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 Sujet du message: [Finie] Drabble - Rafa/Carlos - G
MessagePosté: 06 Juil 2011 16:38 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 13 Sep 2009 14:58
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Disclaimer : tout est inventé ! Je ne me fais pas d'argent avec cette histoire !

En furetant dans mon ordi, j'ai retrouvé ce vieux drabble... bon, entre nous, je n'en suis pas très fière...




Rafael entra, tête basse, la coupe à la main. Rendue sensible par le contraste que faisait sur sa peau son bandeau noir, sa pâleur, jointe à la tristesse de son regard, frappa Carlos, le frappa d’autant plus désagréablement qu’il s’attendait à le voir triomphant.

« Et bien, qu’as-tu, Rafael ? »

Rafael eut un geste de surprise. Dans son accablement, il n’avait pas remarqué Carlos.
Il murmura d’un air embarrassé, tout en déposant la coupe sur un banc : « Rien ».

Cependant, Carlos, qui s’était approché de lui, cherchait à croiser son regard fuyant :
« Tu es certain ? »
Rafael, ôtant son bandeau, laissa retomber les boucles de sa chevelure sur son front.
« Je suis un peu fatigué » concéda-t-il en passant la main sur son visage.
Puis il baissa la tête et se mit à ranger ses affaires dans son sac avec un zèle gêné.

Carlos l’observait en silence. La chevelure de Rafael se partageait en deux mèches brunes qui retombait de chaque côté de son visage, laissant sa nuque à nu, une nuque tendre, lisse et frémissante comme celle d’une jeune fille. Carlos, appuyé contre le mur, ne le quittait pas du regard. Lui aussi se sentait étrangement ému, même s’il n’avait pas l’envie de se l’avouer. Rafael referma d’un geste sec la fermeture éclair du sac et releva la tête. Il ne put esquiver le regard de Carlos.

« Tu n’es pas content d’avoir gagné, Rafael ? »
Rafael baissa les yeux et répondit sans conviction : « Si… bien sûr ».
Il laissa passer un temps avant d’ajouter : « Mais j’aurais aimé battre quelqu’un d’autre ».
Carlos esquissa un sourire : « Moi, je préférais perdre contre toi ».
Rafael rougit légèrement.

Carlos s’approcha encore de lui, sourire narquois aux lèvres, et écarta doucement la mèche qui couvrait le visage de Rafael :
« Je ne t’en veux pas, lui dit-il avec une affection moqueuse.
– Je sais », répondit Rafael en se dégageant vivement.
Carlos le regarda s’éloigner. Un silence pesant tomba entre eux. Rafael s’était assis sur le banc, à côté de la coupe qu’il regardait sans la voir.
« C’est toujours difficile d’avoir à affronter un ami », reprit Carlos, redevenant sérieux.
Rafael gardait le silence. Carlos surprit chez lui un geste d’agacement.
« Il faut t’y faire. Tu en affronteras bien d’autres, des amis », poursuivit-il.

Relevant soudain les yeux et les plongeant dans ceux de Carlos, Rafael dit à voix basse, avec cette détermination enfantine qui le rendait si attachant :

« Tu n’es pas mon ami ».

Carlos éclata de rire :
« Ha bon, je ne suis plus ton ami ? Un match, et c’est déjà fini entre nous !
– Tu ne m’as pas compris, Carlos, l’interrompit sèchement Rafael. Rien n’est fini, puisque rien n’a jamais commencé. Je ne t’ai jamais considéré comme mon ami. J’aurais eu moins de mal à t’affronter si tu avais été mon ami ; une rivalité aurait pu exister entre nous. »

Cette réponse abasourdit Carlos :
« Que suis-je alors pour toi si je ne suis pas ton ami ? » lui demanda-t-il d’une voix où la déception le disputait à la surprise.

Rafael prit un air pensif et répondit, les yeux fixés au sol :
« Je ne sais pas exactement. Je sais ce qu’est un ami, j’en ai beaucoup. Mais toi, tu n’en fais pas partie ».

Rafael s’interrompit pour réfléchir, puis reprit d’une voix sourde, comme si chaque mot lui coûtait : « Je ne sais pas comment t’expliquer cela, mais on ne vit pas dans l’ombre d’un ami… on ne tapisse pas sa chambre avec des photos de lui… on ne l’imite pas… on l’admire pas… et lorsqu’on le bat, on n’éprouve pas ce sentiment de vide et cette déception, presque, de l’avoir battu… »

Rafael releva des yeux brillants vers Carlos :
« Tu me semblais si loin de moi que je n’imaginais pas qu’il puisse exister quelque chose au-delà… enfin, je veux dire, pour moi, te battre, c’était le but ultime. Mais maintenant que j’y suis parvenu… »

Rafael retomba dans ses pensées.

Tentant de ne pas laisser transparaître l’émotion qui l’étreignait, Carlos plaisanta : « Tu n’es jamais content ! »
La remarque arracha un sourire timide à Rafael.
« Je suis donc que cela pour toi, Rafael ? ajouta Carlos d’un ton soudainement grave. L’homme à battre ?
– Non, répliqua aussitôt Rafael, un modèle, c’est cela que je cherchais, tu es un modèle pour moi ».
En disant cela, il souriait naïvement comme si cela eût dû flatter Carlos. Mais ce dernier répondit froidement :
« Tu n’es qu’un gamin… Je n’ai jamais cherché à être un modèle pour toi, je m’en fiche de ton admiration ».

Rafael se leva brusquement et s’approchant de Carlos :
« Et que voudrais-tu être pour moi ?
– Ce que je voudrais ?
– Oui, puisque tu te fiches de mon admiration ».
En disant cela, Rafael le regardait droit dans les yeux. La colère dilatait les veines de son cou et donnait un feu irrésistible à son regard horizontal. Jamais il n’avait été aussi beau.

Carlos répondit :
« Je voudrais être ton ami ».
Et comme Rafael ne répondait rien, il ajouta avec une tendresse qu’il avait du mal à dissimuler :
« Tu ne m’as jamais dit que je représentais tout cela pour toi, que tu collectionnais des photos de moi...
– Je ne voulais pas que tu me prennes pour un gamin », répliqua fièrement Rafael.

Carlos le prit par les épaules :
« Hé bien c’est raté ».
Rafael baissa profondément la tête et toute sa chevelure lui retomba sur le visage. Ils restèrent longtemps ainsi, en un tête-à-tête silencieux.
Carlos sentit aux tressaillements de ses épaules qu’il pleurait.
« Pourquoi pleures-tu ? finit-il par lui demander.
– Je ne pleure pas », répondit Rafael en tentant de se dégager.
Mais Carlos le retint avec fermeté. Il eut le réflexe de regarder autour de lui.
Ils étaient seuls.

Carlos écarta la chevelure de Rafael et caressa sa joue sur laquelle perlait une larme. Rafael se laissait faire, sans manifester la moindre réticence. Carlos se pencha vers lui, baisa son front, puis ses paupières, qu’il pressa longtemps contre sa bouche. Rafael releva la tête, lui jeta un regard vaguement inquiet. Carlos le prit alors par le cou. Rafael eut un mouvement de recul.

Carlos rapprocha son visage du sien, sans détourner son regard. Rafael céda et s’abandonna contre sa poitrine. Leurs yeux se fermèrent, leurs visages se croisèrent et ils échangèrent un baiser furtif, du bout des lèvres.

Carlos, troublé, repoussa brusquement Rafael :
« Je ne sais pas ce que je fais, excuse-moi ».
Et il sortit précipitamment du vestiaire.


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