Voici un OS commencé il y a bien longtemps... En fait lors du dernier Masters de Shanghai, un concours a été organisé parmi les joueurs pour gagner une Ducati. Et c'est mon Thomaz qui a remporté la jolie moto! Il fallait bien écrire quelque chose pour fêter ça!
J'ai décidé de le caser avec David à cause de leur différence de taille, je trouve ça trop choupinou!
Pour ceux qui ne les conaissent pas, voici des photos! Thomaz avec sa moto et une photo de groupe avec Dada (le plus petit)
Bonne lecture!
Love’s Road13 octobre 2010Thomaz sortit de la douche en soupirant. Il savait qu’il avait fait de son mieux et pourtant, il était un peu déçu. David avait été à sa portée aujourd’hui. Mais l’Espagnol avait finalement été le meilleur.
David qui était justement en train de rassembler ses affaires avant de se doucher à son tour. Thomaz tenta de l’ignorer et de ne pas s’attarder sur son dos nu.
Cela faisait déjà un certain temps que le jeune Brésilien était tombé sous le charme de David. Mais il n’avait pas osé l’aborder. Il ne savait même pas si l’Espagnol était attiré par les hommes. Alors, il s’était contenté de l’admirer de loin. Comme la veille lorsqu’il avait profité de l’interruption de son match pour venir le regarder jouer.
Mais pourtant, Thomaz ne put s’empêcher d’admirer son adversaire du jour et lorsque ce dernier se redressa, leurs regards se croisèrent.
Se sentant rougir, Thomaz se tourna rapidement et il se cogna contre une rangée de casier dans un grand bruit métallique.
- Thomaz ? Ça va ? s’inquiéta David en venant le rejoindre.
Mais au moment où la main de l’Espagnol se posa sur son bras, il sursauta et se cogna de nouveau. David lui sourit.
- Tu es vraiment maladroit aujourd’hui… Pourtant tu ne l’étais pas sur le court. Tu as très bien joué, ajouta l’Espagnol en frottant doucement le coude de Thomaz.
Ce dernier eut du mal à retrouver la parole alors que les mains de David touchaient ainsi sa peau.
- Mer…Merci. Mais… Tu as été meilleur. Félicitations.
- Merci… Et félicitations pour ce matin.
- Ce… Ce matin ?
Les mains de David relâchèrent le bras de Thomaz qui retrouva un peu ses esprits.
- La moto. C’est toi qui l’as gagnée, non ?
- Oui… Oui… Elle est superbe.
- En effet… Mais je me suis fait éliminer à la première course.
- Oh ? Tu as participé aussi ?
- Oui… Mais Robin m’a battu.
- Je… Je ne savais pas que tu aimais la moto.
Immédiatement, Thomaz se rendit compte du côté ridicule de sa remarque. Il ne savait rien de David. Ils se connaissaient à peine.
- Disons que je n’ai jamais vraiment eu l’occasion d’en faire. Alors je me disais que si je gagnais, je pourrais essayer.
Malgré sa timidité, Thomaz ne rata pas une telle occasion.
- Si… Si tu veux, je pourrais t’emmener faire un tour… Comme je joue en double avec Janko, je vais encore rester un peu dans les parages et j’ai demandé qu’on n’envoie pas la moto au Brésil tout de suite… Donc, si… Si ça te dit.
- Avec plaisir !
Thomaz sourit et mit quelques secondes à réaliser que David avait vraiment accepté.
- On… On fera ça quand on sera éliminés tous les deux, alors, proposa le Brésilien.
- En espérant que ça arrive le plus tard possible, répondit David avec un sourire qui failli bien faire trébucher Thomaz une fois de plus.
- Bien… Bien sûr.
David attrapa alors sa serviette et se dirigea vers les douches avec un dernier sourire vers Thomaz qui eu bien du mal à se remettre et à terminer de ranger ses affaires pour rejoindre la salle de presse.
***
14 octobreThomaz n’aimait pas perdre… Pour un sportif, c’était une évidence. Pourtant, cette défaite en double ne le minait pas vraiment. D’abord parce que ce n’était que son deuxième match avec Janko et qu’ils manquaient encore de réflexes mais surtout parce que, plus tôt dans la journée, David avait lui aussi perdu. Et cela signifiait qu’ils se reverraient bientôt… Enfin si le Brésilien trouvait un moyen de le contacter.
Mais il n’eut pas besoin de beaucoup y réfléchir puisque lorsqu’il regagna son hôtel, un petit mot l’attendait à la réception. David lui proposait de se voir le lendemain en fin d’après-midi pour leur ballade et lui laissait son numéro de portable pour qu’il puisse lui confirmer ça.
Thomaz admira pendant quelques secondes l’écriture fine de l’Espagnol jusqu’à ce qu’un toussotement de la réceptionniste le ramène sur terre. Il récupéra sa clé et regagna rapidement sa chambre. Sitôt la porte refermée derrière lui, il s’empara de son portable et composa fébrilement le numéro de David, se trompant plusieurs fois de touches. Finalement une sonnerie retentit, suivie d’une seconde et d’une troisième avant que David ne décroche.
- Allô ?
- David… C’est moi… Euh… Thomaz.
- Bonsoir, Thomaz… Désolé pour Janko et toi.
- Je… Merci… C’est rien, on n’était pas vraiment au point. Désolé pour toi aussi.
- Merci… Alors, cette balade, ça tient toujours ?
- Bien sûr.
Thomaz sentit son cœur s’emballer.
- Demain, alors ? Je ne repars que samedi matin.
- Oui… Mais… Enfin… Je me disais qu’on aurait pu faire ça le soir.
- Le soir ?
- Oui… La ville est tout illuminée, ça…Ça doit être joli à voir.
- C’est une bonne idée. On pourrait peut-être aller manger un morceau avant ? Enfin, si tu n’as pas autre chose de prévu.
Le Brésilien se retint de répondre que ces derniers temps sa vie était désespérément ennuyante.
- Euh non… Ça serait sympa.
- Parfait… On se retrouve devant l’hôtel ?
- Oui… Vers 20h, ça te va ? proposa Thomaz en tentant de ne pas avoir l’ait trop enthousiaste.
- Ok… A demain, alors ! lança David avant de raccrocher.
Thomaz resta immobile, son téléphone toujours collé contre son oreille… Il n’en revenait pas. Il avait rendez-vous avec David demain !
***
15 octobreDavid avait soigneusement choisi sa tenue. Son plus beau jeans, une chemise blanche et sa nouvelle veste en cuir. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre mais cette soirée pourrait peut-être lui donner l’occasion de se rapprocher de Thomaz. Le jeune Brésilien l’attirait depuis quelques temps déjà… Mais il semblait assez timide et David et lui n’avaient pas vraiment les mêmes amis. Ils se croisaient donc rarement.
Alors, lorsqu’ils s’étaient croisés après leur match, David avait sauté sur l’occasion. Il avait vu les photos de Thomaz sur la moto. Il l’avait trouvé incroyablement sexy. Et puis, c’était une excellente excuse pour entamer la conversation. Mais jamais il n’avait espéré que le jeune homme lui propose une balade.
Et en suggérant qu’ils passent toute la soirée ensemble, David avait voulu tester les intentions de Thomaz… Deux hommes ne vont pas au restaurant et faire une ballade à moto sans arrière-pensée ! C’était donc un rendez-vous. Et cette idée suffisait à stresser David.
C’est donc un peu inquiet et nerveux qu’il descendit dans le hall de l’hôtel. Il était juste à l’heure. Il sortit et s’arrêta en haut des quelques marches.
Thomaz était appuyé contre la moto dont le carénage brillait sous les éclairages de la ville. Il portait aussi une veste en cuir. Il était superbe et David mit quelques secondes à se reprendre. Il rejoignit le jeune homme au bord de la route.
- Bonsoir.
- Bonsoir… Je… Je t’ai prévu un casque, marmonna le brésilien en tendant le casque, visiblement neuf, à David.
- Merci… C’est très gentil.
- Et j’ai réservé dans un restaurant que m’a conseillé un ami… J’espère que…que ça ira.
- Je te fais confiance !
David aurait pu jurer que Thomaz rougissait mais il détourna vite la tête et enfila son propre casque. David fit de même et s’installa derrière son compagnon puis il hésita quelques secondes sur la façon de se tenir. La moto n’était pas équipée de poignées. David décida donc de se tenir au carénage comme il pouvait.
- T’es prêt ? demanda Thomaz en allumant les gaz.
- Oui ! lança David, perdu entre l’enthousiasme de cette première ballade en moto et une légère appréhension.
Thomaz démarra alors, plutôt doucement, ne voulant pas effrayer son passager. Il s’engouffra dans une rue assez fréquentée et illuminée de nombreuses enseignes.
- Tu connais la ville ? demanda David alors qu’ils étaient arrêtés à un feu rouge.
- Un peu… Enfin, j’ai regardé sur un plan, ça devrait aller.
L’Espagnol n’insista pas. Une fois le feu passé au vert, Thomaz redémarra avec plus de puissance et David dut se retenir de pousser un petit cri de surprise. Puis le Brésilien tourna au carrefour suivant, la moto se penchant fortement. Les mains de David glissèrent sur le métal brillant et, par réflexe, il passa ses bras autour de la taille de Thomaz, s’agrippant au pilote pour se redresser. Thomaz freina alors et David se retrouva collé contre son dos.
Réalisant que cette position était peut-être un peu trop intime, David voulut se reculer. Mais Thomaz le retint par le bras.
- Tu ferais mieux de bien te tenir !
David laissa donc ses bras autour de la taille de Thomaz, mais il n’osa pas se pencher trop vers l’avant même si l’envie ne lui en manquait pas.
Quelques minutes plus tard, Thomaz s’arrêta devant un restaurant à la devanture typique. Les deux hommes descendirent de la moto et retirèrent leurs casques.
- Alors, la ballade t’a plu ?
- Oui… Je… Enfin, je n’étais pas trop rassuré au départ, mais après, c’était parfait !
- Si tu veux après le repas, on ira sur l’autoroute… Pour aller un peu plus vite. Mais il faudra que tu t’accroches vraiment cette fois, ajouta Thomaz sur un ton qui se voulait séducteur mais que contredisait la rougeur de ses joues.
- Avec plaisir, répondit David attendri et surtout ravi de voir que son attirance pour Thomaz semblait bien être réciproque.
Ils entrèrent alors dans le restaurant et, dans un anglais un peu hésitant, Thomaz expliqua qu’ils avaient réservé une table. Le serveur les conduisit dans le fond de l’établissement et ils s’installèrent. Ils décidèrent de commander du canard laqué pas assez téméraires pour goûter aux autres spécialités.
Au début, ils échangèrent quelques banalités, entrecoupées de longs silences. Et puis, petit à petit, la conversation se fit plus animée et David eut bientôt l’impression de passer la soirée avec un vieil ami. Les deux hommes se découvrirent quelques points communs mais surtout, ils s’enhardirent et, lorsque le serveur leur apporta le dessert, la main de Thomaz était posée sur celle de David sur la table.
Et David reprit la main de Thomaz dans la sienne lorsqu’ils sortirent du restaurant un peu plus tard. Ils reprirent la moto et cette fois, David s’appuya un peu plus contre le dos de son compagnon. Il ferma les yeux, se laissant griser par la sensation de vitesse lorsque Thomaz les emmena sur l’autoroute.
David avait encore du mal à croire qu’en quelques heures, Thomaz et lui s’étaient rapprochés mais il ne voulait pas se poser de question, il voulait juste profiter de l’instant. Du vent, de la vitesse, de l’odeur du cuir de la veste de Thomaz, de la sensation rassurante d’un corps collé au sien.
Ils roulèrent ainsi longtemps puis, Thomaz quitta l’autoroute et se dirigea vers les quais. Il s’arrête sur une petite esplanade. De là, ils avaient une vue sur la baie et le quartier des affaires, tout illuminé. C’était superbe et David était comme hypnotisé par ce spectacle.
- C’est beau, hein ? murmura Thomaz en se penchant vers David.
- Très.
David se laissa légèrement aller en arrière pour se coller contre le torse de Thomaz qui passa ses bras autour de ses épaules. Il avait toujours aimé les hommes grands, cela le rassurait. Il aimait se sentir protégé.
Les deux hommes restèrent de longues minutes ainsi enlacés, admirant les lumières des immeubles, bercés par les bruits de la ville. Tous les deux voulait profiter de ce moment le plus longtemps possible.
En réalité, tous les deux appréhendaient un peu la fin de la soirée… Thomaz n’avait qu’une envie, embrasser David. Mais il craignait de le faire fuir. David, lui, cherchait une excuse pour se retourner et se blottir encore plus dans les bras de Thomaz. Mais aucun des deux ne bougea et, lorsque la fraicheur de la nuit commença à tomber sur la ville, Thomaz resserra très légèrement son étreinte.
- On devrait rentrer, non ? suggéra le Brésilien alors qu’il n’en avait aucune envie.
Mais il savait que rien d’autre ne se passerait… En tout cas pas là, pas comme ça.
- Oui… On devrait, répondit David avec aussi peu de conviction.
Lui aussi espérait plus de cette soirée… Alors, lorsqu’ils remontèrent sur la moto, il se mit à réfléchir à un moyen de prolonger encore cet agréable moment. Mais le trajet passa bien trop vite et arrivé à l’hôtel, il ne savait toujours pas comment retenir Thomaz.
Dans le hall, les deux hommes se fixèrent, aussi incertain l’un que l’autre sur la conduite à tenir.
Finalement, David se lança. Il voulut prendre la main de Thomaz dans la sienne puis se ravisa en réalisant qu’on pourrait les voir.
- Thomaz… Je… J’ai vraiment passé une excellente soirée, avoua-t-il en n’osant pas regarder le Brésilien dans les yeux.
- Moi aussi.
La rougeur sur les joues de Thomaz le rendait vraiment attendrissant et décida David à continuer.
- Je… Enfin, ça te dirait de venir prendre un verre dans ma chambre ?
Thomaz détourna la tête et David comprit qu’il avait fait une erreur… Pourtant, il ne pouvait pas avoir mal interprété le comportement du Brésilien… Il lui avait tenu la main, l’avait pris dans ses bras. Ce n’était pas le genre de choses qu’on fait sans raison !
- David… Je… Ça me plairait beaucoup…
- Mais ?
- Mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
- Je… Je vois…
David voulut partir mais Thomaz le retint.
- Attends… Je… Je ne veux pas aller trop vite, tu comprends… Je… Je voudrais qu’on prenne notre temps.
Thomaz regarda autour d’eux puis attira David dans le coin salon du hall où ils seraient moins exposés.
- David… Je… Je voudrais que ça soit sérieux entre nous…
- Mais, moi aussi. Je…
David ne savait comment lui expliquer. Il ne voulait pas coucher avec Thomaz. Enfin, si, il en avait envie mais pas tout de suite. Ce soir, il voulait juste encore passer un peu de temps avec lui.
- Thomaz, je veux pas qu’on… Enfin, tu vois… Mais… Je n’ai pas envie que la soirée se termine maintenant.
Cette fois, leurs regards se croisèrent et ne se lâchèrent plus. Thomaz sourit et David le guida jusqu’à sa chambre. Une fois la porte refermée et à l’abri des regards, le jeune Brésilien attira David dans ses bras et osa enfin faire ce dont il rêvait depuis bien trop longtemps. Lentement, il se pencha vers David et posa ses lèvres délicatement sur celles de l’Espagnol.
Le baiser resta chaste mais fut suivit de bien d’autres, alors qu’ils s’installaient dans le canapé où ils restèrent tendrement enlacés jusqu’à ce que les bâillements de David leur rappellent qu’il était déjà bien tard.
- Je devrais y aller, murmura Thomaz avant de déposer un baiser dans le cou de David.
- Reste…
- David… On en a déjà parlé…
- Non… Je… Je voudrais juste m’endormir dans tes bras. Et me réveiller au même endroit demain.
Thomaz fut incapable de refuser. C’était bien trop tentant et puis le regard suppliant de David était absolument irrésistible.
- D’accord.
Un peu plus tard, ils se glissèrent sagement sous la couette et David vint se blottir dans les bras de Thomaz.
Tous les deux s’endormirent le sourire aux lèvres, heureux de commencer ce chemin ensemble.
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