peu plus de deux ans…
- C’est moche… Admis Peter.
- C’est oublié, assura Steve.
Peter décida de revenir au sujet qui l’intéressait.
- Donc, c’est d’accord ?
- Oui, on viendra…
Buck intervint :
- Si j’allais trop mal, Steve viendrait seul.
Cela n’eut pas l’air d’emballer celui-ci, il fronça les sourcils mais ne répliqua pas. Peter resta encore un peu : il était bavard, curieux. Il finit par partir tout content de la surprise qu’il ferait à sa tante. Buck s’allongea sur le lit, un bras plier sous sa nuque, il sourit à Steve. Ce sourire c’était une requête silencieuse. Steve le comprenait très bien ce sourire. Il se pencha au-dessus de lui afin de plonger ses yeux dans les siens.
- Qu’est ce que c’est que ce regard là ? Demanda t-il faussement innocent.
- Devine…
- Je ne sais pas…
- Oui tu sais.
- Je vais aller prendre une douche…
- Après.
- Après quoi ?
Buck referma sa main d’acier derrière la nuque de son ami pour coller son visage au sien.
- Ça ! » Lança t-il avant de l’embrasser ardemment.
Steve prit une douche rapide et changea de vêtement. Devant la glace, il passa ses doigts sur son menton râpeux, il ne s’était pas rasé depuis deux jours… Il laisserait comme ça. Il passa rapidement dans la cuisine pour faire chauffer un paquet de pop-corn dans le four micro-onde. Il s’empara du jeu d’échec et rejoignit son compagnon. Dans la chambre, celui-ci était assis sur le bord du lit, il regardait la fenêtre. Steve entra sans parler posa ce qu’il avait dans les mains sur la table puis ses yeux se posèrent sur Buck. Il fixait la vitre avec ce regard triste qu’il avait déjà quand il l’avait retrouvé un peu plus tôt avec Peter. Steve s’assit près de lui pour le prendre par les épaules : « Qu’est ce qui ne va, Buck ?
L’autre lui adressa un beau sourire en disant :
- Ça va, Steve…
Curieusement, son regard contredisait ces paroles. Steve insista :
- Ne me prend pas pour un idiot. Dis-moi ce qui ne va pas.
Le sourire de Buck fondit, il baissa les yeux.
- Steve, je ne peux pas toujours t’embêter avec ça…
- Ça, quoi ?
- Tout que j’ai fait…
Steve secoua doucement les épaules qu’il tenait.
- Justement, lui reprocha t-il, s’il s’agit de ça, il faut m’en parler, tu ne gardes pas ça !
- A quoi ça sert d’en parler… je l’ai fait, c’est tout…
- Bucky, s’il te plaît, ne dis pas ça…
- Personne n’était derrière moi pour m’obliger à la faire, pourtant je le faisais, j’aurais pu m’enfuir, je suis resté…
- Comment aurais-tu pu fuir ! Tu ne savais même plus qui tu étais !
Buck se mit en colère.
- C’est pas une raison ! Cria t-il, j’ai tué ces gens ! c’est moi qui tirait ! Qui cognait ! Pourquoi je l’ai fait !? Steve !?
La rage se transforma comme chaque fois en désespoir. Il se laissa tomber contre la poitrine de son compagnon. Steve caressa les cheveux, il murmura :
- Tu l’a fait parce qu’on t’avais programmé en te torturant pendant des heures. Tu le sais ça, je t’en supplie arrête de te faire souffrir. Tu as essayé de me tuer… Je ne te le reproche absolument pas… Bucky, ce n’était pas ta faute…
- Noël… Ils m’ont fait tuer le jour de Noël. Il y avait un sapin dans la maison, avec des cadeaux, des chaussettes crochées à la cheminée… et cette femme qui a hurlée en voulant s’enfuir, je ne lui en ai pas laissé le temps, j’ai tiré une rafale, elle est tombé près du sapin…
- Bucky… soupira Steve, je t’en prie…
- Il n’y avait personne d’autre dans la maison… je ne sais pas qui elle était. Je ne sais même pas son nom. Je me souviens de son visage, ses longs cheveux châtains, ses yeux quand elle m’a vue…. Ils étaient sombres… Je devais la tuer…
- Tu devais, Bucky, c’est ça le problème. Toi, non plus, tu n’avais pas le choix. Ceux qui t’ont fait faire ça t’avais tué aussi, à ce moment là, tu n’avais plus rien en commun avec Bucky Barnes. Sinon, tu sais très bien que tu ne l’aurais pas fait…
- Comment j’ai pu le faire…
- Je l’aurais fait aussi, Stark l’aurait fait aussi, qui que ce soit l’aurait fait, tu le sait… Tu n’avais aucune alternative. Pleures si tu veux, mais ne te torture pas, ça ne sert à rien...
- Quand je commence à penser à tout ça, ça fait tellement mal, j’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur, j’ai une douleur abominable dans la poitrine.
- Ça te faisait ça aussi, quand tu pensais à moi, avant…
- Oui, je me battais contre ces deux douleurs infernales. Au moins, là, je t’ai toi pour m’aider, je suis un peu moins seul…
- Le Dr Mcdee m’a laisser un traitement au cas où tu ferais une nouvelle crise de panique. Si ça peut t’aider…
- Non, ça va, Steve. Tu es là, ça me suffit…
- Oh mon Dieu, Bucky, j’aimerai tellement pouvoir t’aider davantage.
- Rien ne peut m’aider davantage… Tu as toujours été et tu seras toujours le remède à tous mes maux…
Steve sourit.
- C’est joli ce que tu dis là… Pourtant j’ai été assez lent à réagir comme remède.
Il sentit les bras de Buck le serrer davantage.
- Serre-moi, Steve, serre-moi fort. »
Ce dernier l’écrasa sur sa poitrine. Il se calmait difficilement. Steve embrassa les cheveux. Il ne savait pas comment apaiser un si profond désespoir. Il avait l’impression d’improviser, il n’était pas certain d’être à la hauteur. Il était de nouveau dans la peau du petit garçon qui voulait aider son amis envers et contre tout. Mais il se sentait seul devant cette montagne de souffrance. Il avait lui-même envie de pleurer. Après de longues minutes, il le sentit se détendre. Steve sentait que son tee-shirt était mouillé, Buck y avait épongé son chagrin tout comme il le faisait déjà, il y a si longtemps dans sa petite chambre à Brooklyn : « Ça va ? Demanda Steve en desserrant un peu son étreinte.
- Je suis fatigué…
Il tremblait. Steve le laissa s’allonger, il remonta la couverture sur les pieds nus et le jean noir. Assis près de lui, il continua à caresser le visage encore humide. Son pouce essuya les dernières larmes, ses doigts s’attardèrent sur le contour de la mâchoire, derrière les oreilles, dans les cheveux. Buck avait fermé les yeux, il murmura :
- C’est difficile de devoir vivre avec l’assassin que HYDRA a fait de moi…
- Il va falloir que tu y arrives pourtant. HYDRA a fait ça de toi pendant des années… Mais tu n’es pas responsable, HYDRA t’a martyrisé pendant soixante-dix ans…
Bucky poussa un gros soupir, Steve demanda :
- Tu as encore mal dans la poitrine ?
- Oui, ça serre…
Steve ne lui demanda plus son avis, il décida :
- Tu vas avaler un calmant, je ne supporte pas de te voir comme ça, c’est insupportable.
- Je ferais comme tu veux.
- Oui, t’as intérêt.
Il prit la boite de pilules sur le table de chevet. Bucky se redressa pour en avaler une avec un peu d’eau. Ensuite, il retomba dans l’oreiller : il respirait difficilement. Steve lui prit la main entre les siennes, il dit doucement :
- Je vais rester là jusqu’à ce que dormes. Quand tu te réveilleras ça ira mieux. Alors, peut-être, si t’es bien sage, on ira dans ma chambre, on aura un grand lit, on sera rien que nous deux… Tu te souviens quand on était gosses tu voulais toujours qu’on soit rien que nous deux, j’ai toujours eu l’impression que les autres te dérangeaient.
- Ils me dérangeaient, je voulais être avec toi, seulement…
- J’ai dû te faire souffrir si souvent…
- J’oubliais tout très vite… du moment que je savais que je n’avais que quelques mètres à faire pour te voir… C’est devenu plus difficile quand j’ai compris que j’allais devoir prendre mes distances. J’avais beau faire défiler les filles pour faire le malin, cette douleur dans la poitrine, je l’avais souvent…
- Si seulement tu avais osé me parler…
- Tu crois que ça aurait changer quelque chose ?
- Ce que je ressens là, je l’aurais certainement aussi ressenti à l’époque, ça aurait peut-être pris un peu de temps, c’est tout…
- Je n’aurais jamais osé… j’avais honte…
- Tu avais encore honte, ce soir là, quand j’ai réagi comme un idiot…
- Tu aurais certainement réagi de la même façon si je te l’avais annoncé à vingt ans.
- Pas si tu me l’avais dit en privé… Le problème, ce soir là, c’est qu’il y avait tous mes amis, j’ai dû vouloir sauver les apparences…
- Je suis désolé pour ça…
- Ça n’a plus d’importance… Tu étais mignon, le grand idiot que j’étais se débattait, mais il t’aimait déjà…
Bucky sourit, le profil dans l’oreiller, il avait les yeux fermés, il murmura :
- Je veux passer la nuit dans ton lit avec toi.
Ça, Steve s’en doutait bien. Il se pencha afin d’embrasser le coin de la bouche.
- Repose-toi, dit-il doucement, et je te promets de venir te chercher tout à l’heure. Tu veux que je commande des pizzas ?
- Non, je veux un cheeseburger…
- Ok ! Un cheeseburger pour Monsieur…
Il y eut encore un petit sourire sur le coin des lèvres. Le calmant faisait son effet, il s’endormait. Steve resta longtemps à le regarder. Il mangea les pop-corn, il aurait préféré les partager avec Buck, mais là, il valait mieux qu’il dorme. Il faisait nuit lorsqu’il sortit sans bruit de la chambre. Il erra dans la base silencieuse, histoire de se dérouiller les jambes...


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 Sujet du message: Re: BUCKY - Avengers Endgame (suite UA) - Steve/Bucky - PG-1
MessagePosté: 24 Mai 2019 17:46 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Je viens de rattraper mon retard (pauvre Bucky, tu lui en fais voir !) et j'adore toujours autant.

Est-ce qu'il est prévu que la fic devienne plus "graphique" ? Si oui, je la déplacerai "Derrière le voile".

:suite:


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