Commençons par le commencement
Joyeux Anniversaire Lio !!
C'est un essaie un peu étrange, et partiellement UA. Je suis pas sur de ce que cela donne. Mais j'espère ça te plaira ^^
Je l'ai mis sous forme de OS, mais j'ai bien conscience que ça ressemble sans doute plus à un prologue. J'avais pas le temps de faire plus long avant aujourd'hui. Et je ne sais pas du tout quand j'aurai le temps de continuer, ni si l'inspi me laissera faire.
Alors j'espère que ça va quand même tout seul.
Je compte sur vous pour me le dire
¤
Et pourtant songea-t-il, y avait-il vraiment quelque chose de plus important sur cette terre ?
Un regard lui suffit pour savoir. Non, bien-sur que non.
Il avait beau retourné la question dans un sens, dans l’autre, la réponse ne changerait jamais. En prendre conscience ne lui faciliterai pas la tâche pour autant. Des années de préparations n’y avaient rien changé.
Gerard Way était devenu sa raison de vivre, sans avoir rien fait pour. Cet homme n’avait même pas conscience de l’effet qu’il pouvait avoir sur autrui. Il vous regardait toujours avec son sourire bien trop grand, ses yeux brillants, ou sa moue un peu triste. Il paraissait ailleurs en permanence, comme si son esprit c’était retrouvé dans son corps par erreur, comme si ce monde était bien trop grand pour lui… ou alors bien trop petit. Criant une vérité que peu de gens aurait été près à entendre.
Il le rendait malade, malade de désir, malade de retenue. Frank était passé maitre dans l’art de faire se confondre l’amour et l’amitié, au point qu’il en venait lui même à douter de la véracité de ses sentiments par instant.
Et s’il n’y avait eu que ça ! S’il n’y avait pas eu tout le reste, la vie lui aurait sans doute paru simple. Une amitié qui commençait sérieusement à déraper avec le leader de son groupe, il aurait pu gérer… il pourrait.
Mais Gerard n’était pas seulement le leader de son groupe n’est ce pas ? Et toute la difficulté était là.
Qui aurait pu s’en douter à le regarder traverser le parking d’une salle de concert sous une pluie battante, les mains dans les poches, la tête rentrée dans les épaules riant de Ray à ses côtés qui s’énervait après ses cheveux mouillé. Au loin, Mikey leur ouvrait la porte du bus, leur criant de rentrer à l’intérieur.
Frank resta dans l’ombre, les observant en silence.
Il porta la main à sa poitrine, grimaçant, palpant du bout des doigts la fine ligne rouge qui barrait ses côtes. Ce soir encore le sang avait coulé. Il allait devoir réussir à cacher ça pendant les jours à venir. Cela n’allait pas être facile, pas avec le chanteur qui se rapprochait de plus en plus de lui, pas alors que le maintenir éloigner le rendait un peu plus amer à chaque seconde.
Le guitariste leva les yeux au ciel, laissant la pluie frapper son visage, fermant les paupières.
Une fois de plus il avait défendu sa vie, et une fois de plus Gerard n’en saurait jamais rien. Il avait mis en pratique ses années d’entrainements, traquant l’ombre mouvante jusque dans les sous sols du bâtiment, l’immobilisant par la seule force de sa pensée. Le confinement n’avait pas tenu assez longtemps et l’homme avait réussi à le blesser avant que le poignard que Frank cachait toujours dans ses vêtements ne l’atteigne.
Il avait retiré le masque de son adversaire, sachant parfaitement à quoi s’attendre, en trouvant la confirmation dans les lignes parallèles qui marquaient le front pale. Les Suivants, cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas réussi à approcher Gee d’aussi près. Il espérait sincèrement que celui-ci n’avait pas eu le temps de prévenir les autres de sa découverte, sinon les jours à venir aller s’avérer chargés.
Frank n’avait pas pu en savoir plus, le corps c’était soudainement désintégré de lui même. Malgré sa frustration il s’en était félicité, c’était toujours beaucoup plus compliqué quand il y avait des cadavres à faire disparaitre.
Il revint au présent alors qu’une voix, sa voix, appeler son prénom à travers le parking. La pluie avait pratiquement cessé. Il alluma une cigarette en marchant lentement vers le bus, refermant son blouson pour masquer sa blessure.
Non, ce qu’il y avait de vraiment gênant dans cette histoire, c’était que Gerard Way n’avait aucune conscience de ce qu’il était. Que Frank faisait partie d’une élite très restreinte dont la seule vocation était de préserver sa vie. Qu’il avait été élevé pour ça, qu’il avait été placé à ses côté pour ça. Que toute sa vie n’aurait du tourner qu’autour de ce seul objective. Et qu’un garde du corps n’était pas sensé tombait amoureux de son protégé, n’est ce pas ? Pas si il voulait que celui-ci reste en vie, pas si il voulait que celui-ci n’apprenne jamais la vérité.
Non, être le Gardien de l’héritier d’une Entité lointaine pratiquement disparue, dont les pouvoirs avaient été bridés à la naissance afin de ne pas être reconnaissable, le rendant aussi vulnérable qu’un enfant. C’était ça le véritable problème de Frank Iero à cet instant.
- Mais où est ce que tu étais passé ? Tu veux attraper la mort ? s’exclama Gee à peine eu-t-il posé le pied sur les marches du bus.
Il regarda le chanteur dans les yeux un moment, sentant toujours la même vague familière d’anticipation et d’affection pulser à l’intérieur de son estomac. Lui rappelant encore si besoin pourquoi il persistait dans cette voie là, malgré les risques, malgré les mensonges. Il n’aurait pas supporté que quelque chose arrive à Gerard alors que quelqu’un d’autre était à ses côtés. Son affection pour le chanteur avait depuis longtemps pris le pas sur son devoir, c’était sans doute vrai. Mais alors que ses lèvres se poser une seconde sur celle de l’autre homme, juste assez pour le faire rougir de surprise, cela lui était bien égal.
- T’inquiète pas big boy, je suis là, dit-il ne plaisantant qu’à moitié, laissant le dessinateur joliment stupéfait derrière lui, en avançant vers les douches.
La Congrégation pourrait bien dire ce qu’elle voulait, il ne laisserait sa place pour rien au monde. Et si ça place s’avérer être, en plus du reste, aux creux des draps du leader, alors il en serait ainsi.
Ce n’étaient certainement pas ses mains qui tremblaient d’impatience simplement en imaginant la suite, qui allaient lui faire croire le contraire.
THE END ?
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