Voici un petit OS écrit pour fêter la victoire de Rafa à Raoland Garros.
Merci à bethan pour la beta et puis, je lui dédié cet OS!
Kiss the championRafael, Maymo et Toni avançaient dans le couloir de l’hôtel. Ses parents, Maribel et Xisca les avaient quittés un étage plus bas pour rejoindre leur chambre. Ils avaient passés la soirée tous ensemble dans le même restaurant parisien qu’après les autres victoires de Rafa. Il était déjà tard et tous avaient besoin d’une bonne nuit de sommeil. Surtout Rafael qui devait s’envoler pour Londres dès le lendemain juste après la séance photo avec le trophée.
Toni s’arrêta devant sa chambre et embrassa son neveu avant de lui recommander de se coucher rapidement. Rafael aquiesça et repris la direction de sa chambre avec Maymo.
- Tu viens de gagner Roland Garros pour la 6e fois mais pour Toni, tu seras toujours le petit garçon qui se levait la nuit pour regarder les matchs de tennis en cachette !
- Je sais, répondit Rafa en riant.
Mais son rire s’arrêta net lorsqu’il remarqua un homme appuyé contre le mur juste à côté de la porte de sa chambre. Il reconnut immédiatement la silhouette svelte. Mais il ne comprit pas les raisons de sa présence ici, à cet instant. Sous le choc, il s’était arrêté et Maymo avant lui.
- Qu’est-ce qu’il fait là ? demanda l’entraîneur.
- J’en… J’en sais rien.
Non, Rafael n’en avait pas la moindre idée. Marat et lui n’étaient pas proches. Enfin, pas assez pour justifier la présence du Russe devant sa chambre à cette heure avancée. Ils avaient été amis, à une époque. Pendant quelques mois, ils avaient aimé passer du temps ensemble. Mais depuis la retraite de Marat, ils n’avaient quasiment pas gardé de contact. Ils n’étaient pas assez proches pour cela. Ils n’étaient que des collègues qui s’entendaient bien et partageaient quelques moments de détente. Et si, pendant quelques temps, Rafael avait espéré devenir plus que cela aux yeux du Russe, il avait aujourd’hui rangé cette envie au rang d’un béguin d’adolescence. Alors pourquoi son cœur s’était-il mit à battre plus vite en apercevant Marat ?
- Tu veux que je vous laisse ? proposa Maymo.
Rafa hocha la tête et, sans un regard vers on entraîneur, s’approcha de Marat. Le Russe ne bougea pas mais son regard ne quitta pas Rafael jusqu’à ce qu’il soit juste devant lui.
- Sa…Salut, marmonna le Majorquin sans oser regarder le Russe dans les yeux.
- Salut.
Rafael aurait voulu lui demander les raisons de sa présence mais les mots semblaient rester coincés dans sa gorge. Alors il joua un instant avec la carte électronique qui ouvrait sa porte, fixant la moquette.
- Tu as vraiment bien joué aujourd’hui, reprit Marat.
- Merci.
Finalement, Rafael se décida à ouvrir la porte de sa chambre.
- Tu veux entrer une minute ?
- Avec plaisir.
A l’intérieur, Rafa referma la porte puis resta debout dans l’entrée. Il ne savait pas comment réagir à la présence de Marat et il avait beau réfléchir, il ne trouvait aucune explication satisfaisante.
- Toujours aussi ordonné, on dirait, se moquait gentiment Marat, parvenant à arracher un sourire au Majorquin.
- Oui… Et ça rend toujours Toni complètement fou.
Pour la première fois, leurs regards se croisèrent vraiment et cela donna à Rafael le courage nécessaire pour enfin demander :
- Marat… Pourquoi tu es là ?
- Je voulais te féliciter, répondit simplement le Russe.
Mais Rafa ne comprenait pas. Il savait que Marat avait assisté au match, alors pourquoi n’était-il pas venu dans les vestiaires comme toutes ses autres personnes qui voulaient le féliciter ?
- Et puis… Je voulais faire ça, ajouta Marat en se rapprochant de Rafael.
Le Russe posa doucement ses mains sur les hanches de Rafael tout en fixant ses lèvres. Le Majorquin ne pouvait détacher son regard de Marat, n’osant pas bouger, craignant de briser cet instant presqu’irréel. Il retenait même sa respiration jusqu’à ce qu’il sente le contact des lèvres de Marat sur les siennes. Pendant quelques secondes, il garda les yeux ouverts, cherchant à s’assurer qu’il ne rêvait pas. Puis, lorsque la langue du Russe glissa sur ses lèvres, ses paupières se fermèrent et il se laissa aller. Les mains de Marat quittèrent ses hanches pour son dos, l’attirant contre son torse.
Leur baiser s’approfondit mais ils s’éloignèrent rapidement, l’émotion les laissant à bout de souffle. Et cette fois, Rafael n’eut aucun mal à regarder Marat dans les yeux.
Ils ne parlèrent pas. Leurs regards disaient tout ce qui importait vraiment à cet instant. Ils s’embrassèrent encore et encore, toujours debout, dans l’entrée.
De longues minutes plus tard, Marat s’éloigna un peu plus.
- Je devrais y aller…
- Quoi ? Déjà ?
- Je suis sûr que Toni t’as fait promettre de te coucher tôt.
Rafa hocha la tête, presqu’honteux comme un enfant pris en train de faire une bêtise.
- Alors, je vais te laisser dormir.
- Mais…
L’index de Marat vint couvrir la bouche de Rafael.
- Je serai à Londres. On aura tout le temps de discuter à ce moment-là.
Rafael ne sut que répondre. Il était partagé entre la frustration de voir ce moment magique se terminer si vite et l’envie de revoir Marat le plus vite possible.
- Bonne nuit, mon champion, murmura Marat avant d’embrasser une dernière fois Rafael.
Le Majorquin sentait encore les lèvres du Russe sur le siennes lorsqu’il entendit la porte se refermer.
Finalement, il eut bien du mal à s’endormir, trop troublé, heureux, inquiet et euphorique tout à la fois. Derrière ses paupières closes, il ne cessait de revivre ce premier baiser, et les autres qui avaient suivi. Il tentait de se remémore l’odeur de Marat, la douceur de ses lèvres mais il avait la sensation que les souvenirs s’estompaient déjà. Il aurait voulu revenir en arrière et graver dans sa mémoire chaque sensation pour pouvoir se les remémorer.
Marat lui avait dit qu’ils se reverraient à Londres. Rafael décompta les jours. 14 jours. Dans 14 jours, il pourrait l’embrasser à nouveau et peut-être lui dire ce qu’il ressentait. Lui dire qu’il l’aimait.