Voici un nouvel OS avec un couple assez original. Pour ceux qui ne le conaissent pas, Rory est un joueur de gofl irlandais de 21 ans. Rafa et lui se sont déjà rencontrés plusieurs fois et ils ont tous les deux avouer qu'ils s'admiraient.
Malheureusement, actuellement, Rory sort avec Caroline Wozniacki... Mais nous savons tous que ce n'est qu'un leurre!
Voici quelques photos de Rory et Rafa (et Harry est à côté de Rory sur la 2e photo)
Bonne lecture!
Once in a lifetimeDisclaimers : Je ne connais pas les personnages de ma fic, je ne raconte donc pas leur vie et je ne tire aucun profit financier de ce récit !Obtenir des places pour Wimbledon n’a pas été très compliqué. Arranger mon emploi du temps pour me libérer a demandé bien plus d’efforts… Mais je suis là. Et demain, j’assisterai aux matchs sur le court central. Bon, il faudra que je fasse semblant de soutenir Andy puisque nous sommes en Angleterre et même si tout le monde sait que Rafael m’a soutenu pendant l’US Open.
Rafael… C’est pour lui que je voulais venir. Depuis notre rencontre l’an dernier à New-York, je n’ai qu’une envie le revoir ! J’aurais dû lui demander son numéro de téléphone à ce moment-là. Mais j’étais bien trop troublé… Oui, j’ai complétement craqué pour lui. Il est beau, il est gentil, il a un adorable accent quand il parle anglais…
- Encore en train de rêvasser ?
Harry interrompt le cours de mes pensées.
- Hein ?
- Je parie que tu pensais encore à ton bel Espagnol…
- Mais non !
- Ah bon ? Qui d’autre te donne cet air d’imbécile heureux ?
- Mais, euh !
Depuis que je me suis confié à lui, Harry n’arrête pas de me taquiner avec cette histoire. Il dit que je ressemble à une adolescente énamourée. C’est même pas vrai d’abord ! Je n’ai pas écrit de lettre à Rafa et je n’ai gardé que cinq ou six magazines dans lesquels j’ai trouvé sa photo.
- Alors ? Tu as réfléchi à ce que tu allais mettre demain ?
- Hein ?
- Décidément, l’amour ça te rend bête, hein. Je te demande si tu as choisi tes vêtements pour demain.
- Euh… Non, pourquoi ?
- Parce que demain tu vas rencontrer ton bel espagnol !
- Boh, tu sais… On sera juste dans les tribunes, hein.
- Rory, ne me prends pas pour un imbécile ! Tu crois que je ne me doute pas que tu feras tout pour te faufiler dans les vestiaires après le match?
- Ben euh…
Je hais Harry… C’est mon meilleur ami mais je le hais quand même !
- Moi je pencherais pour la cravate rose…
- La rose ? Tu es sûr ?
- Ben oui… Il aime le rose, Rafa, non ? Et puis c’est très…
- Très quoi ?
- Très gay !
- Mais je suis pas gay.
- Non, non, bien sûr… Tu es fou amoureux d’un mec mais tu n’es pas gay.
- Je suis pas gay !
- Là, faut que tu m’expliques… Tu veux te le faire, Rafael, non ?
- Ben oui… Mais j’aime pas les mecs ! C’est juste lui !
- Mmm… Je vois. Tu sais que t’es compliqué, toi, dans ton genre.
- Moui.
Je baisse les yeux. J’avoue que j’ai encore un peu de mal à admettre que je suis tombé amoureux d’un homme… Enfin, disons que quand j’y pense un peu trop, je finis par me poser beaucoup de questions. Surtout que je n’ai pas choisi n’importe quel homme… Et que je n’ai pas la moindre idée de ses préférences. Après tout, il a une copine… Enfin, j’en avais une moi aussi. Ça ne veut peut-être rien dire… Voilà, c’est reparti, je vais encore me prendre la tête pendant des heures !
***
- Rory ? Tu vas regarder ton téléphone toute la nuit ?
Je ne prends même pas la peine de répondre à Harry. Mais je ne détache pas mes yeux du numéro dans mon répertoire. Je n’y crois pas ! Non seulement, j’ai réussi à me faire amener dans les vestiaires mais en plus, après avoir posé pour les journalistes, Rafa m’a emmené à l’écart pour que nous puissions discuter un peu ! Moi qui étais ravi à l’idée de passer quelques minutes en sa compagnie, je me suis retrouvé à l’attendre pendant qu’il se changeait et se faisait masser. Il tenait absolument à m’inviter dans la maison qu’il loue à Londres pour boire un des délicieux cocktails de fruits dont son physio a le secret.
Résultat, je suis parti de chez lui à 22h quand son oncle lui a fait remarquer qu’il s’entraînait tôt le lendemain. Et au moment de nous dire au revoir, il m’a demandé mon numéro. J’ai mis quelques secondes avant de répondre tellement j’étais sous le choc. Il voulait qu’on se revoie bientôt. Avant qu’il ne reparte de Londres. Il m’a même proposé de venir passer quelques jours à Manacor si mon emploi du temps le permettait.
J’avais l’impression de flotter au-dessus du sol… On allait se revoir ! Il voulait qu’on se revoie ! J’ai eu le plus grand mal à ne pas couiner de bonheur. Et quand il m’a embrassé sur la joue… J’en tremble encore. Il s’est excusé en voyant mon air surpris, en disant qu’en Espagne on faisait toujours ainsi. Il n’avait aucun raison de se justifier, absolument aucune !
- Rory ? RORY !!!! Je te parle !
- Hein ?
- C’est pas possible… Je vais jamais tenir, moi !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- J’étais en train de te parler… Mais toi t’étais encore perdu dans tes pensées.
- Mais tu te rends compte, Harry !! Il a mon numéro ! Et j’ai le sien ! Et il veut qu’on se revoie !
- Oui, je sais… Ça doit être la 152e fois que tu me le dis depuis que tu es rentré.
- Rabat-joie !
- Ouais, bon je te demandais donc ce que tu comptais faire à propos de Caroline.
- Caroline ? C’est qui Caroline ?
- Wozniacki ! Tu sais la jolie blonde qui te cours après et qui espère bien passer une soirée avec toi un de ces jours… Et plus si affinités !
- Mais je m’en fiche, d’elle, moi !
- Je sais. Mais il faudrait peut-être que tu lui dises. Elle t’a encore envoyé des chocolats.
- Des chocolats ? Mais c’est une excellente idée, ça ! Je suis certain que Rafael adore ça ! Je lui en ferai envoyer dès demain.
- Tu es désespérant.
***
Rafael m’a rappelé deux jours après le match pour m’inviter à dîner. Je n’en revenais pas ! Nous avons convenu de nous retrouver le lundi après la fin du tournoi. Entre temps, je suis rentré en Irlande pour reprendre l’entraînement. Et me voilà de retour à Londres. Mais sans Harry, je stresse encore plus !
J’ai mis des heures à choisir une chemise et j’hésite toujours à mettre une veste. Mais connaissant Rafael, il doit avoir choisi un restaurant sympa et pas trop luxueux… La chemise devrait suffire.
Pff… On n’a rendez-vous dans seulement une heure. Je vais devenir fou ! Je vais appeler Harry, tiens !
***
En effet, Rafael a choisi un petit restaurant italien au décor simple mais chaleureux. Il m’attend à notre table, dans un coin reculé de la salle, à l’abri des regards indiscrets.
- Sa… Salut.
- Rory !
Il se lève et m’embrasse à nouveau sur la joue. Il veut m’achever ?
- Je suis content que tu sois venu.
- Ça me fait plaisir aussi.
Je m’étonne moi-même d’arriver à maîtriser ma voix. Nous nous asseyons et le serveur vient nous apporter la carte.
- Je connais le patron, m’explique Rafa. Ici, je suis certain qu’on aura la paix.
Je me retiens de lui demander pourquoi il veut qu’on soit tranquilles.
- C’est parfait.
- Tu aimes la cuisine italienne ?
- Beaucoup.
Il ne nous faut que quelques minutes pour être complétement à l’aise. Nous passons notre commande et reprenons la conversation. Nous parlons de nos carrières respectives mais aussi de plein d’autres choses. Et alors que nous arrivons au dessert, nous n’avons toujours pas épuisé nos sujets de conversation.
- Mais dis-moi, c’est vrai ce qu’on raconte ? me demande Rafael en attaquant sa glace.
- Hein ?
- A propose de toi et Caro… Il parait que tu lui tournes autour.
J’aurais préféré qu’on évite ce sujet… Elle ne va pas réussir à me gâcher cette soirée même en n’étant pas là !
- C’est plutôt elle qui me court après… Elle est assez collante dans son genre.
- Et ça ne te plaît pas ?
- C’est pas vraiment mon style, si tu vois ce que je veux dire.
- Je vois, oui.
Rafael me sourit avant de reprendre une cuillerée de glace. Je ne savais pas qu’on pouvait être si sexy en mangeant de la glace… A-t-il compris mon sous-entendu ? Si c’est le cas ça n’a pas eu l’air de le gêner… Alors, peut-être que…
- Ça te dirait d’aller boire un verre à mon hôtel ? On pourra continuer à discuter comme ça.
Je me surprends d’avoir osé poser la question. Mais je me sens tellement bien avec Rafael. Je n’ai pas envie que cette soirée se termine déjà.
- Pourquoi pas… Mais… Enfin.
Je me prépare déjà à un refus.
- On devrait y aller chacun de notre côté, non ? Ça serait plus discret.
Ne pas sauter de joie, Rory… Ne pas sauter de joie !
- Tu as raison.
- Bon, tu es descendu où ?
- Au St James.
- Ok… On se retrouve là-bas alors ?
- Parfait.
Rafael insiste alors pour payer l’addition. Je refuse mais il insiste et j’accepte à condition qu’il me laisse payer nos cocktails. Nous sortons alors du restaurant séparément.
Et un quart d’heure plus tard nous nous retrouvons au bar de mon hôtel. Une nouvelle fois, nous passons d’un sujet à l’autre, partageant de nombreux éclats de rire mais aussi des conversations plus sérieuses. Et finalement, c’est le barman qui vient nous annoncer que le bar va fermer qui nous interrompt.
- Hein ? Il est déjà une heure du matin, s’exclame Rafael en regardant sa montre. Toni va me tuer !
Nous n’avons vraiment pas vu le temps passer. Cette soirée était parfaite. Je raccompagne Rafael jusque dans le hall de l’hôtel et il me promet de me rappeler lorsqu’il sera de retour à Manacor pour que nous organisions ma visite là-bas. Il m’en a reparlé pendant la soirée. Il tient vraiment à me faire découvrir son île. Il n’était pas question que je refuse une telle invitation.
Et en regardant le taxi de Rafael s’éloigner, je me réjouis déjà de notre prochaine rencontre.
***
- Waouw, ta maison est vraiment superbe !
- Merci…
- Au bord de la plage, c’est génial !
- Bah, les falaises d’Irlande ça doit être joli aussi, non ?
- Bien sûr mais ce n’est pas le même genre. Il faudra que tu viennes un jour. Y’a plein de superbes ballades à faire.
- Avec plaisir.
Je rêve ou je viens d’inviter Rafa, là ? Et il a accepté, non ? J’entame une petite danse de la victoire intérieure tout en suivant Rafael sans sa superbe villa. Il me fait faire le tour du propriétaire puis m’emmène vers la chambre d’ami.
- Bon, je te laisse t’installer puis on pourrait se préparer un truc à manger et aller faire un tour en bateau… Et… Enfin, si tu veux, on peut pêcher.
- J’ai jamais pêché.
- Oh ? Jamais ?
Je remarque l’air un peu déçu de mon hôte.
- Mais j’adorerai essayer.
- Je vais tout préparer alors !
Rafa me quitte, le sourire aux lèvres. En réalité, je ne suis pas très fan de la pêche. Je ne vois pas très bien le plaisir que l’on peut prendre à rester des heures à attendre qu’un poisson se décide à mordre à l’hameçon. Mais j’imagine qu’être seul sur un bateau avec Rafael doit largement compenser !
***
- T’es prêt ? me lance Rafa depuis la cuisine.
- Oui, oui, j’arrive.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir. Mouais, question bronzage, y’a des progrès à faire. Mais je peux pas m’entraîner torse nu, moi ! Et puis j’aurais peut-être dû m’acheter un nouveau maillot aussi… Bon, va quand même falloir y aller. Je rejoins Rafael dans le salon et je manque de m’affaler par terre. Non mais c’est pas possible d’avoir un corps pareil. Et… Il porte un maillot…Blanc… Ça y est, mes neurones lâchent.
- On y va ? demande-t-il en embarquant ce qui doit être notre repas.
- Que…Que…Quand tu veux !
Je suis au paradis !!!
***
Finalement, j’adore la pêche… Surtout avec Rafael. Non seulement on a attrapé plein de poisson (enfin, surtout lui, mais j’en ai quand même pris deux !) mais en plus on a passé une merveilleuse après-midi ! On a beaucoup discuté, il m’a mis de la crème solaire toute les heures, on s’est baigné, on s’est éclaboussé et, surtout, on s’est embrassé…
Je sens encore ses lèvres sur les miennes. C’était tellement parfait. Lui, moi… Nous deux, quoi. Et juste la Méditerranée autour de nous. J’ai encore du mal à y croire…
Je regarde Rafa qui nous prépare le souper. Je ne savais pas qu’il savait cuisiner, mais tout ce que je découvre me fait tomber encore plus sous le charme. Je m’approche et passe mes bras autour de sa taille. Je n’en reviens pas encore de pouvoir faire ce genre de gestes.
- Ça te va si on mange sur la terrasse ?
- Oui, autant profiter du beau temps !
- Oui ! Et puis, il faut que tu améliores ton bronzage !
- Mais euh !
Il délaisse sa préparation et se tourne vers moi pour m’embrasser. Impossible de lui en vouloir plus longtemps. Je ne prolonge pas le baiser, craignant pour l’état de notre dîner.
Il continue à surveiller le plat qui sent délicieusement bon pendant que je me propose de mettre la table. Je dois lui demander toutes les trente secondes où se trouvent les objets, mais je ne veux pas le laisser tout faire !
Nous passons à table quelques minutes plus tard.
- Ça te dirait de venir passer quelques jours en Irlande avant de reprendre les tournois ?
- Je… J’adorerais. Mais ça risque d’être compliqué. Je reprends l’entraînement la semaine prochaine.
- Je vois.
J’ai du mal à cacher ma déception. Je viens de réaliser que nos emplois du temps risquent bien de nous mettre des bâtons dans les roues. Sans parler des médias.
- Rory ? Ça ne va pas ?
- Si… C’est juste que…
- Que ?
- Ça va être compliqué, hein ?
- Oui… Mais si on a vraiment envie que ça marche on trouvera un moyen…
- Tu le penses vraiment ?
Je ne devrais peut-être pas lui faire part de tous mes doutes comme ça, alors que ça ne fait que quelques heures que nous sommes ensemble. Mais je n’ai pas envie de me faire de faux espoirs, de m’investir dans quelque chose qui n’en vaut pas la peine. Je suis fou de lui mais je veux savoir à quoi je m’engage.
- Rory… Je tiens à toi. Je croyais que tu le savais.
Non, je ne le savais pas. Je me lève d’un bond pour attirer Rafael contre moi et l’embrasser. Il sourit contre mes lèvres et me répond. Puis il s’éloigne doucement.
- Je ne sais pas encore comment, mais on trouvera des solutions ! Je te le promets !
Je lui souris et retourne à ma place pour reprendre notre repas. Sa cuisine est délicieuse !
***
Je fixe Rafael qui dort encore. Il faut dire que notre nuit a été plutôt courte. Mais ça en valait vraiment la peine. Un frisson me parcourt rien que d’y repenser. J’espère bien avoir l’occasion de continuer à découvrir son corps lorsqu’il se réveillera. Mais je n’ai pas envie de précipiter les choses. Il est si beau lorsqu’il dort. Il a rassemblé la couette et la serre fermement contre lui. C’est adorable. Je profite de cet instant en sachant qu’après cette semaine, je risque de devoir attendre longtemps pour me réveiller à nouveau à côté de Rafa.
Je sais que tout sera compliqué entre nous. Mais je sais aussi qu’on ne fait ce genre de rencontre qu’une fois dans une vie. Et je ne veux pas la laisser passer. Tant pis si la distance, le manque et nos emplois du temps de fous nous compliquent la vie. Je suis prêt à tout pour donner un avenir à notre histoire.
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