|
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ? |
|
Inscription: 05 Juin 2010 17:19 Messages: 422
|
Titre : Memories Rating : G Pairing : Matthew Bellamy/ Dominic Howard Note: Voilà la suite que j'ai encore coupé. Si je continuais vous n'auriez pas eu le texte avant deux semaines Bref, bonne lecture à vous toutes, et encore merci pour vos reviews émouvantes <3
Il a mal. Si mal. Il pleure. Son cœur bat si fort, il désire tout arrêter, parce qu’il le veut lui, et personne d’autre. Il ne peut rien faire sans lui. La douleur est tellement vive qu’il pousse un hurlement plaintif, désespéré. Ses jambes cèdent, et il tombe sur le sol, amorphe. Il n’en peut plus. Pourquoi est-il parti ? Il a lu la raison, mais ne la comprends pas. Ses yeux se posent encore et encore sur ce bout de papier, et il le déchire, violemment, compulsivement. Il ferme les paupières, et repense à l’être perdu. Il n’entend pas des pas se rapprocher, un homme se précipiter sur lui, et le secouer. Tout ce qu’il veut, c’est l’autre. L’homme lui murmure des paroles réconfortantes, optimistes, mais son esprit est à des kilomètres de là. Ailleurs .... Il a mal. Si mal.
::::::::::::::::::::::::::::::::::::
7 décembre
“Happy birthday to you Dominic, Happy Birthday ... to…”
Ma voix se casse et je ne parviens pas à finir ma phrase. Une perle salée dévale sur mon visage, et court se réfugier dans mon col blanc. Mes mains tremblent. Souffler sur la ridicule bougie qui orne cette part de gâteau me semble une tache si difficile. J’observe en silence et avec fermeté cette bougie, et soudainement je fonds en larmes, m’effondrant dans mon canapé. De violents sanglots me traversent. Le flot de larmes cesse enfin, et la solitude me pèse plus que jamais. Cela fait exactement deux mois, quatre jours et huit heures que je l’ai quitté. Quitter Matthew pour venir m’exiler aux Etats-Unis, en Floride, à Orlando - le choix de cette ville est complètement aléatoire, j’ai pris ce qui me tombait sous la main-. Un pays immense, ou Muse n’est pas très connu. Un pays parfait pour l’anonymat. Deux longs mois qu’il me manque affreusement. La seule trace qu’il me reste de lui est sa voix... Tous les soirs, j’écoute inlassablement nos albums, un par un, durant des heures entières. J’aurai tellement aimé entendre sa voix, en vrai si je puis dire, mais mon portable ne m’a pas suivi durant mon voyage. Arrivé dans l’avion, en fuyant Londres dans la précipitation, j’ai oublié mon portable dans mon appartement - dont j’ai jeté les clefs pour ne pas avoir la tentation de revenir- . Quelle maladresse ! Depuis mon départ, chaque jour qui passe me fait sombrer petit à petit.
Ma vie ici est tellement monotone, triste. Je ne me suis fait aucun ami, je n’ai souhaité faire connaissance avec personne. Je suis devenu un véritable ermite, moi le fêtard, le comique. Par peur d’être reconnu, et peut-être par peur d’oublier mon ancienne vie... Je ne sais pas, ou du moins je ne veux pas savoir. Il m’arrive rarement de sortir de mon trois pièces. Mon esprit est tourné vers l’Angleterre, vers Matthew. Je n’ai envie de rien. Même aujourd’hui, le jour de mon anniversaire, le désir de quoi que ce soit est inexistant. Je m’étale sur mon canapé, et repense à tout ce que j’ai laissé, encore et encore. La tristesse et la mélancolie me poursuivront jusqu'à ma fin, j’en ai bien peur. Mes paupières se ferment doucement, et je sens que Morphée vient de ses bras me recouvrir.
Un bruit venant de ma porte me réveille en sursaut. Qui peut bien venir me voir, moi le solitaire ? Je me lève paresseusement, et me dirige vers la porte. Pendant quelques secondes, j’observe mon reflet dans le miroir. Mes cheveux blonds ont poussés, ils tombent dorénavant sur mes épaules et semblent plus fous que jamais. Mes yeux marrons sont fades, ternes, et de grosses cernes apparaissent. Mon corps est maigre, frêle. Dans un éclair de lucidité, je me rends compte dans quel état pitoyable je suis. Mais rapidement le souvenir me rattrape, et j’oublie ma déchéance. Les coups à ma porte deviennent plus insistants ; je l’ouvre alors. Mon souffle se coupe quand je me retrouve nez à nez avec la personne. Il s’agit d’une jeune femme, brune, assez petite, aux cheveux disciplinés. Je suis immédiatement captivé par ses yeux lagons... qui me rappellent irrémédiablement ceux de Matthew. Je vois ses lèvres bouger, mais je n’entends pas. Mon cœur se brise alors que sa ressemblance avec Matt me trouble plus que jamais. Les pleurs piquent mes yeux. La jeune femme s’arrête de parler, m’observe et me prend par les épaules. Elle m’emmène dans mon salon, alors que je suis toujours plongé dans ses yeux si bleus. Elle ne dit rien, mais m’attire contre elle dans une étreinte. Sa chaleur me fait tant de bien... Je déverse toute ma peine sur son épaule, et elle me laisse faire sans broncher, juste en caressant mes cheveux. On m’a envoyé un ange. Un ange.
::::::::::::::::::::::::::::::::::::
1er janvier
« Dom dépêche toi, dépêche-toi on va louper le grand feu d’artifice ! »
Je souris doucement à Mallory, devant son air d’enfant surexcité, et enfile mon manteau. Depuis sa visite il y a à peine un mois, pour mon anniversaire, ma vie reprend peu à peu de la couleur. Mallory est en fait ma voisine de palier. Elle venait pour demander si moi aussi j’avais des problèmes avec l’eau courante. Quand elle m’a vu si faible, elle s’est tout de suite prise de compassion pour moi. Mais de la pitié, je n’en voulais pas. Après avoir pleuré lamentablement sur son épaule, je l’ai renvoyée de chez moi, d’un ton peu aimable. Mais Mallory est revenue chaque jour. Et chaque jour elle restait un peu plus avec moi. Elle me racontait sa vie, ses malheurs, son histoire... Elle faisait le ménage, alors que je la regardai d’un œil perdu. Sans m’en rendre compte, je me suis attaché à ce petit bout de femme. Au bout de deux semaines, elle m’a forcé à aller chez le coiffeur, puis le barbier, et même le tailleur. J’ai commencé à lui parler un petit peu, tout en restant très vague. Puis je me suis précisé, et lui a finalement tout raconté. A partir de là, un poids s’est enlevé de ma poitrine. Une complicité s’est crée entre nous, nous partagions un secret. L’amitié a commencé, je pense ... Les jours avant et pendant Noel, elle les a passés avec moi. J’ai appris que Muse s’était arrêté. J’ai longuement culpabilisé, et j’ai beaucoup pensé à Matthew pendant cette période. Mais Mallory m’a changé l’esprit en me trainant un peu partout dans Orlando. Nous sommes d’ailleurs sur le point de nous rendre à Disney World, le fameux parc d’attractions. En vérité, je suis mort de trouille de me faire reconnaître, et de me trouver devant tant de monde. Mais la joie de vivre de Mallory me pousse à essayer de vaincre ma peur. Peut-être que grâce à elle je vais finir par être heureux ? Je l’espère.
::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Il a tellement peur, mais en même temps tellement envie de le voir. Dans cet avion, il pense et hésite encore. Est-ce qu’il doit vraiment aller là-bas ? Que va-t-il faire si jamais l’autre le rejette ? Comment va-t-il l’aborder ? S’il en fait trop ? Et Est-ce que l’autre l’aime vraiment ? L’aime encore ? Les doutes l’assaillissent. Et si jamais la fille mentait, et qu’il ne vivait pas avec elle ? L’avion atterrit, et maintenant il sait qu’il ne peut plus faire demi-tour. Il envoie un dernier message à son ami, qui à cet heure doit être inquiet comme il n’y a pas. Il sort de sa poche le petit papier avec l’adresse et appelle un taxi. Il stresse. Il panique. Il a tellement peur.
|
|